Une relation franco-britannique forte est essentielle pour la PESD et la sécurité mondiale ; il est donc particulièrement opportun pour le nouveau ministre de la Défense britannique, John Reid, de pouvoir exposer les priorités de la présidence du Royaume-Uni. Elles seront de renforcer les capacités de l’Union (Catalogue de capacités, GT 1500) et sa cohérence (coordination civilo-militaire), et de la rendre plus active (Eufor en Bosnie-Herzégovine, travail conceptuel en matière de réforme du secteur de la sécurité). Nous chercherons à approfondir les partenariats avec l’Otan, l’ONU et l’UA. Lire les premières lignes
Intervention de M. Stef Goris, président de l’Assemblée de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), au colloque « Autonomie stratégique de l’Union européenne : ambitions et limites », organisé par le Collège interarmées de défense (CID), le Forum du futur et l’Association Mars, qui s’est tenu à l’École militaire (Paris), le 10 mai 2005. Lire la suite
L’EMUE célèbre son quatrième anniversaire en s’agrandissant de manière significative et en envoyant du personnel en mission pour répondre aux besoins croissants de la PESD, notamment dans les Balkans et en Afrique. L’un de ses travaux phare est la mise en place de la réaction rapide européenne – sous la forme des Groupements tactiques – et de mesures destinées à optimiser les délais de prise de décision de l’UE. À certains stades, il est bon de rechercher les tendances de fond à travers les dynamiques qui se sont progressivement mises en place, afin d’identifier les perspectives d’un mouvement encore jeune. Lire les premières lignes
L’examen du marché de l’armement national et européen conduit le contrôleur général des armées Jacques Bonnet à faire quelques recommandations pour rendre plus efficace notre politique d’achat, au service de notre politique étrangère et de notre compétitivité globale. Lire la suite
Alors que Pékin regarde surtout vers Washington, la faiblesse de l’Europe politique, les différences historiques, politiques et culturelles rendent improbable la naissance d’un partenariat stratégique Chine-UE. Dès lors que les relations du triangle Pékin-Washington-Bruxelles sont traversées par des tensions récurrentes qui menacent la crédibilité de l’OMC et le régime de non-prolifération, l’UE et les États-Unis doivent définir une politique commune pour accompagner le retour de puissance de la Chine, qui est plus le révélateur que la cause des dysfonctionnements du monde. Lire les premières lignes
Une lecture attentive de la loi anti-sécession, récemment votée par l’Assemblée populaire chinoise, conduit Harold Hyman à penser que le message ne doit pas seulement se lire au premier degré – fixer à Taiwan les limites à ne pas dépasser – mais qu’il faut aussi l’entendre à usage interne (l’Armée populaire chinoise étant le bon destinataire) et externe (les États-Unis et le Japon).
L’amiral Marcel Duval complète son article sur la géopolitique de l’énergie, en appelant l’attention sur le poids qu’y prend depuis peu le Grand Nord : avec le gaz sibérien (Baltique), le gaz norvégien (mer de Barents) et le pétrole de l’Alaska.
Dix ans après la publication du Livre blanc de 1994, au regard aussi bien des critères retenus pour la définition du triptyque d’intérêts, que de l’accélération des changements de l’environnement sécuritaire ou de l’imbrication de plus en plus perceptible de certains intérêts nationaux et européens, il a semblé justifié à un groupe d’officiers du Chem de mener à nouveau une réflexion sur la définition et la défense des intérêts de la nation. Cet article a été rédigé bien avant le référendum sur le Traité constitutionnel. Lire les premières lignes
Les événements du 11 septembre 2001 ont fait entrer le terrorisme aérien dans une nouvelle dimension. Parce que l’avion est devenu une arme de destruction massive, les États peuvent être confrontés au choix dramatique d’abattre un appareil commercial. Face à une telle éventualité, les compétences souveraines sont à ce point enchevêtrées que les normes actuelles paraissent inadaptées. Une évolution s’impose, y compris si cela passe par une nouvelle conception de la souveraineté en matière de sûreté aérienne.
