Repères - Opinions - Débats

Avec la proposition, faite lors de la conférence « Euromed » tenue à Barcelone en novembre 1995, de développer un partenariat euro-méditerranéen, et devant les pressions politiques qu'elle entraine de la part des pays européens, ceux du Sud et de l'Est de la Méditerranée sont de plus en plus pris dans une contradiction dont ils cherchent à sortir en refusant de se laisser imposer des choix qui ne seraient pas pleinement les leurs. Circonspects quant aux avantages que leur font miroiter les pays européens, ils sont de plus en plus nombreux à rechercher une troisième voie qui les libérerait des risques qu'ils voient poindre derrière les choix opérés en Europe et que cette dernière les incite à adopter ; mais existe-t-il une chance de développer une voie origine dont ils puissent attendre à la fois la stabilité et la prospérité ? Telle est la question qui se pose notamment à la Tunisie. L'article qui suis, rédigé à l'occasion d'un colloque organisé à Tunis à l'automne 1999, tente de définir ce que peut être une troisième voie. Lire les premières lignes

  p. 5-19

Naguère encore, ingénieur, professeur et chercheur en sciences exactes, l'auteur pris quelque recul par rapport aux concepts scientifiques. Désormais, à la retraite, ancien auditeur de l'IHEDN, du CHEAM et du CEDS, ses réflexions portent d'avantage sur des dossier d'actualité, l'amenant à évoquer les grands débats et problèmes de société qui sous-entendent notre « modernité ». Lire les premières lignes

  p. 20-29

Contrôleur général des armées de l'époque, l'auteur, fidèle de notre revue, ne s'était pas exprimé dans celle-ci depuis quelques années. Il aborde ici un thème qui, désormais nous préoccupe au plus haut point ; les nouvelles missions des armées et comment y satisfaire.

  p. 30-43
  p. 44-50

Un an après avoir évoqué les droits de l'homme en insistant sur les conceptions différentes de l'Occident et de l'Orient sur cette question, l'auteur, spécialiste de l'Asie de l'Est et du Sud-Est, poursuit ses réflexions en abordant l'action humanitaire. Dans ce domaine, très proche du premier d'ailleurs, il appelle notre attention sur ses diverses manifestations, ce qu'il appelé avec juste raison la Realpolitik.

  p. 51-59

L'auteur, ingénieur de l'armement et ingénieur d'essais à l'Etablissement technique de Bourges (ETBS), a participé à la mise en place d'un système de contrôle d'activité au profit de la cellule ACM du centre opérationnel interarmées. L'étude de ce thème manquait au répertoire déjà long des textes publiés sur les opérations de maintien de la paix : elle est la bienvenue.

  p. 60-66

Après avoir évoqué la cinquantenaire de la Déclaration des droits de l'homme, puis celui du Conseil de l'Europe, l'auteur, à l'époque professeur de droit à l'Université de Besançon et spécialiste des relations internationales, met à profit les cinquante ans de l'Europe communautaire pour dresser un bilan de cette institution qui progresse doucement mais sûrement.

  p. 67-79
  p. 80-94

Journaliste installée à New York, l'auteur est correspondante d'un certain nombre de publications et d'organismes de presse écrite et parlée. C'est sous forme d'un reportage qu'elle nous présent les difficultés de recrutement que rencontrent les armées américaines. Le style est évidemment quelque peu « journalistique », mais les renseignements fournis sont fort intéressants.

  p. 95-102

Ce texte est une adaptation de l'exposé présenté par Gilles Bessero de la DGA au carrefour franco-américain de l'industrie de défense qui s'est tenu à Toulouse les 6 et 7 décembre 1999. Il présente l'industrie navale européenne en cinq tableaux. Après avoir précisé l'espace géographique concerne (Allemagne, Espagne, France, Italie, Royaume-Uni, Suède, Pays-Bas), il aborde la situation de la demande, celle de l'offre, les alliances et les coopérations industrielles et enfin les perspectives que l'on peut entrevoir aujourd'hui.

  p. 103-115

L'auteur, docteur en sociologie politique et spécialiste reconnu de l'Asie du Sud, a effectué plusieurs séjours en tant qu'attaché militaire, en Inde et au Pakistan, avec accréditation simultanée au Népal, au Sri Lanka et aux Maldives. De plus, il a été responsable de cette zone au secrétariat général de la défense nationale. Il vient d'effectuer un long voyage d'étude en Inde au cours duquel il a rencontré d'anciens hauts responsables. Il nous livre ce-près ses réflexions sur l'importance des militaires dans la vie politique et économique de l'Inde. Cet article fait suite à celui qu'il a écrit dans le numéro de mars de cette revue sur le même thème mais concernant le Pakistan. Le contraste est saisissant entre ces deux grands pays, pourtant issus du même Empire colonial britannique.

