Certaines données résultant de la géographie, appartenant à un ordre d’idées analogue, qui étaient admises comme vérités autrefois, sont à réviser maintenant à cause de l’évolution de la technique. Par exemple, on tenait jadis pour impossible et même pour insensé d’entreprendre l’invasion d’un territoire situé au delà de la mer si l’on ne pouvait pas exercer à l’égard de cette mer une maîtrise au moins locale et temporaire. L’accroissement considérable de la réaction de la terre dû à des armes nouvelles a changé tout cela. Il en est résulté, dans la zone de contact entre la terre et la mer, un élargissement de la prépondérance de la première quand elle dispose des outils nécessaires, un recul de la domination de la seconde quand elle se heurte à ces facteurs contraires. Dans cette frange bordière, les positions sont altérées par les nouveaux instruments mis en œuvre par le progrès. La ligne d’équilibre entre les forces antagonistes de terre et de mer se déplace vers la mer, semble-t-il, et cela au détriment de la mer. La terre réagit davantage, et plus efficacement. Lire les premières lignes
Le 30 juin 1934, les généraux de la Reichswehr exigèrent qu’Adolphe Hitler se débarrassât, et les débarrassât de Rœhm, chef des milices brunes. Le 20 juillet 1944, dix ans plus tard, un complot, fomenté par certains généraux de la Reichswehr, faillit coûter la vie à celui qui était encore, à cette époque, le maître absolu de l’Allemagne. Le double épisode qui encadre ainsi les dix années de « plein emploi » du troisième Reich suffirait à nous avertir du rôle que la Reichswehr a joué dans l’histoire du national-socialisme. Hitler, à ses débuts, considérait que son régime devait reposer sur deux colonnes : le Parti et l’Armée. Quels ont été ses rapports avec l’armée ? Ont-ils été bons ou mauvais ? Orageux ou confiants ? Comment ont-ils évolué avec le temps ? Par quelles phases ont-ils passé ? Seul, évidemment, un initié, un officier ayant appartenu au haut commandement, ou collaboré étroitement avec lui, pourrait fournir à ces questions une réponse pleinement satisfaisante et éclaircir bien des points, encore obscurs à l’heure actuelle. Ce témoignage sera, sans doute, produit un jour. Mais, en attendant, ce que nous savons déjà permet de tracer les grandes lignes d’un chapitre qui constitue, certainement, l’une des clefs de l’extraordinaire aventure hitlérienne. Lire les premières lignes
Dans son Histoire de la Nation française (1), Gabriel Hanotaux expose les transformations qui se sont accomplies dans le matériel, la tactique et l’organisation de l’armée française, de 1914 à la fin de 1917. Lire les premières lignes
Chroniques
L’importance de l’aviation peut se mesurer facilement au nombre d’articles qu’elle inspire. Dans la grande revue américaine Foreign Affairs d’avril dernier, deux longs articles se rapportent à elle. Lire les premières lignes
Bibliographie
Il est difficile de rendre compte, en une brève analyse, d’un livre aussi riche à tous égards, aussi bien du point de vue technique que du point de vue de l’histoire maritime et générale. En étudiant, au cours des siècles, la route des Indes et ses navires, c’est en effet toute l’histoire du bateau de haute mer que l’éminent membre de l’Académie de Marine et Attaché au Musée national d’histoire naturelle (Musée de l’homme) a réussi à résumer. Lire la suite
Le lieutenant-général H.J. Rieckhoff a consacré un volume de 296 pages à l’histoire de l’aviation allemande, entre 1933 et 1945. Le général H.J. Rieckhoff a appartenu à la Luftwaffe ; il y a fait une carrière brillante ; il a, au cours de la guerre, commandé en Russie et conduit la seule division de la Luftwaffe qui ait survolé la Cité de Londres. Ce sont là des titres à notre attention. La question que se pose l’auteur est celle-ci : « L’aviation allemande a-t-elle été un atout maître pour la stratégie de Hitler ou n’a-t-elle été qu’un bluff colossal ? » L’auteur incline vers la seconde réponse. Lire la suite
M. Robert d’Harcourt, qui vient d’être récemment élu à l’Académie française, est un de nos meilleurs germanistes. À cet égard, le petit livre qu’il vient de publier chez Tallandier sous le titre : Comment traiter l’Allemagne, doit être lu avec une particulière attention par ceux-là même qui ont pris en charge les débris politiques et matériels de l’ancienne Allemagne, et qui ont pour mission d’assurer l’existence de ses habitants. M. Robert d’Harcourt est un chrétien sincère et généreux. Son livre est ou plutôt, paraît sensiblement plus indulgent que celui qu’a publié sur un sujet analogue le romancier Emile Ludwig. Lire la suite
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