Analyse de la direction stratégique chez les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale à partir de The Winning of the war in Europa and the Pacific, rapport du général Marshall, chef d'état-major américain. Lire les premières lignes
Depuis 1935, c’est-à-dire dès avant la guerre, la France a eu chaque année plus de décès que de naissances et, d’après les évaluations de l’Institut national d’études démographiques, elle a perdu plus de 1.400.000 habitants de 1939 à 1946, sa population étant tombée de 41.126.000 habitants à 39.700.000. Lire les premières lignes
Étant donné que la grande majorité des hommes, surtout dans les pays continentaux, ont leurs activités quotidiennes orientées vers des occupations exclusivement « terriennes », il en est peu qui peuvent apprécier à sa juste valeur le rôle que l’activité maritime joue, à chaque instant, dans la vie mondiale et nationale ; aussi faut-il des circonstances exceptionnelles, par exemple le blocus ou l’imminence d’un débarquement pour que chacun découvre le poids de ce facteur formidable, car, il en est de ce pouvoir de mer comme de tous les biens de ce monde : on ne l’apprécie pleinement que lorsqu’on en est privé ou lorsqu’il s’impose soudain comme la seule planche de salut après une catastrophe terrestre. Lire les premières lignes
Grâce à des documents inédits (notamment des correspondances privées), l'auteur revient sur le sort des prisonniers de guerre français et anglaise au XVIIIe siècle : leurs conditions de vie, les échanges et leur libération, les règles de courteoisie… Lire les premières lignes
Au moment où disparaît le dernier des grands coloniaux et l’un des plus glorieux généraux de la Première Guerre mondiale, la Revue de Défense nationale manquerait à son devoir en ne rendant pas hommage au chef et au citoyen que fut Gouraud. Lire la suite
Chroniques
Bien que les questions relatives à l’Allemagne ne fussent pas inscrites à l’ordre du jour de la Conférence de Paris, on peut bien dire qu’entre le début de septembre et la mi-octobre 1946 elles ont tenu le premier rang dans les propos des hommes d’État comme dans les préoccupations du public, telles que les traduit la presse mondiale. Non pas que l’on méconnût l’importance des problèmes discutés au palais du Luxembourg, mais l’intérêt qu’ils présentent s’est trouvé sensiblement réduit par les lenteurs et les obscurités d’une procédure qui déconcertait les esprits les plus attentifs. Dès que le discours de M. Byrnes à Stuttgart eut soulevé la question allemande, et subsidiairement celle des relations entre les États-Unis et les Soviets, tout le reste est passé au second plan. C’est qu’il s’agit ici proprement de savoir si et à quelles conditions les risques d’une nouvelle guerre mondiale peuvent être écartés et les fondements d’une paix durable solidement établis. Or, pour les peuples à peine sortis de la terrible épreuve, vainqueurs ou vaincus, tous les problèmes se résument en celui-là. Lire les premières lignes
L’économie française sort d’un chaos tel qu’elle n’en avait pas connu depuis plusieurs siècles. La remise en marche de mécanismes aussi complexes que ceux de la production et des échanges d’une grande Nation moderne est une œuvre longue et délicate qui s’accorde mal avec l’impatience légitime d’une population désirant retrouver son bien-être d’autrefois. Il est naturel que les espoirs de beaucoup soient déçus. Il ne faut pas perdre de vue, cependant, que les progrès accomplis depuis un an ont été considérables. Leur importance est d’autant plus remarquable que des difficultés de tous ordres entravent l’essor de la production française. Lire les premières lignes
Bibliographie
Le colonel Reboul, auteur de L’Allemagne et ses camouflages écrit en 1921, et M. Francis Dupuy, publient un nouveau livre : L’Armée Française de la Libération. L’Armée française de la libération a été formée d’éléments disparates rapidement amalgamés grâce au patriotisme de tous et à l’esprit de camaraderie et d’équipe qui unissait chefs et soldats. Lire la suite
Dans la préface de son livre, M. Antherieu écrit que l’armée de l’armistice si mal connue a, dans des circonstances très difficiles, poursuivi dans l’ombre une tâche ingrate. Lire la suite
Les Presses universitaires de France viennent de faire paraître le premier volume d’une collection intitulée « Colonies et Empires ». Celle-ci a, dans l’esprit de M. Charles-André Julien qui la dirige, pour dessein de mettre à la disposition de tous un tableau des colonies et de la colonisation française, sincère, exact, dépourvu des préjugés nationalistes ou xénophobes. M. Julien a voulu faire appel aux spécialistes les plus autorisés qui lui permettraient d’écrire à la fois une géographie où l’élément humain tiendrait la plus large part, et une histoire enrichie de notes présentant l’état des questions controversées et des bibliographies critiques. Il déplore, après beaucoup d’autres, les graves lacunes de l’histoire coloniale de la France, la plus belle du monde cependant. C’est ainsi qu’il n’existe pas d’éditions sérieuses des voyages de Jacques Cartier ou de Champlain, qu’on ignore le discours de Richelieu à l’Assemblée des Notables en 1627, ou que l’on ne peut aborder la correspondance coloniale de Colbert qu’en maniant ses œuvres complètes, et que l’énorme correspondance de Dupleix est restée enfouie dans les archives. Lire la suite
