La Méditerranée, enjeu stratégique
L'auteur dresse un tableau d’ensemble de cette zone. Lire les premières lignes
Il y a parfois des symboles malheureux. Avoir réuni dans l’île de Malte, « patrie » des chevaliers « hospitaliers » dont la vocation est de soulager la misère, la conférence devant donner un deuxième souffle à celle de Barcelone, donnait à cette réunion les aspects d’un service de réanimation pour un patient bien malade. De fait, deux ans plus tard, on est loin de l’euphorie et de l’élan qui avaient porté la conférence de Barcelone de novembre 1995 sur les fonts baptismaux. Celle de Malte des 15 et 16 avril 1997, qui devait être le deuxième étage de la fusée méditerranéenne, s’achevait sans gloire, sur le simple constat d’un état des lieux peu engageant. Pourtant, les problèmes méditerranéens sont toujours là, plus que jamais présents, avec leur cortège de crises et de frustrations. Lire les premières lignes
Il peut paraître prétentieux d’essayer d’analyser la stratégie actuelle des États-Unis en Méditerranée, comme nous y avait invité la « bataille de Naples » au sujet de l’attribution à un Européen du commandement du secteur Sud-Europe de l’Otan. Notre seule qualification est en effet d’assez bien connaître ce théâtre pour y avoir opéré pendant la plupart des quarante années de notre carrière de marin, et aussi d’avoir eu autrefois à traiter des problèmes de commandement en Méditerranée et de nos relations avec la VIe flotte des États-Unis, qui y est encore aujourd’hui leur principal « atout » (asset) stratégique. Lire les premières lignes
Dans « intégrisme » il y a « intègre », et dans « islamisme » il y a « islam ». Ces mots ont une grande résonance. Ils confèrent une respectabilité et une légitimité, dans les inconscients, à des mouvements politiques extrémistes qui ne reculent devant aucun moyen pour atteindre leurs objectifs. En même temps, l’« islamisme » — qui n’est pas l’islam — discrédite pour les mêmes raisons la religion d’un milliard de musulmans. Il ne faut donc pas se laisser prendre par les mots… Lire les premières lignes
Repères - Opinions - Débats
Les médias sont devenus indispensables, ils sont entrés dans la vie de chacun et quoi qu’ils annoncent, il en reste toujours quelque chose ! D’où le danger de la déformation, de la désinformation, de la manipulation. Nous sommes particulièrement heureux que ce soit un journaliste qui appelle l’attention de nos lecteurs sur l’interprétation qui doit être faite des événements que les médias nous présentent. Lire les premières lignes
C’est à Hanoi, capitale du Vietnam, que se tiendra en novembre prochain le septième sommet de la francophonie ; c’est la première fois que cette conférence a lieu dans un pays d’Asie. L'auteur nous présente ses réflexions sur ce sommet et la francophonie en général, nous en apprécions l’objectivité. Lire les premières lignes
Cet article a été rédigé par l'auteur à partir de son intervention en tant que président du colloque « Europe et sécurité à l’horizon 2000-2005 », qui s’est tenu au Collège interarmées de défense (CID) le 24 juin 1997 Lire les premières lignes
L'auteur nous présente ses réflexions sur l’armée professionnelle qui est en cours de constitution. Ces observations permettent de préciser les enjeux que représente la mutation de l’Armée de terre.
Voilà une excellente question, et les réflexions qui y répondent sont tout aussi excellentes. Le réalisme et l’objectivité des arguments avancés sont à comparer avec le caractère abscons et prétentieux de raisonnements soi-disant stratégiques souvent rencontrés.
Plus grand État du continent africain, le Soudan n’en demeure pas moins l’un des plus fragiles. La persistance tragique de la guerre civile et l’instauration d’une politique basée sur un islam intégriste inquiètent de plus en plus la communauté internationale. Cette situation est analysée par l'auteur. Passionné par ce pays et les régions de la corne de l’Afrique qu’il a parcourues et étudiées en détail, l’auteur nous livre ici un article intéressant sur les aspects historiques, politiques, économiques et sociaux de cette nation meurtrie, toujours en quête de son unité. Nous n’avions plus publié de texte sur ce pays depuis fort longtemps. Lire les premières lignes
« Je dois tout à M. Ledentu ». Ainsi aurait pu commencer, à la façon des biographies exemplaires du siècle passé, la confession que Gérard Chaliand a arrachée à Lucien Poirier (1). Grand est le mérite du confesseur, lui-même expert en stratégie, et grande son habileté : la pertinence, voire l’impertinence, de ses questions nous livre, tel qu’en lui-même, Lucien Poirier. Comme l’on sait, cet homme est un auteur difficile. Comme l’on sait moins, c’est un auteur vertueux ; il se refuse à séduire, poursuit tenacement son approche de la vérité et le suive qui voudra. On disait athlètes de Dieu les Pères du désert toujours en quête de mortifications extrêmes ; Lucien Poirier est athlète de la stratégie, intransigeant sur la rigueur de sa propre pensée. Lire les premières lignes
Chroniques
La restructuration des forces, engendrée par la nouvelle donne stratégique, a mis en évidence le concept de projection pour contrer une menace devenue plus lointaine. La guerre du Golfe, puis le conflit en ex-Yougoslavie, n’ont pas démenti cette tendance. Ils ont tous deux démontré l’importance primordiale que revêt l’action aérienne dans la résolution des crises. Pour obtenir la pleine expression des qualités de l’arme aérienne, « vite, fort et loin », le commandement d’une opération a besoin d’un système de gestion des moyens permettant d’acquérir la maîtrise de l’espace aérien et d’accélérer le rythme des opérations en concentrant les attaques. Lire les premières lignes
