La presse a largement commenté les modifications institutionnelles qui, au cours de ces dernières années, sont venues transformer radicalement, sur le plan politique et administratif, le statut des pays d’Afrique francophone au Sud du Sahara et de Madagascar. Cette révolution pacifique, née et réalisée dans l’amitié, est relativement bien connue du grand public. Celui-ci, en revanche, est beaucoup moins averti des conséquences économiques de cette révolution, conséquences qui ne sont pas sans relations avec nos problèmes de Défense nationale. Lire les premières lignes
Depuis 1945, de nombreux volumes se sont donnés pour objet d’adapter la pensée de Clausewitz aux conditionnements imposés à la guerre et à la paix par l’arme nucléaire. La première réaction fut assez simpliste : elle consista à rejeter le principe fondamental « La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens » car aucun enjeu ne paraissait pouvoir être un jour à la mesure des destructions que causerait un conflit dans lequel seraient utilisées les nouvelles armes de destruction massive. Puis, peu à peu, des analyses plus complexes sont apparues. Pour les uns, un espoir de paix pouvait être raisonnablement fondé sur la crainte de la guerre : la « paix par neutralisation mutuelle » (dans une conjoncture de guerre froide ou dans une conjoncture de coexistence pacifique) n’exclut pas la possibilité de guerres limitées, mais, disent par exemple bon nombre d’Américains aujourd’hui, la maîtrise des armements (arms control) et la stabilité de la dissuasion (si chacun des Grands sait que l’autre possède des moyens de représailles invulnérables, il s’abstiendra d’utiliser ses propres armes thermonucléaires) peuvent sauvegarder cette paix. Après la « paix par la foi » et la « paix par la force » du Moyen-Âge, puis la « paix par la loi » dont avaient rêvé certains philosophes et les promoteurs de la Société des Nations et des Nations-Unies, le monde connaîtrait la « paix par la peur ». Pour les autres, il ne s’agit pas de limiter la guerre par la menace du recours à l’arsenal thermonucléaire, mais d’empêcher toutes les guerres en créant, à chaque occasion, le risque de ce que Clausewitz appelait « l’ascension aux extrêmes » : si les chefs d’État sont résolus à ne pas déclencher de guerre nucléaire, et si toute guerre risque de devenir nucléaire (par le jeu de ce que les Américains appellent « l’escalade ») la paix peut se généraliser en même temps que la peur. Lire les premières lignes
Extrait du New York Times et du Washington Post. Lire les premières lignes
Chroniques
Pour la troisième fois consécutive, les équipages de la 33e Escadre de reconnaissance engagés au sein de la 4e ATAF (Air Tactical Air Force) dans le Concours annuel de reconnaissance aérienne Royal Flush se sont classés premiers de leur catégorie. Lire les premières lignes
Bibliographie
Le général Ély a regroupé et refondu dans ce petit livre les différents articles qu’il a publiés au cours de ces dix dernières années, et dont la plupart ont paru dans cette Revue. Il est donc inutile de présenter ce livre en détail à nos lecteurs, qui connaissent la pensée de l’ancien Chef d’état-major de la défense nationale. Ils trouveront en effet dans ces pages un condensé, ramené à ce que l’auteur a jugé devoir être permanent, de tous les développements dont ils ont pu apprécier et la hauteur de vues, et la simplicité de la présentation. Lire la suite
Il fallait un esprit de synthèse peu commun pour réussir à résumer en 120 pages l’histoire de la Civilisation européenne. Claude Delmas, que les lecteurs de la Revue connaissent bien, s’est attaché à tenir le pari. En trois chapitres (les Grandes aventures médiévales, À l’aube de l’Ère industrielle et La Recherche d’un avenir), il fait un survol extrêmement rapide de cette histoire si longue et si dense, insistant sur le fait que la civilisation européenne est « celle du dialogue – l’essentiel étant, non d’emporter l’adhésion de l’interlocuteur, mais de respecter assez celui-ci en tant que tel pour que le dialogue soit possible ». Ainsi, pour l’auteur, la caractéristique de cette civilisation, au cours des temps, sa constante, a-t-elle été de rechercher pour chacun sa propre vérité « parce qu’il n’y a pas une vérité, mais autant de vérités que de consciences. » Voilà un petit ouvrage qui ne déparera pas la collection célèbre dans laquelle il est publié. ♦
L’idée d’écrire l’histoire d’un océan est originale. C’est en somme écrire l’histoire du monde, considérée à partir d’un vaste espace géographique. L’entreprise est hardie, mais périlleuse ; on risque d’insister davantage sur certaines époques ou sur certains aspects, d’écrire un traité de géographie ou d’océanographie, bref, de ne pouvoir suivre entièrement le dessein que l’on s’est assigné. Lire la suite
Ce livre, qui, publié en 1944, vient de faire l’objet d’une refonte et d’une mise à jour attentive, est en fait un répertoire, un catalogue des ressources minérales de l’Afrique. Ce catalogue comprend quatre parties : d’abord, un aperçu des rapports entre la géologie et les ressources minières ; puis l’inventaire des principaux métaux, avec pour chacun d’eux, les indications relatives à sa découverte, à son exploitation, à son importance dans le monde, puis en Afrique. La troisième partie est la plus longue ; l’auteur donne, État par État, la liste des richesses minérales, accompagnées de longues colonnes de chiffres et de quelques commentaires. Enfin, la quatrième partie, qui semble sans rapport avec les précédentes, ou dans laquelle du moins l’auteur n’a pas établi le lien avec netteté, expose les problèmes qui se posent à l’Afrique au moment où elle entre dans l’ère de l’indépendance. Lire la suite
Dans le numéro de la Revue de juin 1958, nous avions, en rendant compte du livre d’André Lamouche intitulé : L’Homme dans l’harmonie universelle, succinctement résumé de théorie harmonique, théorie philosophique renouvelant et synthétisant, en fonction des apports de la science et de la pensée modernes, les bases mêmes des théories philosophiques antérieures. Développant cette philosophie dans un ouvrage de dimensions beaucoup plus vastes que celles du livre cité plus haut, l’auteur a publié, sous le titre général La théorie harmonique, cinq tomes qui seront suivis d’un sixième. Après Le principe de simplicité dans les mathématiques et les sciences physiques, Biologie, Psychologie, Logique de la Simplicité, et avant D’une morale de l’Amour à une sociologie de la raison, il publie une Esthétique. Cet ouvrage comprend trois parties : dans la première, l’auteur relie à l’ensemble de la théorie la place de l’art dans les activités humaines ; dans la seconde, il fait une critique de l’art moderne ; dans la troisième enfin, il exalte la spiritualité de l’art. Lire la suite
Cette nouvelle collection historique, dont six volumes ont déjà paru, se propose d’éclairer toute notre histoire, du sacre de Clovis à la Libération de Paris, par le récit largement commenté de trente journées, dressées comme autant de bornes le long de notre passé. L’entreprise est intéressante, peut-être un peu artificielle, car les auteurs sont conduits à caractériser toute une époque par des événements limités dans le temps. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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