Après l'historique très complet de l'Europe de la défense traité dans le numéro précédent, l'étude conduite par M. Pierre Baudin aborde les questions institutionnelles et en dévoile des aspects méconnus. Ont collaboré à cette étude : Alain Biron, Hervé Boca, Christophe Cornu, Patrice Dabos, Arnould Lefébure et Geoffroy de Rsomorduc. Lire les premières lignes
À la veille de la clôture de la conférence intergouvernementale au conseil européen de Nice, qui devrait répondre aux très nombreuses questions posées par l'élargissement à l'Est de l'Union européenne, l'auteur, consultant en relations internationales, étudie les différents scénarios possibles à partir des coopérations renforcées et leurs conséquences juridiques et politiques. On saluera l'effort de méthode et d'objectivité ainsi que les tentatives de définition de termes du jargon européen : intégration, coopération renforcée, noyau dur, avant-garde, groupe pionnier.
Le maintien indispensable du lien entre la nation et son armée passe par la nécessité pour l’institution militaire d’évoluer en phase avec la société. Il convient donc, sans trop tarder, de privilégier la concertation et de garantir, dans le strict respect des vertus essentielles de nos armées, une authentique liberté d’expression. On ne commandera plus, au XXIe siècle, une armée « projetable », entièrement professionnalisée et d’une très haute technicité de la même manière qu’on dirigeait au XIXe et au XXe siècles, des masses de conscrits destinées à arrêter les invasions à nos frontières. Lire les premières lignes
Extrait d'une lettre adressée aux députés par le général (CR) Michel Sarazin, et qui sera publiée dans l'édition de décembre du Piège, revue des anciens élèves de l'École de l'air.
Synthèse du rapport Grasset-Cova portant sur l'évolution de l'institution militaire dans le nouvel environnement de la professionnalisation des armées et de la suspension du service militaire.
Repères - Opinions - Débats
Le conseil de défense du 23 septembre 1980 avait décidé la construction de deux porte-avions à propulsion nucléaire de 32 000 à 35 000 tonnes. Inscrit dans la loi de programmation militaire 1984-1988, le premier, le Charles-de-Gaulle, est mis en chantier en 1986 et sera admis au service actif à la fin de l’an 2000, après de nombreux reports pour des raisons budgétaires. Le second devait être mis en chantier en 1991. Après plusieurs décalages, il est décidé, lors de l’élaboration de la loi de programmation 1997-2002, de reporter sa construction au-delà de cette échéance « sous réserve que les conditions économiques le permettent ». Lire les premières lignes
Aujourd'hui, les règles d'engagement ont pris, dans la planification et la conduite des opérations extérieures, une place prépondérante. Selon certains, elles représentent une ingérence du droit et de la politique dans le domaine militaire et créent des contraintes peu compatibles avec l'action. En fait, elles sont les garantes d'une continuité entre le politique et le militaire devenue indispensable compte tenu de la complexité des conflits actuels. D'ailleurs, elles procèdent d'une logique qui est loin d'être étrangère à notre culture militaire.
L'élection de Vicente Fox, candidat du Parti d'action nationale (PAN), à la présidence de la République du Mexique, le 2 juillet dernier, a sans nul doute participé à l'évolution de ce pays. Pascal Drouhaud, spécialiste de l'Amérique latine, bien connu de nos lecteurs, nous informe sur la situation actuelle et en tire quelques conclusions avant la prise de fonctions du nouveau président, ce mois de décembre 2000.
La prise d'otages de Jolo a mis en relief des paramètres complexes qui reposent à la fois sur le nationalisme d'une rébellion musulmane latente depuis plusieurs décennies, les revendications contradictoires d'acteurs divers et les dérives inquiétantes vers le grand banditisme de certains groupuscules insaisissables. Cette crise atypique devrait préoccuper les spécialistes des questions géopolitiques et militaires pour les raisons habituelles que constituent les intérêts et les ambitions des acteurs internationaux, grande puissance ou puissance régionale, mais aussi parce qu'une nouvelle forme de guerre psychologique, imposée par des organisations nébuleuses, a fait son apparition. Cela devrait avoir au moins deux conséquences : un effort de renseignement sur ces groupes preneurs d'otages, ainsi qu'un effort de formation de spécialistes de ce type de négociations particulièrement délicates.
