Il est courant de dire aujourd’hui que même victorieuse la guerre n’est pas rentable. Est-ce bien exact ? Lire les premières lignes
Les ministres, qui, en juin 1940, parlaient d’organiser un réduit suprême dans « une vieille province » qui était la Bretagne, caressaient peut-être une chimère, mais rendaient un hommage au moins symbolique à une incontestable réalité. Quelle « poche » on aurait pu faire, en s’y prenant à temps, de cette péninsule bossuée, ravinée, sillonnée de chemins creux, compartimentée et barricadée à miracle, propre à tous les défilements, à tous les guets et à toutes les caches, derrière le double fossé de la Rance et de la Vilaine ! Où mieux défier, en plein jour, les prospections des observateurs aériens et limiter davantage l’action des chars d’assaut ? Ajoutons-y une longue côte aux indentations répétées, et la disposition de deux ports de guerre, Brest et Lorient. Il y avait là des ressources dont certaines profitèrent finalement à l’ennemi, mais dont quelques-unes devaient servir, sous l’occupation, à ceux qui n’avaient pas abdiqué, et ils étaient nombreux dans le pays. Lire les premières lignes
La réorganisation de la Défense nationale est à l’ordre du jour. Un projet vient d’en être publié. Il ne semble pas pouvoir être maintenu sous sa forme actuelle. La conception en est, en effet, encore trop marquée de l’individualisme outrancier qui a suivi la libération. Lire les premières lignes
Ce récit a été extrait, à l’intention de nos lecteurs, d’un recueil de souvenirs que prépare André Duboscq, ancien correspondant du Temps en Orient et en Extrême-Orient, actuellement rédacteur au Monde. Lire les premières lignes
Chroniques
Bibliographie
Le livre que vient de publier le réputé critique militaire britannique se distingue de ses œuvres précédentes par son objectivité. Il tire son intérêt principal des conversations rapportées par lui au cours de véritables interviews qu’il a pu prendre auprès de quelques-uns des généraux allemands les plus notables de la dernière guerre. Il semble que ceux-ci n’aient mis aucune mauvaise grâce à révéler à ce grand théoricien leurs pensées les plus secrètes et nous ne pouvons que nous en féliciter. En ce qui concerne le rôle de Hitler, celui-ci – de l’avis de Liddell Hart – n’a été, en somme, que celui d’un brillant amateur en stratégie avec les limitations que ce terme comporte. Lire la suite
C’est une œuvre capitale que celle que Trotski avait consacrée à son ennemi personnel et qui fut d’ailleurs interrompue par la mort lorsqu’il fut frappé, le 20 août 1940, par le piolet d’un assassin. L’introduction et plusieurs chapitres de cet ouvrage sont donc restés inachevés. Il n’en reste pas moins fort intéressant pour qui veut connaître les dessous de la Révolution russe, sa genèse et ses principaux acteurs. Le livre révèle une antinomie fondamentale entre les deux grands héritiers de Lénine. Trotski est le théoricien implacable, l’autre le praticien qui ne recule d’ailleurs, semble-t-il, devant aucun moyen pour réaliser ses plans et satisfaire son ambition. Ouvrage de polémique, mais en même temps de psychologie et d’histoire.
Ulrich von Hassel, diplomate de la vieille école, était ministre d’Allemagne à Copenhague et à Belgrade avant d’être, de 1932 à 1937, ambassadeur à Rome. Limogé à cause de son opposition à l’alliance militaire avec l’Italie, ce diplomate que M. Patijn, ancien ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas, caractérise, dans une lettre, préface, comme « martyr pour une grande cause, à laquelle il s’était voué par patriotisme » et comme « un homme d’honneur au caractère loyal », s’est rallié à l’opposition au régime nazi. Candidat au poste de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement du 20 juillet 1944, il est mort courageusement, pendu en septembre. Lire la suite
Cet ouvrage est un véritable journal de marche du Groupe 11/12 depuis sa création le 11 juin 1938 jusqu’à sa dissolution le 15 août 1940. Il fait revivre l’existence de ses escadrilles avec leurs difficultés matérielles, leurs risques, leurs espérances et leurs déceptions ; clair, d’une lecture facile, il renferme, avec certains récits émouvants comme ceux des derniers combats de 1940, des précisions techniques intéressantes sur le matériel et son armement.
