Eurosatory 96
Le Livre blanc de 1994 a officialisé une évolution majeure dans la conception de l’emploi de nos forces armées en rééquilibrant dissuasion et action au profit de cette dernière. Le président de la République vient d’accentuer cette évolution en donnant la priorité à la prévention-projection sur la protection et en décidant la professionnalisation des armées d’ici au début du siècle prochain. Ainsi ces orientations redistribuent les responsabilités entre les composantes de la défense, notamment concernant la défense du territoire, et entraînent une telle évolution du format de l’armée de terre que rien ne pourra vraiment plus être conçu, organisé ni exécuté « comme avant ». Lire les premières lignes
Repères - Opinions - Débats
L'auteur, directeur de la Fondation pour les études de défense, nous fait connaître ses réflexions sur les rapports entre les hommes politiques et les militaires, liens toujours plus étroits en raison des situations nouvelles. Lire les premières lignes
Chroniques
Dès leur indépendance, les États baltes ont souhaité constituer des forces armées les plus proches possible des standards de l’Europe de l’Ouest. Les Occidentaux les ont soutenus dans cette entreprise, mais ils ont aussi exercé des pressions pour que l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie mettent sur pied des politiques régionales, notamment dans le domaine de la défense. Cinq ans après, les résultats sont contrastés. Lire la suite
La cellule « conditions de vie » (Covie) a été créée en mars 1990 par décision du chef d’état-major de la marine (CEMM), afin d’assurer une mission permanente d’information sur les conditions de vie dans la marine et de favoriser la communication interne. Lire la suite
Parmi les grandes fonctions opérationnelles définies par le chef de l’État pour nos forces armées, la prévention et la protection deviennent, plus que jamais, des priorités essentielles pour répondre au nouveau contexte de notre politique de défense. Lire la suite
Évoluant incessamment entre tradition et modernité, la gendarmerie cultive à souhait les paradoxes : si certains aspects de son organisation paraissent se résigner à demeurer en marge des mutations et bouleversements sociaux, d’autres, au contraire, témoignent d’une ouverture résolue au progrès et à l’innovation. Ainsi, concernant les radiocommunications, la gendarmerie a engagé depuis plus d’une douzaine d’années diverses études prospectives destinées à moderniser les moyens de transmission de ses 4 000 unités implantées sur l’ensemble du territoire national. Cette initiative a donné naissance au programme Rubis, lancé en 1986 par la DGA et conçu par Matra Communication. Réseau de radiocommunication développant des solutions technologiques d’avant-garde, notamment le choix du « tout numérique », le système Rubis, après avoir fait l’objet d’une expérimentation en Haute-Normandie (juillet 1992-septembre 1993), connaît depuis 1994 un déploiement progressif sur le territoire métropolitain, qui doit être normalement achevé en l’an 2000 à raison de deux départements installés chaque mois (33 500 terminaux radio, 100 commutateurs de groupement, 415 relais radio, 700 liaisons par faisceaux hertziens et 11 000 ordinateurs de type « Zénith » auront alors été mis en service). Lire la suite
Avec la recrudescence de la tension militaire entre le Nord et le Sud, un régime aux assises incertaines à Pyongyang et un président fragilisé à Séoul, sur fond de scandales politiques, la péninsule Coréenne est entrée dans une nouvelle période de turbulences. Lire la suite
Bibliographie
Voici donc le nouveau livre, très attendu, que nous présente Thierry de Montbrial, « fondateur de l’Ifri et du Ramses » annonce la bande de l’éditeur, mais qui a aussi beaucoup d’autres titres justifiant sa renommée, parmi lesquels nous nous permettrons de rappeler ceux dont il paraît le plus fier : professeur (depuis plus de vingt ans) de sciences économiques à l’École polytechnique et membre (le plus jeune) de l’Académie des sciences morales et politiques. Nous avions déjà eu l’honneur de présenter, dans cette revue, ses précédents ouvrages majeurs qui ont traité des relations internationales dans leur ensemble, c’est-à-dire La revanche de l’histoire (1985) et Que faire ? Les grandes manœuvres du monde (1990) (1), et nous avions noté alors l’ambition qu’il avait avouée dans le premier d’entre eux : « écrire un jour une réflexion globale sur la nature et le devenir de la société internationale ». Disons tout de suite que ces Mémoires du temps présent paraissent nous rapprocher sensiblement de ce jour, que nous sommes nombreux à attendre avec impatience. Lire la suite
S’imaginer, influencé par l’illustration qui figure en couverture, que cet ouvrage est un roman serait un contresens, alors qu’il s’agit bel et bien d’histoire, appuyée sur une documentation dont les soixante pages de notes serrées ne livrent que la fleur ; et c’est bien ce qui est grave pour les cœurs purs. Lire la suite
La violence enfantine, attendrissante parfois, effrayante plus souvent, est un fléau de notre époque. On compte aujourd’hui quelque 200 000 enfants soldats répartis en plus de quinze pays. Cultures et conflits, revue trimestrielle, a consacré à ce grave sujet son numéro de l’été dernier, qui réunit, sous la direction de Daniel Hermant et Louis-Jean Duclos, de passionnantes études. Lire la suite
Bonne question, évidemment. Va-t-on enfin les noyer comme des petits chats, ces armements nucléaires présents et futurs ? Dire que Thierry Garcin apporte une réponse ferme et définitive serait exagéré et transformer l’auteur en visionnaire omniscient et ubiquiste, ce qui est beaucoup pour un seul homme. Lire la suite