Depuis sa création par la loi du 22 juillet 1921 sous la forme de « pelotons mobiles de gendarmerie » regroupés en 1926 au sein de la garde républicaine mobile, la gendarmerie mobile a connu un mouvement ininterrompu de spécialisation et de professionnalisation. Avec la mise en œuvre du plan « Armées 2000 » (décrets du 14 juillet 1991), cette subdivision de la gendarmerie a amorcé une profonde réorganisation qui, s’inscrivant dans le sens d’un renforcement de son autonomie, s’est traduite par la création de 9 légions de gendarmerie mobile (8 nouvellement créées dans les circonscriptions de gendarmerie et la légion de gendarmerie mobile d’Île-de-France) réunissant les 26 groupements (chaque groupement de gendarmerie mobile étant désormais constitué de quatre à six escadrons), ce qui représente, à l’heure actuelle, environ 17 000 officiers et sous-officiers répartis dans 128 escadrons. Lire la suite
À l’issue d’une visite au Gabon, au Tchad et en Centrafrique, le ministre français de la Défense Alain Richard a confirmé officiellement le 4 août 1997 le réajustement de la présence militaire française en Afrique (relevant de sa compétence, c’est-à-dire hors de la coopération militaire bilatérale conduite par la mission militaire du secrétariat d’État à la Coopération). Ce réajustement avait déjà été préparé dans ses grandes lignes par son prédécesseur Charles Millon et examiné lors d’un Conseil de défense début avril 1997. Résultant du processus en cours de réorganisation des armées françaises, ce réajustement doit permettre d’alléger ce dispositif africain sans remettre en cause ses fonctions essentielles, et réduire ses coûts. « La mobilité et la disponibilité accrues de nos unités, jointes au renforcement de nos moyens aériens permettront d’atteindre la même capacité d’action avec moins d’hommes » a déclaré Alain Richard, qui précise : « Nous prévoyons de nous concentrer sur quatre bases très fonctionnelles en Afrique de l’Ouest et du Centre : Dakar (Sénégal), Libreville (Gabon), N’Djamena (Tchad), et Abidjan (Côte d’Ivoire), plus celle de Djibouti. L’effectif total passera de 8 100 militaires à moins de 6 000 ». Lire la suite
Le Cambodge n’en finit pas de poursuivre son histoire chaotique. Le coup de force de Hun Sen, les 5 et 6 juillet 1997, est le dernier avatar d’un processus de reconquête du pouvoir absolu perdu, en mai 1993, à l’occasion des premières élections démocratiques organisées sous l’égide de l’Onu. Sans une improbable pression internationale, le chef du Parti communiste, rebaptisé Parti du peuple cambodgien (PPC), sera à nouveau le maître incontesté du pays après les élections de mai 1998. Lire les premières lignes
Bibliographie
Nos lecteurs connaissent certainement l’œuvre de Jean-Christophe Romer, professeur à l’Institut des hautes études européennes de Strasbourg, car il est l’un de nos meilleurs experts dans le décryptement du « mystère russe », que son cadre politique soit impérial, soviétique ou, comme actuellement, fédéral. Il nous présente aujourd’hui, dans la collection « Hautes études stratégiques » dirigée par Hervé Coutau-Bégarie, une intéressante étude puisqu’elle nous permet de mieux comprendre l’évolution de la pensée stratégique russe au cours du siècle qui s’achève. L’éclairage qu’il nous apporte ainsi est d’autant mieux venu que Boris Elstine vient de décider de réformer profondément l’appareil militaire de la Fédération de Russie, délabré mais encore gigantesque, pour le reconstituer en une force beaucoup plus ramassée et capable ainsi d’agir immédiatement. Lire la suite
Il faut découvrir un livre comme celui-là pour se rendre compte que peu d’ouvrages ont décrit de façon simple et directe l’existence que menèrent les centaines de milliers d’appelés affectés « en secteur » outre-Méditerranée entre 1954 et 1962. Pour étrange que ce soit, peut-être est-on mieux renseigné, grâce à quelques bons récits plus ou moins romancés, sur la vie de poste en Indochine où ne servirent pourtant que des effectifs limités de Français de France. Pour l’Algérie, le choix se limite en gros à des œuvres polémiques (souvent favorables à l’adversaire, comme il est d’usage dans notre cher pays) ou à des sagas parachutistes, légionnaires (ou les deux), où il se passe toujours quelque chose, comme dans tel grand magasin. Or, dans les villages et les douars, autour des SAS et des gares de chemin de fer, près des dépôts et des réservoirs, il ne se passait habituellement rien ou presque… tout comme les jours ordinaires dans les tranchées de 1914. Lire la suite
De l’Assistance publique de Paris à général d’armée, telle a été la destinée unique du général Joseph Katz. Au moment où l’armée de conscription est appelée à disparaître, il n’est pas inutile de rappeler le rôle qu’elle a joué dans la promotion sociale d’un très grand nombre de Français. Lire la suite
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Octobre 2025
n° 883
L’avenir de la guerre : cyberattaques, nouveaux conflits et frontière humaine - Actes du colloque académique du PDSF 2025
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...
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