C’est, en France, un lieu commun de répéter que notre armée est toujours en retard d’une guerre et que chefs et états-majors ne savent jamais que préparer la dernière. Cette accusation n’est pas le privilège de notre pays ; on en a chargé l’armée prussienne d’Iéna, l’armée autrichienne de Sadowa, l’armée russe de 1941. C’est le slogan classique sur l’armée qui éprouve des échecs initiaux. On peut, toutefois, remarquer que, hormis le cas de folie collective, comme celui de la Prusse de 1806, l’armée ainsi accusée a toujours été celle du pays attaqué. Son manque de préparation, prise essentielle à l’agresseur, est, en quelque sorte, un brevet d’innocence pour le pays surpris. Mais cette assez vaine satisfaction morale coûte toujours trop cher. Avant la guerre de 1939, des écrivains militaires avaient attiré l’attention sur la forme particulièrement redoutable d’agression que constituait la « guerre à échéance ». On n’avait trouvé comme palliatif à cette menace que des procédés dits classiques : fortification des frontières, constitution de stocks de sécurité, maintien de troupes importantes de couverture, mobilisation générale et concentrations accélérées. Toutes mesures possibles à cette époque dans un pays riche n’ayant à se prémunir que contre une attaque de surface, à base de surprise stratégique ou tactique ; elles devaient se montrer manifestement insuffisantes devant la menace en 1940, et le seraient encore plus dans l’avenir, devant la menace d’une agression dans les trois dimensions, accompagnée de surprise stratégique, tactique et technique. Lire les premières lignes
L'auteur nous fait découvrir les prémices du sauvetage en mer, son développement et ses modalités. La Seconde Guerre mondiale n’étant pas loin, le ressentiment à l’égard des Allemands est encore vivace. Lire les premières lignes
Récit de la campagne menée par le colonel (puis général) Dodds contre Béhansin, roi du Dahomey (actuel Bénin). Cette seconde guerre du Dahomey (4 juillet 1892-15 janvier 1894) aboutit à l'annexion complète du Dahomey au sein de l'empire colonial français. Lire les premières lignes
Chroniques
Avec la fin de la période des congés payés la production a marqué une reprise sensible. Les chiffres dont on dispose pour le mois de septembre 1950 traduisent, même dans la plupart des secteurs industriels, une amélioration par rapport à ceux du premier semestre 1950. Lire la suite
Bibliographie
Cet important ouvrage de plus de 500 pages paraît, au premier abord, comme l’auteur le reconnaît lui-même « trop copieux et non rentable ». On hésite même presque à en entreprendre la lecture, un peu parce que « les heures de la Résistance sont bien loin », beaucoup parce qu’imprimé en petits caractères, sur des pages aux marges réduites, il épouvante un lecteur à court de loisirs. Lire la suite
Ce roman argotique de la Légion, ainsi qualifié par M. Arthur Nicolet, ancien légionnaire, est composé d’un certain nombre d’histoires caractéristiques pour qui connaît cette troupe d’élite avec ses qualités et ses défauts. Derrière la fantaisie et, parfois, la grivoiserie du récit, on devine les qualités militaires des acteurs qui, s’ils adorent la « dive bouteille », aiment aussi l’action, le travail, le combat. M. Nicolet aime sa Légion et ses hommes, avec leurs défauts et leurs vices, qu’il exagère complaisamment, leur dévoue ment à leurs couleurs, leur camaraderie qui ne se dément jamais. Ce recueil d’anecdotes amusera les anciens de la Légion et aussi les errants de la brousse qui ont été en contact avec la Légion et qui y retrouveront les vieilles histoires de la Légion.
