« La Fonction publique dans la Nation » peut solliciter plusieurs développements : ceux du juriste, du technicien, de l’historien. En l’espèce, il s’agit d’apporter le témoignage d’une expérience et un certain nombre de réflexions que peut faire un homme d’action pris dans un contexte quotidien où le plus souvent dominent les contingences. La Fonction publique apparaît souvent, pour le public, comme une sorte de puissance mythique. La part du mythe n’est pas celle qu’on lui prête. Déjà, M. Grégoire, premier Directeur de la Fonction publique, observait que celle-ci « emprunte une terminologie adaptée à l’ère des organisateurs ». Lire les premières lignes
Dresser, pour les lecteurs de la « Revue de Défense Nationale », un tableau de la situation présente des États africains membres de la Communauté, ou rattachés à elle par un passé récent qui s’ouvre sur un avenir prochain, semblait ne pas présenter de grandes difficultés : la matière ne manquait pas. Mais lorsqu’il s’est agi de la mettre en forme, de l’exposer suivant une logique qui, tout en étant claire, respecterait les mille nuances des réalités africaines, nous nous sommes rendu compte que nous étions placés devant un travail particulièrement ardu. Peut-être est-il inopportun qu’un auteur avoue sa perplexité et fasse état de ses scrupules ; pour exprimer ce qu’il pense être la vérité, pour traduire en termes précis des impressions dont l’abondance a pour rançon la diversité et parfois la contradiction, il ne peut que tenter un essai. Et mieux vaut, certainement, que les lecteurs sachent, dès l’abord, qu’ils ne trouveront ici l’exposé d’aucun système, ni la solution toute faite de problèmes dont la complexité est si grande. Lire les premières lignes
Le voyage de Khrouchtchev en Albanie, à la fin de mai 1959, avait suscité en Occident quelques appréhensions. On pouvait craindre une rentrée brutale de l’U.R.S.S. dans les affaires balkaniques et méditerranéennes. Mais les interventions du chef du gouvernement soviétique, dont il sera question plus loin, n’offrirent rien d’imprévu ni de sensationnel. Il parut évident que l’un des buts du déplacement de Khrouchtchev était de manifester clairement, après ses visites aux autres démocraties populaires, que l’U.R.S.S. continuerait à accorder à l’Albanie une importance allant bien au-delà des ressources du pays. Lire les premières lignes
Au moment où, avec tant de passion, l’opinion publique mondiale s’interroge sur les chances d’une possible rencontre des Grands des deux blocs, il est bon de se reporter aux « conférences au sommet » du passé et d’en tirer de salutaires leçons. Lire les premières lignes
Chroniques
La tenue, en Europe, avant six mois, d’une conférence à Quatre entre Occidentaux et Soviétiques à l’échelon des plus hauts responsables est désormais une certitude. Une nouvelle initiative de l’Est pour modifier unilatéralement le statut de Berlin semble pour un temps exclue et les dispositions relativement conciliantes manifestées par le chef de la diplomatie soviétique ouvrent la voie à la grande négociation Est-Ouest. Seul fait acquis jusqu’ici, c’est à Paris que se réuniront le 19 décembre, auprès du général de Gaulle, MM. Eisenhower (président des États-Unis), Adenauer (Chancelier de la République fédérale d’Allemagne) et Macmillan (Premier ministre du Royaume-Uni) pour préparer ladite conférence au sommet dont la date, le lieu et l’ordre du jour restent sujets à discussion. D’aucuns, côté anglo-saxon, pensent que l’intérêt de l’Occident est de « battre le fer tandis qu’il est chaud » et de hâter la réunion, dût-on se contenter de résultats partiels et d’un ordre du jour restreint, d’autres conférences ultérieures devant permettre de consolider les premiers points acquis. Ailleurs, et notamment à Paris, on pense qu’aborder sans une préparation minutieuse une rencontre exceptionnelle dont les opinions publiques attendent la fin de la guerre froide et des décisions définitives pour liquider un contentieux Est-Ouest très charge pourrait avoir de très graves conséquences : quelques mois ne sont-ils pas nécessaires au surplus, tant pour réaliser une pleine unité de vues occidentale que pour mettre à l’épreuve des faits les bonnes intentions du Kremlin ? Lire les premières lignes
