En février 1992, nous avions publié les actes de notre colloque sur la condition militaire, auquel l'auteur, contrôleur général des armées, avait apporté sa participation par une étude prospective fort pertinente. S’étant toujours passionné pour les questions de personnels, ayant dans ce domaine approfondi les conséquences des réductions d’effectifs, en particulier dans l’Armée de terre, il nous livre ses réflexions sur ce sujet : il nous montre les voies à suivre si nous voulons assurer l’existence permanente de forces opérationnelles d’un volume significatif, aptes à intervenir avec succès, conformément aux missions définies par le gouvernement. Lire les premières lignes
Colloque - Les changements stratégiques dans le monde (I)
C’est une révolution dont nous avons été les témoins ces dernières années avec l’effondrement de ce qui fut appelé pendant des décennies le camp de l’Est et avec celui d’un certain système politique, économique et social : une révolution aussi importante et d’autant de portée que celle qui. en 1917, annonçait, pour une part, l’histoire de notre siècle. Lire la suite
Évoquer les changements stratégiques internationaux et leurs conséquences pour l’Europe occidentale, selon l’intitulé du Comité d’études de défense nationale, revient à procéder à un tour d’horizon et aussi à hasarder quelques anticipations. Sur un aussi vaste sujet on ne peut qu’avancer quelques réflexions, tant l’entreprise est audacieuse. Lire les premières lignes
Tout d’abord, quelles sont ces nouvelles menaces ? La Russie, qui peut évoluer de différentes manières, peut-elle en représenter une ? À court terme, la disparition quasi totale des menaces que faisait peser, tant sur le plan militaire que politique, l’Union Soviétique est un fait objectif. Il faut néanmoins noter que la capacité nucléaire de la Russie reste considérable, mais c’est aussi un fait que la marine est en état de désorganisation, que les instituts de recherche ne sont plus en état de fonctionnement comme auparavant, faute notamment de dotations budgétaires suffisantes. Il convient donc de constamment réévaluer la menace, aussi bien d’un point de vue technologique que politico-stratégique. Il nous faut éviter de nous protéger insuffisamment, mais aussi de surestimer les capacités de la partie adverse. Se forger une cuirasse principalement contre une menace qui peut-être n’existe pas reviendrait à nous priver d’une protection nécessaire ailleurs. Lire les premières lignes
Repères - Opinions - Débats
L’auteur, professeur à l’École spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr–Coëtquidan et chargé de mission auprès du directeur de l’Institut français des relations internationales (Ifri), nous donne son opinion sur le programme américain de protection contre des frappes limitées (GPALS), dont il estime que la mise en place pourrait provoquer une fracture Nord-Sud, et en tout cas ne diminue en rien les risques de prolifération balistique, nucléaire et chimique. Lire les premières lignes
Quelques jours avant le salon Eurosatory 92, l'auteur revient sur la coopération industrielle franco-allemande, en particulier dans le domaine des missiles avec le succès incontestable du groupement d'intérêt économique Euromissile.
Après avoir participé à l'ensemble de la négociation « Ciel ouvert », l'auteur nous apporte un éclairage intime ainsi que des remarques personnelles non dénuées d'humour sur l'élaboration d'un traité tout à fait original.
À l'occasion d'une conférence prononcée à l'École supérieure de guerre en février 1992, l'auteur, inspecteur général des Finances et ancien directeur des affaires économiques au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), a exposé ses vues sur le concept de guerre économique. En voici un texte abrégé.
Dès que les événements à l’Est se sont amorcés, beaucoup ont estimé que la confrontation Est-Ouest était terminée et que l’heure du désarmement général avait sonné. Bien évidemment s’enclenchait alors la mutation des énormes dépenses militaires en « dividendes de la paix », formule séduisante s’il en fut ! L'auteur nous livre ses réflexions sur ce sujet, mêlant prudemment les espoirs et les doutes. Lire les premières lignes
À l'occasion du premier sommet de la Terre, événement sans précédent par le nombre des participants et l'importance des sujets traités, l'auteur nous présente ceux-ci, évoque les difficultés prévisibles dans les discussions, et nous promet une synthèse des résultats acquis dans un autre article à paraître l'automne prochain.