Dans Le Secret des Argonautes, M. Georges Toudouze fait revivre, avec science et art, la merveilleuse aventure de Jason et de ses cinquante compagnons. Écrit dans une langue claire et imagée, le récit est d’une lecture facile, toujours intéressante. Les pages consacrées à la fin de Jason et de son navire l’Argos sont particulièrement émouvantes. L’auteur a eu, d’autre part, le talent de donner à cette « merveilleuse aventure » un caractère profond de vérité, autant par l’exactitude et par la précision des descriptions matérielles, que par les sentiments profondément humains qui animent les héros, tous fils de rois ou de Dieux. L’œuvre est si vivante que le lecteur discerne lui-même souvent difficilement la fiction de la réalité.
Le commandant de Préval a voulu, dans son ouvrage : Sabotages et guérilla, rappeler les « exploits » des FFI placés sous ses ordres en Meurthe-et-Moselle. Ce dessein était légitime, car les FFI ont fait preuve, en maintes circonstances, d’un courage et d’un esprit de dévouement que beaucoup ont payé de leur vie et auxquels il convient de faire honneur. Lire la suite
Dans la collection que les éditions Berger-Levrault consacrent à l’Union française et qui est publiée sous la direction de M. André Charton, le joli livre consacré par le lettré qu’est l’ancien gouverneur des colonies Hubert Deschamps figurera certainement parmi les meilleurs. Rien n’y est laissé dans l’ombre, ni la description de la structure physique, ni la géographie humaine, ni l’histoire des Malgaches, depuis les migrations malayo-polynésiennes jusqu’à l’œuvre historique de Gallieni. Lire la suite
Emery Reves est bien connu dans la presse mondiale pour ses tentatives de conciliation et d’union. Le livre qu’il nous présente sous le titre d’Anatomie de la Paix poursuit son œuvre de coopération en vue de la paix. Cette coopération, suivant lui, ne pourra être réalisée que lorsque les Nations auront renoncé à leurs conceptions étroites et aveugles. La France, les États-Unis, l’Angleterre, la Russie, l’Allemagne jugent les événements des quarante dernières années d’après leur point de vue. C’est ce que Reves appelle un monde géocentrique d’États-Nations. Il faut que, à l’exemple de Galilée, nous transformions nos idées dans le domaine politique, social, économique aussi bien que religieux (les religions, même les plus pures, ont perdu leur caractère universel). Nous allons à une troisième guerre mondiale. Le salut ne peut être trouvé que dans une « fédération » dont la Suisse, les États-Unis, nous fournissent un exemple. Il faut une « foi », une « loi » pour sauver le monde du désastre. Que les écoles, les églises, les meetings, la presse, le cinéma, la radio propagent la foi nouvelle. Telle est la pensée qui anime ce livre, dont on ne saurait trop recommander la lecture.
L’ouvrage du général Armengaud est aussi intéressant que riche en enseignements. Lire la suite
Cet ouvrage est le premier d’une série de publications sur les transports en France ; les volumes suivants seront consacrés à la route et aux lignes aériennes. Il constitue, en fait, l’histoire de nos voies ferrées depuis leur origine et celle des progrès techniques de tous ordres réalisés depuis les premières berlines sur rail, traînées par des chevaux. Luxueusement présenté, orné de croquis très clairs, complété par de magnifiques reproductions photographiques, cet ouvrage sera un document précieux pour tous ceux qu’intéresse le chemin de fer français.
On pouvait penser que le régime de Hitler ne s’était pas imposé à l’Allemagne sans rencontrer quelque résistance. Voici que le voile se lève peu à peu sur l’opposition au nazisme. L’auteur de l’ouvrage sur l’Histoire des Grandes Puissances de 1919 à 1947, Maxime Mourin, nous apporte une publication importante sur les Complots contre Hitler. Il sait que cette question pourra être mieux encore éclairée quand la documentation deviendra plus abondante, mais il n’a laissé échapper aucun élément d’information actuellement accessible et il discute la valeur des témoignages ; il fait œuvre d’historien, autant qu’il est possible de le faire avec sûreté sur un point encore obscur de l’histoire contemporaine. Lire la suite
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