La Constitution ne sauvera pas le projet politique européen. L'Union franco-allemande proposée récemment doit constituer le noyau dur dont Strasbourg et l'Alsace seraient le coeur et le centre de décision politique. Lire les premières lignes
La difficile élection présidentielle en Abkhazie, cette petite République sécessionniste géorgienne, a encore montré combien la Russie restait impliquée dans cette partie du monde. Tout semble pourtant indiquer que ce sécessionnisme abkhaze va aujourd'hui à l'encontre des intérêts stratégiques de Moscou. Dès lors, il convient de souligner toute l'ambiguïté de la politique étrangère russe. En ce sens, la question abkhaze apparaît aussi comme un révélateur des erreurs politiques russes dans le Caucase, et en Géorgie plus particulièrement. Lire les premières lignes
Les sanctions internationales contre la Birmanie et la junte militaire, présentées comme le moyen de faire émerger la démocratie dans ce pays, ont eu pour effet d'aggraver la pauvreté de la population et de renforcer considérablement le poids de la Chine populaire sur cette région hautement stratégique. Les États-Unis et l'Union européenne devraient renoncer à cette politique contre-productive pour privilégier le soutien aux investissements étrangers durables et revenir à une action d'influence constructive.
Sous différentes formes, les compagnies privées de sécurité américaines sont présentes partout dans le monde où il est question de défense des intérêts stratégiques nationaux. Elles ont pignon sur rue aux États-Unis et sont à ce point liées à l’appareil militaire ou à l’Administration que l’on pourrait parler de « mercenariat institutionnel ». Comment expliquer ce développement et quelle est son ampleur ?
Phénomène récent, l'externalisation a pris en quelques années un essor considérable. Parée de nombreuses vertus - plus économique, plus efficace, plus moderne - elle est aujourd'hui envisagée dans les domaines les plus variés. Plusieurs interrogations subsistent cependant s'agissant de cette pratique nouvelle. La première est relative à son domaine : certaines activités, au motif qu'elles sont dites régaliennes, peuvent-elles être exclues a priori de l'externalisation ? La seconde concerne la mise en oeuvre : est-il possible de procéder à une évaluation réelle des économies réalisées grâce à l'externalisation ? Cet article souhaite apporter des éléments de réponses à ces deux questions.
Au coeur d'un environnement géopolitique transformé par l'hyper terrorisme, face à des contraintes économiques supranationales nées du Traité de Maastricht et devant l'ambitieuse réforme budgétaire, la fonction militaire évolue. La démarche ministérielle de réforme, le recours à l'externalisation et la professionnalisation des armées sont donc autant de facteurs contribuant à orienter la défense vers davantage de performance. Le débat est nouveau et les idées parfois avant-gardistes, mais l'enjeu est considérable : à l'image de toutes les autres politiques publiques, la défense est désormais soumise à évaluation. S'amorce donc une réflexion insolite où les considérations économiques n'auront jamais été aussi présentes, au risque de laisser l'efficacité opérationnelle au second plan...
