Avril 1940 - n° 011

Qui n’a observé qu’il était impossible de parler de cette guerre sans parler de l’autre ? C’est que celle-ci n’est guère que la suite de celle-là. Certains acteurs ont pu changer : les peuples, qui tiennent le premier rôle du drame, sont les mêmes. Et, si nous nous pendions sur la scène sanglante, nous retrouvons la plupart du temps les mêmes spectateurs et les mêmes amis. Lire les premières lignes

  p. 465-476

Le Commandement allemand avait longtemps mis en doute la valeur réelle des engins blindés ; l’échec de la grande attaque des chars français dans les plaines de la Miette (16 avril 1917) l’avait confirmé dans son opinion et lorsqu’on lui présenta les chars construits par l’ingénieur Vollmer, le maréchal Hindenburg fit seulement la remarque suivante : « Ils ne serviront probablement pas à grand chose, mais puisque nous les avons, nous pourrons aussi bien les employer. » Les succès des tanks anglais à Cambrai (novembre 1917) et les lourdes pertes que les engins blindés firent supporter à l’infanterie allemande en 1918 lui montrèrent son erreur ; mais il était déjà trop tard pour qu’il lui fût possible de la réparer ; l’industrie allemande n’était pas en mesure de rattraper le temps perdu et, malgré ses efforts, l’Allemagne ne disposait que d’un nombre limité de chars, une cinquantaine tout au plus, lorsque l’armistice fut signé (1)Lire les premières lignes

  p. 477-498

Ce conflit, qui conserve toujours dans la presse japonaise la même signification, est maintenant vieux de trente mois ; dès les premiers jours de juillet 1937, il a dégénéré en guerre meurtrière et dévastatrice. Lire les premières lignes

  p. 499-516

« Après 1870, lorsque l’unité allemande fut faite, et un empire allemand réalisé, les suprêmes garanties de l’Europe contre les abus de la force disparurent avec les derniers vestiges des traités de Vienne et de Westphalie… » Ainsi s’exprime Jacques Bainville dans son Histoire de Deux Peuples. Dès lors le Germanisme délivré des chaînes forgées au cours des siècles par la sagesse et la continuité de la politique française, n’allait pas tarder à essayer sur l’Europe la vigueur de ses forces recouvrées. Lire les premières lignes

  p. 517-530
  p. 531-548
  p. 549-567
  p. 569-584

Série d’articles insérés sur la demande de nombreux lecteurs. Lire les premières lignes

  p. 585-592

Le samedi 17 février, un communiqué de l’Amirauté Britannique annonçait que, au cours de la nuit précédente, le destroyer Cossack avait rejoint et abordé, dans le fjord norvégien de Joesing, où il s’était réfugié, le navire auxiliaire allemand Altmark et délivré les quelque trois cents marins anglais composant les équipages des bâtiments marchands coulés par le Graf Spee dans l’Atlantique Sud. Ce brillant fait d’armes, heureux épilogue de la victoire remportée par les croiseurs de l’amiral Harwood au large du Rio de la Plata (13 décembre 1939), a été salué avec enthousiasme en Angleterre et en France et commenté très favorablement dans la plupart des pays neutres…, hormis celui dans les eaux duquel il s’est déroulé. Il convient de l’examiner à un double point de vue : d’abord comme un remarquable exemple d’opération navale bien conduite, puis, sous l’angle juridique, dans ses relations avec les règles du droit international maritime. Lire les premières lignes

  p. 593-605

Chroniques

Opérations militaires sur le front occidental (France) et en Finlande face à l'invasion soviétique. Lire les premières lignes

  p. 607-610
  p. 611-616
  p. 617-621
  p. 622-630
  p. 631-635

Les rigueurs de l’hiver qui se sont prolongées jusqu’au début du mois de mars, ont gravement compromis le ravitaillement de la population, non seulement en charbon mais aussi en pommes de terre, en légumes et en fruits. Lire les premières lignes

  p. 636-639

Bibliographie

Pierre Belperron : Pierre Belperron : André Maginot ; Librairie Plon, 1940 ; 92 pages  ; Librairie Plon, 1940 ; 92 pages

