L'auteur met en perspective les théories géopolitiques de Harold Mackinder avec les récents progrès technologiques (sous-marins, missiles et nucléaire) : il considère que la marine a encore un avenir et va garder sa place même face à l'aviation. Lire les premières lignes
Nous avions, il y a trois ans, dit dans cette Revue les espoirs que suscitaient, dans le monde appauvri par la guerre, les institutions créées en conformité des accords de Bretton Woods, en même temps que nous attirions l’attention sur la faiblesse fatalement inhérente à toute organisation internationale de ce genre. Aujourd’hui, il nous faut constater qu’en raison précisément de cette faiblesse, les résultats jusqu’ici obtenus apparaissent modestes et, somme toute, décevants. Lire les premières lignes
« Brevi milites necessarios non juturos » : « Bientôt les militaires deviendront inutiles. » Ainsi parlait au IIIe siècle de notre ère, le vaillant empereur Probus, vainqueur de la plus terrible des invasions alamanes. De telles affirmations ont été formulées souvent au cours des siècles, et il faut en conclure que nous devons préparer la guerre, et autant que possible, la prochaine. Si nous voulons arrêter une nouvelle invasion comme l’empereur Probus a repoussé l’invasion alamane, pensons d’abord que l’ère des nations combattant seules est passée. Nous entrerons dans une coalition, ou bien nous disparaîtrons instantanément et définitivement. Lire les premières lignes
« L’état-major prépare, comme toujours, la dernière guerre. » Parmi les nombreux reproches faits à l’armée, n’est-ce pas un des plus fréquents ? L’histoire, mais non point de notre pays seul, montre qu’il est, souvent, des plus justifiés. Désastre de 1870, époque où l’État-major travaillait, bien peu, il est vrai, sur les routines de Crimée et d’Italie, surprise de 1914, devant la puissance du feu que la guerre de Mandchourie avait cependant amplement démontrée, 1940 enfin, nous enlèvent tout désir de défendre une cause perdue à l’avance. Lire les premières lignes
Il a paru juste de rendre à l'armée de 1940 l'hommage qu'elle a souvent mérité. Nous avons pris comme exemple la 25e division d'infanterie motorisée dont le rôle fut particulièrement brillant. Lire les premières lignes
Chroniques
Il était peut-être temps, au mois de juin 1948, d’élaborer et de soumettre à l’examen des gouvernements intéressés quelques propositions concrètes touchant le statut de l’Allemagne. Le peuple allemand lui-même pouvait se plaindre d’être depuis trop longtemps victime du désaccord et de l’indécision de ses vainqueurs. Pour une part de ceux-ci, l’attitude invariablement négative de l’Union soviétique constituait, il est vrai, une excuse valable : mais cette excuse n’atténuait en rien les difficultés d’une situation qui, en se prolongeant, ne faisait que s’aggraver. C’est pourquoi le communiqué annonçant que les délégués des six puissances, réunis à Londres depuis le 20 avril 1948, s’étaient enfin mis d’accord sur quelques points essentiels, fut généralement accueilli dans le monde avec satisfaction. Lire les premières lignes
Nos troupes qui ont magnifiquement participé aux opérations de libération de nos territoires d’outre-mer, et qui luttent encore pour l’intégrité du sol de notre Empire, comptent dans leurs rangs des unités de la Légion étrangère qui se sont particulièrement distinguées. Lire la suite
Bibliographie
M. Léon Lehuraux, directeur des territoires du Sud de l’Algérie, vient d’écrire la vie du général Laperrine dons la collection Les grands coloniaux. Aucun auteur n’était mieux qualifié pour décrire une carrière aussi mouvementée, en un cadre qui avait conquis le général Laperrine dès sa sortie de Saint-Cyr. Il débute en Algérie, nous le suivons au Soudan, où il devient l’élève d’Archinard, et rêve de réaliser la jonction entre l’Afrique du Nord et l’Afrique Noire. Lire la suite
