L’amiral Castex a publié dans la Revue de Défense Nationale de décembre 1955 un très intéressant article intitulé « Quelques aspects stratégiques de la guerre d’Indochine », dans lequel il critique sévèrement la stratégie — ce mot étant entendu au sens le plus large — pratiquée en Extrême-Orient par l’ensemble des puissances occidentales et, en Indochine, par le gouvernement français et le commandement local. Lire les premières lignes
Étudié du point de vue des opérations, le « compartimentage » Guerre-Air-Marine ne présente plus le caractère absolu qu’il offrait encore en 1939. Le recours aux « opérations combinées » est devenu la règle la plus fréquente. Les enseignements de la dernière guerre à cet égard, ont été confirmés par les différentes manœuvres au cours desquelles on a fait intervenir l’arme atomique. En présence de cette évolution profonde de l’emploi des Armées, évolution qui met en cause la structure même de notre Défense Nationale aucune adaptation efficace n’a été tentée. Ce n’est pas que le complexe Guerre-Air-Marine n’ait pas fait l’objet de modifications. Un certain nombre de combinaisons ont été tentées, mais sans que les principes de base aient été renouvelés et toujours pour une courte durée de temps. Lire les premières lignes
Peut-on défendre la France contre des bombes atomiques ou thermonucléaires avec les moyens ou les procédés actuels, même améliorés ? Ou devons-nous, au contraire, face à la double révolution de la découverte de la bombe thermonucléaire et de la mise au point des engins téléguidés, réviser complètement notre système de défense aérienne ? Après la supériorité tactique de la défense aérienne, l’évolution technique nous conduit-elle à la supériorité sans conteste de l’attaque ? Dans ce cas quelles en seraient les conséquences sur la défense de notre Pays, qui, comme on le sait, doit se préparer à deux guerres essentiellement différentes : d’une part la défense de l’Europe, de l’autre la police de l’Union Française ? Dès lors comment peut-on envisager la période transitoire qui s’ouvre et qui doit nous amener d’ici quelques années à la situation que l’évolution de la technique moderne aura commandée ? Lire les premières lignes
Les Allemands n’ont pas attendu d’être entrés à l’O.T.A.N. pour s’intéresser aux questions militaires soviétiques, mais leur intégration dans le système atlantique ne pouvait qu’accentuer leur souci d’information dans ce domaine. Le sommaire des revues spécialisées, les thèmes de discussions et de conférences dans les sections de sociétés d’anciens officiers, révèlent l’accroissement de cet intérêt. Tout en mettant l’accent sur la grande difficulté d’obtenir des renseignements sérieux et étendus sur tout ce qui concerne l’Armée russe, et en abordant néanmoins par toutes ses faces cette vaste question, on s’arrête davantage sur quelques aspects de celle-ci moins fréquemment traités dans la presse de grande information. Existe-t-il, par exemple, une doctrine militaire soviétique ? Quelle est-elle et quels sont ses moyens de diffusion et d’action ? Quelle influence exerce-t-elle sur la formation militaire des Allemands de la zone orientale ? Nous devons nous limiter ici aux considérations les plus dignes de remarque. Lire les premières lignes
Chroniques
Conformément à une décision prise au sein du Conseil en novembre 1955, un haut comité pour l’étude des plans d’urgence dans le domaine civil s’est réuni pour la première fois au palais de Chaillot les 26 et 27 janvier 1956, sous la présidence de Lord Ismay, secrétaire général de l’Otan. Cet organisme, composé de hautes personnalités civiles et militaires qualifiées par leurs fonctions nationales aura pour tâche de recommander des mesures de coordination dans des matières telles que défense civile, problèmes d’approvisionnement, transports maritimes et terrestres, utilisation de la main-d’œuvre. Lire la suite
