L'auteur, directeur à la Fondation pour les études de défense nationale (FEDN), est l'un de nos meilleurs théoriciens en matière de stratégie nucléaire. Il commente ici le projet de constitution d’une nouvelle « Force d’action et d’assistance rapide » qui avait été évoqué dans la presse en décembre 1982. Pour lui, une telle création constituerait, pour notre système de forces aéroterrestres, « la greffe » (d’où le titre de son article), qu’il appelle de ses vœux, afin que ce système se transforme, dans son organisation et dans ses modalités d’emploi, conformément à ce qu’il considère être la logique stratégique d’une puissance nucléaire. Dans son étude, l'auteur reste au seul plan théorique qui est le sien et se défend de prendre en considération les aspects financiers, technologiques et diplomatiques, donc politiques au sens le plus élevé du terme, de la transformation qu’il préconise. Cet article constitue une intéressante contribution à un débat en cours. Lire les premières lignes
Cet article est le complément d'un premier du même auteur, paru dans notre numéro de mars, sur les guerres limitées. En pratique, il se suffit à lui-même en proposant au lecteur une réflexion sur l'origine des affrontements armés qui peut être attribuée aux difficultés que les gouvernements peuvent rencontrer pour prendre une décision dans des cas graves et souvent urgents, par manque d'organisation ou d'information, soit que celle-ci ait fait défaut soit qu'elle ait été mal interprétée. C'est ce que l'auteur appelle les crises de décision. Dans une deuxième partie de son article, il va cependant plus loin. Pour lui les affrontements limités qui résultent de ces crises de décision, ne règlent pas les vrais problèmes. C'est ce qu'il appelle les crises d'exploitation. Il est alors conduit à insister sur les problèmes de « crisis management ». Il faut même étudier les conflits à leur origine, pour voir quels sont les mécanismes belligènes, ce qui n'est pas sans soulever de nombreuses discussions entre écoles diverses. Il est surtout important de disposer d'une organisation adaptée au traitement des crises.
L'auteur, un Américain qui suit de près les affaires européennes, ne peut s'empêcher de ressentir un certain sentiment d'agacement sur la manière dont les Européens, et surtout les Français, lui paraissent méconnaître la réalité de la stratégie américaine en Europe. C'est pour nous une occasion d'avoir un aperçu sur les derniers développements des conceptions qui se font jour aux États-Unis à propos de l'emploi de leurs forces sur le théâtre européen. Lire les premières lignes
L'auteur est un économiste qui s'est toujours intéressé aux rapports entre l'économie et la défense. Ce sont ces rapports qu'il étudie ici, en les prenant dans la conjoncture actuelle. Il prévoit en fait une phase de croissance nouvelle qui risque d'être accompagnée d'un relâchement de l'effort de défense occidental alors qu'URSS et Tiers-Monde s'arment. Les budgets militaires devraient jouer un rôle éminent dans cette reprise économique. Un sentiment de fausse sécurité, ira cependant à l'inverse et l'on risque de voir se produire dans l'opinion un important débat sur l'importance des dépenses militaires.
Cet article a pour but de nous faire connaître l'état des industries qui travaillent en Italie pour l'armement.
On sait que l'océan Indien a été proclamé « zone de paix » mais l'auteur montre que cette proclamation n'empêche pas les différentes puissances, y compris la France, d'y entretenir des forces importantes. Peut-on dire pour autant qu'elle est une zone de guerre car, finalement, il n'y a eu depuis trente ans que des guerres localisées et de faible durée. Il faudrait aussi analyser la puissance militaire de certaines Nations comme l'Inde et voir les facteurs belligènes propres à la région qui sont loin d'être négligeables.
On oublie toujours que cette mer Égée, coincée entre Grecs et Turcs, pose des problèmes singuliers. C'est l'un de ceux-ci, à propos du Dodécanèse, possession italienne jusqu'en 1947, que soulève l'auteur. Lire les premières lignes
Sous ce titre emprunté à François Mitterrand, « dans un de ces mots terribles dont il a le secret », nous dit-il, François de Rose, ambassadeur de France, vient de publier un nouvel ouvrage (Julliard, 1983, 130 pages) pour adjurer les Français de prendre une part accrue à la conception et à la mise en œuvre de la défense de l'Europe.
Le dernier paru des livres de Paul-Marie de La Gorce, en collaboration avec Karin Königseder, La prise du pouvoir par Hitler (Plon, 1983), est d'un exceptionnel intérêt. D'abord, parce qu'il analyse en détail et en profondeur l'enchaînement des événements qui, en Allemagne, « de 1928 à 1933 », vont contribuer à renverser le cours de l'histoire européenne et modifier l'équilibre mondial. En second lieu, parce que la lucidité de l'analyse nous aide à faire justice de certains mythes que des commentaires superficiels contribuent à colporter d'une génération à l'autre.
