Février 1971 - n° 297

Le Délégué ministériel pour l'armement répond aux questions de la RDN. Lire les premières lignes

  p. 179-200

Pour les lexicographes, la notion d’équilibre se définit comme « l’état d’un corps en repos sous l’action de forces qui s’annulent en s’opposant ». On a souvent parlé d’équilibre mondial, mais on avait auparavant, durant des siècles, parlé d’équilibre européen que le dictionnaire explique ainsi : « système politique tendant, aux temps modernes, à assurer le maintien de la paix par le contre-balancement des forces des grands États européens ». Le mot anglais pour nommer l’équilibre, c’est-à-dire les poids égaux, est celui de « balance », ce qui est une jolie image concrète pour désigner la chose. Lire les premières lignes

  p. 201-214

Organisé à Marseille du 13 au 30 octobre 1970, un cycle régional d’information de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) a réuni 75 auditeurs provenant aussi bien du secteur public que du secteur privé. Le but de tels cycles qui ont lieu chaque année dans un certain nombre de régions militaires est de permettre aux cadres civils et militaires qui n’ont pu participer à la session annuelle de l’Institut à Paris, de mettre cependant à jour leur connaissance des grands problèmes de défense, de confronter leurs points de vue à leur sujet, et d’y apporter la contribution de leur réflexion personnelle. Lire la suite

  p. 215-229

Dans le monde entier, les problèmes de la jeunesse sont à l'ordre du jour. L'explosion démographique, les mutations multiples et importantes survenues dans la vie privée et publique des adultes sont certainement à l'origine des manifestations souvent spectaculaires, parfois violentes – comme en 1968 en France – qui traduisent une remise en cause par la jeunesse de la façon dont elle est élevée, éduquée, instruite, orientée puis introduite sur le marché du travail. Lire la suite

  p. 230-246

L'auteur, historien (spécialiste des relations internationales) et collaborateur fidèle de notre revue, s'est attaché depuis un an à faire le point et l'historique des relations de l'URSS avec ses voisins d'Asie ou d'Extrême-Orient (Turquie, Iran, Japon). Son prochain article portera sur les relations de l'URSS avec l'Indonésie et avec le monde malais. Lire les premières lignes

  p. 247-264

La genèse de la guerre de Vendée (1) montre que, contrairement à ce qui en a été si souvent dit, elle n’est pas due à un « sous-développement » de cette région. Au contraire, elle a pour cause principale la différence du rythme du développement entre deux parties de la population, la partie la plus nombreuse ayant un développement lent et la partie minoritaire s’adaptant à l’accélération provoquée par les mesures révolutionnaires qui vont en se précipitant depuis la convocation des États Généraux jusqu’aux tout premiers mois de 1793. Lire les premières lignes

  p. 265-272
  p. 277-282
  p. 283-289
  p. 290-297

Au moment où les conversations soviéto-américaines sur la limitation des armements stratégiques entrent dans une nouvelle phase, il est intéressant d'analyser l'Annuaire que vient de publier pour la deuxième fois l'Institut international de recherches pour la paix de Stockholm (SIPRI). Même si certaines des données dont il fait état peuvent être controversées (nous pensons notamment à certaines évaluations des dépenses militaires), cet ouvrage n'en constitue pas moins une somme remarquable de statistiques et d'études utiles à tous ceux que leurs fonctions amènent à étudier de près les problèmes d'armement aussi bien que de désarmement. L'Annuaire éclaire remarquablement la compétition dès maintenant ouverte entre les Super-Grands pour la maîtrise des océans et des fonds marins, dont le contrôle, avec celui de l'espace, est indispensable à l'expansion de la puissance militaire. Lire les premières lignes

