Février 1997 - n° 584

  p. 7-20
  p. 21-31
  p. 33-40
  p. 41-53
  p. 55-63
  p. 65-76

Le produit stratégique : définition et conséquences Lire les premières lignes

  p. 77-86
  p. 87-93
  p. 95-100
  p. 101-115
  p. 117-133
  p. 135-144

« En quelque soir, par exemple, que se trouve le touriste naïf,
retiré de nos horreurs économiques,
la main d’un maître anime le clavecin des prés ».
Arthur Rimbaud, Soir historique.
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  p. 145-148
  p. 149-158

Chroniques

  p. 159-170
  p. 171-174
  p. 175-179

Si d’aucuns peuvent être portés à constater un certain développement des recherches sur la gendarmerie, ce phénomène, il est vrai encore largement embryonnaire, participe de la conjonction de diverses initiatives, dont la plus significative est, sans conteste, la politique d’ouverture entreprise par cette institution depuis le début des années 90. Grandement favorisée par l’électrochoc qu’ont pu représenter la fronde épistolière des gendarmes et le malaise de l’été 1989, cette ouverture s’est traduite, tout d’abord, par le souci qu’a pu avoir la direction générale de la gendarmerie de permettre aux chercheurs et aux universitaires d’accéder, presque sans réserve, à l’ensemble des informations nécessaires à leurs travaux, notamment dans le dessein de tirer parti d’un autre regard sur la réalité de l’institution : un regard souvent critique et même dérangeant, mais de nature à apporter cet éclairage extérieur dont la nécessité n’est plus à souligner bien qu’il fasse le plus souvent défaut aux décideurs et acteurs institutionnels. Dans le même ordre d’idées, l’ouverture des colonnes de cet ouvrage de connaissances et de débats qu’est devenue la Revue d’études et d’information de la gendarmerie à des chercheurs et à des personnalités extérieures participe d’une logique analogue, que l’on retrouve d’ailleurs dans la création du « prix littéraire de la gendarmerie » — dans le prolongement du « prix Moncey » attribué de 1976 à 1987 — destiné à récompenser, chaque année, des œuvres de fiction, mais aussi des essais et des travaux de recherche portant, à des degrés divers, sur la gendarmerie. Lire la suite

  p. 180-182

Le 19e sommet franco-africain s’est tenu à Ouagadougou, au Burkina Faso, du 4 au 6 décembre 1996. C’est la première fois que ce pays d’Afrique de l’Ouest a l’occasion d’accueillir une réunion de chefs d’État d’une telle ampleur. Jamais, en effet, un sommet franco-africain, ou de la francophonie, ou de l’OUA, n’avait choisi de se tenir dans la capitale du « pays des hommes intègres ». Lire la suite

  p. 183-185
  p. 186-189

Bibliographie

François Thual : Géopolitique de l’Amérique latine  ; Économica, 1996 ; 108 pages - Marcel Duval

Il est inutile de présenter à nos lecteurs François Thual, puisque ses ouvrages ont souvent été cités dans cette revue, en particulier ceux qui ont traité de la géopolitique de l’orthodoxie et de celle du chiisme, ou plus encore celui qui a analysé les spécificités, si actuelles, des « conflits identitaires ». Récemment, il nous avait fait part des méthodes qu’il préconisait pour déchiffrer l’actualité des relations internationales, car « du point de vue de la géopolitique, tout obéit à une logique, tout est rationalité ». Nous n’avons pas besoin non plus de rappeler que la géopolitique, telle qu’il l’entend, est celle des « refondateurs français » animés par Yves Lacoste, dont l’apport le plus important est, pour lui, le concept « d’intentionnalité » à partir de la « binarité » des ambitions et des menaces ; mais qui prétend aussi mettre en perspective sur une longue durée les intentions et les comportements des peuples, sans négliger pour autant l’inscription territoriale des ambitions des États. C’est ainsi que, pour lui toujours, elle peut « aboutir à une sorte de syntaxe des événements, syntaxe où se conjuguent les héritages de l’histoire avec les fatalités de la géographie ». Lire la suite

  p. 190-192

Pierre-Marie Martin : Les échecs du droit international  ; Puf, 1996 ; 126 pages - Claude Le Borgne