Chroniques
Aucun événement nouveau n’a marqué le mois de février 1983, et pourtant la situation a évolué sérieusement dans certains des secteurs où les tensions demeurent préoccupantes. On savait que la commission d’enquête israélienne sur les massacres de Chabra et Chatila (septembre 1982) serait sévère pour certaines personnalités : M. Menahem Begin a tenu compte des conclusions de son rapport, mais si le général Ariel Sharon a dû renoncer à son poste de ministre de la Défense, il n’a pas quitté le gouvernement, et il demeure étroitement associé à la politique de sécurité. Lire les premières lignes
• La revue américaine Strategic Review, publiée par l’US Strategic Institute de Washington, contient dans son numéro de « Fall 1982 », une curieuse controverse entre Raymond L. Garthoff, ancien ambassadeur en Bulgarie, ancien directeur-adjoint du bureau des affaires politico-militaires au State Department, et le docteur Richard Pipes, professeur en congé de l’université de Harvard et spécialiste de l’histoire russe, actuellement directeur des affaires est-européennes et soviétiques au Conseil national de sécurité. Le sujet n’est pas moins intéressant que les deux protagonistes de cette controverse puisqu’il s’agit de la doctrine stratégique soviétique. Lire les premières lignes
À l’approche de la mise au point de la nouvelle Loi de programmation militaire, le débat sur notre force de dissuasion a repris, les tenants d’une défense européenne saisissant l’occasion pour affiner leurs thèses. Mais au même moment une controverse moins doctrinale, alimentée par la sensibilité populaire prenait de l’ampleur à la veille des élections allemandes : celle sur les euromissiles. Dans les deux cas il est bien souvent arrivé que l’essentiel disparût derrière des propos de circonstance. Il est fréquent qu’ainsi le regard soit moins clair lorsque s’émeut le cœur. Le tout est de discerner si l’émotion reste à la mesure de l’événement, faute de quoi l’éphémère prend le pas sur ce qui est fondamental. C’est un peu la mésaventure dans laquelle se sont fourvoyés certains analystes, aussi laisserons-nous leurs commentaires à l’écart. Lire les premières lignes
En vue du rapport d’information que le président de la commission de défense nationale de l’Assemblée doit faire sur la programmation militaire, les membres de cette commission ont entendu quatre personnalités ayant exercé ou exerçant encore d’importantes fonctions dans les domaines de la défense, de la diplomatie ou de l’information : le général d’armée Guy Méry, ancien chef d’état-major des armées, M. François de Rose, ambassadeur de France, ancien représentant permanent de notre pays auprès du Conseil de l’Alliance atlantique, M. Thierry de Montbrial, directeur de l’Institut français des relations internationales (Ifri), qui a été auparavant chef du Centre d’analyse et de prévision du ministère (CAP) des Affaires étrangères, M. André Fontaine, rédacteur en chef du journal Le Monde qui préside en outre un groupe de réflexion sur les aspects stratégiques à intégrer dans le IXe Plan. Lire les premières lignes
Le discours du général Bernard W. Rogers, commandant suprême des forces alliées et commandant en chef des forces américaines en Europe, au mois de juin 1982 devant les membres de l’Otan, puis ses diverses déclarations à la presse ont surpris les experts et l’opinion publique en Europe. Les analyses se succèdent et les commentaires vont bon train. Lire les premières lignes
En juin 1974, les chefs d’état-major des trois marines belge, française et néerlandaise signaient une déclaration d’intention pour la réalisation commune d’une nouvelle génération de bâtiments de lutte contre les mines. Les études doivent se concrétiser par la réalisation de 40 unités du même type : 15 pour la France, 10 pour la Belgique et 15 pour les Pays-Bas. Chaque pays construit ses propres bâtiments, mais les matériels embarqués sont fournis par des sociétés des trois pays suivant une répartition qui tient compte des capacités techniques de chacun d’entre eux, et harmonise les intérêts au prorata des commandes de navires. L’organisation industrielle correspondante a fait l’objet d’un accord signé en mars 1978 par les trois ministres de la Défense. La France assure la direction du programme. Lire les premières lignes
Comme il avait été signalé dans une précédente chronique, les progrès technologiques ont permis la réalisation de bombes plus précises et plus efficaces. Elles sont, au demeurant, beaucoup plus légères que leurs sœurs aînées apparues au cours de la Seconde Guerre mondiale car leur poids s’échelonne généralement entre 125 et 1 000 kg. Lire la suite
Depuis le mois d’août 1982, les relations de l’Angola et de l’Afrique du Sud, qui jusqu’alors se bornaient à faire alterner les opérations militaires et les offres de paix conditionnelles, ont changé tout à coup de ton, sans doute sous l’influence de la diplomatie américaine, ou, suivant certains commentateurs, à la suite de l’offensive de paix concertée par Washington et Pretoria, offensive dont Luanda, confronté à une situation politique et économique de plus en plus difficile, serait obligé de tenir compte. Lire les premières lignes
* La défense de la paix et de la sécurité doit rester au premier plan des sujets d’intérêts communs aux deux pays à traiter dans le meilleur esprit. Lire la suite
Bibliographie
Un beau titre que la « mort des dictatures » publiée, sous la direction du professeur Léo Hamon, par l’Association française de science politique de l’université de Paris I. Lire la suite
Le sujet que traite ce livre est capital. On connaît les critiques portées depuis longtemps contre la formidable lourdeur des structures de la machine de défense américaine. L’augmentation du budget du Pentagone par le président Reagan est-elle justifiée ou une gestion plus rigoureuse des crédits permettrait-elle d’obtenir de meilleurs résultats ? Question vitale, à laquelle malheureusement ce livre ne répond guère. On y trouve, certes, quelques renseignements utiles mais l’ensemble est plutôt superficiel et ne mérite guère le détour. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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