  p. 298-310

Chroniques

L’année 1970 s’est terminée dans le calme, du moins pour les institutions internationales. L’Assemblée générale des Nations unies s’est séparée dans l’habituel climat de désenchantement, en insistant toutefois plus nettement que les années précédentes sur les difficultés financières de l’Organisation. Soulagés de ne pas avoir eu à s’occuper du problème de Trieste, brusquement réapparu dans l’actualité, et plus encore du nouveau drame polonais, ni des procès de Burgos et de Leningrad, les responsables des Nations unies ont pu étudier loin des bruits et des soucis du monde des rapports sur la situation en Guinée, sur la protection des journalistes, sur le problème des otages. Mais si les Nations unies ont terminé 1970 dans ce calme, d’autres organisations internationales se sont trouvées au cœur de certains des grands problèmes du moment. Lire la suite

  p. 311-317

Le Premier ministre s’est rendu le 7 décembre 1970 à l’IHEDN. Le général Buis, directeur de l’Institut, lui a présenté les auditeurs de la XXIIIe session. Lire la suite

  p. 317-321

Dans un rapport adressé au Congrès le 18 février 1970, le président Nixon a défini la politique extérieure et de défense des États-Unis pour la décennie (US Foreign Policy for the 1970’s: A New Strategy for Peace). Lire la suite

  p. 322-328

À l’occasion des débats sur le projet de la loi de finances pour 1971, la Commission des finances, de l’économie générale et du plan, présidée par M. Jean Taittinger, a fourni un rapport sur la construction aéronautique française. Lire la suite

  p. 329-336

À moins que l’évolution de la conjoncture internationale n’oblige d’ici là à réviser la politique militaire de notre pays, il est possible, maintenant que la 3e loi d’équipement militaire a été adoptée par le Parlement, de dresser le panorama de ce que sera notre Marine en 1980. Lire la suite

  p. 336-342

Dans la nuit du 22 au 23 novembre 1970, des commandos armés venus par mer ont débarqué à Conakry et, après avoir mis la main sur quelques points sensibles de la capitale guinéenne et libéré des prisonniers, ont regagné le large ou, pour une minorité, se sont évanouis dans le pays. Ces événements ont entraîné la réprobation passionnée de l’Afrique, tandis qu’à l’ONU puis à l’OUA le Portugal, accusé d’avoir pour le moins favorisé, sinon organisé, l’affaire, s’est vu une fois de plus condamné. Lire la suite

  p. 342-346

Bibliographie

Yves Guéna : Maintenir l’État  ; Éditions Fayard, 1970 ; 128 pages - Jean Némo

Ministre des Postes, télégraphes et téléphones (PTT) en mai, de l’Information en juin 1968, l’auteur raconte comment il a vécu cette période agitée. Convaincu dès les premières manifestations qu’il ne s’agissait pas de simples troubles, mais d’une insurrection, il a retenu cette formule comme guide de toute son action. Au-delà des anecdotes et des récits historiques que contient ce livre très court, on y trouvera un exemple, un « cas concret » de maintien de l’ordre à un échelon très élevé, là où il devient précisément un maintien de « l’État ». La règle est de se donner une idée directrice, et de l’appliquer en fonction des circonstances changeantes, en prenant des renseignements sur la partie adverse, en manœuvrant, en frappant « de grands coups » ou en agissant en souplesse. Rien, en somme, qui ne soit fondamentalement différent des principes de stratégie et de tactique militaires, encore que l’emploi de la force doive rester exceptionnel et très limité. Lire la suite

  p. 347-347

Jean Julien Fonde : Traitez à tout prix… Leclerc et le Viet-Nam  ; Éditions Robert Laffont, 1971 ; 392 pages - Jean Némo

L’histoire des tout premiers mois de la « guerre d’Indochine », en fin 1945 et en 1946, s’estompe peut-être déjà dans le souvenir, tant les événements se sont accumulés depuis lors dans cette partie du monde. Le général Fonde était alors chef de bataillon ; après avoir combattu en France et en Allemagne dans les rangs de la 2e DB – comme il l’a raconté dans un livre dont nous avons rendu compte ici, J’ai vu une meute de loups – il part en Indochine en qualité de chef d’état-major du Groupement Massu, issu de la 2e DB. En cette qualité, mais aussi comme commandant d’unité combattante, il participe à la réoccupation par les forces françaises des principaux centres de Cochinchine et du Sud-Annam. Puis il devient, au Tonkin, le chef de la mission militaire chargée de faire appliquer, en accord avec les autorités vietnamiennes correspondantes, les clauses de l’accord intervenu après le débarquement des forces françaises à Haïphong, en mars 1946. Lire la suite

  p. 347-348

Michel Salomo : Méditerranée rouge. Un nouvel empire soviétique ?  ; Éditions Robert Laffont, 1970 ; 440 pages - Jean Némo

