Puisque l’occasion m’est donnée d’écrire à l’intention de la Revue de Défense nationale, il serait séduisant, peut-être profitable, de tenter de démontrer l’existence de liens intimes entre les préoccupations de l’Agriculture et celles de la Défense nationale. Lire les premières lignes
LORSQUE les historiens militaires étudient l’influence des moyens d’action sur la stratégie, ils ont soin de mettre en relief les mutations de l’art de la guerre consécutives à chaque apparition d’une arme nouvelle et de souligner que la politique étrangère s’en trouve affectée. Aujourd’hui ces remarques devraient être des clauses de style, depuis que l’ère nucléaire s’est ouverte par les dramatiques bombardements de Hiroshima et de Nagasaki. Lire les premières lignes
Les principes du droit des peuples à l’autodétermination et de l’égalité des races sont actuellement admis, au moins en théorie, par tous les États, à l’exception toutefois d’un seul, qui fait de la séparation des races et de la domination des Noirs par les Blancs son credo politique. La République d’Afrique du Sud, mise en accusation année après année, depuis onze ans par les Nations Unies, est l’objet de la vindicte des États africains. Depuis la Conférence d’Addis Abeba, en juin dernier, la réprobation de ceux-ci a pris le caractère d’une guerre froide. L’Afrique du Sud, cependant tient bon et ses dirigeants ne cachent pas qu’ils défendront jusqu’au bout leur politique d’apartheid, ou de « séparation », qui est pour eux, à les en croire, une question de vie ou de mort. Lire les premières lignes
Chroniques
Bibliographie
La multiplication des détails et des anecdotes semble d’abord disperser, voire quelque peu lasser l’attention du lecteur ; mais plus celui-ci avance dans sa lecture, davantage apparaît le dessein des auteurs, mieux se caractérise cette opération aérienne de vaste envergure, faite d’une somme d’aventures individuelles. Lire la suite
Le temps est-il venu – vingt ans après – où, comme l’a pensé Guy Betchel, il est possible d’écrire sur Pierre Laval un livre objectif, et qui emporte l’adhésion de tous les lecteurs ? Il ne le semble pas. L’auteur souligne fortement qu’il était un enfant lorsque la dernière guerre a pris fin, que rien ne l’a attaché à Laval, et qu’il réunit donc les conditions d’une complète objectivité. Mais il ajoute aussi qu’après s’être penché pendant deux ans sur l’histoire de l’homme dont il entreprenait de décrire la vie et les actes, il s’est pris d’intérêt pour lui. Le fait est sensible : le livre n’est certes pas un plaidoyer pour Laval, mais c’est une thèse compréhensive des actions et des motifs de ce dernier. Il ne pouvait guère en être autrement : Laval fait encore partie de l’actualité ; un livre, écrit par un autre auteur avec le même souci d’objectivité et la même absence de passion pourrait rendre, tout aussi légitimement, un autre son. Lire la suite
La mer a toujours exercé sur l’homme un attrait fascinant, mais son exploration en profondeur est restée, pendant des millénaires, du domaine du rêve et de l’imagination. L’invention et la mise au point du bathyscaphe, par le Professeur Piccard, ont permis à l’homme de descendre à des profondeurs jusqu’à présent jamais atteintes, de voir de ses yeux le fond de la mer et de compléter ainsi, par des témoignages précis, les résultats qu’avaient pu obtenir des observateurs agissant à la surface. Lire la suite
Ce copieux ouvrage est l’œuvre d’un professeur-assistant d’histoire à l’Université de Duke, spécialiste des questions européennes. Il est sans doute le premier à être consacré à l’histoire détaillée des relations franco-russes de 1931 à 1935. William Evans Scott juge que le pacte d’assistance mutuelle du 2 mai 1935 entre les deux pays est au centre des origines de la Seconde Guerre mondiale, jugement que d’aucuns contesteront certainement, mais qui explique pourquoi il y a consacré une si longue et si minutieuse étude. Lire la suite
Écrire un livre sur « l’affaire de Cuba » si peu de temps avant qu’elle ne se soit dénouée tient de la gageure. Il y a en effet dans un épisode aussi marquant des relations entre les États-Unis et l’URSS, ainsi que de ces deux « Grands » avec l’Amérique latine, un nombre important de facteurs dont l’effet ne peut se mesurer qu’avec un large recul. Lire la suite
La philosophie qui se dégage de ce livre – et que l’auteur souligne fortement – ne laisse pas d’être amère : l’homme est un fauve, et ses mauvais instincts se développent dès qu’une occasion se présente. Une preuve en est l’histoire de la Gestapo et de ses effroyables crimes, que permit, facilita et honora un régime politique aberrant. Lire la suite
Nous signalons volontiers cet ouvrage technique, dont l’intérêt est d’autant plus grand que le champ des marchés industriels passés par les ministères pour les besoins de la Défense, ou pour ceux de la collectivité publique, s’étend davantage. Lire la suite
Dans notre numéro de juin 1962, nous avons publié un article qui résumait ce livre américain dont la traduction vient de paraître. Il semble donc inutile d’en reparler longuement ici. Ce livre ne couvre que la période 1956-1961, et n’est donc pas prolongé jusqu’à l’actualité immédiate. Il aidera cependant à comprendre celle-ci, qui, dans le domaine des relations sino-soviétiques, ne manque pas d’être animée. Lire la suite
Le récit du sabordage de la flotte française à Toulon, le 27 novembre 1942, a déjà été fait à maintes reprises. Dans ce livre, qui raconte en termes simples et souvent émouvants, la genèse et le déroulement du drame, depuis la violation par les Allemands de la ligne de démarcation jusqu’au départ de l’amiral de Laborde de l’épave du Strasbourg sabordé, la volonté d’objectivité est évidente. Le commandant Vulliez a recueilli le témoignage des acteurs, français et allemands dont déjà les rangs s’éclaircissent. Il les présente dans un récit ordonné, qui n’a pas la prétention d’établir une thèse et prend justement sa valeur de sa modération. Lire la suite
La collection « U » s’adresse aux étudiants de l’enseignement supérieur pour les initier aux principaux problèmes du monde actuel. Elle s’adresse également, plus largement, à tout le public qui désire disposer de « précis » sur ces problèmes. Les ouvrages qui la composent sont donc didactiques, et leur conception est adaptée au but poursuivi. Dans La vie internationale, Marcel Merle étudie successivement les cadres de la vie internationale (États et Institutions internationales), les forces en action (Puissance des États, Blocs de puissances, Forces transnationales), puis pose les problèmes et indique les solutions dans les trois domaines du progrès du Droit, de la coopération internationale et du maintien de la paix. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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Novembre 2024
n° 874
Le retour de la mobilité stratégique
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