Il est rarement parlé des règles non écrites qui se sont élaborées entre la présence coloniale et les populations autochtones, règles sans lesquelles toute forme de cohabitation eût été exclue, entre des millions d’individus et une infime minorité d’Européens. On pense ici à l’Afrique subsaharienne, le plus grand espace d’un seul tenant où, depuis la conférence de Berlin (1885) une emprise étrangère a été considérée comme licite par les institutions internationales. Peu d’analystes, à vrai dire, se sont penchés sur les deux moments clés qui ont encadré cette implantation lointaine. Entre « la conquête » et le retrait, près d’un siècle s’est écoulé. Au commencement, quelques années avaient suffi à établir l’accord non formalisé, mais d’application constante. L’administration étrangère était agréée, car elle présentait, à l’expérience, assez d’avantages pour compenser certaines novations plus ou moins dérangeantes, parfois même exorbitantes des modes de vie locaux. Paix, sécurité, justice, avènements des soins médicaux, garanties alimentaires, réseaux de communication, etc. Le « Blanc » et sa « manière » avait du bon. Tous ces apports devinrent des acquis insérés dans l’ordre traditionnel des choses. Le « pacte » avait aménagé des liens de cohabitation sans heurts. Lire la suite
Chroniques
L’Union européenne ne se contente pas d’assainir des pans entiers de l’économie de ses quinze membres. Elle sait aussi investir dans des activités à forte valeur ajoutée comme les satellites. Lire la suite
Par référence au titre de la fameuse étude du maréchal Lyautey sur la fonction du commandement militaire, l’observation de l’action quotidienne de la brigade de gendarmerie dans les campagnes conduit à parler, à ce propos, d’un véritable « rôle social » (1). À l’instar de l’officier dont la mission ne se limite pas à la préparation et à la conduite des soldats sur le champ de bataille, la brigade remplit, par-delà sa fonction manifeste d’assurer la sécurité des personnes et des biens, un certain nombre de fonctions dérivées (latentes), qui résultent du positionnement particulier du gendarme dans le monde rural. En effet, intervenant dans une circonscription de taille réduite, au profit d’une population si ce n’est identifiée au moins identifiable, le gendarme est amené à accomplir, dans l’exercice de sa fonction de contrôle social, diverses tâches sortant du cadre stricto sensu de la fonction policière. Lire la suite
Bibliographie
Comme nous avons eu le privilège de le faire depuis sa naissance, il nous revient, cette année encore, de présenter aux lecteurs de notre revue l’avènement de Ramses ; c’est-à-dire, en bref, du « Rapport annuel mondial sur le système économique et les stratégies », que l’Institut français des relations internationales enfante à l’orée de chaque automne, pour faire le point de la situation sur notre planète, à partir des recherches qu’il a entreprises au cours de l’année écoulée. Et à ce sujet, notons que l’Ifri vient aussi de publier, pour la première fois, son « Rapport d’activité 1999 », dans lequel il récapitule ses « rencontres et débats », avant d’annoncer la création en son sein d’un « Centre français sur les États-Unis » (CFE), destiné à faciliter la compréhension entre les deux pays. Mais, pour en revenir à Ramses 2001 (puisque, pour marquer sa volonté d’être prospectif, Ramses adopte le millésime de l’année qui va suivre), il est construit sur le même modèle que ses prédécesseurs immédiats, à savoir une première partie consacrée à l’analyse des « Grandes tendances du monde », et une seconde récapitulant les « Repères pour l’actualité ». Lire la suite
Après avoir abordé à de nombreuses reprises les thèmes de la mondialisation et de la globalisation, Philippe Moreau Defarges s’attaque, dans ce court mais dense opuscule, au redoutable thème de la communauté internationale, sujet abordé par les juristes, les politologues et les sociologues à la suite, on le sait, de la distinction classique de Tönnies (1887) entre Gemeinschaft (communauté) et Gesellschaft (société). La première relève de l’ordre naturel, spontané, elle repose principalement sur des liens affectifs ou culturels ne suppose pas l’organisation d’un ordre politique structuré ; la seconde, plus rationnelle relève d’un vouloir délibéré, rationalisé et définissant un ordre légal. Lire la suite
Voici un livre bien commode : 29 stratèges et 38 batailles en 350 pages. De Sun Tse à Kissinger (à ce dernier, on aurait préféré notre Lucien Poirier), de Kadesh à la guerre du Kippour, le panorama est vaste. Le professeur de relations internationales, discipline bien moderne, pense à ses étudiants. Lire la suite
La diffusion de ce recueil de textes émanant d’anciens du CHEAM (ce qui, pour les non-initiés éventuels, signifie : « Centre des hautes études sur l’Afrique et l’Asie modernes ») coïncide avec la disparition du général Rondot qui, après le créateur que fut Robert Montagne, figura en tant qu’acteur, auteur, inspirateur et finalement directeur du Centre, parmi nos meilleurs spécialistes des territoires formant cet ensemble instable et querelleur connu par les historiens et les philatélistes sous le nom évocateur, mais vieillot et peu explicite, de « Levant ». Lire la suite
Le général Maurice Faivre est vice-président de la Commission française d’histoire militaire. Spécialiste de la guerre d’Algérie, il a consacré deux livres, en tout ou partie, au drame de nos harkis (1). Nul, parlant désormais de l’Algérie, ne pourra ignorer l’ouvrage que voici. En juillet 1992, les archives de la guerre ont été largement ouvertes et, pour celles qui ne l’étaient pas, Maurice Faivre a obtenu les dérogations nécessaires. Ainsi, 170 pages du livre sont-elles constituées de documents retranscrits. Ils proviennent de quatre sources : Comité des affaires algériennes ; Affaires étrangères ; Délégation générale en Algérie et, pour 1962, Exécutif provisoire ; Ministère des armées et états-majors. En une première partie, essentielle, l’auteur fait l’analyse de cette documentation. Lire la suite
La collection « Prospective stratégique », dirigée par Loïc Tribot la Spière, délégué général du CEPS, publie, dans un bref ouvrage collectif, les réflexions d’une vingtaine de spécialistes reconnus sur les conséquences des concentrations qui ont transformé en 1999 l’industrie européenne d’armement. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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