Avril 1957 - n° 146

Aux yeux de beaucoup de Français, les deux termes d’Armée et de Politique semblent peu faits pour s’associer. De vieux préjugés en sont responsables, qui nous assurent en effet que l’Armée doit tirer sa force de l’isolement moral et spirituel. Il faut, dit-on, la maintenir en dehors des remous de la politique. Et, avec une logique un tantinet boiteuse, on prétextera aussi du manque d’aptitude des militaires aux affaires publiques (alors qu’il s’agit précisément de les y rendre entièrement aptes), ou encore du danger des dictatures (lesquelles ne sont pas, dans l’histoire, l’apanage du soldat). Lire les premières lignes

  p. 499-517
  p. 518-532

Il nous a paru intéressant de soumettre à nos lecteurs les idées personnelles de l'auteur sur les relations de l'Armée et de la Presse. L'importance et l'ampleur de l'information moderne sont telles que les relations entre la Presse et l'Armée doivent « entrer » dans les préoccupations du Commandement. Rédacteur en chef de Sélection du Reader's Digest, chargé d'un cours sur la Presse à l'Institut d'études politiques (IEP), correspondant de guerre auprès de la Marine et de l'Armée américaines dans le Pacifique en 1945, il est particulièrement qualifié pour exposer dans la RDN le point de vue de la Presse. Lire les premières lignes

  p. 533-544
  p. 545-558
  p. 559-571
  p. 572-583

Des raisons multiples, les unes spécifiquement allemandes, d’autres à caractère international, ont, au cours des derniers mois, notablement modifié le cours du réarmement allemand. Celui-ci reste pourtant l’une des bases de l’Organisation atlantique, bien que la structure de cette dernière soit aujourd’hui l’objet de nombreuses discussions. Lire les premières lignes

  p. 584-591
  p. 592-601
  p. 602-622
  p. 623-629
  p. 630-637

À propos de l'article de l'amiral Lepotier sur les « Les routes de rechange antarctiques » publié en janvier 1957. Lire la suite

  p. 638-639

Chroniques

Le gouvernement de Londres a officiellement saisi, le 14 février 1957, ses partenaires de l’Union de l’Europe occidentale (UEO) et de l’Otan d’un projet de remaniement du dispositif des forces britanniques stationnées en Europe continentale. Les difficultés économiques et financières que connaît actuellement le Royaume-Uni l’obligent à prévoir une réduction sensible de ses effectifs en Allemagne (BAOR) qui seraient ramenés de 80 000 à 50 000 hommes. Or, aux termes des Accords de Paris d’octobre 1954, l’Angleterre s’était engagée à maintenir sur le continent une force de quatre divisions ou une capacité de combat équivalente. Lire la suite

  p. 640-642

Le Haut Commandement américain a établi un plan de réorganisation des divisions de l’armée de terre dans un triple but : Lire la suite

  p. 643-645
  p. 646-650
  p. 650-654

Le mouvement de grève déclenché par le Front de libération nationale (FLN) en fin janvier 1957 s’est lentement désagrégé au début de février, tandis que s’ouvrait devant la Commission politique de l’ONU le débat sur l’Algérie. M. Pineau, ministre des Affaires étrangères, se tint rigoureusement à la tactique décidée par le gouvernement français : d’une part ne pas refuser le débat, mais au contraire ouvrir très largement le dossier des réalisations françaises en Algérie dans tous les domaines, exposer les exactions, pillages et assassinats des rebelles, dénoncer les ingérences étrangères ; d’autre part dénier catégoriquement toute compétence à l’ONU dans une affaire purement interne. La franchise et la densité des exposés du ministre et des autres délégués français, parmi lesquels se trouvait M. Soustelle, atteignirent leur but : convaincre du bien-fondé de l’attitude française les nations qui, sans nous être hostiles, hésitaient sur la position à prendre en l’absence d’informations suffisantes. Nos adversaires irréductibles se trouvèrent, de ce fait, contraints à dévoiler leur jeu et se livrèrent à des attaques dont ils ne purent cacher la hargne et le caractère de dénigration systématique. Lire la suite

  p. 655-657

Bibliographie

Lénine a déclaré un jour « que le régime soviétique reposait sur un équilibre de coercition et de persuasion ». Cette formule est la clef permettant de comprendre la société soviétique. Lire la suite

  p. 658-661

C.W Ceram : Des Dieux, des tombeaux, des savants  ; Librairie Plon, 1953 ; 438 pages - R. Bt.

Voici donc l’histoire des grandes découvertes archéologiques. Lire la suite

  p. 661-662

Jacques Soustelle : Aimée et souffrante Algérie  ; Éditions Plon, 1956 ; 310 pages - R. Bt.

Les études sur l’Algérie et les problèmes actuels ne manquent pas. La plupart, de manière insidieuse ou avouée, sont infléchies en forme de thèse. Ici, Jacques Soustelle nous montre comment il s’est efforcé à faire œuvre d’homme d’action réaliste et courageux et son récit manifeste l’objectivité d’un historien. Quelques grands sentiments cependant l’animent : un patriotisme dominant, un amour profond pour l’Algérie entité franco-algérienne, une grande générosité de cœur et un sens social très développé. Il apporte en outre une expérience précieuse à la résolution des problèmes concernant les communautés sous-évoluées : sa parfaite connaissance du monde indien au Mexique. Lire la suite

  p. 662-663

Oliveira Salazar : Principes d’action  ; Librairie Arthème Fayard, 1956 ; 256 pages - R. Bt.