Cette étude consciencieuse, mais longuement développée, sur les buts et les chances de réussite de la pénétration soviétique en Méditerranée, pourrait être une suite des nombreux articles qui ont, depuis quinze ans, montré comment le repli des puissances colonisatrices de l’Europe occidentale ouvrait la route à une vaste manœuvre de leur débordement par le sud. Ces articles évoquaient une menace ; ce livre en analyse la réalisation. Dans le domaine militaire, comme dans les domaines idéologiques et politiques, les pays arabes du Moyen-Orient – accessoirement du Maghreb – semblent à l’auteur offrir un terrain peu solide à une implantation soviétique qui ne pourrait s’y affirmer qu’au prix d’une véritable colonisation de forme classique : les armées locales, les opinions publiques, les croyances religieuses et politiques, les économies nationales récentes sont trop fluctuantes et fragiles pour être, avant longtemps, des aides efficaces. Si l’implantation soviétique s’étendait cependant, un poids nouveau s’ajouterait « au fardeau de l’homme rouge », qui doit déjà porter, de plus en plus difficilement, celui des satellites européens. Lire la suite

  p. 348-348

Marcel Merle : La vie internationale  ; Éditions Armand Colin, 1970 ; 386 pages - Jean Némo

La première édition de ce manuel d’enseignement supérieur date de 1963. La présente édition a été fortement remaniée et mise à jour. Pluridisciplinaire, l’ouvrage donne un aperçu d’ensemble des relations internationales en fixant leur cadre : État et Organisations, en décrivant les forces mises en action et combinées, soit par un État, soit plus souvent par des groupes d’États, en analysant les différents problèmes soulevés en matière internationale par les applications du Droit, la coopération économique, le maintien de la paix. Lire la suite

  p. 349-349

Quand un savant parle, il semble naturel que l’ignorant l’écoute et s’efforce, s’il le peut, de le comprendre. S’il est ardu de suivre toutes les démonstrations auxquelles se livre Jacques Monod à propos des phénomènes que met en lumière la biologie moléculaire, il est aisé de comprendre les conclusions auxquelles elles l’ont amené. L’origine de la vie provient d’un hasard ; mais la vie s’inscrit dans un ensemble de données nécessaires, c’est-à-dire de lois qui sont dès maintenant découvertes ou pressenties. L’évolution des espèces prend un sens nouveau que Darwin n’avait pu prévoir, ni même soupçonner et qui se précisera davantage lorsque les recherches auront permis d’aller plus loin dans la connaissance. Celle-ci est fondamentalement objective : elle constate les phénomènes et les relie entre eux. Mais cette objectivité résulte d’un choix éthique ; elle est une valeur par elle-même. Aussi le savant, qui sait que l’angoisse de l’homme devant son être, son avenir, sa finalité, ne pourra jamais être éteinte par une explication scientifique, peut-il se réfugier dans l’éthique de la connaissance et y trouver une échelle de valeurs qui corresponde aux degrés de la science. Lire la suite

  p. 349-350

Maurice Barrès et Charles Maurras : La République ou le Roi. Correspondances inédite 1888-1923  ; Éditions Plon, 1970 ; 792 pages - Jean Némo

