Août/Sept 1998 - n° 601

Débat - Stratégies en Afrique au sud du Sahara (2e partie)

Conférence du général d'armée aérienne (CR) Jean-Philippe Douin, grand chancelier de la Légion d'honneur, ancien chef d'état-major des armées (Cema), devant les auditeurs du Comité d'études de défense nationale (CEDN), le 4 juin 1998. Lire les premières lignes

  p. 3-7

Débat - Stratégies en Afrique au sud du Sahara

  p. 8-11

Je suis magistrat de la Cour des comptes, mais je me suis intéressé depuis très longtemps à l’Afrique. Le hasard a fait que le changement de gouvernement m’a conduit auprès de M. Richard à m’intéresser très rapidement (ce qui prouve que la théorie de désengagement est très vite balayée par les événements) aux questions africaines puisque nous étions en pleine crise du Congo Brazzaville et qu’il a fallu prendre immédiatement un certain nombre de décisions dans des circonstances qui n’étaient pas très simples. Cela montre que la France n’est pas indifférente au sort des pays de ce continent, qu’elle n’est pas en train de s’en désintéresser, mais qu’elle est toujours fortement engagée pour des raisons tout à la fois géopolitiques, historiques et presque morales. Il me revient de présenter la stratégie de la France en Afrique dans le domaine militaire et plus précisément dans celui de la sécurité. Lire les premières lignes

  p. 12-16
  p. 17-25
  p. 26-30
  p. 31-34

• Une force panafricaine est devenue nécessaire, nul n’en disconvient. Or, nous rejetons la formule de Warren Christopher d’une force monolithique, permanente et très largement anglophone, ce qui n’est pas bien adapté à la diversité du continent. De même nous repoussons la formule régionale sous prétexte qu’elle est de nature à ouvrir la porte à l’impérialisme local. Donc, une force ad hoc comprendrait des unités prêtes à intervenir en les adaptant aux cas particuliers avec la formation sociologique exigée. Dès lors, pourquoi supprime-t-on les troupes de marine en France alors qu’elles étaient particulièrement destinées à ces tâches ? Lire la suite

  p. 35-38

Ce que j’ai entendu, ce qu’on évoque toujours et ce qui va de soi à propos de l’Afrique, c’est, d’une certaine façon, le catalogue des raisons pour la France d’avoir une politique africaine, en observant ce qu’est l’Afrique aujourd’hui et en se donnant des objectifs de solidarité, de prise de risques, aussi de tradition et de destin partagé. C’est essentiel. J’ai entendu aussi les préoccupations de certains quant aux stratégies des autres : on a évoqué les Japonais, l’Asie, les Américains et le monde islamique... C’est une manière de dire que la France doit également développer une stratégie africaine pour ces raisons-là. C’est une manière réactive de le dire. Lire la suite

  p. 39-43

Repères - Opinions - Débats

Ce long article est une synthèse d’un ensemble de réflexions sur la politique arabe de la France depuis près de quatre décennies ; il s'articule en trois volets : le Maghreb, le Proche-Orient et le Golfe.

  p. 44-67
  p. 68-75

Avec la professionnalisation des armées et la suspension du service  national, le volontariat destiné à apporter un concours personnel à la communauté nationale devrait profiter d’un regain d’intérêt de la part de notre jeunesse. L'auteur, chroniqueur de « Défense en France », a étudié cette question dans un certain nombre de pays étrangers et nous livre ses réflexions fort judicieuses.

  p. 76-87

Max Kohnstamm, pionnier avec Jean Monnet de l’Europe unie et ancien secrétaire de la présidence de la Ceca (Communauté européenne du charbon et de l’acier), a récemment déclaré : « Si nous ne bâtissons pas une industrie européenne de l’armement sur le modèle de la Ceca, nous serons balayés dans dix ans ». Il nous a paru intéressant de publier ici une analyse géostratégique présentée en juin 1997 par le Cara (comité d’analyse et de réflexion sur l’actualité de l’Association des auditeurs de l’IHEDN) qui aboutit à des conclusions similaires.

  p. 88-97

L’auteur, qui enseigne l’intelligence économique à l’université de Poitiers-Futuroscope et à l’École de guerre économique, montre nos faiblesses dans un monde en pleine mutation. Il donne ensuite quelques conseils permettant de remédier à ces défauts rédhibitoires.

  p. 98-110
  p. 111-117

Il y a quelques années, l’auteur, diplômé de l’Institut de langues et civilisations orientales ainsi que de l’Institut américain de Taïwan, avait traité dans notre revue de cette question de réunification des deux Chines. Aujourd’hui, il fait le point dans l’article ci-dessous. Bien des événements se sont produits, mais le statu quo est toujours en place et personne ne voit comment débloquer la situation : Taïwan n’est pas Hong Kong. Lire les premières lignes

  p. 118-128

Cet article fort intéressant analyse bien la genèse et l’évolution des rapports entre l’Union européenne, les États-Unis et l’Iran. Il est extrait d’un mémoire de DEA intitulé « Le différend trans-Atlantique relatif aux sanctions économiques imposées à la république islamique d’Iran », que l’auteur a réalisé à l’Institut d’études politiques de Paris sous la direction de M. Ghassan Salamé.

