Novembre 1968 - n° 272

La Revue de Défense Nationale est en deuil : son Rédacteur en Chef, le Colonel Baude, Commandeur de la Légion d’Honneur, vient d’être terrassé par un infarctus, à l’âge de 69 ans. Lire la suite

  p. 1599-1599

Nous croyons bon de publier aujourd'hui, à la place même où l'a été l'article du général Ailleret sur la « Défense tous azimuts », une intéressante étude qui cherche à définir les limites et les conditions d'application d'une telle politique de défense, afin d'éviter qu'un déséquilibre ne s'instaure entre une force nucléaire puissante et le contexte national, politique et moral, dans lequel elle devrait nécessairement s'insérer. Il ne s'agit, bien entendu, là que d'une opinion personnelle. Lire les premières lignes

  p. 1600-1618

Le général Ferrié, créateur de la Radiotélégraphie militaire, est né à Saint-Michel-de-Maurienne le 19 novembre 1868. Le centenaire de sa naissance va être célébré au cours de ce mois de novembre 1968, aussitôt après la commémoration du cinquantenaire de l’armistice de 1918. Il a paru opportun de rappeler ici la vie et l’œuvre de ce grand Français, qui fut à la fois un militaire, un scientifique et un homme d’action, efficace et clairvoyant. Lire les premières lignes

  p. 1619-1630
  p. 1631-1637

« L’homme n’est capable que d’une quantité donnée de terreur. »
Ardant Du Picq.
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  p. 1638-1652
  p. 1653-1664

Le conflit arabe-israélien, comme nous l’avons constaté (1), procède de raisons profondes, permanentes et graves. Ces raisons permettent de comprendre pourquoi le conflit est si violent et si durable : en moins de vingt ans il a suscité trois fois le recours aux armes : « premier combat » de 1948, « deuxième combat » de 1956, « troisième combat » de 1967, et nombreux sont ceux qui parlent aujourd’hui d’un « quatrième combat » comme d’un événement quasi inéluctable. Mais la fréquence même de ces guerres n’atteste-t-elle pas leur stérilité ? Loin d’amorcer quelque règlement, même seulement partiel, les trois « combats » pour la Palestine n’ont fait, semble-t-il, que compliquer et aggraver la situation de conflit, en ajoutant des éléments supplémentaires aux motifs classiques de l’affrontement. Lire les premières lignes

  p. 1665-1684
  p. 1685-1700
  p. 1701-1714
  p. 1715-1727
  p. 1728-1733
  p. 1734-1744

À propos des ouvrages Clefs pour la Chine de Claude Roy (Éditions Gallimard, 1853, 853 pages), Le petit livre rouge de Mao Tse-tung (Éditions du Seuil, 1967, 187 pages), Histoire du Parti Communiste chinois de Jacques Guillermaz (Éditions Payot, 1964, 542 pages), L'aventure chinoise du général Joseph L. Stilwell (Éditions O. Zeluck, 1949, 331 pages), Écrits militaires de Léon Trotsky (Tome I, Éditions de l'Herne, 1967) et La guerre de guérilla d'Ernesto Che Guevara (Éditions Maspero, 1966).

  p. 1745-1756

Chroniques

Les violences qui ont ensanglanté Mexico, la fin des dernières illusions tchécoslovaques après le voyage de MM. Dubcek, Cernik et Husak, le référendum grec, les incidents chroniques du Moyen-Orient, la poursuite de la guerre du Vietnam, les développements de la campagne électorale américaine, etc. ont, au cours des dernières semaines, retenu l’attention des observateurs et de l’opinion. Une nouvelle fois, les institutions internationales n’ont paru jouer qu’un rôle mineur dans le développement de ces événements. Pourtant, sur plusieurs points, leur rôle a été plus important que l’on ne pourrait à première vue le croire. Lire la suite

  p. 1757-1762

La crise tchécoslovaque Lire la suite

  p. 1762-1766

Farnborough 1968 : les perspectives de l’industrie aéronautique britannique Lire la suite

  p. 1766-1772

Dans la Marine française : activités extérieures et constructions neuves Lire la suite

  p. 1773-1778

La Ve Conférence au sommet des Chefs d’États de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) Lire la suite

  p. 1778-1780

Bibliographie

Général Antoine Béthouart : Cinq années d’espérance. Mémoires de guerre 1939-1945  ; Éditions Plon, 1968 ; 360 pages - Jean Némo

Aux innombrables témoignages des acteurs de la dernière guerre mondiale, vient s’ajouter celui du général Béthouart. Il est inutile de présenter l’auteur ; il serait tout aussi vain de tenter de résumer ce qu’il écrit. Lire la suite

  p. 1781-1781

Nous signalons bien volontiers à tous ceux qui connurent le Général de Boisboissel au Maroc, en Afrique occidentale française (AOF), en Indochine ou en métropole cette petite plaquette consacrée à sa mémoire. Ils y verront, tracée à grands traits, ce que fut la vie droite d’un officier de la génération qui « fit » les deux guerres et participa à l’œuvre coloniale, tout au long d’une carrière qui se poursuivit de 1906 à 1945. Les intérêts que le soldat et l’administrateur trouvait en dehors de ses occupations professionnelles feront mieux encore apparaître sa personnalité et son originalité.

  p. 1781-1781

Amiral Adolphe Lepotier : Brest, porte océane  ; Éditions France-Empire, 1968 ; 428 pages - Jean Némo