  p. 116-126

La secousse monétaire et la récession économique qui ont ébranlé l'Asie orientale dans les années 1997-1998 ont surpris la plupart des commentateurs. Avec le recul, et alors que beaucoup de pays de la région ont retrouvé la croissance, notre spécialiste se penche sur la nature exacte de cette crise du capitalisme et de la mondialisation.

  p. 127-140

Cet article ne traite pas de la liberté des mers, qui reste une constante à travers les âges, mais des entraves futures à celle-ci : en effet les progrès techniques prodigieux auxquels nous assistons vont bouleverser les politiques et les stratégies des nations qui fréquentent-ou qui fréquenteront- les espaces océaniques. L'auteur de ce texte est alors jeune officier de marine spécialisé dans tout ce qui concerne la « lutte sous la mer ».

  p. 141-148

Chroniques

Le souverain pontife, 36 ans après le pape Paul VI, s’est rendu en Terre sainte, au mois de mars dernier. En la circonstance, S.S. Jean-Paul II s’est appliqué à réaffirmer l’amour que Dieu porte à ses créatures qui, elles, ne s’aiment guère même lorsqu’elles soignent leurs rapports sociaux. Dans cette région de turbulences, sa sollicitude achoppa d’ailleurs à l’intransigeance de certains. De nos jours, la transcendance n’a plus l’aura qui emportait le respect de nos pères. Il est vrai que les droits de l’homme sont devenus un culte pseudo- christique se suffisant à lui-même, et de surcroît, les voyages incessants du pape, ses repentances renouvelées, n’ont-ils pas fait quelque peu perdre à son message la sacralité qui devrait nourrir son verbe ? Lire les premières lignes

  p. 149-152
  p. 153-166

Lors des crises de Bosnie, d’Albanie et du Kosovo, des besoins non militaires (assistance aux populations, santé, police, justice) se sont révélés assez crûment. On se souviendra à cet égard de l’interpellation du ministre de l’Intérieur par M. Kouchner sur l’insuffisance des effectifs de policiers français mis à sa disposition. Lire la suite

  p. 167-169
  p. 170-174

Dans les unités, le repas est un mouvement militaire, entend-on encore, parfois. Soit. Pour les marins, il peut être autre chose ou davantage : un repère, parmi d’autres, du fil des jours et un prétexte, parmi d’autres, d’une convivialité spontanée ou obligée. La marine n’a pu et ne peut négliger cet élément du soutien de ses ressortissants, en s’attachant cependant à mettre en œuvre des moyens et des techniques qui traduisent une nécessité et une volonté de maîtriser les mutations. Lire la suite

  p. 175-176
  p. 177-181

La gendarmerie est une institution nationale, avec sa direction générale et ses commandements territoriaux, ses brigades et ses formations spécialisées, ses catégories de personnels, ses missions de défense et de sécurité, ses infrastructures et ses équipements. Cette force publique, à la fois militaire et policière, est aussi un modèle d’organisation construit au fil des siècles à partir des principes de continuité, de proximité et de polyvalence. Lire la suite

  p. 182-184

Au cours des mois qui ont précédé la dernière élection présidentielle sénégalaise qui vient de se dérouler en février et mars 2000, on a généralement vu se répandre des analyses et des commentaires plutôt pessimistes annonçant des tensions, des risques d’émeutes et jusqu’à une explosion du pays : une espèce de scénario catastrophe laissant planer l’ombre d’une nouvelle élection au premier tour du président Abdou Diouf, et donc la reconduction d’un régime usé, dominé par le Parti socialiste sénégalais au pouvoir depuis l’indépendance en 1960 avec Léopold Sedar Senghor, puis à partir de 1981 avec son dauphin, confirmé en 1983, puis réélu en 1988 et 1993. Plus récemment, en mai 1998, le même parti avait remporté les élections législatives avec 93 sièges sur 140 et dominait largement le nouveau Sénat, dont 12 membres sur 60 étaient désignés par le président de la République. Lire les premières lignes

