Quel avenir pour la sécurité intérieure ?
En décidant de consacrer un dossier — sous la forme interrogative — à l’avenir de la sécurité intérieure, la revue Défense Nationale n’ignorait pas que le domaine est vaste et le concept incertain. Lire la suite
Les 2 et 3 juillet 1998, se sont tenues à Lugo (Galice) les « Journées européennes des représentants territoriaux de l'État ». Elles avaient pour thème la gestion des crises. M. Jean Riolacci, préfet et conseiller d'État, met en évidence les bienfaits d'une construction intellectuelle cohérente face aux exigences d'une adaptation à l'évolution de la société et de l'esprit public.
Le vocable « sécurité intérieure », concept ou simple désignation, se révèle source d'une ambiguïté croissante. Les conséquences pourraient être importantes face à l'évolution des menaces, au moment où les armées se professionnalisent et où l'Union européenne se construit sérieusement.
On ne saurait aborder les questions de sécurité intérieure de notre pays sans l'avis autorisé d'un officier général sur la défense du territoire et le rôle des armées, de l'Armée de terre tout particulièrement.
L'auteur, ingénieur général des Ponts et chaussées, haut fonctionnaire de défense auprès du ministre de l'Équipement, des Transports et du Logement, et commissaire général aux transports nous fait part de ses réflexions sur l'organisation et les moyens de ce ministère dans les domaines de la défense et de la sécurité civiles.
L'auteur, ingénieur général de l'armement, haut fonctionnaire de défense auprès du ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, nous présente ses missions et l'organisation des services qui l'assistent dans ses tâches.
Lorsqu'on évoque le thème général de la sécurité intérieure, il semble judicieux de citer la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, dont la renommée n'est plus à faire. L'auteur nous présente la brigade, ses missions, ses difficultés et ses évolutions.
Repères - Opinions - Débats
Au milieu des années 30, se jouait à Paris La guerre de Troie n’aura pas lieu. Cette pièce de Jean Giraudoux raconte les efforts faits par quelques hommes pour empêcher l’éclatement de la guerre de Troie. Dans l’une des plus belles scènes, le Grec Ulysse et le Troyen Hector, tous deux sages et intelligents, nouent une ultime négociation. Troie, propose Hector, pourrait rendre Hélène, l’épouse de Ménélas enlevée par Pâris ; l’affront serait effacé. Cependant, Ulysse, pourtant parfaitement conscient de la vanité de toute l’affaire, répond qu’il est trop tard : rien ne peut faire qu’Hélène n’ait pas été enlevée, les Grecs exigent une vengeance. Les deux héros se séparent, la guerre de Troie aura lieu. Lorsque Jean Giraudoux fait jouer cette pièce, il pense évidemment aux nuages qui s’accumulent sur l’Europe. Prophétique, il annonce que toute la bonne volonté du monde ne peut arrêter la fatalité : la guerre surviendra. La force des choses, ce mélange de dynamiques obscures, mais aussi de machinations individuelles, pèse finalement plus lourd que la raison. Lire les premières lignes
La France a engagé une profonde réforme de sa défense, et nous avons beaucoup publié sur cette question. Les évolutions intéressent aussi les finances des affaires militaires.
Après avoir évoqué le cinquantenaire du Conseil de l'Europe dans le numéro de mars 1999, l'auteur, spécialiste des relations internationales, fait le bilan des convergences et des divergences entre la France et l'Allemagne en cette fin de siècle. Il tient compte des évolutions de la situation générale, des changements dans nos sociétés, des orientations politiques, particulièrement outre-Rhin avec l'élection du gouvernement Schröder.
