C’est une affirmation commune que les accords de Yalta ont partagé l’Europe en deux zones dévolues, l’une à l’influence soviétique, l’autre aux influences occidentales. M. Camil Bing, dans son récit romancé de la grandeur et de la décadence d’Anna Pauker, se fait l’écho de cette tradition : « Vous savez tous que, conformément aux accords de Yalta — que notre père génial s’est employé à si bien conclure — la Roumanie comme la Hongrie, la Bulgarie et la Pologne, sans compter la Yougoslavie où se trouve notre cher Tito, entrent dans la sphère d’influence soviétique. La concession que Staline a dû faire en échange fut de s’engager à tolérer l’installation de Gouvernements d’union nationale dans tous ces pays. Mais à présent, c’est à nous qu’il appartient d’agir, de manière à vider de toute substance aussi bien cette clause que toutes les autres. » Un peu plus loin, M. Bing écrit : « Les clauses secrètes des accords de Téhéran et de Yalta donnent aux Soviétiques la priorité dans les affaires intérieures roumaines. » Lire les premières lignes
Bien que l’Alliance atlantique ait été officialisée dans les Traités, celle-ci doit encore se faire non seulement militairement, mais surtout mentalement. Or les Européens, mus par leur neutralisme, ne semblent pas avoir compris la nécessité de s’appuyer sur les États-Unis en attendant d’être plus forts ; tandis que les États-Unis, aveuglés par leur orgueil, n’ont pas pris conscience de leur besoin d’une Europe soudée. Les divers conflits d’intérêt opposant les nations occidentales doivent cependant être surmontés afin que puisse se dégager une véritable doctrine atlantiste, gage de l’efficacité de l’Alliance.
En 1947, le sub-continent de l’Inde fut partagé en deux états souverains : l’Union Indienne, le Pakistan. Nous allons garder pour la première, le nom, riche de gloire et de mystère, de l’Inde. Deuxième puissance du globe quant à sa population, la plus ancienne des civilisations religieuses, réserve spirituelle de l’Asie pour cinq millénaires, l’on peut lui appliquer le mot d’Isocrate sur la Grèce : non pas une race, une culture ! Lire les premières lignes
Le problème du développement de la production agricole en France n'est pas seulement social et économique ; il est aussi un problème de Défense nationale. L'étude de l'auteur met les lecteurs de notre Revue au courant des importants problèmes que posent pour notre production agricole les projets et discussions actuels.
Élu membre du Directoire le 25 octobre 1795, Lazare Carnot avait repris naturellement la conduite des affaires militaires. Un de ses premiers soins fut de remplacer à la tête de l’armée d’Italie le vieux et incapable Schérer par Bonaparte, comblant ainsi les vœux de ce dernier. Rongeant son frein et piaffant d’impatience, le jeune général se flattait de balayer les Autrichiens en six semaines. Lire les premières lignes
Dans la Revue de Défense nationale de janvier 1953, M. E.-J. Debau a critiqué de façon fort intéressante la thèse que j’avais défendue dans le numéro de mai 1952, à savoir que l’armistice de juin 1940 n’était pas justifié et qu’on aurait pu continuer la lutte en Afrique du Nord. Au fond, ce qui nous oppose, mon honorable contradicteur et moi, c’est la possibilité ou non qu’auraient eue nos ennemis de l’Axe de faire fonctionner à l’encontre de l’Afrique du Nord la fameuse « pince », branche de droite par l’Espagne, brandie de gauche par l’Italie. M. Debau dit « oui », et moi j’ai dit « non ». Lire la suite
Chroniques
Bibliographie
Parmi les nombreux auteurs soutenant que la pensée économique moderne est en crise, Henri Denis occupe une position bien précise : pour lui l’état de crise vient de ce que la majorité des économistes ont refusé la leçon de Marx et s’obstinent à proclamer l’excellence du système capitaliste, ou s’épuisent dans la recherche des moyens de l’améliorer, alors qu’il est irrémédiablement condamné, ainsi que chacun devrait le savoir depuis 1948. Lire la suite
L’atmosphère de légende qui s’est créée autour de l’ancien chef de l’Abwehr, exécuté par le régime hitlérien le 9 avril 1944, hante de nombreux esprits, et non seulement ceux qui sont épris de roman. Quelques auteurs en quête d’Histoire refusent de s’arrêter à une énigme appareille. Ils tentent de restituer les traits véritables de l’amiral Canaris, et d’établir ce que fut en réalité son rôle dans le déroulement du drame hitlérien. Après le vivant portrait, tracé par le Dr Abshagen dans son livre Canaris, M. Colvin, écrivain britannique, nous donne la version française d’un ouvrage sur le même objet, qu’il intitule Canaris, notre allié secret. Le titre, nous met au cœur du sujet. Lire la suite
Auteur de savoureux récits historiques, M. Georges Benoit-Guyod change aujourd’hui sa manière, en nous donnant un roman populaire dans la meilleure tradition de ce genre qui inspira, pendant plus d’un demi-siècle, Émile Zola, Alphonse Daudet, Erckmann-Chatrian, les frères Margueritte, etc. Le conscrit de 1913 est une véritable épopée vécue par un simple soldat d’infanterie pendant la Première Guerre mondiale. On y retrouve l’influence de la Débâcle, des Contes du lundi, du Banni et, plus près de nous, des Tronçons du glaive. Mais ces œuvres se référaient à l’époque où la France affaiblie souffrait cruellement des suites du Traité de Francfort (1871). Lire la suite
L’histoire des États-Unis, de Charles et Mary Beard, excellemment traduite par Mesdames Mireille Bess et Marguerite Lichtenberger, est une synthèse de toute l’évolution des États-Unis vue par des Américains. Lire la suite
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