Le retour à une organisation comportant un ministre de la Défense nationale et trois secrétaires d’État aux départements traditionnels de la Guerre, de l’Air et de la Marine met fin à l’expérience longue de dix mois d’un secrétaire d’État aux Armements coiffant les directions techniques et sans aucun lien organique avec les Armées. La formule de l’Armement présentait un certain nombre d’avantages indiscutables. Ainsi pour toutes les relations interalliées concernant les constructions ou les cessions de matériels militaires, il est utile, sinon indispensable, qu’une autorité nationale unique centralise les problèmes relatifs aux forces terrestres, navales et aériennes. De même les problèmes d’organisation et de mobilisation industrielle, ainsi que les questions scientifiques et techniques en général, dépassent presque toujours le cadre d’un seul Département et sont avantageusement traités en commun dans un cadre interarmées. En revanche, l’organisation défunte présentait le grave défaut de confier à trois préfets délégués un rôle de coordination entre chacune des trois armées et ses services propres, mais sans aucune autorité sur la direction technique correspondante. Une telle organisation entraînait des difficultés considérables en séparant artificiellement la direction technique chargée de produire les matériels neufs des services de matériels chargés de l’entretien et du ravitaillement, la première relevant du secrétaire d’État à l’Armement, les seconds du Préfet délégué. Bien plus, le chef d’état-major d’une armée et le directeur technique homologués, soit par exemple le Chef de l’état-major de l’Armée de l’air et le Directeur technique et industriel de l’aéronautique (DTIA), ne relevaient d’une autorité commune qu’au niveau du ministre de la Défense nationale lui-même. Dès lors, tout conflit ou désaccord survenant entre l’État-major de l’Air et la Direction technique et industrielle devait obligatoirement être arbitré par le ministre lui-même qui se trouvait surchargé de questions n’ayant, la plupart du temps, aucun caractère interarmées ; il était par ailleurs mal conseillé pour analyser complètement les aspects techniques, l’ensemble des spécialistes qualifiés se trouvant à l’échelon du Secrétariat à l’Armement. Lire les premières lignes
La dégradation de la situation politique en Algérie s’est poursuivie en l’absence d’un gouvernement français susceptible de définir une nouvelle orientation. Le Dr Bensalem, président du Conseil général de Constantine a donné sa démission, après avoir accepté celles de 19 conseillers (sur 37) du deuxième collège. Les élus du groupe des 61 se sont engagés à démissionner si les aspirations nationales algériennes n’étaient pas reconnues par le futur gouvernement français. C’est dans cette atmosphère peu favorable qu’a été rendu public le rapport du Gouverneur général Soustelle au Conseil des ministres ; ce rapport concluait à la possibilité et à la nécessité d’une intégration effective et lançait un appel pour que soit réalisée « l’égalité des droits et des devoirs » entre Européens et Musulmans d’Algérie. Lire la suite
Bibliographie
Il n’est pas un homme de nos générations pour qui les mots : « Bataille de l’Atlantique » n’évoquent aussitôt les heures tragiques des premières années de la Seconde Guerre mondiale : images de ces immenses convois que les Alliés lançaient à travers l’océan, images aussi des sous-marins allemands qui, par meutes entières, sortaient de leurs repaires bétonnés des côtes d’Europe pour attaquer les armadas porteuses d’hommes et de matériel. Lire la suite
Cet ouvrage intéressant est une contribution de grande valeur à l’étude du problème de l’Allemagne après la guerre de 1939-1945. Lire la suite
Dans ce livre qui couvre la période allant de septembre 1939 à mars 1941, le maréchal von Manstein présente ses souvenirs. Lire la suite
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La RDN est fière d'accompagner Nemrod – Enjeux contemporains de défense et de sécurité et ses auteurs dans la promotion de ce Cahier de la RDN. Venez retrouver l'équipe et les auteurs de « La guerre des sanctions » le mercredi 2 avril à la Librairie Pedone à Paris pour un temps d'échange sur ce sujet qui fait l'actualité.
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Mardi 2 avril
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