L'utilisation de l'espace confère prestige et puissance. Mais la situation en matière de technologie spatiale évolue rapidement : les techniques concernées se banalisent au risque de favoriser la prolifération nucléaire, tant la distinction entre lanceur de satellite et missile capable de porter une charge militaire est difficile à faire. Après avoir dressé un tableau des applications spatiales civiles et militaires et évalué les capacités de certains pays en voie de développement d'accéder à leur maîtrise, l'auteur évoque les problèmes que pose, au plan international, le marché des technologies dites sensibles et la façon dont la France, pour sa part, s'efforce de les résoudre. Lire les premières lignes
Nos lecteurs savent, par ses articles précédents, que cet officier – aujourd'hui en retraite – s'est toujours intéressé aux problèmes de stratégie et d'emploi des armes nucléaires. Ses idées sont assez voisines de celles de certains atomistes américains du Centre de recherches de Los Alamos, soucieux de doter leur pays d'une « War Fighting Capacity » (la capacité de mener effectivement une guerre, qu'elle soit classique ou nucléaire). Il partage en effet avec eux l'insatisfaction de voir la défense reposer uniquement sur une dissuasion par le spectre de représailles anti-cités, plutôt que sur une capacité de défense effective mettant en jeu la puissance écrasante de l'atome sur le champ de bataille. Lire les premières lignes
L'auteur est particulièrement qualifié pour poser la question de savoir si cette doctrine est encore valable. Dans cette conférence faite à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), la manière dont il distingue les deux formes actuelles de la dissuasion et ce qu’il appelle les deux tentations qui pèsent sur nos esprits ont paru de nature à considérablement clarifier les idées de ceux qui pénètrent dans les arcanes du raisonnement dissuasif et dans son application au problème stratégique français. Lire les premières lignes
Le monde d'aujourd'hui est en crise et il est dangereux car il présente trop d'inégalités entre les peuples quant à leurs capacités de faire face à cette crise. Sur celte situation, il est difficile aux Nations, sujettes à l’égoïsme sacré, de porter un regard neuf serein et objectif. Les Clubs internationaux le peuvent probablement mieux ; le Club de Rome, la Commission Trilatérale, le Club de Dakar, la Commission Brandi et le Club de Vienne, parce qu'ils rassemblent des hommes de bonne volonté aux compétences certaines et mieux préservés des pressions de l'opinion que ne le sont les gouvernants, constituent des lieux privilégiés pour les échanges d'idées et l'exploration de voies à suivre pour l'instauration d'un ordre mondial plus équitable. L'article qui suit présente ces cinq clubs ; il analyse les particularités de chacun d'eux, met en évidence leurs points communs, retrace leurs résultats et évalue leur importance respective.
Dans le précédent numéro (novembre 1979), l'auteur, a montré que le « réveil » de l'Islam, auquel on attribue le tumulte actuel dans les pays musulmans, a commencé au XIXe siècle avec la pénétration des idéologies laïques occidentales, notamment le nationalisme et le socialisme, que l'Islam a assez bien absorbés. Mais qu'en est-il de la culture, des modes de vie et des mœurs de l'Occident ? L'Islam joue aujourd'hui un rôle essentiel dans la vie politique des États musulmans, à l'intérieur comme sur le plan international. Mais dans quel but ? L'avenir de l'Islam est dans un renouveau qui reste encore à faire.
L'actualité a été très chargée depuis l'accord de Washington qui a suivi les entretiens de Camp David. Il semble cependant que, parallèlement à l'action des Égyptiens et des Israéliens consécutive à cet accord, qui rencontre nombre d'obstacles, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) ait enregistré un certain nombre de succès, dont l'auteur nous rend compte. Si la déclaration de la Communauté européenne du 18 juin a pu paraître insuffisante aux Palestiniens, l'entrevue de Yasser Arafat avec MM. Willy Brandt et Kreisky à Vienne, en juillet, l'action diplomatique de l'Autriche, « l'Affaire Young », paraissent montrer que, malgré de nombreuses difficultés, les thèses palestiniennes semblent faire des progrès dans un certain nombre de pays, en particulier chez les « Neuf ». Lire les premières lignes
Chroniques
Les événements des dernières semaines se sont développés sans que leur logique ait été modifiée, et sans que des faits véritablement nouveaux se soient inscrits dans celle-ci. Sans doute le discours prononcé par le Pape Jean-Paul II devant l’Assemblée générale des Nations unies s’inscrira-t-il dans l’histoire de l’organisation, mais ses répercussions ne peuvent pas apparaître à court terme. Lire les premières lignes