Partie intégrante de tous les conflits du XXe siecle, l'aéronautique militaire permet à un État d'intervenir de multiples façons, à l'intérieur et à l'extérieur de son espace aérien. Outre la mission toujours aussi importante de la protection de la souveraineté aérienne, l'aéronef militaire est un des symboles les plus visibles de la projection de puissance déclinée sous toutes ses formes : respect d'une interdiction de survol, interception et bombardement, mais aussi organisation de ponts humanitaires, transport logistique et évacuations sanitaires... Quinze ans après la fin de la guerre froide, les opérations aériennes menées par les grandes puissances figurent incontestablement parmi les instruments de la force mis au service du droit international.
La création en 2002 de la Cour pénale internationale (CPI), chargée d’enquêter et de juger les individus accusés de violations massives du droit international humanitaire et des droits de l’homme modifie la perception que la Gendarmerie doit avoir de sa coopération avec les gendarmeries africaines. Son implication croissante dans les opérations extérieures de l’Union européenne qui concernent aussi le continent africain, oblige la Gendarmerie à un devoir historique d’être en Afrique le meilleur ami de la justice pénale internationale qui s’ébauche. L’évolution de sa participation au concept Recamp (Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix) apparaît donc nécessaire.
Entré en vigueur le 1er juillet 2005, le nouveau statut général des militaires modifie le cadre juridique de l’emploi de la force par les militaires français en opérations extérieures (Opex). Les militaires déployés bénéficient désormais d’une exonération de leur responsabilité pénale en cas d’emploi de la force pour accomplir leur mission. Cette rénovation d’un droit pénal inadapté aux nouvelles formes de l’engagement international des forces, répond à une préoccupation de la communauté militaire. Elle ne soustrait cependant pas l’action militaire hors du territoire national à un éventuel contrôle judiciaire, et est soumise à des conditions d’application strictes. Lire les premières lignes
Poursuivant la traque des maux du monde moderne, l'auteur étudie les maladies de la société de l’information et tente un diagnostic, préalable nécessaire à toute action curative. Formatée selon les normes du flux tendu, la société tend à réagir comme un banc de poissons. Après qu’ait été mis en place le compliance officer – initialement destiné à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme – c’est toute la société qui a été « mise en conformité », qui est devenue « monochrome », aveuglant les acteurs de la médiatisation, comme les consommateurs. L'auteur recommande alors la vigilance, revendique le non-conformisme, encourage la dissidence afin de ne pas être dupes des professionnels de la conformité.
Parfois discrédité par des affaires qui sont exploitées, voire altérées, par des médias en quête de sensationnel, le renseignement français traverse une crise d’identité. Ce trouble est dû essentiellement aux relations complexes que les acteurs de cette activité controversée, mais indispensable dans tout État, entretiennent avec le pouvoir politique et les organismes d’information destinés au grand public. Le malaise est amplifié par les dysfonctionnements inhérents à une certaine pesanteur bureaucratique et aux luttes internes entre les différents services et réseaux. Le débat a pris une dimension particulière avec la place que le renseignement doit occuper dans une démocratie, un sujet brûlant qui s’efforce de concilier des notions apparemment contradictoires, comme le secret et la transparence, la raison d’État et la légalité.
Les réflexions ci-après sont inspirées des travaux menés dans le cadre de la coordination mise en place pour la prise en compte du facteur humain sur les bâtiments futurs, et tout particulièrement des études sociologiques conduites à la demande de la Marine depuis le milieu des années 90 par une équipe du laboratoire Cristo animée par Jean Saglio, directeur de recherches au CNRS.
Entre commandement et management, il existe une filiation naturelle que la relecture de l’oeuvre d’Henri Fayol, père fondateur du management, met singulièrement en relief. Le développement de techniques de management toujours plus performantes ne doit pas faire oublier les principes simples d’organisation – bien connus des militaires – qu’il estimait indispensables au fonctionnement harmonieux de l’entreprise ou de l’administration. Replacer ces principes essentiels que sont l’unité de commandement et l’unité de direction dans la stratégie de réforme du ministère de la Défense apparaît indispensable pour remédier à l’entropie dont il est victime dans son organisation.