Ce conflit épisodique, commencé il y a deux ans, se transforme en véritable guerre. D'un côté l'Éthiopie avec ses 50 millions d'habitants, coupée de ses anciens accès maritimes par le retour à de vieilles frontières coloniales, et de l'autre côté l'Érythrée et ses 3 millions d'habitants qui, au prix d'une rébellion de 30 ans contre le pouvoir éthiopien, a conquis son indépendance en 1993. Cette situation a eu pour conséquences la montée des tensions économiques, politiques et territoriales, de conflits de frontières, qui se développement dans un climat de plus en plus agressif sur les bords de la mer Rouge. L'amiral Labrousse souligne les origines de cette guerre qui devient inévitable après la suppression de l'accès à la mer de l'Éthiopie. Lire les premières lignes
Le budget de défense japonais est considérable même s'il ne représente, conformément à la loi, que 1 % du PNB. La politique de défense nippone évolue, d'une part parce que les États-Unis le souhaitent, d'autre part en raison de la situation Asie-Pacifique. L'auteur nous précise comment on été révisées les directives de coopération et de défense nippo-américaines.
Le trafic de drogue constitue l'un des grands fléaux de notre société contemporaine. Cette manne financière, qui est exploitée par des organisations nébuleuses particulièrement bien organisées, provient notamment du fameux triangle d'or situé en Asie du Sud-Est. L'auteur revient d'un voyage d'étude dans cette région de production controversée : il aborde ce sujet d'actualité brûlante sous ses aspects historiques, géographiques, humains, économiques et géopolitiques. Lire les premières lignes
Aujourd’hui, quels enseignements peut-on tirer des travaux d’un stratège prussien du XVIIIe siècle ? En quoi la pensée de Clausewitz est-elle encore d’actualité ? C’est à cet exercice que le général Fiévet nous convie à partir de l’analyse du contenu de l’œuvre de Clausewitz et d’une réflexion sur la portée de ses travaux (1). Lire les premières lignes
Chroniques
Dans leur rapport remis au Premier ministre au mois d’avril 1998, Roland Carraz et Jean-Jacques Hyest soulignaient la nécessité d’assurer une adéquation entre, d’un côté, la répartition sur le territoire des effectifs de police et de gendarmerie, de l’autre, les évolutions sociodémographiques et la géographie de la délinquance et de l’insécurité (1). Aussi, les deux parlementaires proposaient-ils le passage en zone de gendarmerie de 250 communes relevant de 94 circonscriptions de police et le passage en zone de police de 38 communes non étatisées, selon un calendrier qui devait être établi à l’occasion du dernier conseil de sécurité intérieure de l’année, ces transferts de responsabilités entre police et gendarmerie devant s’étaler sur une période de trois ans à compter du 1er janvier 1999 (2). Ce projet de redéploiement fut lancé officiellement, le 14 août, par le ministre de l’Intérieur, au moyen d’une lettre adressée aux préfets, dans laquelle Jean-Pierre Chevènement invitait les représentants de l’État à recueillir les avis des élus concernés, des personnels et représentants syndicaux de la police, cette consultation devant initialement aboutir à la remise, mi-novembre, d’un document de synthèse. Lire la suite
C’est d’une manière très symbolique qu’une nouvelle page de la politique africaine de la France a été tournée en mars 1999 en Afrique occidentale, entre Accra et Abidjan. Un siècle après Fachoda et les mésaventures du capitaine Marchand face au général Kitchener, le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine et son homologue britannique Robin Cook ont effectué leur première visite conjointe sur le continent et présidé dans la métropole ivoirienne une conférence d’une vingtaine d’ambassadeurs de France et du Royaume-Uni en poste dans l’ensemble de l’Afrique. Les deux éternels grands rivaux sur ce continent commençaient à concrétiser ainsi l’accord établi lors du sommet franco-britannique de Saint-Malo en décembre 1998, qui affichait l’intention des deux gouvernements de travailler désormais plus ouvertement et plus concrètement dans les affaires africaines, de franchir une étape supplémentaire dans le dialogue politique bilatéral déjà engagé, ou dans les efforts notables de convergence au profit de la politique étrangère et de sécurité commune européenne. Lire la suite