Depuis un an, M. Harold Brown secrétaire à la Défense, les généraux Bernard W. Rogers et Edward C. Meyer, chefs d’état-major de l’Armée de terre successifs, et le général Robert H. Barrow, commandant l’US Marine Corps, ont, par leurs déclarations, attiré l’attention du public sur la force interarmées qui serait appelée à intervenir en cas de crise hors de la zone Otan. Lire les premières lignes
Alors que l’Alliance atlantique entre dans sa 4e décennie et que l’avenir de la sécurité en Europe pose d’indiscutables problèmes, on assiste à des controverses qui visent bien moins, semble-t-il, à répondre aux préoccupations de l’heure qu’à formuler des tests d’opinion. Ainsi engagé, le débat autorise tous les choix mais on omet l’essentiel qui est la défense. On a souvent dit que la dissuasion nucléaire avait fait naître dans le sentiment public un certain quiétisme : dans la mesure où la remarque paraît pertinente on ne comprend pas que désormais on en vienne, par l’étalage de thèses plus ou moins brillantes, à divertir l’opinion, la distraire et ainsi l’éloigner de toute mobilisation des esprits. Lire les premières lignes
Le budget de la défense pour 1980, voté le 6 novembre 1979 par l’Assemblée nationale, s’élève, déduction faite des pensions (16,8 MMF, soit mille millions de francs) jadis supportées par les charges communes, à 88,6 milliards de francs. Lire les premières lignes
En 1978, la mise sur pied par la 15e Division d’infanterie (DI) d’une division mobilisée, la 115e DI, a constitué la première expérience en vraie grandeur de la dérivation d’une grande unité de ce type. En 1979, ce sont deux autres divisions qui ont été concernées par une convocation du même genre : la 109e DI mise sur pied par la 9e DIMa (Division d’infanterie de Marine) en 3e Région militaire et la 114e DI mise sur pied par la 14e DI en 5e Région militaire. Lire les premières lignes
Le renouvellement du parc des avions-écoles de l’Armée de l’air, que nous évoquions dans cette rubrique il y a tout juste un an, est entré dans une phase active depuis quelques mois. C’est en effet le 4 mai dernier que le Groupement école (GE) 314 Tours (École de chasse Christian Martell) a reçu ses premiers Alphajet, destinés à remplacer progressivement les T-33 SF (standard français) en voie d’extinction. Lire les premières lignes
Le budget de la marine pour la Fiscal Year 1980 aurait dû être voté avant le 30 septembre dernier, l’année budgétaire aux États-Unis commençant le 1er octobre. À l’heure où nous écrivons cette chronique, ce vote n’a pas encore eu lieu. Au point de vue commandes nouvelles, l’administration demandait au Congrès l’autorisation de lancer la construction de : Lire les premières lignes
Il n’est plus loisible aux détracteurs des accords liant la communauté européenne aux pays africains de les considérer comme une entreprise néo-colonialiste, comme une nouvelle forme de pillage du Tiers-Monde. Si des intentions aussi suspectes avaient marqué cette initiative, aurait-elle réuni l’approbation d’un nombre croissant d’associés ? En 1963, 18 pays, tous francophones, ont signé la Convention de Yaoundé I ; le 31 octobre dernier, 57 ont renouvelé le contrat : c’était Lomé II. Entre ces deux dates s’échelonnent la mise en place et l’extension d’un mode de coopération unique en son genre. Certes les difficultés, voire les malentendus, n’ont pas fait défaut au cours de ces années. Il y a six mois nous faisions état ici même (cf. notre numéro de mai 1978, p. 173) des pierres d’achoppement apparues au cours des discussions sur le renouvellement de cette Convention d’association. Depuis lors des compromis ont été trouvés. En dépit des pessimistes, Lomé II a été signée. Comme la précédente convention, celle-ci associe à la CEE (Communauté économique européenne) nombre d’États indépendants d’Afrique noire, des Caraïbes et du Pacifique (les ACP) alors que, par la nature même de l’Europe communautaire d’alors, les deux accords Yaoundé I et Yaoundé II étaient limités aux pays africains francophones : les EAMA (États africains et malgaches associés). Cet élargissement n’a en rien modifié les objectifs de tels accords : le train s’est allongé mais il poursuit sa marche sur la voie du développement. N’est-il pas d’ailleurs significatif qu’il en soit ainsi alors que les contraintes de l’économie mondiale pouvaient disloquer le convoi ? Lire les premières lignes
* Berlin est le bastion des libertés et le symbole du droit et de la justice… Si les circonstances l’exigeaient la France comme par le passé apporterait sa contribution à la sécurité de Berlin. Son droit mais aussi son devoir le lui commanderaient. Un devoir politique, un devoir moral, un devoir humain… La liberté de Berlin, c’est aussi la nôtre. Lire la suite
