C’est une tradition déjà ancienne de la Papauté de souhaiter l’organisation d’un ordre international qui supprime, ou du moins raréfie entre les peuples le danger de la guerre. Au milieu du XIXe siècle un Jésuite de haut rang, le P. Taparelli d’Azeglio, frère du premier chef de gouvernement constitutionnel du royaume de Sardaigne, s’en était fait le théoricien dans un traité de droit naturel dont devait plus tard s’inspirer beaucoup Léon XIII. Non seulement celui-ci adhérait de grand cœur vers la fin du siècle à l’initiative du tsar en faveur d’une Conférence du désarmement qui étudierait les moyens de mettre fin aux luttes entre États, mais dès 1894, dans l’encyclique Prœclara Gratulationis, le Pape prenait nettement position contre le service militaire obligatoire — sans hommes qui acceptent de la faire, les gouvernants belliqueux devraient bien renoncer à la guerre — et marquait en toutes circonstances sa préférence pour diminuer les conflits par la négociation. Lire la suite
L’été 1965 s’est ouvert, pour l’arabisme oriental, sous de médiocres auspices (1). La politique britannique est mise en échec, il est vrai, en Arabie du Sud ; mais elle marque des points dans le golfe Persique et auprès de la monarchie séoudite. Au Yémen, dans la lassitude générale, la confusion s’accroît, et la République Arabe Unie y reste inextricablement engagée, cependant qu’on décèle au Caire même de sérieux symptômes d’agitation. En Iraq se poursuit la rébellion kurde, tandis que le gouvernement semble menacé d’effritement. Ce n’est guère qu’au Liban, en Syrie et en Jordanie que les affaires intérieures, même si des mutations politiques s’opèrent, suivent un cours normal. Dans l’ensemble le mois de juillet se trouve marqué, pour l’Orient arabe, par une série d’impasses, tandis que le Maghreb montre un plus grand degré de stabilité : la Tunisie règle sans difficulté sa crise syndicale ; le nouveau gouvernement algérien se met en place et remanie posément les bases de la vie publique. Lire les premières lignes
Conférence prononcée à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) en novembre 1965. Lire la suite
À partir de l'article (« USA and UAR ») de l'ancien ambassadeur américain au Caire (et actuel Directeur de l'Institut des Proche et Moyen-Orient à l'Université de Columbia), John S. Badeau publié dans la revue américaine Foreign Affairs de janvier 1965.
Chroniques
Pendant 8 jours consécutifs, Gordon Cooper et Charles Conrad ont tourné autour de la Terre, effectuant 120 révolutions à plus de 30 000 km à l’heure de moyenne. Malgré l’incident de la pile à combustible et quelques difficultés mineures imprévisibles, ce vol a permis aux Américains de déclarer qu’ils avaient repris aux Russes la première place dans la course à l’Espace et qu’ils pouvaient espérer envoyer un homme dans la Lune avant 1970. Lire la suite
Le projet de budget pour 1966, approuvé en Conseil des ministres le 8 septembre 1965, doit être examiné en première lecture par l’Assemblée nationale entre le 7 et le 29 octobre 1965. Il attribue à la Marine 8 529 millions de francs, chiffres arrondis, de crédits de paiement (CP), dont : Lire les premières lignes
Bibliographie
Le général Billotte, qui, comme on le sait, quitta l’armée en 1946 pour se consacrer à des activités politiques et diplomatiques, groupe dans ce livre un certain nombre de textes : articles, conférences, traitant des principales questions intéressant la politique intérieure et extérieure de la France. Lire la suite
Pour l’auteur, il ne fait aucun doute qu’une révolution se prépare en URSS dans un délai de quelques années. II est rare de voir affirmer aussi nettement une opinion sur l’histoire actuelle. Si Michel Garder n’était pas connu comme un bon expert des questions soviétiques, une telle assurance ne retiendrait sans doute pas longtemps le lecteur. Lire la suite