Chroniques
Mme Evelyne Ratte, Secrétaire générale pour l’administration (SGA), a annoncé la création du Service historique de la défense (SHD) placé sous l’autorité de l’une des directions du Secrétariat général pour l’administration (SGA/ Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives). Lire les premières lignes
Mille trois cents hommes, une douzaine d’avions de l’Armée de l’air, trois unités majeures de la Marine nationale, dix-huit médecins du Service de santé des armées, un détachement du Génie, un détachement de l’Aviation légère de l’Armée de terre (Alat), treize hélicoptères sont actuellement impliqués dans l’opération Béryx en Indonésie, au Sri-Lanka, en Thaïlande et aux Maldives. Lire la suite
La catastrophe humanitaire générée par le tsunami du 26 décembre en océan Indien a mis en exergue les multiples problèmes liés à de tels désastres : étendue du sinistre, fortes contraintes logistiques dues notamment à la rupture des voies de communication, difficultés de coordination et de cohérence des efforts internationaux, etc. Lire les premières lignes
Le 27 mai 2004, devant les membres du Conseil supérieur de la fonction militaire, le ministre de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a annoncé qu’un « plan d’adaptation des grades aux responsabilités exercées » (Pagre) sera mis en œuvre dans la Gendarmerie pour la période 2005-2012. Les gendarmes ont alors découvert le « Pagre » — acronyme empruntant le nom d’un poisson de mer, voisin de la daurade — grâce à plusieurs actions de communication : le déplacement du major général de la Gendarmerie dans les régions (juin 2004), la publication de questions-réponses dans le périodique La lettre aux unités (juin 2004 et novembre 2004), la mise en ligne de deux forums sur gendcom.info (9-21 juin 2004 et 20 septembre-11 octobre 2004), l’envoi de messages explicatifs aux unités, la tenue de réunions de concertation au niveau des échelons territoriaux de commandement et des unités élémentaires, la convocation du personnel concerné par les bureaux des ressources humaines des légions… Lire la suite
Bibliographie
Récemment, nous avons présenté à nos lecteurs l’édition 2004 de la Revue française de géopolitique qui avait pour thème « la géopolitique de l’énergie ». C’est aussi un sujet d’une particulière actualité que traite l’édition 2005 de cette revue. Il ne peut être question de tenter de résumer ici les contributions de ses 34 coauteurs lesquelles s’étendent sur 414 pages, aussi allons-nous nous borner à signaler les apports qui nous ont paru les plus novateurs. Lire la suite
Quel était le centre de gravité de la coalition conduite par les États-Unis en Irak ? Les technologies de l’information permettront-elles de dissiper le brouillard de la guerre ? Le terrorisme est-il une forme de poursuite de la politique par d’autres moyens ? Alors que l’on souligne à l’envi la caducité des théories de Clausewitz, jamais sans doute son empreinte dans le discours stratégique n’a été aussi forte, sous l’influence notamment de la réflexion américaine qui se l’est réappropriée dès les lendemains de la guerre du Viêt-nam. Pourtant, ce monument de la pensée militaire reste mal connu ; il est vrai que le Traité De la guerre se présente sous une forme parfois hermétique, ses quelque 750 pages rassemblant selon une logique parfois déroutante une pensée dont la richesse n’a d’égal que le caractère inabouti, le général prussien ayant disparu avant d’avoir pu achever son œuvre. Lire la suite
Suite attendue de J’ai vu finir le monde ancien (1), L’Odyssée américaine d’Alexandre Adler ne pouvait pas décevoir ; et les lecteurs n’ont pas été déçus. Écrit avant la réélection de George Bush, l’ouvrage jette un éclairage personnel et brillant non seulement sur la question américaine, mais également sur le monde qui lui sert de matrice. Il présente donc un double intérêt, en proposant une grille de lecture globale des événements internationaux dont le sens échappe souvent aux nombreux visionnaires autoproclamés du monde ancien, et en écornant le monopole des thuriféraires bien pensants de l’antiaméricanisme, par l’intelligence du propos. Lire la suite
L’auteur se propose d’inscrire la construction européenne dans une perspective diplomatique et politique séculaire. L’échec final de toutes les tentatives impérialistes sur le continent a donné aux Européens la certitude que leur pérennité et leur indépendance ne peuvent être assurées que collectivement et dans la concertation. Lire la suite
Depuis le 11 septembre 2001, la guerre que l’on croyait d’un autre monde, est de retour. Or si elle n’est pas sans impact sur l’économie, cette dernière peut également en être la cause. Cette simple constatation ne saurait suffire à épuiser le sujet, et précisément, cet ouvrage, par une approche théorique d’abord, puis par une approche sectorielle, ensuite, fait le point sur les rapports de la guerre et de l’économie. L’approche théorique tente de décrypter les origines économiques de la guerre et les liaisons étroites qui les unissent. À tel point qu’il est aujourd’hui nécessaire de repenser le concept de guerre économique. Les approches sectorielles complètent et affinent la théorie dans les domaines de l’environnement, des conflits régionaux, de la conflictualité du pétrole, du terrorisme ou des transferts de technologie sensibles. ♦
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