Ce petit livre vient à son heure, au moment où pas un Français ne prononce le nom de Maginot sans une pensée de reconnaissance. L’auteur nous apprend à mieux connaître le grand patriote lorrain dont toute la vie fut consacrée au service de son pays ; il nous montre tour à tour le « Sergent Maginot », héroïque défenseur de Verdun, le ministre des Pensions qui dut faire œuvre d’apaisement et de justice, et enfin le grand ministre de la Guerre, qui réalisa l’idée d’enfermer la France dans une ligne de fortifications solides et inviolables, la muraille de France. Il dut persuader le Parlement de la nécessité de cette œuvre, faire voter le crédit, et trouva dans l’admirable corps du Génie les exécutants qui réalisèrent le travail. Maginot a bien mérité de la Patrie. Tout Français doit avoir lu cette bibliographie.

  p. 640-640

Gonzague de Reynold : Gonzague de Reynold : D’où vient l’Allemagne ? ; Librairie Plon, 1939 ; 235 pages  ; Librairie Plon, 1939 ; 235 pages

En se basant sur les conditions géographiques, sur l’histoire, sur la philosophie, l’auteur nous montre dans ce volume, entièrement écrit avant la guerre – sauf la conclusion –, que le national-socialisme était le terme naturel et fatal de l’évolution de l’Allemagne. Cette étude demeure toujours sur un plan extrêmement élevé, et après l’avoir lue, on comprend mieux l’âme germanique demeurée barbare et païenne malgré le christianisme et la civilisation qui ont passé sur elle sans la pénétrer. La lecture de ce beau livre s’impose à tous ceux qui veulent connaître à fond l’Allemagne d’aujourd’hui.

  p. 640-641

Ces deux magnifiques volumes sont un véritable monument d’érudition, et l’incroyable richesse de la documentation semble une véritable gageure. Ils donnent une haute idée de l’effort français et exaltent l’œuvre accomplie par la Mère-Patrie. Leur place est marquée dans les bibliothèques d’études. Ils seront appréciés par les gens du métier ; en les lisant, les profanes s’initieront aux choses d’Afrique. L’iconographie de ces deux splendides volumes est judicieusement choisie et d’une exceptionnelle abondance.

  p. 641-641

Robert Delavignette : Robert Delavignette : Les vrais chefs de l’Empire ; Éditions Gallimard, 1939 ; 262 pages  ; Éditions Gallimard, 1939 ; 262 pages

M. Delavignette a une idée très haute du rôle de l’administrateur colonial : rôle universel s’il est bien compris. Dans son volume extrêmement condensé, il étudie le commandement de cercle, la société coloniale, la politique indigène, les chefs indigènes, le Code et les coutumes, les religions, le paysannat et le nouveau monde africain. En lisant son travail, on se rend parfaitement compte qu’il connaît à fond toutes ces questions, qu’en Afrique il a pénétré profondément les continents et la société indigène. Lire la suite

  p. 641-641

Maurice Percheron et M.R. Percheron-Teston/Clément Alzonne : Maurice Percheron et M.-R. Percheron-Teston : L’Indochine ; Éditions Nathan, 1939 ; 160 pages
Clément Alzonne : L’Algérie ; Éditions Nathan, 1937 ; 160 pages
 ; Éditions Nathan, 1939 ; 160 pages/Éditions Nathan, 1937 ; 160 pages

Ces deux charmants volumes illustrés d’une collection de photographies très bien choisies, donnent en quelques chapitres courts et vivants une idée précise de ces deux pays : l’Algérie « fille aînée de la France » et l’Indochine si belle et si attachante ; après les avoir lus les Français désireront les connaître.

  p. 641-642

La « Biblioteca Militar » de Rio de Janeiro a fait traduire en langue portugaise les Aperçus sur la guerre 1914-1918 du général Blin. Cette œuvre de qualité a été traduite avec un soin extrême et une parfaite compréhension du sujet. On ne peut qu’encourager la Bibliothèque militaire de Rio de Janeiro à faire traduire dans de telles conditions, d’autres œuvres militaires françaises.

  p. 642-642

Ouvrages reçus

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Otto Strasser : Htiler et moi ; Librairie Bernard Grasset, 1940 ; 248 pages

  p. 0-0

Revue Défense Nationale - Avril 1940 - n° 011

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Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

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