M. Maurice Vaussard, spécialiste bien connu des questions italiennes, a condensé, en ce volume, ce que l’on doit savoir sur l’histoire contemporaine du pays transalpin. Lire la suite
C’est une lecture passionnante que la série des souvenirs qui viennent d’être réunis en un volume par M. Stanislas Mikolajczyk, ancien Premier ministre de Pologne et traduit par M. René Jouan. Il montre comment une Nation qui paraissait puissante a pu succomber et, après la guerre être pratiquement réduite à l’esclavage. « Nous avons succombé, dit l’auteur, parce que nous fûmes sacrifiés par les États-Unis et la Grande-Bretagne, nos alliés, parce que nous sommes restés isolés du Monde occidental. Après avoir tenu pendant deux ans et demi, surtout grâce à la religion, la Pologne a fini par être la proie d’une poignée de fanatiques et d’un groupe sanguinaire qui s’abrita sous le nom fallacieux de Parti des travailleurs polonais. » Lire la suite
Le livre du général Barré apporte une contribution excellente à l’histoire des opérations en Afrique du Nord. Comme il nous le dit avec une modestie peut-être excessive, l’auteur se borne à la relation des faits qui se sont déroulés sous son commandement au cours de l’hiver 1942-1943. Cependant, nous avons ici affaire à un esprit singulièrement perspicace, doué de précieux dons d’observation politique. Grâce à lui, nous pouvons pénétrer dans les crises de conscience où se sont débattus plusieurs des acteurs principaux du drame nord-africain et tunisien. Lire la suite
Le livre que vient de publier le capitaine de vaisseau Jouan aux Éditions Payot, a été tiré des « Conférences du Führer » publiées par l’Amirauté britannique. Celle-ci a séparé de l’immense collection de documents recueillis par les vainqueurs en Allemagne au lendemain de la défaite, les procès-verbaux des réunions périodiques au cours desquelles Hitler se faisait renseigner par les chefs de la Marine sur la situation navale et prenait des décisions à son sujet. Ils constituent évidemment une source de renseignements extrêmement intéressante. Lire la suite
Ce livre est dû à un militaire professionnel qui occupa des postes importants dans le Haut état-major russe, notamment auprès des maréchaux Joukov et Sokolovsky. Avant la guerre, il fut en contact direct avec la plupart des grands chefs militaires de l’URSS. Lire la suite
C’est une heureuse idée qu’a eue la Librairie Armand Colin de donner une nouvelle édition de l’Histoire de l’Amérique espagnole de Hugo D. Barbagelata, dont la parution remontait déjà à 1936. Son auteur, Français d’adoption, qui a tenu à partager nos souffrances au cours même de la guerre, à Paris, est un magnifique représentant de l’amitié sud-américaine et uruguayenne envers notre pays. Son œuvre est le fruit de dix années de travail historique. Il est impossible d’aborder l’étude d’aucun problème sud-américain sans la connaissance d’un pareil ouvrage qui, outre des chapitres excellents, en leur concision, sur la découverte, la préhistoire, la conquête et la colonisation, nous donne, sur les événements qui se sont déroulés à notre époque même en chacune des Républiques sud-américaines, une synthèse où l’esprit historique se marie à la connaissance approfondie des problèmes économiques, et, surtout, culturels et littéraires.
Le livre qui porte ce titre fait partie de l’excellente collection publiée sous la direction de M. A. Charton et consacrée à l’Union française. Lire la suite
L’infatigable commandant Auguste Thomazi donne, dans cette collection si riche en sa diversité, un petit livre indispensable et d’une documentation aussi concise qu’impeccable. C’est un modèle de concentration d’un sujet fort difficile, puisqu’il embrasse à la fois la construction et l’évolution du navire depuis l’antiquité jusqu’à notre époque, et puisque, grâce à Auguste Thomazi, nous pouvons nous documenter aussi bien sur les cuirassés de jadis que sur les porte-avions, les paquebots, les cargos et les bateaux-citernes les plus récents – sans parler des câbliers, ferry-boats, brise-glace et autres navires les plus rares et curieux.