Les mouvements fanatiques présentent des éléments caractéristiques, constants au fil des siècles ; certains paramètres socioculturels et psychologiques constituant, en effet, des facteurs favorables à leur développement. Néanmoins, le fanatisme semble actuellement connaître une résurgence et voit ses modes d’expression modifiés par le phénomène de la mondialisation, qui lui confère une ampleur jamais égalée à ce jour, et dont les attentats terroristes du 11 septembre 2001 sont le symbole. Ainsi pourrait apparaître une nouvelle menace asymétrique…
La géopolitique au sens strict est pratiquement absente de l’édition pour enfants, même si de nombreux ouvrages empruntent à des disciplines proches, telles que la géographie et l’ethnologie. La nature du raisonnement géopolitique et les caractéristiques du processus cognitif des enfants âgés de 7 à 11 ans devraient pourtant permettre une sensibilisation précoce, à condition toutefois de recourir à des outils pédagogiques adaptés. Lire les premières lignes
Chroniques
Longtemps appréhendée, pour paraphraser Auguste Comte, comme un objet d’admiration ou de critique, la gendarmerie fait pratiquement partie aujourd’hui des domaines d’observation du sociologue, de l’historien et ou du politologue. Sa place dans l’édification de l’appareil administratif, son implication dans la fonction de régulation sociale et les politiques de sécurité, ses représentations et ses caractéristiques organisationnelles ont donné lieu, ces dernières années, à différents travaux universitaires. Les recherches historiques développées à l’initiative de Jean-Noël Luc ont ainsi permis d’accumuler de précieux matériaux afin de saisir, dans sa continuité et sa singularité, cette institution militaro-policière (1). Lire la suite
• Europaïsche Sicherheit, n° 4/2005 : « Des solutions intelligentes aux questions pendantes dans les Balkans sont nécessaires ». Lire la suite
Bibliographie
Depuis 2003, l’Irak est devenu une source inépuisable pour la réflexion stratégique. Restait à observer l’opération Iraki Freedom à travers sa gestion médiatique. C’est l’objet précisément de ce dossier qui s’avère particulièrement destiné aux acteurs confrontés à la dimension médiatique des crises et des conflits. Outre les responsables politiques, les diplomates, les militaires, les journalistes, les analystes des centres de réflexion stratégiques, cet ouvrage très complet s’adresse directement aussi aux historiens. En effet, ce travail démontre que l’étude de l’histoire doit désormais intégrer complètement la place des médias dans l’appui qu’ils apportent aux décisions politiques et militaires. On notera d’ailleurs que l’utilisation des médias dans la conduite d’une guerre avait déjà été clairement perçue par Charles de Gaulle dans son premier livre La Discorde chez l’ennemi, paru en 1924. Lire la suite
Les monts de la Nementcha, au nord du Sahara, entre la Tunisie et l’Aurès, furent, lors des événements d’Algérie, le théâtre de rudes combats entre le FLN et les troupes françaises. Cette bataille serait aujourd’hui oubliée si les techniques les plus modernes de guerre subversive, initiées par Lénine en 1917, et contre-subversive, reposant sur les principes dégagés par le maréchal Galiéni, n’avaient été mises en œuvre par les protagonistes. Lire la suite
Lorsque le commissaire Rant, directeur adjoint de la Direction de la surveillance du territoire (DST) prend sa retraite dans le Sud de la France à Sanary, il est loin de se douter que le destin va s’acharner sur lui et l’empêcher avant longtemps de profiter d’un repos bien mérité en savourant des pastis ou des siestes à l’ombre de son figuier. En effet, très rapidement, il est obligé de reprendre contact avec son ancien service et découvre qu’il est l’objet d’une manipulation savamment orchestré. Son arrivée dans ce mas provençal était attendue… Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.
Aucune contribution n'a encore été apportée.
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...