En août 1990, nous avions publié un article de synthèse sur l'Amérique centrale ; à cette époque, un réel processus de paix semblait s'amorcer après des années d'affrontements et dans une situation économique dramatique. Qu'en est-il deux ans plus tard ? L'auteure fait le point en toute objectivité, estimant que l'intégration régionale est la solution aux problèmes centre-américains.
Chroniques
Les mesures de restructuration pour 1993 ont été annoncées par le ministre, du 10 au 16 avril 1992, successivement aux préfets, aux généraux chargés de commandement, aux commissions parlementaires de la défense, puis à quelques journalistes choisis. Ces mesures s’inscrivent dans le plan de modernisation des armées, destiné à les mettre en mesure de remplir leurs nouvelles missions (voir chronique d’avril), en même temps qu’à réduire les effectifs et les coûts. Il ne s’agit là que d’une première étape, l’objectif à moyen terme étant lié à la loi de programmation (voir chronique de janvier), qui pourrait être retardée et raccourcie de deux ans. Lire la suite
Aujourd’hui, les militaires de l’Armée de terre ont, dans leur grande majorité, conscience de la rupture déterminante survenue ces toutes dernières années dans la situation internationale. Ils partagent l’idée que, grâce aux efforts consentis pour mettre sur pied et entretenir un outil militaire adapté à une situation géostratégique qui a prévalu pendant près de quarante ans, les forces armées alliées peuvent s’honorer d’avoir joué un rôle déterminant dans la victoire du camp de la liberté. Pendant cette longue période, l’Armée de terre française a rempli sans faillir la mission qui était la sienne aux côtés de ses alliés. Lire la suite
Le 31 mars 1992, le bâtiment de transport opérationnel Orage et quatre navires de la marine marchande appareillaient de Toulon. À leur bord, 2 000 hommes – un bataillon d’infanterie et un bataillon logistique – et 1 300 véhicules, représentant la première partie de la contribution française aux forces de protection de l’ONU déployées en Yougoslavie, avaient pris place pour rallier le port croate de Rijeka. Lire la suite
• La défense de la France continue de reposer essentiellement sur sa force atomique. C’est l’arme de la dissuasion, c’est-à-dire celle qui interdit à quiconque de songer à nous attaquer. C’est l’arme qui empêche les guerres et on l’a bien vu pendant plus de quarante ans. Lire la suite
Bibliographie
À la veille des débats qui doivent avoir lieu au Parlement lorsque lui sera soumise la prochaine Loi de programmation militaire (LPM), il peut être intéressant de savoir comment un observateur américain particulièrement averti de notre politique de défense analyse les contraintes résultant du passé qui vont peser sur nos décisions, les défis auxquels nous allons être confrontés dans l’avenir, et les options qui restent ainsi à notre disposition. Or, tels sont les trois sujets que développe dans cet Adelphi Paper de l’International Institute for Strategic Studies (IISS) de Londres, Diego Ruiz Palmer, ancien de l’Institut des sciences politiques de Paris et parfait francophone, qui en a acquis une excellente connaissance en tant que membre pendant douze ans du NATO Studies Center de BDM International, organisme consultant du Pentagone. L’étude qu’il a ainsi entreprise repose sur l’idée qu’un « macrocycle » de politique de défense dure environ vingt-cinq ans, et qu’en conséquence notre prochaine loi de programmation devrait, avec un certain retard, engager l’avenir pour les deux premières décennies du XXIe siècle. Lire la suite
Ce petit livre a un titre un peu ambigu. Le seuil nucléaire dont il s’agit ici est celui que franchit un pays qui acquiert la faculté de fabriquer une arme nucléaire. Le véritable sujet traité est celui de la prolifération de ces armes. Lire la suite
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