Les cinq cents lettres échangées entre Maurice Barrés et Charles Maurras sont précédées d’une longue introduction de Guy Dupré et suivies d’appendices commentant certaines d’entre elles. L’introduction et les appendices justifient, plus que la correspondance elle-même, le titre sous lequel l’ouvrage est publié. En effet, les lettres, généralement courtes, parfois réduites à des « mots », font état, davantage que de questions politiques, de l’activité littéraire des deux grands écrivains nationalistes, bien qu’il soit difficile de séparer, si ce n’est artificiellement, des thèmes qui sont étroitement tissés entre eux. On ne trouve nulle part d’exposé de doctrine, ce qui est normal dans une correspondance où chacun savait et estimait ce que pensait l’autre, bien que les positions fondamentales fussent différentes. Lire la suite

  p. 350-350

Raymond Maufrais / Bernard Quris : Aventures au Matto-Grosso et en Guyane / Fascinante Guyane  ; Éditions Julliard, 1970 ; 476 pages / Editions France-Empire ; 476 pages - Jean Némo

Raymond Maufrais, qui n’avait pas vingt ans, voulut goûter l’aventure des voyages dans les profondeurs de l’Amérique amazonienne et vivre la vie des Indiens. Il a laissé un livre qui fut publié en 1951 sur son voyage au Matto-Grosso, à deux ou trois cents kilomètres au nord-ouest de Brasilia, et des « carnets de voyage » qui furent retrouvés sur les bords d’une rivière au centre de la Guyane, alors que l’auteur, qui tentait une expédition solitaire, était mort dans des conditions qui ne furent jamais totalement élucidées. Ces carnets furent publiés en 1952. L’éditeur a réuni ces deux textes en un seul ouvrage ; le premier est un récit à sensation, destiné à la vente ; le second est une suite de notes rédigées au jour le jour, qui décrit de façon frappante la contradiction fondamentale du jeune explorateur aux vastes ambitions, aux moyens limités, d’un jeune homme qui a voulu, malgré tous les conseils et le sentiment intime qu’il avait de son insuffisance, aller au-delà de lui-même et de ses possibilités. Emporté par une sorte de foi mystique en la mission qu’il s’est donnée lui-même, mais conscient de l’impossible effort qu’elle représente, il va au-devant de la mort alors que tout en lui crie le désir de vivre. Lire la suite

  p. 351-351

Lieutenant Chevalier : Souvenirs  ; Éditions Hachette, 1970 ; 352 pages - Jean Némo

Un soldat de l’Empire, promu sous-officier dans la Garde avec correspondance d’officier dans la Ligne, raconte simplement ses souvenirs. Ceux-ci portent sur sa jeunesse, mais la partie la plus importante et la plus longue est celle qui est consacrée aux campagnes et à la vie militaire du début du Consulat à la fin de l’Empire. D’abord artilleur de Marine, puis chasseur à cheval, Chevalier a fait les campagnes peu connues de l’Italie du Sud, où il participa à des opérations de guerre et de maintien de l’ordre pendant plusieurs années. Il rejoignit la Grande Armée en 1809 et dès ce moment prit part à toutes les batailles célèbres, non loin de l’Empereur : Autriche, Pologne, Russie, Allemagne, France et enfin Waterloo le virent combattre et observer. Lire la suite

  p. 351-351

Jacques Gandouin : Correspondance et rédaction administratives  ; Éditions Armand Colin, 1970 ; 392 pages - Jean Némo

La première édition de cet ouvrage a paru en 1966. Pour sa troisième édition, l’auteur l’a complété et mis à jour, ce qui enrichit singulièrement sa substance. Il est évident que le principal objet d’un tel ouvrage est de donner à ses lecteurs – ou plutôt à ses utilisateurs – une documentation précise et des renseignements directement exploitables. C’est bien le cas. Dans une première partie, l’auteur traite des règles qui fixent la façon de rédiger un texte de manière correcte, ainsi que celles qui président à la composition et à l’expédition de la correspondance. Dans une deuxième partie, élevant le débat, Jacques Gandouin expose l’organisation matérielle d’un secrétariat. Dans une troisième partie enfin, il décrit le fonctionnement du service des postes et télécommunications, grâce auquel la correspondance, sous toutes ses formes, est acheminée. Lire la suite

  p. 352-352

Revue Défense Nationale - Février 1971 - n° 297

Revue Défense Nationale - Février 1971 - n° 297

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Février 1971 - n° 297

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