Aborder une discipline par le récit de ses échecs, c’est, dira-t-on, une drôle d’idée. L’auteur, professeur à l’université de Toulouse I, s’en explique en commençant : la « ritournelle » l’énerve, qui sans cesse se gausse des échecs de la communauté des nations et du droit international. Il est vrai que ce droit-là n’est pas ordinaire, que ce sont les États qui le disent... et l’observent si cela les arrange. Cependant Pierre-Marie Martin ne baisse pas les bras. À la question « le droit international est-il voué à être le cancre de la classe juridique ? », il apporte une réponse d’un optimisme mesuré. Lire la suite

  p. 192-192

Fabrice Léomy : Tamerlan  ; France Empire, 1996 ; 353 pages - Pierre Morisot

Les dons naturels remarquables, les premiers exploits, la rapide ascension de ce fascinant personnage font penser à l’Empereur : « adolescent impétueux », il dirige les jeux de ses camarades d’école, comme Buonaparte à Brienne ; il a sa campagne d’Italie et son pont d’Arcole ; le jeune régent de Transoxiane évoque le Premier consul ; mais il est sans doute plus beau, plus agile, plus fort physiquement que notre Corse. Joueur d’échecs, il possède « des qualités intellectuelles indiscutables servies par une parfaite absence de scrupules ». Au pouvoir à 24 ans, estropié à 27 (d’où le nom persan qui lui restera : Timur-i-leng, le boiteux), maître de sa chère Samarkand, il a une « baraka » insensée, il émane de lui « un rayonnement et une force de persuasion quasi hypnotiques ». Certes, face à une fantastique diversité ethnique, sa légitimité est mise en doute, « à peine a-t-il remporté une victoire qu’il est obligé de courir en un autre point de son empire où son autorité est contestée », les soumissions sont plus tactiques que sincères… il surnage. Volonté délibérée de l’auteur ou non, Tamerlan apparaît jusqu’à la quarantaine, vers 1380, comme un aventurier brutal et ambitieux, mais aussi comme un combattant héroïque et un diplomate cultivé, bref quelqu’un d’admirable à défaut d’être tout à fait sympathique. Lire la suite

  p. 192-194

Jean-Marc Balencie et Arnaud de La Grange : Mondes rebelles – Tome II : Asie, Maghreb, Proche-Orient, Europe  ; Éditions Michalon, 1996 ; 825 pages - Michel Klen

Cet ouvrage important est conçu comme une encyclopédie des conflits internes contemporains et de la violence politique dans le monde. Chaque conflit, présenté d’une façon très structurée, est décrit en deux grands volets : d’une part, la partie consacrée au conflit même avec un historique et une analyse des données fondamentales (explications géographiques, humaines, sociales et économiques), d’autre part, celle relative aux acteurs qui fournit une véritable fiche d’identité des mouvements de luttes armées (date de création, principaux leaders, idéologie, financement, soutiens intérieurs et extérieurs). Tous ces événements perturbateurs sont exposés quant aux pays qu’ils affectent. Lire la suite

  p. 194-196

Pierre Miquel : 50 ans d’armée française  ; Éditions de La Martinière, 1996 ; 300 pages - Michel Klen

Entre l’armée réunie par le général de Gaulle à la Libération et celle qui est intervenue en Bosnie, de nombreuses mutations se sont accomplies au sein de l’institution militaire. Cette évolution est analysée en détail dans le dernier ouvrage de l’historien Pierre Miquel. Dans la première partie, qui traite de la « renaissance de 1945 », l’auteur souligne la triple origine de l’armée française au lendemain de la Seconde Guerre mondiale : les Forces françaises libres, les unités constituées en Afrique après la libération de 1942 et les formations qui ont pour origine la Résistance. Ces troupes se sont couvertes de gloire aussi bien sur l’Atlantique que pendant le dur hiver de 1944-1945 en Alsace et dans les Vosges. L’armée française a franchi le Rhin et s’est portée courageusement en avant pendant la campagne du printemps en Allemagne du Sud, jusqu’aux vallées alpines d’Autriche. Lire la suite

  p. 196-197

Bill Clinton : Quand histoire et espoir se rencontrent  Se préparer au XXIe siècle  ; Éditions Odile Jacob, 1996 ; 224 pages - Michel Klen

Le président Clinton doit probablement sa réélection aux succès économiques des États-Unis et en particulier à la très forte baisse du chômage au cours des quatre dernières années. Malgré cette réussite due au dynamisme de ses chefs d’entreprise, la société américaine s’interroge cependant sur son avenir. Conscient des nombreuses préoccupations de ses concitoyens, le président américain expose dans cet ouvrage ses objectifs pour aborder dans les meilleures conditions le prochain millénaire. Pour convaincre le lecteur (le livre a été écrit pendant la campagne électorale), l’auteur développe une stratégie qui s’articule en trois parties : garantir à tous les citoyens américains des chances égales de tirer le meilleur parti de leur vie ; attendre de chacun d’entre eux qu’il prenne ses responsabilités ; travailler ensemble en tant que communauté pour saisir toutes les occasions s’offrant à la nation américaine. Lire la suite

  p. 197-198

Revue Défense Nationale - Février 1997 - n° 584

Revue Défense Nationale - Février 1997 - n° 584

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Février 1997 - n° 584

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