Jamais encore dans notre histoire une troupe de combat n’avait connu aussi étrange diversité des hommes que cette colonne Leclerc née, puis aguerrie au centre même de l’Afrique. C’étaient d’abord, les coloniaux « Ceux de l’Arme » que Pierre Mille, Jean d’Esme… et tant d’autres avaient évoqués dans leurs romans. Moralement, typiquement, ils n’avaient pas changé depuis le temps du colonel Moll, de Largeau, de l’héroïque maréchal des logis de Grammont. Lire les premières lignes
Quelques années avant la guerre, deux groupes de vedettes de la Royal Navy entreprirent, pour leur première croisière, de rejoindre Malte par leurs propres moyens. Lire les premières lignes
Il y a peu de mots dans le domaine des relations internationales qui soient susceptibles d’interprétations aussi variables que le mot « empire ». Chacun, selon son parti ou sa nationalité, y enferme un contenu idéologique divers et souvent contradictoire. L’une des difficultés initiales que l’on éprouve à comprendre l’Empire britannique vient précisément de ce que l’étiquette d’« empire » n’est plus que la survivance verbale d’un passé entièrement révolu. Mais les Anglais sont traditionalistes et c’est pourquoi ils continuent de désigner sous le nom de « British Empire » ce qui n’est plus en réalité que le « British Commonwealth of Nations », en d’autres termes, la mosaïque de territoires administrés par le Royaume Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande ou par les Dominions : Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Union Sud-Africaine et Eire. Cet ensemble bigarré comprend des États indépendants (ceux que nous venons de citer), des États semi-indépendants comme l’Inde, la Birmanie, la Rhodésie, et enfin ce que l’on appelle l’« Empire dépendant », vaste agrégat de catégories hétérogènes : colonies de la couronne, protectorats ou territoires sous mandat. Lire les premières lignes
Chroniques
La Conférence tripartite de Potsdam a réuni du 17 juillet au 2 août 1945 le président des États-Unis Harry Truman, le généralissime de l’URSS Joseph Staline et le Premier ministre de Grande-Bretagne [NDLR 2023 : Winston Churchill puis Clement Attlee], ainsi que les chefs d’État-majors des trois Gouvernements. Des décisions ont été prises et des accords importants ont été conclus, après échange de vues sur nombre de questions dont l’étude sera poursuivie par le Conseil des ministres des Affaires étrangères, établi par cette Conférence, et qui représente les cinq principales puissances, Royaume-Uni, URSS, Chine, France et États-Unis. Le Conseil se réunira normalement à Londres, siège permanent du secrétariat commun que formera le Conseil dont la tâche essentielle sera d’élaborer un règlement de paix pour l’Allemagne, quand un Gouvernement allemand approprié sera établi. Lire les premières lignes
CHRONIQUE AÉRONAUTIQUE Lire les premières lignes
Avec la constitution du Comité français de la Libération nationale (3 juin 1943) qui réunit le Comité national français de Londres (général de Gaulle) et le commandement en chef civil et militaire d’Alger (général Giraud), furent rassemblées sous l’appellation traditionnelle de « Marine nationale » les Forces navales françaises libres et les Forces maritimes d’Afrique. Lire la suite
Bien que les événements aillent vite, il n’est, sans doute, pas trop tard, pour analyser les dispositions de la Charte de San Francisco, sur le trusteeship. Une lecture superficielle du texte peut laisser croire que, tout compte fait, ce fameux trusteeship est peu de chose. On s’attendait à pire – ou à mieux – et il est certain qu’aux États-Unis, l’opinion n’a pas été unanime à se féliciter des résultats obtenus. On est, en effet, assez loin de cette internationalisation de tous les territoires coloniaux que beaucoup d’Américains souhaitaient et que certaines personnalités, comme MM. Sumner Welles [NDLR 2024 : sous-secrétaire d’État de 1937 à 1943] et Foster Dulles, avaient ouvertement demandée. Lire les premières lignes
Bibliographie
Un magnifique livre illustré vient d'être édité par les Arts et Métiers graphiques sur la division Leclerc. C'est un grand monument élevé à sa gloire par un groupe d'officiers et d'hommes de la division même. Grâce à eux, nous la suivons dans sa marche héroïque, du Tchad à Berchtesgaden. Sous nos yeux luttent tous les groupements dirigés par Leclerc : Dio, Langlade, Billotte, Remy. Les combattants parlent, avec une modestie exemplaire, de l'action de leur unité : Régiment de marche du Tchad, artillerie, spahis, chars, marine, génie, transmissions, service de santé, ateliers, base arrière, tous ont collaboré au triomphe. 13 000 tués, 50 000 prisonniers, 400 chars, 120 canons, 250 antichars, 32 avions détruits, tel fut le bilan prodigieux de la lutte de ces 16 000 soldats d'élite, « réunis, disent-ils, à notre peuple qui laissa libre cours à son unité et à sa foi ».