François Ier, aux titres de protecteur des Arts et des Lettres et de Roi Chevalier, ajouta celui plus modeste de Père de la Loterie lorsqu'il signa, le 21 mai 1539, l'édit de Châteaurenard, qui organisait la première Loterie Royale de France à l'exemple de la blanque et du lotto qui fonctionnaient au-delà des Alpes. Le roi estimait qu'en « rabillant les affaires du royaume qui étaient fort descousues, cette loterie procurerait au peuple et bourgeois jeux et esbattements honorables ». Il observait : « Pendant que mes sujets s'y livreront, ils oublieront fort à propos de s'injurier, de se battre et de blasphémer Dieu ». Lire la suite
Bibliographie
Le troisième tome des Mémoires de guerre du général de Gaulle vient de paraître aux Éditions Plon. Lire la suite
Les historiens soviétiques ont fait d’Ivan IV, qui régna sur la Russie de 1547 à 1584, un des fondateurs de la Russie moderne. En lisant le livre que Henry Valloton vient de consacrer à ce tsar, le lecteur se convaincra sans doute que cette opinion est exagérée, bien que l’œuvre du souverain soit loin d’être négligeable. Ivan était-il un sadique, sujet à des crises de folie au cours desquelles il ordonnait d’effroyables massacres ? Ou gardait-il au milieu des horreurs dont son règne est entaché un sang-froid et une maîtrise de lui-même qui le rendraient pleinement responsable, et impardonnable ? L’opinion de l’auteur semble à mi-distance entre ces deux thèses extrêmes. Lire la suite
Le Don paisible est un des ouvrages les plus célèbres de la littérature soviétique d’après-guerre. C’est un roman dont les vastes dimensions impressionnent : le tome I sera suivi de sept autres volumes, dans la nouvelle traduction française d’Antoine Vitez, qui nous permettra de connaître le texte intégral de cette œuvre. Lire la suite
Ce livre comprend deux parties ; la première, la plus courte, est une explication des causes et un exposé de ce que l’auteur nomme « La Révolution algérienne » ; dans la seconde, sont réunis de nombreux documents, figurant comme des annexes justificatives de la thèse développée dans la première partie. Lire la suite
Dans la collection « L’administration nouvelle », agréablement présentée sous reliure de toile, M. Roux, Préfet chargé du Service national de la Protection civile, expose les problèmes de cette branche importante de la Défense nationale, à laquelle l’ordonnance du 7 janvier 1959 vient de donner enfin le rang et la place qui lui revenaient. Lire la suite
Les horreurs des camps de concentration allemands apparaîtront d’une façon plus tragique que jamais dans cette « confession », dans ce « témoignage » ou dans cette « plaidoirie » qu’est le livre de Rudolf Hœss. Avant d’être condamné à mort et d’être pendu, l’auteur, officier SS, qui fut, entre autres fonctions, commandant du camp d’Auschwitz en Pologne, a rédigé un exposé des conditions dans lesquelles il exécuta sa sinistre mission. Lire la suite
En partant de la première expérience d’explosion nucléaire souterraine, faite aux États-Unis en septembre 1957, l’auteur développe une longue thèse, étayée sur de nombreuses données scientifiques, pour montrer qu’il sera possible à bref délai de tirer des profondeurs du sol, à la suite d’explosions nucléaires puissantes, une grande quantité de carburant liquide et gazeux. Ce « pétrole thermonucléaire » permettra à chaque pays de trouver chez lui l’énergie dont il aura besoin, évitant ainsi de lourds transports et des causes de sévères rivalités internationales. « Le pétrole laissera le monde en paix, ou lui donnera du moins un peu de répit pendant le temps nécessaire à trouver d’autres sujets de litige. » Telle est la conclusion à la fois optimiste et désabusée à laquelle s’arrête Camille Rougeron. ♦
Ce nouvel ouvrage de Joseph Valynseele forme diptyque avec le livre qu’il a publié en 1957 sur Les maréchaux du Ier Empire, leur famille et leur descendance, volume que l’Académie française a couronné en juin 1958. Lire la suite
Un livre important à verser au dossier des affaires d’Indochine, car il porte sur deux événements capitaux : l’un, l’entrée en jeu des Japonais en Indochine, immédiatement après le désastre de 1940, l’autre, la célèbre bataille qui, par ses conséquences psychologiques sur l’opinion française, fit perdre la guerre. Le général Catroux, acteur principal, du côté français, du premier de ces événements, disposant, quant au second, de la documentation la plus complète qu’il était possible de rassembler, lie les deux faits en constatant que le premier a été à l’origine de l’affaire franco-indochinoise, et le second à son terme. Lire la suite
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