Dans les conjonctures actuelles, et devant la menace soviétique, quel est le devoir de l’Allemand ? En quels termes ce devoir se pose-t-il pour lui ? Doit-il se résigner d’avance à jouer le rôle du mouton de l’abattoir ? Il n’est d’ailleurs pas seul en jeu ; il a à défendre une cause qui le dépasse. Un millénaire de culture occidentale doit-il abdiquer sans combat devant la steppe ? Le comportement des Russes sur le sol allemand au moment de leur victoire, le déchaînement de bestialités qui marqua leur entrée et qui survit dans la mémoire du vaincu comme un cauchemar d’épouvante, leur attitude « d’administrateurs » dans la suite, leur conception de l’occupation comme un nettoyage par le vide — tout cela ne peut, pour l’Allemand, laisser aucun doute sur la signification que prendrait pour lui, son pays et les siens une extension du signe slave à l’ensemble du territoire germanique. La guerre, personne ne la veut. En Allemagne moins qu’ailleurs. Elle y a laissé une signature trop voyante ! Mais est-ce une façon de l’éviter que de montrer un cœur de lâche ? La faiblesse encourage la violence. Lire les premières lignes
Ainsi les suggestions et les manœuvres d’approche toutes diplomatiques de l’O. K. H. n’ont, en définitive, abouti qu’à un échec. Le Führer s’engage, dans une série de manœuvres trop longues et trop vastes pour pouvoir revenir ultérieurement en arrière. Or, le temps presse. Voilà déjà passée la mi-août. Le général Halder estime ne pouvoir se rendre sans avoir, au préalable, libéré sa conscience et fait entendre un suprême appel à la raison. Il rédige et fait signer, le 18 août, par le feld-marschall von Brauchitsch en personne un mémorandum auquel il attache, aujourd’hui encore, une décisive importance historique. Ces propositions pour la poursuite de l’opération du groupe d’armées centre en liaison avec les groupes d’armées du sud et du nord doivent être analysées en détail au risque de voir réapparaître les arguments et les termes mêmes de la lettre non expédiée du 30 juillet. Lire les premières lignes
La bataille victorieuse de décembre 1941 pour Moscou avait permis aux armées soviétiques de reprendre dès lors, dans certains secteurs, l’initiative des opérations et mis les Allemands hors d’état de réaliser sur le front oriental la guerre-éclair menée en Pologne et en France. Ils purent encore concevoir et exécuter, en 1942, des manœuvres offensives de grande ampleur, mais à partir de la reprise de Stalingrad par leurs adversaires et des grandes batailles de Koursk en 1943, ceux-ci les dominèrent nettement. Lire les premières lignes
Chroniques
Bibliographie
Sujet d’une importance capitale et d’une infinie complexité, puisqu’il s’agit d’un ensemble de crimes monstrueux et d’une juridiction internationale sans précédent. Il faut féliciter Robert W. Cooper d’avoir présenté si ample matière avec une parfaite clarté et un intérêt vraiment dramatique. Son ouvrage, sans négliger aucun fait saillant et aucun problème, dégage les grandes lignes du procès. Le tribunal que Sir Geoffroy Lawrence préside avec une dignité qui ne cesse d’imposer le respect, le cadre, les accusés sont devant nos yeux. La procédure est expliquée, l’acte d’accusation est précisé. Le lecteur devient spectateur de cet imposant appareil de justice. Lire la suite
Ce livre est l’œuvre d’une personnalité serbe qui fut étroitement mêlée à l’activité yougoslave. Il veut être un avertissement aux Nations de l’Occident. Il montre comment s’opère une conquête du communisme chez des populations où rien ne semblait la faire prévoir. La tactique, les méthodes sont d’ailleurs à peu près les mêmes partout où le communisme s’est introduit. Elles sont conformes aux principes du marxisme : profiter d’une crise politique et économique pour agir sur la masse qui souffre de la misère ; accéder au pouvoir ; occuper les ministères qui sont les leviers décommande : l’Intérieur et la Guerre ; opérer un coup d’État au moment opportun, pour chasser les dirigeants libéraux ; épurer ensuite violemment l’année, la justice et l’administration ; transformer profondément l’éducation et l’enseignement. Lire la suite
M. Albert Ducrocq, auteur des Armes secrètes allemandes, était particulièrement qualifié pour nous donner cet aperçu sur une guerre future. Le tableau, on s’en doute, n’est guère réjouissant. Du moins suit-on facilement l’auteur qui a l’art de ne présenter qu’un minimum de considérations techniques. Il s’agit d’une extrapolation de la situation où le dernier conflit a laissé le monde. Encore convient-il de remarquer, avec M. Ducrocq lui-même, qu’un nouveau conflit commence presque toujours sensiblement au point où avait fini le précédent ; ce n’est qu’ensuite que les choses se gâtent. Lire la suite
« L’Europe était en guerre depuis plus d’un an, lorsque nous commençâmes à nous alarmer de l’insuffisance ridicule de nos défenses. » « Il ne fallut rien moins que l’attaque sur Pearl Harbourg pour démontrer aux États-Unis que c’en était fini d’hésiter entre des situations de compromis et l’action décisive, et qu’il s’agissait dorénavant d’une lutte pour la vie. » Lire la suite
Cet ouvrage, publié par la SNCF, constitue un exposé économique et technique particulièrement intéressant du rôle et de la situation de nos réseaux de chemin de fer. Lire la suite
C’est le compte rendu officiel des exploits de la 1re et de la 6e divisions aéroportées britanniques, le récit des hauts faits des parachutistes et des hommes transportés dans les planeurs en avant du front pour préparer les offensives terrestres. Il commence par la constitution des unités, donne de nombreux détails sur le matériel, l’entraînement, les soldats, les chefs, puis narre l’histoire des divers épisodes, depuis la rupture de l’aqueduc des Pouilles (10 février 1941), le coup de main de Bruneval (27-28 février 1942), jusqu’aux opérations en Tunisie, en Sicile, en Italie, au débarquement du 6 juin 1944, à la grande bataille d’Arnheim. Il s’agit là exclusivement des troupes aéroportées britanniques. Le récit est direct, pathétique, puisé évidemment aux comptes rendus des participants. Il montre bien les extraordinaires difficultés que rencontrent les combattants descendus du ciel, l’extraordinaire somme de courage qu’il leur faut déployer pour remplir leurs délicates missions. C’est à la fois un récit pittoresque des plus héroïques aventures en même temps qu’une mine de renseignements pour le technicien et un bon sujet de méditation pour les futurs chefs.