Contrairement à l’habitude, la saison actuelle comporte très peu de films parodiques sur l’armée. Un seul, au fond, mérite d’être signalé : Mon nom est… Bulldozer (film italien de Michele Lupo), dont le héros est le bon géant Bud Spencer. L’action se situe dans une petite ville italienne perturbée quelque peu par la présence d’une base militaire américaine. Les soldats sont parfois de dangereux rivaux pour les jeunes gens du pays, ce qui provoque pas mal de bagarres dans les lieux publics. Bien malgré lui, le géant est mêlé à cette rivalité qui se manifeste aussi sur le terrain sportif. Les militaires sont présentés sous un jour peu favorable et le metteur en scène a fait appel à des acteurs allemands pour incarner les personnages américains parfaitement caricaturaux : Reinhard Kolldehoff est un général comme on n’en voit jamais, Raimund Harmstorff un sergent ridicule et odieux jusqu’à l’absurde. Tout cela est tellement outrancier que l’on ne peut que sourire. Il n’en va pas du tout de même lorsque l’on se trouve devant le capitaine Charles Bruckner, appartenant à l’US Navy, gouverneur de l’île Pago Pago en 1920. Ici, la caricature prend des proportions dramatiques. Le film Hurricane (L’Ouragan), réalisé par le cinéaste suédois Jan Troell, est une version nouvelle d’un sujet déjà porté à l’écran avant la guerre par John Ford. La discipline de fer imposée par le chef militaire à ses officiers, à sa famille et aux indigènes est génératrice de révolte et de drame. Il n’est pas douteux que l’élément raciste joue un rôle important dans le comportement sans nuances et sans compromis du gouverneur militaire. Le scénario est tiré d’un roman inconnu en France et l’on peut se demander si le personnage de ce capitaine Bruckner n’est pas quelque peu « romancé », justement. Lire la suite
Bibliographie
Ce livre est la reproduction photographique de la première édition de 1903, sauf quelques cartes extraites de la réédition de 1908, et la préface écrite par M. Paul Claval, professeur à l’Université de Paris-Sorbonne, qui présente l’ouvrage au lecteur actuel. En son temps, ce travail devait être l’introduction et le préambule de la collection dirigée par Ernest Lavisse : « L’histoire de France depuis les origines jusqu’à la Révolution ». Il repose donc sur une arrière-pensée non déguisée d’apporter à l’histoire l’appui de la géographie. Lire la suite
Qu’il s’agisse des SALT (Traité de limitation des armes stratégiques) ou de la balance des forces aériennes en Europe, il est des noms étranges qui reviennent sans cesse sous la plume des commentateurs, et ces noms – Foxbat, Flogger, Backfire, Sukhoï Fencer… – ne disent absolument rien aux lecteurs puisqu’ils n’ont jamais vu dans les cieux occidentaux ces appareils qui sont les plus beaux fleurons des flottes aériennes de combat et de transport du Pacte de Varsovie. Lire la suite
Cette étude, excellente dans sa concision, complète l’ouvrage de Walter Lagueur récemment paru également aux PUF (Presses universitaires de France). Elle s’attache à l’histoire du terrorisme dans les siècles passés et de nos jours. Lire la suite
« La démocratie libérale, volonté de la liberté et gouvernement du peuple par lui-même, est la conjonction voulue du libéralisme et de la démocratie. Les nations où elle est pratiquée sont celles où la liberté est la plus développée et les besoins économiques des humains les mieux satisfaits »… « Le monde né en 1789 vient de finir. Un autre commence. Il nous appartient de le subir sous la domination des autres ou de le créer selon notre volonté ». Lire la suite
Il y a deux ans, Mme Marcou, du Centre de recherches internationales (CERI) de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), a soutenu une thèse de doctorat sur le Kominform, lequel a remplacé le Komintern comme cadre institutionnel et politique de l’unité de pensée et d’action des partis communistes (PC). Dissout en 1956, le Kominform a été remplacé par la « Conférence mondiale des partis communistes », qui a été le théâtre de l’affrontement des divers courants entre lesquels se partage aujourd’hui le mouvement communiste. Lire la suite
Œuvre collective, cet ouvrage s’insère dans la collection de l’éditeur immédiatement après l’étude du professeur Dimitri-Georges Lavroff sur les « systèmes constitutionnels en Afrique noire francophone ». On est ainsi tenté de la considérer d’emblée comme le développement détaillé d’un des aspects de la vie constitutionnelle africaine. En fait il n’en est rien. D’abord parce que les auteurs ne prétendent pas épuiser la matière qu’ils ont choisi d’analyser, ensuite parce que leur ambition est de démontrer la complexité du processus électoral en Afrique. Leur méthode consiste en des études de cas et à la comparaison de ceux-ci. Lire la suite
Les Yémen : deux États antithétiques, que l’Histoire a séparés, mais un seul peuple d’architectes et de laboureurs. Alain Rouaud décrit de façon vivante la civilisation yéménite dans les divers chapitres d’un livre où chaque sujet est traité, parallèlement, au Nord-Yémen – aujourd’hui la République arabe du Yémen, dans la mouvance politique de l’Arabie Saoudite – et au Sud, la République démocratique et populaire de Yémen, dans l’orbite soviétique, le seul pays musulman à avoir adopté le « socialisme scientifique » – entendez par là le marxisme-léninisme. Lire la suite
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