Le 11 mai 1998, Joseph Estrada, de son vrai nom Ejercito, était élu président des Philippines. Nous écrivions alors qu’il n’était sans doute pas l’homme qu’il fallait à ce pays en convalescence (1). On pouvait alors penser qu’il compenserait ses incompétences en s’entourant de collaborateurs de qualité. Malheureusement, le « copinage » semble l’avoir emporté. Malgré tout, le bilan de sa première année de présidence est loin d’être entièrement négatif. Lire la suite
Bibliographie
Ce livre riche d’idées est présenté sous la forme de brefs chapitres historiques se terminant par la formulation d’idées générales. Il reprend les cours que son auteur a donnés dans la prestigieuse institution qu’est l’École pratique des hautes études. Le sous-titre est d’ailleurs celui d’un universitaire : Morphogenèses territoriales et identités. Autrement dit, en somme : « Pourquoi vouloir plus de territoires ? » La réponse est donnée dans la conclusion : « L’identité appelle le territoire, qui, une fois acquis, assure en retour l’accomplissement et le parachèvement narcissique des groupes humains qui composent la société internationale ». Lire la suite
On sait que Claude Le Borgne figure en bonne place parmi la distinguée cohorte des militaires de haut rang saisis par la rage d’écrire. L’accueil réservé à plusieurs livres, dont certains furent primés, permet d’affirmer qu’il a fort bien réussi dans cet exercice. La présente revue lui ouvre largement ses colonnes, tant pour des articles que pour des notes de lecture, dont l’une des plus récentes souleva des tempêtes, ce qui est une preuve de personnalité. Et voici qu’il nous livre une série de textes courts, au nombre de vingt-deux, publiés de 1972 à 1995. Lire la suite
On trouvera dans ce petit livre toute l’information que l’on attend des « Que sais-je ? » : le pays et ses gens, son histoire, ses institutions, son économie, sa place dans le monde agité où il est placé. L’intérêt est au-delà. À la qualité de la réflexion politique de Louis-Jean Duclos, qui est grande, s’ajoutent, hélas ! les circonstances qui accompagnent la parution. Un mois après que l’ouvrage est sorti des Presses, s’éteignait le « petit roi ». Deux chapitres retiendront particulièrement l’attention, l’un présentant la dynastie, l’autre la politique étrangère. Lire la suite
Sept ans après avoir quitté l’Algérie, le chef d’état-major des armées, qui s’est tué en avion en mars 1968, avait voulu rédiger ses souvenirs de cette période, où sans état d’âme selon J. Daniel, il eut à diriger la lutte contre l’ALN et surtout contre l’OAS. (On regrettera que ces mémoires, qu’il n’a pas pu relire, n’aient pas été corrigées avant leur publication, car elles comportent de nombreuses erreurs et omissions). Lire la suite
À l’issue du premier tome des Lettres d’Indochine, le général Bigeard a reçu un courrier volumineux. Lettres aux familles, missives des fiancées, journaux intimes et carnets de route lui sont parvenus. C’est pourquoi l’officier le plus décoré de l’armée française a décidé de livrer un deuxième volume de ces témoignages captivants. Certaines lettres nous font revivre des épisodes poignants de la guerre d’Indochine. Parmi celles-ci, le récit de Françoise Autret sur l’occupation du Tonkin par les Chinois au lendemain de la défaite japonaise, l’espoir du jeune spahi Jacques Blondel à l’arrivée de Leclerc en mars 1946 et le journal de marche du caporal-chef Pierre Fort (du 8e bataillon de parachutistes coloniaux). Lire la suite
L’armée fait toujours l’objet de vives controverses. Si elle est, pour des milieux antimilitaristes, une institution « totalitaire » au service d’une société inégalitaire et patriarcale, elle est pour d’autres l’école de l’esprit civique et national. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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