  p. 185-188

Une fois de plus, la république populaire de Chine (RPC) a joué avec Taiwan à l’arroseur arrosé. Comme en 1996, ses manœuvres d’intimidation pendant la campagne présidentielle ont conduit à l’élection du candidat qu’elle souhaitait voir éliminer. Elle n’est pas la seule cause de la victoire de Chen Shui-bian. La situation intérieure taiwanaise explique aussi largement ce résultat. Avec l’élection du chef de l’opposition, Taiwan a parachevé sa marche pacifique vers l’instauration d’une véritable démocratie. Pékin n’a peut-être pas trop à craindre de voir un ancien militant indépendantiste présider la république de Chine. Les gestes d’apaisement qu’il devra montrer pourraient être plus importants que ceux qu’aurait fait Lien Chan, héritier du président sortant Lee Teng-hui. Lire les premières lignes

  p. 189-192

Bibliographie

Michel Bugnon-Mordant : Sauver l’Europe  ; Éditions L’Âge d’Homme, 2000 ; 186 pages - Marc Bonnefous

L’auteur n’est pas un distributeur d’eau tiède. C’est en ces termes que la préface nous en avertit, comme si nous en doutions après avoir lu L’Amérique totalitaire, essai que cet universitaire a écrit en 1998 (1). Dès les premiers mots confirmation nous en est donnée, par le rappel que les États-Unis ont toujours été fidèles aux deux conseils formulés par George Washington dans son discours d’adieu : ne jamais contracter d’alliance permanente ou contraignante, étendre les relations commerciales mais non les relations politiques. Lire la suite

  p. 193-194

Loup Francart (avec la collaboration de Jean-Jacques Patry) : Maîtriser la violence  ; Économica, 1999 ; 377 pages - Pierre Morisot

Voici un ouvrage à prendre au sérieux, en raison tant des responsabilités personnelles de l’auteur principal dans l’élaboration de la doctrine du moment que des références prestigieuses dont il s’entoure. En effet, la préface est signée d’André Glucksmann, on en a parlé jusqu’à Harvard et surtout surgit dès la page 12 la caution de l’illustre Sun Zu dont chacun sait qu’aucune étude contemporaine sérieuse ne saurait se passer en matière d’art militaire. La culture est de toute façon au rendez-vous, puisque Machiavel, Schopenhauer et Durkheim sont entre autres appelés à la barre des témoins. Lire la suite

  p. 194-196

Alain Denis : Sans les honneurs de la guerre  ; Presses de la Cité, 2000 ; 305 pages - Michel Klen

Officier de marine pendant plus de quarante ans, puis conseiller militaire dans le secteur industriel, l’amiral Denis est également président de l’Association pour la France maritime, dont le but est de contribuer au développement des vocations pour les métiers de la mer. La marine sert justement de cadre au roman que vient d’écrire ce passionné des océans. Le récit raconte un épisode douloureux de la vie de Fabrice, un jeune officier qui commande Le Tapageur. Cet escorteur est notamment chargé de la surveillance maritime en Algérie. L’action se situe dans la tragique période qui précède l’indépendance de cette terre d’Afrique du Nord, entre 1960 et l’été 1962. Lire la suite

  p. 196-197

Laurent Murawiec : La guerre au XXIe siècle  ; Éditions Odile Jacob, 2000 ; 297 pages - Michel Klen

Laurent Murawiec est analyste à la Rand Corporation. Jusque dans un passé récent, ce spécialiste reconnu des questions militaires et géostratégiques a exercé des fonctions de consultant auprès du ministère français de la Défense. Il nous livre ici une étude approfondie sur les nouvelles donnes qui vont modifier la nature des conflits au XXIe siècle. L’auteur prend d’abord en compte les paramètres géopolitiques. Sur ce sujet, l’événement majeur concerne le vide à combler du fait de la « déliquescence russe ». Les Russes qui consommaient les hommes, l’air, l’eau et toutes les ressources de la Terre comme si l’offre en avait été infinie ont laissé en héritage une incroyable pollution, atomique, chimique et industrielle, sans parler de la pollution morale. Lire la suite

  p. 197-199

Élisabeth Fouquoire-Brillet : La Chine et le nucléaire  ; Puf, 1999 ; 125 pages - Jérôme Pellistrandi

L’utilisation de l’Énergie nucléaire par la république populaire de Chine (RPC) suscite en Occident beaucoup d’interrogations, d’inquiétudes, voire de fantasmes. Mme Elisabeth Fouquoire-Brillet, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, nous propose dans cet ouvrage d’aborder les différents aspects du nucléaire chinois et fournit un travail de synthèse particulièrement riche pour ceux qui s’intéressent à l’« ex-empire du Milieu ». Lire la suite

  p. 199-200

Revue Défense Nationale - Mai 2000 - n° 620

Revue Défense Nationale - Mai 2000 - n° 620

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Mai 2000 - n° 620

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