L’histoire de notre grand port maritime intéressera certainement les marins et tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, ont des liens avec la Marine. Si les origines de la ville restent l’objet d’hypothèses – celle à laquelle se rallie l’Amiral Lepotier, suivant laquelle elle remonterait au poste romain de Caeso-Britates ne nous a pas semblé plus convaincante que les autres – il n’en est pas de même des circonstances plus récentes qui en firent notre premier port de guerre et notre premier grand chantier de constructions navales. L’auteur rappelle le développement souvent hésitant et les fortunes diverses de cette ville située au « bout de la terre », trop loin du centre de notre pays pour jouer un rôle important dans son économie, au moment où les communications étaient difficiles, mais pourtant si bien placée à l’un des points les plus importants de l’Atlantique. Il n’a garde, évidemment, d’oublier le douloureux calvaire de la cité, entièrement détruite pendant la dernière guerre mondiale, au point que c’est une ville pratiquement neuve qui a remplacé le Brest d’autrefois. Lire la suite

  p. 1782-1782

Fernand-Thiébault Schneider : L’armée face au pouvoir  ; Éditions France-Empire, 1968 ; 283 pages - Jean Némo

L’auteur a choisi un sujet aussi difficile qu’actuel. Si les rapports entre l’armée et le pouvoir ne comportent guère de difficultés en temps normal dans les pays développés, il n’en va pas de même lorsque les temps sont troublés et que les événements se précipitent. Et chacun sait à quel point notre époque est fertile en évolutions, en révolutions, voire en mutations de toutes sortes. Lire la suite

  p. 1782-1783

Albert Mabileau et Jean Meyriat (dir.) : Décolonisation et régimes politiques en Afrique Noire  ; Éditions Armand Colin, 1967 ; 280 pages - Jean Némo

Voici un livre qui intéressera vivement tous ceux que l’Afrique attire. Il groupe six études, datant de 1965 à 1966, mais n’ayant cependant pas perdu leur valeur d’actualité. La première porte sur les anciennes colonies françaises d’Afrique noire devenues indépendantes ; la deuxième, sur les États issus de l’ancienne Afrique orientale anglaise (Tanzanie, Kenya, Ouganda) ; les quatre autres, sur les expériences nationales faites par la Guinée, le Ghana, le Cameroun et Madagascar. Lire la suite

  p. 1783-1783

Gérard Belorgey : Le gouvernement et l’administration de la France  ; Éditions Armand Colin, 1967 ; 448 pages - Jean Némo

L’auteur a voulu « unir à un aspect descriptif élémentaire, mais pratique, l’introduction aux moyens d’une réflexion sur les rapports entre les organes de l’État et le citoyen ». Cette citation montre bien quelle est l’ampleur de cet ouvrage, d’une lecture austère, certes, mais toujours intéressante. Lire la suite

  p. 1783-1784

Général John A. Watson : Échec à Dakar. Septembre 1940  ; Éditions Robert Laffont, 1968 ; 266 pages - Jean Némo

L’affaire de Dakar est de celles qui ont laissé un souvenir douloureux aux combattants des deux partis. Il fallait un certain courage pour aborder et traiter le sujet. Le général Watson, qui était l’adjoint du général Spears, lui-même placé par Churchill à la tête de la mission britannique près du général de Gaulle, a été témoin de toute l’opération. Il a choisi de la raconter sur un ton dont l’humour amuse et charme le lecteur et de dire ce qu’il a vu, plutôt que de faire œuvre d’historien. Lire la suite

  p. 1784-1785

Madeleine Rifaud : Au Nord-Vietnam, écrit sous les bombes  ; Éditions Julliard, 1967 ; 300 pages - Jean Némo

Ce témoignage n’a certainement pas l’intention d’être impartial. Son auteur ne cache nullement sa sympathie pour les Nord-Vietnamiens non plus qu’elle avait dissimulé celle qu’elle éprouvait pour le Viet-Cong dans un reportage précédemment publié. Le lecteur devra donc chercher, au-delà de l’admiration et de la louange constante pour tout ce qui touche l’action du gouvernement de Hanoï et l’attitude des hommes et des femmes du Nord-Vietnam, à quelque place qu’ils se trouvent, la description réelle de la vie sous d’incessants et innombrables bombardements aériens. S’il connaît le pays, il imaginera sans peine ce que Madeleine Riffaud a vu et s’efforce de décrire ; s’il ne le connaît pas, peut-être aura-t-il plus de difficultés à reconstituer les paysages et les scènes. Quels que soient le talent de l’auteur, la vivacité et la clarté de son style, il semble en effet impossible de rendre complètement l’effet produit par cette ambiance de vie dans les abris, dans la nuit, de comprendre cette gaieté persistante du Nord-Vietnamien malgré les deuils et les ruines, cette foi acharnée, cette obstination de fourmi. Lire la suite

  p. 1785-1785

Jacqueline Auriol : Vivre et voler  ; Éditions Flammarion, 1968 ; 234 pages - Jean Némo

La passion du vol et de la vitesse a conduit Jacqueline Auriol aux performances les plus difficiles ; chacun le sait. Mais il est plus agréable de le savoir en lisant les confidences qu’elle nous livre dans cet ouvrage sur la façon dont naquit et se développa en elle la vocation qui devait la rendre célèbre. Pilote d’essai, elle raconte, d’une façon fort vivante, ses difficultés, ses émotions et ses succès ; ce qui frappera peut-être davantage le lecteur, c’est ce que Jacqueline Auriol fait connaître de sa vie personnelle, de ses sentiments, de ses réactions dans une carrière, dans un métier que l’on croirait trop facilement réservé aux hommes. Mais cela, il faut le lire entre les lignes, car le récit est très direct et s’attache aux faits plutôt qu’aux réflexions qu’ils inspirent ; le personnage apparaît cependant fort nettement derrière cette façade des faits ; il est facile de le reconstituer. Lire la suite

  p. 1785-1786

Revue Défense Nationale - Novembre 1968 - n° 272

Revue Défense Nationale - Novembre 1968 - n° 272

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Novembre 1968 - n° 272

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