Ceux qui embrassent d’un regard critique l’ensemble de la doctrine gaulliste, telle qu’elle est énoncée et appliquée depuis vingt ans, croient aisément y découvrir deux signes de contradiction. Lire les premières lignes
Pendant les dix années qui ont suivi la fin de la dernière guerre, les Français se sont peu préoccupés de leurs Forces Armées. Ils les connaissaient d’ailleurs fort mal. La plus grande partie se trouvait hors du territoire national : en Indochine d’abord, où les Officiers et militaires de carrière menaient de durs combats auxquels le contingent ne participait pas, en Afrique du Nord et dans les territoires d’Outre-Mer, en Allemagne enfin, où des unités bien équipées et dotées d’un armement américain coopéraient à la défense immédiate du Monde occidental. Si bien qu’en Métropole ne subsistaient que des Écoles, des Services et quelques Corps de troupe aux effectifs et aux moyens réduits. Lire les premières lignes
Il y a un an, faisant ici le bilan de l’année 1958, l’optimisme quant à l’avenir immédiat de la France, nous paraissait découler d’un examen réaliste des faits. Lire les premières lignes
La Défense est un état d’esprit, avant d’être une organisation qui coordonne des moyens dont chacun obéit à une technique particulière. Elle n’est efficace que dans la mesure où elle est d’abord une réaction profonde et violente de la population contre les dangers qui menacent son existence et son territoire. On ne défend pas des textes juridiques ; on défend mal des intérêts qui, communs aujourd’hui, peuvent être divergents demain ; mais on défend des principes lorsqu’on les croit justes, une œuvre lorsqu’on la sait grande. Il a toujours fallu l’obscur travail des « organisateurs de la victoire » pour exploiter l’élan et la passion des « volontaires de l’An II » ; mais les plans les mieux agencés ont échoué lorsqu’aucun souffle ne les a vivifiés. Lire les premières lignes
Le voyage de M. Khrouchtchev aux États-Unis et diverses initiatives prises par le premier secrétaire du Comité Central et chef du gouvernement soviétique ont amené certains observateurs à se demander si un changement essentiel de la politique soviétique n’était pas intervenu. La politique de coexistence pacifique de M. Khrouchtchev ne paraît-elle pas, en effet, constituer l’abandon de la vieille théorie léniniste de la nécessité de la révolution mondiale ? Ce n’est certes pas la première fois que les Soviétiques parlent de coexistence pacifique entre les États capitalistes et socialistes, mais n’y a-t-il pas cette fois quelque chose de nouveau ? Lire les premières lignes
IL devient de bon ton de parler de « stratégie révolutionnaire » ou de « guerre subversive », en pensant aux méthodes et aux doctrines soviétiques ou chinoises, plan de référence commode et actuel. Staline et Mao Tse-Toung apparaissent comme les « classiques » de la subversion. Et pourtant, ils n’ont fait que perfectionner et ériger en système des procédés utilisés tout au long de l’histoire humaine. Lire les premières lignes
Le sénateur démocrate Engle, membre du Comité des Forces Armées du Sénat américain, a proposé un plan d’unification qui équivaut à la fusion des trois armées et du Marine Corps en un corps unique. Cette nouvelle force serait organisée en fonction des missions qui lui seraient confiées et non plus d’après les caractéristiques propres à chaque armée. Elle comprendrait : Lire les premières lignes
Chroniques
La France, malgré ses lourdes charges en Algérie, n’en continue pas moins à moderniser ses unités mises à la disposition de l’Otan, et à les adapter, tant au point structure qu’armement, aux exigences du combat atomique. Lire les premières lignes
Prenant la parole devant le Sénat, le 3 décembre 1959, le ministre des Armées Pierre Guillaumat a exposé les conceptions du Gouvernement quant à l’emploi et à l’équipement des Forces militaires françaises. L’ensemble de cet appareil, composé de la force de frappe, des forces d’intervention et des forces consacrées à la défense intérieure du territoire « doit être assez puissant pour être craint sur le plan international, assez bien équipé pour être une contribution recherchée dans une coalition, assez cohérent enfin pour garder l’autonomie qui lui permettrait éventuellement d’agir en dehors du cadre d’une alliance. » Parlant de la force de frappe, le ministre a précisé : « La première tranche de la force de frappe française consistera en des bombes atomiques du type A et en des bombardiers Mirage IV capables de transporter ces bombes en vue de missions aussi bien stratégiques que tactiques. Lire les premières lignes
Bibliographie