À partir de la pénétration européenne en Afrique, orchestrée au Congrès de Berlin, l’attention des trois auteurs professeurs s’est portée, dans leurs études respectives, sur l’évolution de la colonisation et surtout de la décolonisation dans les diverses possessions africaines de l’Allemagne, de la Belgique, du Portugal et de la Grande-Bretagne. Les Français, en considération des problèmes que leur ont posés leurs propres possessions, doivent pouvoir y trouver un intérêt particulier. Lire la suite
Cet ouvrage sur les enseignements tirés des dernières opérations des Nations unies (Cambodge, Somalie, Rwanda, ex-Yougoslavie) est l’aboutissement des réflexions émises à l’occasion d’un symposium organisé par la Fondation pour les études de défense les 16 et 17 juin 1995. Au Cambodge, le général Loridon, ancien chef de la mission militaire de la Miprenuc (Mission préparatoire des Nations unies au Cambodge) et adjoint de l’Apronuc (Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge), estime que les résultats de la mission de l’Onu sont controversés. Si le but principal de l’opération était de parvenir à des élections libres en mai 1993, force est de constater que l’action onusienne a été un réel succès. Malgré les consignes de boycott des Khmers rouges, les Cambodgiens ont pu se rendre aux urnes en masse dans des conditions de bonne sécurité (plus de 85 % de la population a voté). En revanche, si l’on se réfère aux accords de Paris (octobre 1991), le bilan est plutôt négatif ; la plupart des missions confiées à l’Apronuc n’ont pas été remplies. Lire la suite
Pour mieux comprendre les conflits qui agitent notre planète, qu’il s’agisse de la guerre en Bosnie, des mouvements islamistes et hindouistes ou des problèmes comme ceux de l’immigration ou de la régionalisation, la géopolitique propose une méthode d’analyse efficace qui associe l’étude des enjeux actuels à la recherche des causes anciennes ou récentes. L’ampleur du sujet explique la très grande diversité des articles que le lecteur trouvera dans ce nouveau document de référence : États du monde (tous les pays, même les plus récents, sont traités), ensembles géopolitiques (monde musulman, Proche-Orient, Occident, Méditerranée), subdivisions territoriales, groupes ethniques, mouvements politiques, villes, fleuves, montagnes, îles, etc. À toutes ces entités qui représentent des enjeux géopolitiques, il convient d’ajouter des notions utiles pour la perception des grands problèmes contemporains : droit international, aménagements du territoire, désertification, castes, mégalopolis, droit de la mer, drogue, États nations, immigration, minorités, peuples, pétrole, génocide, Tiers-Monde, diasporas, panafricanisme, urbanisation, etc. Lire la suite
La révolution que nous vivons dans le domaine de l’information est liée aux progrès extraordinaires qui ont été réalisés dans trois domaines de recherche : les microprocesseurs, la fibre optique et surtout le numérique qui contient de longues séries d’unités élémentaires, ou bits, dont chacun est égal à 0 ou à 1 (d’où le terme numérique). Ce codage est aujourd’hui couramment appliqué au texte et à l’image de synthèse (traitement de documents, jeux vidéo), à la voix (téléphone numérique) et à la musique (CD audio). La grande nouveauté réside cependant dans la création d’uri nouveau paramètre qui, sous de nombreux aspects, est en train de bouleverser notre mode de vie. Dorénavant, les images fixes peuvent être animées, c’est-à-dire qu’un même support dit multimédia peut contenir un mélange de textes, de musiques, de récits sonores, de photos et de séquences filmées. Pour la première fois, un utilisateur a la possibilité, sur simple pression d’un bouton, de « naviguer à sa guise » dans des œuvres éducatives culturelles ou simplement ludiques, qui regroupent un ensemble d’éléments de livre(s), de disque(s), de film(s). Lire la suite
Le document rédigé par l’un des grands spécialistes de la Chine – et auteur d’articles et de chroniques dans notre revue – mentionne avec une très grande précision tous les événements marquants qui se sont produits en 1995 dans l’empire du Milieu. Cet ouvrage de référence aborde les domaines de la politique intérieure, des relations internationales, de l’économie, de la finance, de la culture et de la société (civile et militaire). Il permet ainsi une mise à jour des données sur ce pays en pleine évolution, qui est en train de prendre une place de choix sur l’échiquier géopolitique de « l’Asie des miracles ». Lire la suite
« Le Maroc ressemble à un arbre dont les racines nourricières plongent profondément dans la terre d’Afrique, et qui respire grâce à son feuillage bruissant aux vents d’Europe », a écrit le roi Hassan II. Cette position privilégiée du royaume chérifien avec l’Europe a fait l’objet d’un séminaire de réflexion qui s’est tenu à la faculté de droit de Rabat le 2 décembre 1994. Il semble bien en effet que l’ancien protectorat français, à la fois africain, méditerranéen et atlantique, soit profondément marqué par une sorte « d’obsession européenne » qui le pousse notamment à demander avec une grande détermination son adhésion à l’Union européenne. Ce choix est essentiellement dicté par le pragmatisme : les perspectives africaines paraissent de plus en plus limitées en raison du sous-développement croissant de la plupart des États africains, de la division et de l’instabilité du monde arabe. En revanche, le Maroc réalise avec l’Union européenne les deux tiers de son commerce extérieur et reste depuis longtemps le pays le plus ouvert du Maghreb aux investissements extérieurs et aux contrats commerciaux. Par ailleurs, son souverain est largement imprégné de culture européenne, en particulier française, et demeure plus que jamais décidé à refuser l’intégrisme et à conduire son pays à la modernité. Lire la suite
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