La librairie Dunod a publié, dans sa belle collection « L’étude de synthèse et de documentation : “L’actualité technique” », un petit livre très complet dans sa composition sur les ports maritimes, de M. André de Rouville, inspecteur général des Ponts et Chaussées, professeur à l’École nationale des Ponts et Chaussées, membre de l’Académie de Marine. Ce sujet, essentiel pour l’ingénieur et le navigateur, a été condensé et lumineusement exposé en 188 pages environ, orné de 54 figures. Lire la suite
De plus en plus, les pays musulmans et les grandes voies intercontinentales, terrestres, maritimes et aériennes, qui passent par les terres de l’Islam, deviennent des éléments essentiels dans le jeu diplomatique des grandes puissances. Les destinées de l’Europe et du monde dépendent, dans une large mesure, de l’issue des âpres compétitions qui se livrent dans le bassin oriental de la Méditerranée et dans le golfe Persique. Aussi, une meilleure connaissance des choses de l’Islam s’impose-t-elle d’une manière pressante, non seulement aux hommes politiques, mais à tous ceux qui veulent se faire une opinion personnelle sur l’évolution du monde nouveau en gestation. Lire la suite
Notre collaborateur Fernand Boverat, qui s’est voué au problème vital de la population en France, vient de consacrer un livre fort intéressant à la question du vieillissement de la population. Pour lui, comme pour M. Alfred Sauvy, dont il se réclame, l’effort qui peut être fait par une nation pour assurer la sécurité de ses vieillards dépend bien moins des décisions du législateur que du rapport qui existe entre celui des producteurs et celui des gens âgés. Les pensions de retraite des vieux ne peuvent être payées que par le travail des jeunes. Le problème des pensions de vieillesse touche directement presque tous les Français. Pour Fernand Boverat, on peut différer d’opinion sur les avantages d’une population dense ou d’une population clairsemée, mais il n’est pas possible de soutenir qu’un pays de vieillards puisse être un pays prospère. Ces raisonnements, valables du point de vue économique et législatif, ne le sont pas moins du point de vue qui intéresse particulièrement cette Revue : celui de la défense nationale.
M. Jacques Chastenet, dont on connaît la compétence en matière d’études britanniques, vient de publier une petite synthèse fort suggestive sur l’évolution parlementaire en Angleterre. Il montre très bien que la vertu et l’efficacité, sans doute uniques, de la Constitution britannique et du régime parlementaire, tel qu’il est pratiqué en Grande-Bretagne, résultent du fait que cette Constitution, que certains ont d’ailleurs prétendu ne pas exister, fait corps avec l’histoire du peuple anglais. Lire la suite
Notre collaborateur René Lauret a publié un petit livre où il reste fidèle à la méthode d’objectivité qui inspire ses enquêtes, ses études et ses articles de presse. Germaniste d’origine et de spécialité, c’est un des meilleurs connaisseurs du problème allemand, tel que l’a posé la victoire des Nations alliées, qui constitue l’essentiel et comme le « test » du problème plus général de la paix mondiale. Lire la suite
M. René Grousset, de l’Académie française, a consacré une grande partie de ses savantes études à la période des croisades. Il vient de donner, en un beau volume de 648 pages, une histoire de la question d’Orient qui s’arrête à la victoire de Lépante et commence par la conquête hellénique. Pour l’auteur, en effet, elle ne débute pas, comme on croit trop souvent, au XVIIe siècle, et, pour être intelligible, doit remonter à la période hellénique. Il s’agit d’une immense évolution de frontières spirituelles et politiques entre l’Europe et l’Asie. Lire la suite
M. Étienne Romat, nom qui paraît être le pseudonyme d’un jeune officier de Marine fort bien documenté, donne, dans son livre La guerre sous-marine en Atlantique, une esquisse de grande valeur de ce problème capital de la dernière guerre. De même que l’Allemagne avait cru pouvoir gagner la guerre de 1914-1918 par l’emploi massif du sous-marin, de même elle conserva cette illusion de 1989 jusqu’à sa défaite. M. Étienne Romat ne laisse dans l’ombre aucun des éléments de la question, pas plus stratégiques que techniques. Il montre, avec un grand nombre de chiffres à l’appui qu’il a, semble-t-il, puisés aux meilleures sources, l’effort quantitatif et qualitatif extraordinaire déployé par l’Amirauté allemande et par ses techniciens pour la construction et la multiplication de types sous-marins sans cesse plus puissants et plus perfectionnés. Lire la suite
La Revue a déjà rendu compte (juillet 1945) de la première édition de cet ouvrage, instrument de travail précieux pour les historiens de l’armistice de 1940 par la somme de documents qui s’y trouvaient cités, analysés ou intégralement reproduits en annexe. Le faisceau des preuves apportées par l’auteur donnait à sa thèse une valeur singulièrement persuasive, en dépit de l’ardeur combative avec laquelle il la soutenait comme de la résolution franche et parfois véhémente avec laquelle il prenait parti. Mais il va de soi que, posant en principe que le devoir d’impartialité l’obligeait simplement à raconter les faits avec la plus scrupuleuse exactitude sans lui interdire de juger, le cas échéant, les acteurs du drame avec une sévérité impitoyable, il était tenu de justifier cette sévérité par une information de première main exceptionnellement sûre et abondante. Lire la suite
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