Le second drame de Maubeuge décrit les événements dont le secteur défensif de Maubeuge fut le théâtre en mai 1940. Dédié aux combattants de la 101e Division de forteresse, chargée de la défense du secteur, cet ouvrage offre un intérêt qui déborde largement le cadre habituellement étroit des engagements d’une division. En effet, le secteur de Maubeuge a constitué le môle de résistance que le commandement s’est efforcé, en vain, d’utiliser aussi bien pour étayer, vers le Nord, le colmatage de la brèche ouverte sur le front de la IXe Armée, que pour fixer vers le Sud la droite de la Ire Armée au terme de sa retraite. Lire la suite
Léonide Sobolev est un ancien officier de Marine, passionné de son métier ; il a réuni, sous le titre heureux de L’Âme du Marin, un exemple de récits dans lesquels il exalte les magnifiques sentiments de bravoure, de camaraderie, d’endurance et d’amour de la patrie qui, de tout temps, ont caractérisé les combattants de la mer. Son traducteur a cru devoir transposer le titre initial de l’ouvrage en lui donnant celui de Marine Rouge : cette modification, que rien ne justifie, ne porte nullement atteinte au caractère même de l’œuvre de Sobolev, car ses récits sont dominés par sa volonté de mettre en lumière L’Âme du Marin, qui s’identifie pour lui « à ce tricot rayé » que l’on apercevait « sous la capote kaki ou sous le caban, sous la veste de fourrure ou sous la vareuse d’uniforme ». Les nécessités de la guerre obligèrent sans doute les marins russes à combattre sur les fronts de mer, de l’air et de terre, mais partout, sous des uniformes peut-être différents, ils conservèrent intacte et pure « leur âme de marin ». Lire la suite
Le IIIe Corps d’armée mobilisé se voit confier le secteur défensif de Lille, puis celui de l’Escaut. Le général de La Laurencie, qui le commande dès le temps de paix, expose les déficits d’armement et de matériel bientôt aggravés par les prélèvements de pseudo-affectés spéciaux, l’aviation inexistante et les contacts délicats et décevants avec les autorités belges. Lire la suite
Les éditions Berger-Levrault ont eu l’heureuse idée de présenter une collection publiée sous la direction de M. Lucien Nachin : Les Classiques de l’Art militaire. Nous devons au R.P. Amiot (1718-1794), de la Compagnie de Jésus, une traduction des manuscrits écrits en langue mandchoue des livres sur l’art militaire des anciens Chinois : Sun Tse, Ou Tse et Se Mata, qui vivaient probablement du IIIe au Ve siècle avant le Christ. Il est frappant, en lisant ces extraits, de voir combien ces antiques avaient poussé à la perfection l’observation des faits. Lire la suite
Créé par décision ministérielle n° 5 028 du 1er juin 1946, le Centre interarmées de Documentation militaire a pour rôle de réunir, éventuellement traduire, inventorier, tenir à jour et mettre à la disposition des organismes intéressés, soit sous leur forme originale, soit sous forme de synthèse immédiatement exploitable, tous les documents français et étrangers relatifs à la stratégie générale, la stratégie militaire et la tactique générale. Lire la suite
Les Allemands d’aujourd’hui ne sont plus ceux de 1945 ; au lendemain de leur défaite, ils étaient plus malléables ; on pouvait espérer les transformer. Maintenant, ils se raidissent ; ils respectent moins leurs vainqueurs parce qu’ils les craignent moins, ils les haïssent parce qu’ils les tiennent pour responsables de leurs souffrances présentes. N’ayant plus que des préoccupations matérielles, ils n’ont pas confiance dans les principes démocratiques, divergents d’ailleurs, qui leur sont apportés de l’Orient et de l’Occident, ils s’en rient plutôt. Pessimistes, désabusés, ils sont prêts à se soumettre à un nouveau national-socialisme, s’il les aide à sortir de la misère. Lire la suite
Le général Chassin, de l’armée de l’Air, dans son ouvrage Stratégie et bombe atomique, où sont reproduits d’importants articles de Revue, expose au public français et, plus spécialement, aux officiers des armées de terre, de mer et de l’air, une vaste fresque de ce que serait la guerre dans les dix années qui vont suivre. Tirant du passé et, particulièrement, de la Seconde Guerre mondiale les enseignements stratégiques et tactiques qui s’imposent, il les analyse à la lumière des armes nouvelles pour en faire une synthèse apte à servir dans un avenir immédiat. Lire la suite