M. Olivier Lesourd, qui avait consacré une série d'intéressants volumes aux « Géants de la politique », a récemment publié une œuvre consacrée aux personnalités énergiques et aventureuses des marins et des coloniaux qui furent les grands artisans du rayonnement de notre Empire dans le monde. Elle a été édifiée en l'honneur de quelques hommes d'élite, les plus grands parmi les Français, à travers les siècles héroïques de l'histoire. Sans prétendre à une grande originalité documentaire, les différents collaborateurs de cette collection ont brossé une série de tableaux, suffisamment précis et vivants, qui permet d'évoquer la physionomie de ces pionniers. Après Christophe Colomb, Vasco de Gama et Magellan dus à un même auteur, M. Louis Champagne, nous passons en revue la galerie des colonisateurs, plus particulièrement des colonisateurs français ; nous devons à M. Maurice Brassart un excellent Jacques Cartier, à M. Louis Champagne un Champlain, un Cavalier de la Salle, et un Dupleix remarquables. Les temps modernes occupent les deux tiers de l'ouvrage avec le maréchal Bugeaud, Ferdinand de Lesseps, Faidherbe, Francis Garnier, Galliéni, Lyautey, Savorgnan de Brazza, Marchand, Charles de Foucauld et Laperrine. Lire la suite
La collection des « Publications historiques » de la Maison Plon, dont le fleuron fut la série de Neuf années de souvenirs de Raymond Poincaré, vient de s'enrichir d'un volume dû à M. Paul Boncour. Il est d'un intérêt réel. La vie même de l'auteur s'annonce par des mémoires, mais il tient à souligner que, grandi dans un milieu familial et social, où se confrontaient, comme dans un microcosme, qui les rendait d'autant plus aisément saisissantes, les sentiments divers qu'éveillait la fondation de la République, laquelle se confondait alors avec le rétablissement de la France vaincue. Il a participé à un grand nombre d'événements importants, tout d'abord les premières batailles au milieu desquelles triompha la République alors naissante, puis ceux auxquels lui donna d'assister sa fonction successive de député, de sénateur, de ministre du Travail, de ministre de la Guerre, de ministre des Affaires étrangères, de président du Conseil et de délégué permanent de la France à la Société des Nations. Lire la suite
M. Pierre Bénaerts, agrégé de l'Université et spécialiste des questions allemandes, consacre au problème de la paix un petit ouvrage d'une densité et d'une originalité telles, qu'il devrait être appelé non seulement à un grand retentissement dans l'opinion publique, mais à exercer une influence profonde sur les décisions que devraient prendre les autorités responsables de la paix de l'Europe et du monde. Qui pourrait parmi nous, rester insensible à l'appel de Pierre Bénaerts : « Il faut en finir avec les victoires gâchées, avec les traités de mansuétude, avec les légendes usées de la bonne Allemagne démocratique et « désintoxiquée » qui, après « rééducation », retrouverait sa place dans la communauté des nations. Lire la suite
Le livre qu'a publié l'ancien secrétaire d'État des États-Unis, a une importance particulière, étant donné l'influence décisive que son auteur a exercée sur la politique générale des États-Unis et le rôle éminent qu'il continue à jouer dans la politique internationale. Une des thèses essentielles soutenue par l'ancien secrétaire d'État, avant même la défaite de l'Allemagne, fut la nécessité de supprimer le militarisme, l'État-major général du Reich, et d'apporter à la structure centralisée de ce dernier des modifications radicales. Lire la suite
M. Nathaniel Peffer, professeur des Questions internationales à l'Université de Colombia, auteur de quatre livres marquants, et de très nombreux articles sur les questions d'Extrême Orient et du Pacifique dans les principales revues de politique étrangère américaines, vient de consacrer un livre substantiel à ce problème capital. Lire la suite
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