  p. 129-140

Il y a trois ans, l'auteur, spécialiste de l’Amérique latine, avait rédigé un article plein d’espoir sur le Salvador, ce pays déchiré par douze ans de guerre civile. Il fait ci-dessous le point de la situation : elle s’est améliorée certes, mais beaucoup reste à faire.

  p. 141-150

Chroniques

  p. 151-155
  p. 156-165
  p. 166-170
  p. 171-175

Le 9 mars 1978, il y a maintenant 20 ans, était signé un décret, n° 78-282, appelé à une heureuse fortune ; il posait en effet les fondements et la structure de l’action de l’État en mer en centrant celle-ci sur le rôle rénové du préfet maritime, autorité de police administrative générale en mer. Lire les premières lignes

  p. 176-180
  p. 181-188

Les développements récents des conflits en Afrique en Sierra Leone, au Liberia, au Soudan, en Somalie, dans la région des grands lacs, ou même en Angola, ont montré que les conflits internes, ethniques ou religieux avaient tendance à se multiplier aux dépens de ceux interétatiques et particulièrement ayant pour origine un différend frontalier. Lire la suite

  p. 189-190

Le 11 mai 1998, les Philippines ont choisi, pour la seconde fois en toute liberté, leur président de la République. Le président sortant, Fidel Ramos, qui ne pouvait constitutionnellement se représenter, part sur un bilan très positif, mais sans pouvoir imposer son candidat. Le nouvel élu, Joseph Estrada, n’est sans doute pas l’homme qu’il fallait à ce pays en convalescence. Conscient de ses insuffisances, il s’appuiera sur des collaborateurs de qualité et cherchera le consensus national sur les grands problèmes. Lire la suite

  p. 191-193

Bibliographie

Gérard Chaliand et Arnaud Blin : Dictionnaire de stratégie militaire  ; Perrin, 1998 ; 799 pages - Claude Le Borgne

À une époque où la stratégie foisonne, elle est ici clairement circonscrite, puisqu’il s’agit, dit le titre, de stratégie militaire. Remarquable ouvrage de référence, ce dictionnaire est assorti d’accessoires précieux, chronologie, bibliographie, liste des entrées, index. L’ouvrir présente un risque : que, pris par l’intérêt des rubriques offertes, vous le lisiez au-delà de vos besoins et y passiez la nuit. Lire la suite

  p. 194-194

Jacques Leruez et Jeannine Surel : Le Royaume-Uni au XXe siècle  ; Ellipses, 1997 ; 286 pages - Pierre Morisot

Comme un bon chien de garde, l’avant-propos fait son possible pour décourager l’intrus. Ce livre, qui se dit modestement « incontournable », clair, exhaustif et à jour, serait exclusivement destiné aux « spécialistes de la Grande-Bretagne et à leurs étudiants ». S’y aventurer est donc faire preuve d’une audace condamnable pour le vulgum pecus, apparemment invité à limiter ses britanniques connaissances à Marks & Spencer, aux Spice girls et à la vache folle. Lire la suite

  p. 194-195

Fabrizio Calvi et Thierry Pfister : L’œil de Washington  ; Éditions Albin Michel, 1997 ; 365 pages - Michel Klen

Auteurs de nombreux ouvrages et associés pour la première fois, Fabrizio Calvi et Thierry Pfister, tous deux anciens journalistes, nous livrent les résultats d’une enquête minutieuse qui constitue l’une des plus grandes affaires de renseignement de la fin de ce siècle. L’histoire commence en avril 1981 à Washington où les cadres de la firme informatique Inslaw présentent le logiciel Promis (Prosecutor Management Information System). Le nouveau produit, commandé par le ministère américain de la Justice, est destiné à gérer les dossiers des différents tribunaux des États-Unis. Rapidement utilisé en réseau, le logiciel permet d’aborder une multitude d’affaires par tous les biais imaginables : noms des inculpés, des policiers ayant procédé aux arrestations, des juges, des avocats, des témoins, des suspects, filières mafieuses, réseaux terroristes, etc. Les performances de Promis intéressent très vite de nombreuses administrations et surtout les services secrets qui « s’emparent » de cette trouvaille révolutionnaire par l’intermédiaire d’une filière de commercialisation. Lire la suite

  p. 196-197

Pierre de Charentenay : Quand le Ciel trouble la Terre ; religions et géopolitique  ; Éditions Brepols, 1997 ; 250 pages - Jérôme Pellistrandi

La géopolitique a ses modes et ses vedettes. Avec la chute de l’empire soviétique, Fukuyama prédisait un peu hâtivement la fin de l’histoire. Très récemment, Samuel Huntington fournissait, clé en main, au monde occidental et en particulier aux États-Unis, de futurs « adversaires » qui devraient un jour ou l’autre entrer en confrontation en raison de l’opposition fondamentale de leurs civilisations respectives. Parmi ces facteurs préludant au choc, la religion apparaît comme l’élément le plus important. Dès lors, les guerres de demain seraient des guerres de religion. Lire la suite

  p. 197-199

Revue Défense Nationale - Août/Sept 1998 - n° 601

Débat - Stratégies en Afrique au sud du Sahara (2e partie)

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Débat - Stratégies en Afrique au sud du Sahara (2e partie)

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Débat - Stratégies en Afrique au sud du Sahara (2e partie)

La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.

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