C’est un livre extrêmement important qui vient d’être traduit dans cette collection. Ce n’est pas une histoire narrative de la guerre ni une critique des opérations navales, c’est plutôt une étude de stratégie générale où l’auteur a cherché à montrer comment toutes les campagnes de terre et de mer ont été influencées par la maîtrise de la mer et comment, par ces moyens, a pu être imposée à l’Axe une capitulation sans conditions. Lire la suite
Le général Lestien, critique militaire réputé et parfaitement averti de tous les problèmes modernes du Mercure de France, vient de publier dans la monumentale collection « Que sais-je ? » un ouvrage consacré à l’histoire de la Première Guerre mondiale d’où naquit, par voie de conséquence malheureusement trop évidente, la Seconde. C’est un modèle d’exposition et de concentration qui fait honneur à la science militaire et à l’art littéraire de son auteur.
Le livre que nous présentent les Éditions Berger-Levrault a été rédigé sous la direction du colonel Pierre Paquier, auteur lui-même de plusieurs ouvrages sur l’aviation, par un groupe d’officiers et de fonctionnaires de l’Armée de l’air. Il a dessein de retracer l’histoire des forces aériennes françaises pendant la guerre 1939-1945. Lire la suite
Le livre qui vient de paraître dans une excellente traduction sur le grand chef britannique vient à son heure, étant donné le rôle essentiel qui lui serait réservé dans la défense de l’Occident. Ce qui, plus encore que les opérations militaires proprement dites, nous intéresse dans l’ouvrage de cet excellent reporter d’origine australienne, c’est la personnalité même du général. Lire la suite
Deux professeurs, MM. Auge et Ferrieu, viennent de faire paraître, à la Librairie Didier, un excellent petit livre de récits militaires anglais et américains. Les auteurs qui ont été officiers de liaison et instructeurs à l’École de Guerre, ont choisi, dans l’abondante littérature de guerre anglo-saxonne, des extraits de livres, récits, lettres, etc., qui se rapportent aux divers événements et aux multiples visages du dernier conflit. Le pathétique s’y mêle à l’humour. Tous ces extraits, choisis avec beaucoup de sûreté, sont intéressants par eux-mêmes et constituent comme un abrégé de la guerre, raconté par ceux qui y participèrent directement. Lire la suite
Les Mémoires de Mussolini, qui sont publiés en traduction, ne se rapportent qu’à la période 1942-1943 et ne sont, paraît-il, qu’une partie de la collection, sans doute très importante, laissée par celui qui fut, pendant vingt et un ans, le maître de l’Italie. Lire la suite
Dans cette histoire récente de l’Empire britannique, M. Jacques Crokaert tente de nous expliquer l’espèce de miracle que constitue le rassemblement d’un tiers de l’humanité sous l’égide anglo-saxonne et la constitution d’un empire cent fois plus étendu territorialement que sa métropole. Le monde moderne, dit l’auteur, vit au rythme du monde anglo-saxon. Cette hégémonie est le fait capital de notre temps. À quoi tient la supériorité de ces bâtisseurs d’empire ? Telle est la question à laquelle s’efforce de répondre M. Crokaert. Lire la suite
L’histoire de Vercingétorix est l’œuvre d’un connaisseur profond de cette partie de notre histoire nationale ; voici cinquante ans et davantage qu’il vit dans l’atmosphère des commentaires de César, mais il ne dissimule pas que son livre n’a rien de classique ni de traditionnel. Le Vercingétorix qu’il évoque n’a presque rien de commun avec le Gaulois de la légende, doté d’une superbe moustache, et celui qui se dresse sur la place de Jaude à Clermont-Ferrand. On trouvera donc, dans cette œuvre si dense et si intelligente, une mise au point, qui semble définitive, sur un grand nombre de questions controversées, notamment sur le site d’Alésia qui. selon l’auteur, ne saurait être celui d’Alise-Sainte-Reine, dans la Côte-d’Or, mais bien Alaise, dans le Doubs. Lire la suite
Ce livre est le premier d’un ensemble destiné à retracer l’histoire de l’aviation de chasse. Il traite de la période 1939-1940. Il étudie successivement la situation en personnel et en matériel de notre aviation de chasse à l’ouverture des hostilités, son ordre de bataille, son déploiement, puis les diverses missions remplies au cours de la « drôle de guerre », enfin, son action au cours de la bataille de France. Écrit d’après les documents possédés ou recueillis par l’État-major de l’armée de l’Air, il apporte des réponses à bien des questions que se sont posées, d’abord, les combattants, puis tous ceux qui se sont penchés sur l’histoire de cette douloureuse période. Lire la suite
M. Célérier, professeur à l’Institut des hautes études marocaines, présente un ouvrage très documenté sur le Maroc dont il étudie les différents caractères ainsi que l’histoire et les possibilités actuelles. Lire la suite
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