Ce sont les Capétiens qui ont fondé le royaume de France. Ils ont fait du roi le Seigneur des Seigneurs, établi sa souveraineté en même temps que sa suzeraineté, formé la liaison entre la royauté et l’Église, la royauté et le peuple, fait de Paris leur capitale, choisi les fleurs de lys comme emblème, pour des siècles incarné la France. Et pourtant on ignore tout de leur origine. Le plus anciennement connu d’entre eux est Robert le Fort dont le surnom signifie le « courageux », qui fut l’auxiliaire de Charles le Chauve, après avoir été son adversaire. Mais on ne peut déterminer avec certitude quel fut le père, quelle fut la mère de ce Robert le Fort. M. Calmette reconnaît que, pas plus que les autres historiens avant lui, il n’a pu résoudre cette énigme. Mais il éclaire singulièrement le « réveil capétien ». Lire la suite
La collection des « Temps Modernes » publie le premier des deux ouvrages consacrés aux États-Unis par un ancien élève de l’École des Sciences politiques qui, grâce à une bourse d’études des Affaires étrangères, a fait un séjour de deux ans en Amérique. Lire la suite
L’Astronautique d’Alexandre Ananoff est un ouvrage fort intéressant. Il comporte un singulier mélange de merveilleux et de calculs réfléchis basés sur de solides principes scientifiques. Il fait entrevoir des réalisations qui, aujourd’hui, paraissent chimériques et qui demain seront peut-être des réalités. Il témoigne du constant désir de l’homme de s’élever au-delà des limites du monde connu de lui pour percer le mystère que représente le monde encore inconnu de l’espace planétaire. Lire la suite
Ce livre, traduit de l’allemand, sur Canaris, nous donne une version qui paraît bien définitive de la carrière de cet homme extraordinaire. Il est puisé aux sources les plus sûres, comme l’article paru dans le numéro de juillet 1949 de notre Revue de Défense Nationale et s’efforce de donner de cette puissante personnalité une image aussi objective que possible. L’impression dominante qui ressort de ce récit est que ce marin possédait au suprême degré le génie de la diplomatie. Il fut de bonne heure convaincu de la défaite finale de l’Allemagne. Mais bien qu’il fût habile jusqu’à la rouerie, il ne sut pas suffisamment le cacher. Ennemi d’Hitler, il hésita pourtant à quitter son poste de chef de l’Abwehr et il fut victime de l’échec du grand complot du 20 juillet 1944. On lira avec émotion la tragédie de sa détention et les tortures odieuses, aussi bien morales que physiques, qui couronnèrent ce qu’on pourra justement appeler le drame Canaris.
Le livre de M. Charles-Roux, ambassadeur de France, membre de l’Institut, consacré par lui aux mois – qu’il qualifie, avec raison, de tragiques – passés aux Affaires étrangères du 21 mai au 1er novembre 1940, est un des plus importants qui ait paru sur toute cette période. Cet ouvrage est celui d’un honnête homme, d’un grand serviteur de l’État et, eu même temps, d’un historien et d’un mémorialiste aussi scrupuleux qu’expérimenté. L’auteur n’avance rien qu’il n’ait vécu ou connu. Ses impressions sont d’une extrême modération, ce qui n’exclut point, d’ailleurs, une grande et solide fermeté dans les jugements. Lire la suite
C’est un livre fort intéressant et original qui, malgré sa concision, constitue une contribution essentielle à l’histoire de la guerre. Lire la suite
Poursuivant avec une imperturbable énergie la rédaction de son Histoire du Consulat et de l’Empire, M. Louis Madelin fait, au tome XI, le récit de la catastrophe de Russie. Il est conçu et exécuté selon les mêmes principes et avec le même talent que l’on apprécie dans les ouvrages précédents. Il suffit de lire les trente dernières pages de notes et références, à la fin de l’ouvrage, pour se rendre compte de l’immensité et de la conscience du labeur de cet historien qui est, en même temps, un admirable professeur. L’importance du sujet est évidente. Cette campagne engagée contre le plus redoutable de ses adversaires éventuels, par Napoléon au faîte de la gloire et de la puissance, entraîna, en réalité, sa perte. Lire la suite