Ce volume contient une étude étayée sur de nombreux textes qui en occupent près des deux tiers des pages. L’étude, assez austère, porte sur un des problèmes les plus importants et les plus complexes de notre époque : l’utilisation du marxisme par les peuples asiatiques, en fonction de leurs propres traditions et de leurs propres conceptions du monde. Karl Marx n’envisageait-il pas la libération et le développement des pays colonisés en droit ou en fait que par une « européanisation » qui aurait conduit fatalement à un remaniement des valeurs locales ? Or l’histoire des cent dernières années montre que ces phénomènes s’effectuent suivant des aspirations différentes. L’industrialisation, la transformation agraire, l’organisation administrative et même la morale s’inspirent obligatoirement de modèles européens. La difficulté, pour les peuples que concernent ces évolutions à tout prendre rapides, est de ne pas se résoudre à une imitation, qui serait mal adaptée à leurs besoins profonds. Lire la suite
Contrairement à ce que pourraient laisser penser son titre et celui de la collection dans laquelle il est publié, cet ouvrage est moins de nature historique que politique. L’auteur, en effet, poursuit une longue démonstration des conséquences de la Révolution française sur l’Europe pour aboutir au regret que la France n’ait pas encore ratifié la Déclaration européenne des Droits de l’homme dont le texte fut signé à Rome le 4 novembre 1950. Lire la suite
Le miracle de la France, c’est le redressement qu’elle effectua sous la IIIe République, après le désastre de 1870, jusqu’au moment où elle parut dominer l’Europe continentale, au moment de la signature du traité de Versailles, le 28 juin 1919. Lire la suite
Lorsqu’on évoque le partage du butin après une victoire, on pense surtout aux biens matériels, mais peu à l’intelligence humaine qui a permis de les créer. Les savants allemands qui avaient poursuivi, avant et pendant le régime nazi, les recherches fondamentales et les expériences pratiques qui devaient fournir un arsenal d’armes nouvelles aux forces du Reich, représentaient un potentiel de la plus haute importance. Il fallait d’abord, pendant la guerre, les neutraliser et les empêcher de produire leurs inventions ; puis, lorsque les hostilités prirent fin, il devenait nécessaire de s’approprier, non seulement les résultats de leurs travaux, mais encore leurs personnes et leurs capacités intellectuelles, pour empêcher l’Allemagne de retrouver sa puissance abattue, mais plus encore pour apporter aux Nations anciennement alliées un indispensable ferment de découvertes nouvelles. Lire la suite
Parmi les livres écrits sur la guerre, celui-ci frappe par le récit des horreurs qu’elle a entraînées. Il s’agit de la débâcle allemande devant l’armée soviétique, de son reflux sur le territoire du Reich, dans une apocalypse dont la description minutieuse devient rapidement hallucinante. Employant une méthode déjà utilisée par beaucoup de ses devanciers, l’auteur met successivement en scène les personnages les plus divers, soldats, généraux, ministres, civils, réfugiés errant sur les routes. Mais un personnage domine : Hitler, que l’on voit dans sa décrépitude et dans sa folie, dans son isolement et dans ses fureurs. Il entraîne le peuple allemand dans un effondrement qu’il devine et auquel il se refuse à croire, se nourrissant jusqu’au bout de ses illusions, jouant son rôle et voulant terminer dans une sorte d’apothéose tragique, comme s’il avait eu encore le souci du public qui l’acclamait au temps de son apogée. Lire la suite
Le Chemin des Dames est un des lieux les plus connus de la Grande Guerre, car, comme l’écrit l’auteur, il fut aussi et longtemps « la route des soldats ». Route qu’ils connurent depuis les premiers temps de notre histoire, jusqu’au jour où, en l’honneur des tantes de Louis XVI, elle prit le nom sous lequel elle garde une gloire sanglante. Lire la suite
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