Ces Principes d’action ont été rassemblés par Christian Melchior-Bonnet. Ils sont constitués de fragments de textes et de discours du Portugais Oliveira Salazar et classés dans le cadre des têtes de chapitres suivants : La crise contemporaine et la réforme nécessaire – Principe d’action – Les deux grandes valeurs de base : Dieu et la Patrie – Les cadres sociaux – La famille – Le travail – La richesse – L’autorité et ses problèmes – Politique internationale. L’ouvrage est préfacé par Pierre Gaxotte, qui nous fait part de ses « réflexions en marge de la Révolution nationale portugaise ». Gustave Thibon, d’autre part, nous trace un saisissant et pénétrant portrait du Président Salazar. Lire la suite

  p. 663-663

Elian J. Finbert : Pionniers d’Israël  ; Éditions de la Table Ronde, 1956 ; 390 pages - L. R.

L’auteur nous conte ici une nouvelle et très belle histoire qui a le mérite d’être vraie : celle de la renaissance d’Israël, après deux mille ans de « diaspora », c’est-à-dire d’exil, de dispersion dans le monde. Lire la suite

  p. 664-664

Cicely V. Wedgwood : Guillaume le Taciturne  ; Éditions Jules Tallandier, 1947 ; 356 pages - R. Bt.

L’histoire de Guillaume le Taciturne, c’est en fait l’histoire du duel personnel entre Philippe, Roi d’Espagne et Guillaume, Prince d’Orange. Deux conceptions politiques s’opposaient : « Les perspectives de Philippe représentaient parfaitement la rigide superposition de l’État aux multiples et divergents intérêts des hommes ; les perspectives de Guillaume – ou plutôt son manque de perspective – représentant en abrégé ces développements dus au hasard, aux nécessités pratiques, ou à l’instinct populaire, qui, à chaque tournant, essayaient de freiner le pouvoir grandissant de la machine autocratique. » De cette lutte se dégage le personnage du Taciturne qui, malgré des faiblesses et des contradictions, des hésitations dont on n’est même pas sûr qu’elles masquaient les desseins politiques, s’élève en haut-relief sur l’histoire. « Il fait partie de ce petit nombre d’hommes d’État qui ont rendu à l’humanité un service plus grand que ceux qu’ils ont rendus à leur temps ou à leur peuple… Certains hommes ont une qualité de grandeur qui donne à leur vie une signification universelle… De tels hommes existent pour renouveler la foi de l’humanité en elle-même… Du nombre était Guillaume de Nassau, Prince d’Orange, appelé le Taciturne. » Lire la suite

  p. 664-664

Commandant Ellsberg : Sauveteurs d’épaves  ; Éditions France-Empire, 1956 ; 320 pages - R. Bt.

Le Commandant Ellsberg a exercé durant quinze mois le commandement du Service de sauvetage du théâtre d’opérations nord-africain. Il nous révèle une forme de guerre toute particulière. C’est celle qu’ont menée ces équipes anonymes pour la remise à flot des épaves dans les ports et sur les côtes, et pour le sauvetage des bâtiments atteints en mer par l’ennemi. Lutte souvent héroïque, toujours effroyablement dure et qui exigeait des chefs et des exécutants, non seulement de parfaites qualités de marin, mais aussi des caractères singulièrement énergiques et un dévouement à toute épreuve. Certaines de ces opérations sont de véritables drames. L’auteur, avec une belle honnêteté et une grande fierté de sa fonction, ne cherche jamais à embellir les faits. Le titre anglais est d’ailleurs : No banners, no bugles. La modestie de la formule souligne et grandit le courage effacé de « ce petit groupe d’hommes qui se battirent sans armes à la main et sans beaucoup d’autres choses… » ♦

  p. 664-664

William Bridgmann et Jacqueline Hazard : Solitude du Ciel  ; Éditions Amiot-Dumont, 1956 ; 224 pages - R. Bt.

Le risque semble être la raison de vivre de William Bridgmann, « Bill » pour ses amis. Pilote de la marine démobilisé, il se fait engager chez Douglas comme ingénieur-pilote d’essai. On lui demande alors la mise au point et l’expérimentation, à son plus grand rendement, du SkyrocketLire la suite

  p. 665-665

Jules Roy : Nico à la découverte du ciel  ; Éditions Calmann-Lévy, 1956 ; 50 pages - R. Bt.

Un album illustré de très belles photographies, un texte de Jules Roy, et c’est la merveilleuse aventure d’un enfant qui vole pour la première fois. L’enfant découvre l’air et la terre vue du ciel. Le pilote est conquis par cet être pur, spontané et tout en élans. Le dernier geste de l’enfant, blotti dans les bras du pilote, montre qu’ils ont fait l’un et l’autre une découverte plus précieuse encore. ♦

  p. 665-665

Général Émile Edmond Legrand-Girarde : Un quart de siècle au service de la France  ; Presses littéraires de France, 1954 ; 648 pages - L.

Ce quart de siècle couvre la période 1895-1918 où l’armée française subit une profonde crise : celle de l’affaire Dreyfus et où elle se remet en ordre pour préparer, puis faire la guerre de 1914-1918. Lire la suite

  p. 665-666

Maurice Catoire : La Direction des Services de l’Armistice à Vichy (1940-1942)  ; (préface du général Maxime Weygand) Éditions Berger-Levrault, 1955 ; 102 pages - M. B.

Il fallait un certain recul, le délai qui apaisé les passions et les exclusives, pour exposer les rapports du gouvernement de Vichy avec l’occupant. Lire la suite

  p. 666-666

Revue Défense Nationale - Avril 1957 - n° 146

Revue Défense Nationale - Avril 1957 - n° 146

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Avril 1957 - n° 146

La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.

Aucune contribution n'a encore été apportée.