La 3e édition du Précis d’Économie et de Législation financières, transformé en Traité (tome II) a permis au professeur Laufenburger de faire plus qu’une simple mise à jour. Si le retour de la France à la liberté de penser a permis à l’auteur, comme il le dit lui-même, de mettre l’accent sur les aspects politiques du crédit public, l’évolution des faits et des idées a entraîné un changement profond de la structure du livre. La partie consacrée à la technique du crédit public a été enrichie de développements sur la vie de la dette publique et son accroissement en liaison avec la dépréciation monétaire (la dette publique en 1947 est, en valeur réelle, un peu inférieure à celle de 1913). Lire la suite
L’ouvrage que publie M. Pierre Varillon apporte une contribution essentielle à la connaissance de l’Histoire de France. En effet, parmi les artisans qui ont le plus contribué à la formation, puis à la grandeur de notre pays, la marine figure au premier rang. Mais qui le sait ? Qui se doute, en dehors des spécialistes, que la France a vu naître autant de grands marins que de grands capitaines et qu’à chacune de nos grandes dates militaires correspondent des opérations maritimes conduites pour le même objet au service de la même politique, contre les mêmes ennemis ? Lire la suite
M. Lot, professeur honoraire à la Sorbonne et membre de l’Institut, vient de publier deux volumes sur un sujet qui embrasse douze cents années de l’histoire militaire de l’Europe et d’une partie de l’Asie occidentale. Il y a lieu d’en recommander d’autant plus instamment la lecture qu’ils sont les premiers du genre en langue française. Pour mener sa tâche à bonne fin, l’auteur a procédé à des investigations extrêmement étendues. Il s’est livré en outre à un travail critique considérable, qui s’est exercé non seulement sur les sources littéraires et financières de l’époque mais sur les travaux des historiens – allemands en particulier. Lire la suite
Cette publication, entreprise sous l’égide de la Fondation nationale des Sciences politiques, est appelée à rendre de grands services non seulement aux candidats à l’École nationale d’administration (ENA), mais à tous les élèves des Instituts d’études politiques ou militaires, et, en général, aux étudiants de nos universités, car il n’est pas permis aujourd’hui de ne pas avoir quelque lumière sur les idées et les faits politiques, économiques et sociaux. Ces questions ne sont que trop à l’ordre du jour. Le choix de ces Éléments de bibliographie a été confié à des savants tout désignés par leurs travaux et leur enseignement pour guider les étudiants : l’Histoire générale à M. Renouvin, l’Histoire des idées politiques à M. Jean-Jacques Chevallier, le Socialisme de l’Europe à M. Maxime Leroy, le Marxisme à M. Baby, l’Histoire économique à MM. Morazé et Jean-Marcel Janneny. Un deuxième cahier s’annonce, consacré aux États contemporains. Souhaitons qu’il ne tarde pas à paraître.
C’est avec un sommaire exceptionnel que nous arrive le dernier numéro de cette revue. Nous y signalons particulièrement un bel « Hommage à Paul Valéry », par Thierry Maulnier, Robert Kemp, Roger Lannes, Pierre du Colombier, avec des inédits du grand poète et la reproduction en couleurs de quelques-unes des plus exquises aquarelles de Valéry (23 pages). Notons aussi un remarquable article du R.P. Sertillanges sur « Nietzche et l’avenir de la civilisation chrétienne », des textes d’Émile Borel, C.-J. Gignoux, une amusante présentation en couleurs des Chevaliers du Tastevin, illustrée par Pierre Dehay, une étude du général Burher sur « La base d’Extrême-Orient dans l’Union française », et du général Gérardot sur « l’Armée de l’Air ». Signalons enfin une magnifique présentation d’ensemble de la Suisse (25 pages) et de la Normandie ; les chroniques sont toujours de qualité. C’est un luxueux numéro de 152 pages que tous les estivants français et étrangers doivent lire, et qui marque un nouveau progrès de cette jeune revue, dont la renommée est déjà faite.
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.
Aucune contribution n'a encore été apportée.
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...