L’édition définitive des Mémoires de Rémy paraît sous une agréable présentation : reliure, photos, typographie, tout est plaisant pour le lecteur. Mais celui-ci se trouve vite emporté par d’autres attraits que l’apparence du livre. Il semble impossible de ne pas être passionné par ce récit direct, et de ne pas le lire jusqu’au bout, sans en passer une page ni une ligne. On dit familièrement qu’un livre qui intéresse « se lit comme un roman » ; il serait souhaitable que bien des romans se lisent comme ces Mémoires… Lire la suite
Dans un ouvrage copieux, un auteur américain étudie avec soin la structure et l’évolution du patronat français, et tente d’en expliquer la politique au cours des années qui se sont écoulées entre le Front populaire et les signes avant-coureurs de la fin de la IVe République. Il fallait un réel courage pour entreprendre un pareil travail sur une époque encore si proche de nous, et essayer de remonter aux causes alors que les effets sont de pleine actualité ; car l’ambition de l’auteur n’était nullement de prendre parti, et moins encore de faire une œuvre du moment ; elle visait à donner la première étude scientifique, basée sur une analyse très détaillée, et suivant les règles les plus objectives et les plus éprouvées en la matière. Lire la suite
L’Histoire de la libération de la France mérite sans doute le même succès que l’Histoire de Vichy écrite il y a cinq ans par le même auteur. Le sujet traité dans ce nouvel ouvrage demandait plus d’études, plus de jugement et plus de tact encore que le sujet précédent. Les passions sont loin d’être éteintes. La Libération a été vécue de façon différente par les Français. Tout ou presque y est encore sujet à contestation, à discussion, à prise de position personnelle sur des données trop souvent incomplètes, imprécises ou fausses. Dans l’histoire de la Libération, il n’est pas impossible que chacun cherche, de façon plus ou moins consciente, une justification de ses propres actes passés. Lire la suite
Il a été déjà rendu compte, à plusieurs reprises, dans ces colonnes, des publications des « Cahiers de la Fondation nationale des Sciences politiques ». Voici un nouvel ouvrage de valeur, qui s’ajoute à tant d’autres. Il est d’une actualité singulière, comme son titre permet de le deviner. C’est une étude sur les conditions dans lesquelles un pays sous-développé et saisi d’une crise de croissance démographique, telle l’Algérie d’aujourd’hui, peut trouver sur le plan économique remède à ses problèmes. Lire la suite
L’auteur a réuni dans ce volume quatorze articles publiés de 1935 à 1958 sur les questions palestiniennes et israéliennes. Il les présente après une courte introduction, en trois parties, dont la première porte sur la colonisation de peuplement en Palestine avant 1940, la seconde sur les conceptions qui ont été appliquées, avant- et après-guerre, dans cette partie du monde, la troisième sur le nouvel État d’Israël pendant les dix premières années de son existence. Lire la suite
On sait avec quelle patience et quels soins Paul Fleuriot de Langle s’est attaché à restituer les notes prises à Sainte-Hélène par le général Bertrand. Voici le travail mené à son terme. Comme dans les deux précédents volumes, le lecteur retrouvera ici le style difficile, parfois abrégé, dont usait l’auteur. Mais il trouvera surtout le récit objectif de la maladie et de la mort de l’Empereur, et ces pages l’emportent certainement sur tout le reste des Cahiers du général Bertrand. Dans leur dépouillement, elles émeuvent par leur vérité, par les détails qu’elles fournissent, par l’ambiance qu’elles créent. C’est un témoignage pathétique, obtenu simplement par le récit des faits. Lire la suite
Samuel E. Morison avait été chargé de faire l’historique des activités navales américaines dans le Pacifique au cours de la dernière guerre mondiale. Il a eu l’occasion de visiter les théâtres d’opérations et d’interroger d’innombrables témoins. Son œuvre a donc puisé aux sources les plus directes et les mieux documentées. Lire la suite
Cet ouvrage comprend deux parties. La première est une vue d’ensemble sur le Moyen-Orient et les événements dont il a été le théâtre au cours de ces dernières années, ainsi que les données économiques, notamment le pétrole ; la seconde est une suite de courts chapitres dont chacun est consacré à un pays. Le lecteur trouvera donc d’une part des idées générales ordonnées dans une synthèse, d’autre part des renseignements précis sur les conditions géographiques, politiques et économiques des douze États analysés. Lire la suite
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