Au printemps 1944, dans un camp de représailles en Pologne, où des généraux français partageaient le sort de généraux et officiers aviateurs soviétiques, ces derniers révélèrent à nos compatriotes l’existence dans leur armée aérienne d’un régiment d’aviation français. Les prouesses de nos compatriotes, l’efficacité de leur action et surtout leur esprit chevaleresque ne cessaient d’être exaltés par nos alliés, dont l’enthousiasme avait d’autant plus de prix que leur réserve était dans leurs conversations plus systématique. Lire la suite
L’auteur a joué un rôle de premier plan dans l’organisation militaire de la lutte partisane en Haute-Italie au cours des années 1943-1945. C’est le récit de ses expériences personnelles qu’il nous apporte ici. Lire la suite
M. Duverger a entrepris, dans les étroites limites que lui a imposées la collection « Que sais-je ? », de brosser le tableau de la situation actuelle des finances publiques. L’introduction pose clairement le problème de l’évolution des finances publiques : autrefois science de la couverture des dépenses publiques et de répartition des charges sur la Nation, elles sont devenues au premier chef un moyen d’intervention de l’État dans la vie économique, et de dirigisme. Les conséquences de cette évolution capitale sont examinées quant à la fonction financière et quant à l’organisation financière. Lire la suite
C’est une excellente pensée qu’a réalisée l’ancien ambassadeur au Canada que de réunir, en un livre concis, mais excellent, l’essentiel de ses connaissances, d’ailleurs, très vastes et accumulées au cours de sa carrière, sur le Canada, telles qu’il a pu les compléter pendant des visites effectuées à titre officiel dans ce vaste pays, d’un océan à l’autre, à travers les principaux centres industriels, agricoles, universitaires, religieux. On y trouvera exposés, avec une clarté et une compétence parfaites, les principaux problèmes qu’avait déjà magistralement esquissés André Siegfried. Lire la suite
Ce cahier de l’excellente collection de la Fondation nationale des Sciences Politiques contient la reproduction d’une série de conférences faites au début de l’an dernier à l’Institut d’Études politiques par un professeur réputé de l’Université de Chicago. Lire la suite
Dans la collection des témoignages relatifs à ce singulier personnage, ce livre figurera en bonne place. M. Albert Zoller, capitaine de réserve messin, eut la bonne fortune, comme officier de liaison avec la VIIe Armée américaine, de faire toute la campagne de France et d’Allemagne, d’interroger des savants, des techniciens, de nombreux officiers supérieurs de la Wehrmacht. Il eut l’occasion de connaître un bon nombre de ceux qui avaient vécu dans le sillage d’Hitler et, notamment, de tirer parti de longs entretiens avec une secrétaire, fort intelligente, d’ailleurs, qui avait passé douze ans à côté du Führer, et vécu dans son intimité. Lire la suite
La collection des « Grandes études historiques » de la librairie Arthème Fayard vient de s’enrichir d’un excellent ouvrage sur une série de peuples trop peu connus mais dont le comportement et l’évolution ont exercé, souvent malheureusement, une très grande influence sur la situation générale de l’Europe et du monde. Lire la suite
C’est un beau livre de vulgarisation, nourri de précieux souvenirs, que nous donne Raymond Cahisa sur les origines et les temps héroïques de l’aviation française. Dans sa préface, Robert Morane évoque tous les acteurs de cette magnifique période où la France tenait la tête parmi les Nations aériennes. Comme Louis Castex, l’auteur met en pleine lumière le rôle essentiel d’Ader dans la genèse de l’aéronautique moderne. Un index très soigneusement établi permet de se rendre compte de la richesse de la documentation de cet excellent ouvrage.
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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