Exposé du Délégué général pour l'armement à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) le samedi 17 avril 1982. Lire la suite
L'auteur répond ici à l'offensive menée par les quatre personnalités du monde politique américain qui ont publié dans le numéro de printemps de la revue Foreign Affairs un article sur le non-emploi en premier de l'arme nucléaire. Cette revue est d'ailleurs une tribune bien connue que l'un des quatre, George Kennan, avait utilisée en 1947 pour définir la doctrine du containment. Lire les premières lignes
Dans la montée des inquiétudes, voire des angoisses chez certains, l'auteur cherche « raison garder ». Il ramène les problèmes à leurs justes proportions et certaines déclarations à leurs justes valeurs. Cela ne veut d'ailleurs pas dire qu'il n'y ait rien à faire et que l'horizon soit parfaitement serein. Mais, comme disait quelqu'un, en général, les choses ne vont jamais aussi bien qu'on le désire ni aussi mal qu'on le craint.
Il y a 30 ans, en effet, la Communauté européenne de Défense voyait le jour, par le Traité de Paris du 27 mai 1952. On sait que cette existence a été très brève, puisque la non-ratification par la France devait amener son remplacement par les accords de Paris du 23 octobre 1954, invitant la République fédérale d'Allemagne (RFA) à adhérer à l'Otan, et à la création de l'Union de l'Europe occidentale (UEO). Claude Delmas, dans cet article, montre le processus qui, des alliés de mai 1945, a conduit à l'affrontement Est-Ouest et à l'inclusion d'une Allemagne dans chacun des deux camps.
Cet article est une série d'extraits d'un exposé fait en novembre 1981, à Munich, lors d'une conférence sur les responsabilités globales de l'Otan, par l'auteur, « senior lecturer » en études stratégiques à l'Université d'Afrique du Sud, à Pretoria. Le but était de montrer l'activité de plus en plus grande déployée par les Soviétiques en océan Indien et en Atlantique Sud, ce qui met en valeur la position stratégique de l'Afrique du Sud et ce qu'il appelle une anomalie surprenante : le fait que l'Otan ait limité son activité au Nord du Tropique du Cancer.
L'auteur a été le chef du « planning » du BCRA, le service de renseignements de la France libre à Londres. Si nous publions ce récit, fort vivant et très intéressant par lui-même, ce n'est pas tellement en raison de sa valeur de témoignage mais pour montrer que la logique de la stratégie opérationnelle est largement dominée par la géographie. Le plus curieux est de constater que quelques hommes travaillant sans information précise sont arrivés à la même solution que l'état-major d'Eisenhower, alors que les Allemands, qui avaient certainement effectué de leur côté le même travail, ont probablement été induits en erreur par l'« intox » savamment menée par les alliés, et ont ainsi cru que le débarquement du 6 juin sur les plages normandes pouvait ne pas être l'opération principale. Il est enfin sidérant de constater que cette étude a été, pratiquement jusqu'au 6 juin, tout ce qui avait été mis à la disposition du général de Gaulle au sujet du débarquement en France. Lire les premières lignes
La stratégie maritime existe-t-elle vraiment ? Telle est l’interrogation qui vient un peu insolemment sous notre plume après avoir lu Maritime strategy and the nuclear age, ouvrage collectif tout récemment publié à Londres sous la direction de Geoffrey Till (1). En effet, ce livre contient une récapitulation tellement complète de toutes les théories sur le bon usage de la mer échafaudées dans le monde depuis l’âge des galères, que le non-initié peut en tirer l’impression que la stratégie maritime est un art bien compliqué, puisqu’il change si souvent, au gré des modes et des époques. Lire les premières lignes
Pour le politologue, la crise des îles Falkland — ou Malouines — est intéressante à plus d’un titre. Conflit ambigu, qui s’apparente aux crises de décolonisation, il oppose deux nations blanches, appartenant à la même civilisation occidentale. Il nous renvoie ainsi aux conflits « classiques » dans lesquels les États européens se disputaient un territoire. Il donne l’occasion aux peuples de culture hispanique et latine du Nouveau Monde de se retrouver en quelque sorte solidaires contre ce qu’ils considèrent comme la persistance d’une présence coloniale britannique dans leur domaine. Le Conseil de sécurité qui, réuni le 3 avril à la demande de Londres, a condamné l’agression argentine et lui a enjoint de retirer ses troupes de l’archipel, a pris cette décision par dix voix contre une, celle du Panama, l’Espagne s’abstenant avec l’Union Soviétique, la Pologne et la Chine. Lire les premières lignes
Chroniques
La remise du Sinaï à l’Égypte par Israël, la crise provoquée par les revendications argentines sur les îles Falkland (Malouines), les attentats terroristes en France, ont relégué dans l’ombre les autres événements survenus au cours du mois d’avril. Ils méritaient une grande attention. En respectant les engagements qu’il avait pris en signant les Accords de Camp David le 17 septembre 1978, et qui étaient un élément important du Traité de paix israélo-égyptien du 26 mars 1979, M. Begin a donné à M. Moubarak ce qu’il avait promis à M. Sadate. Lire les premières lignes
• La revue Études publie, pour la troisième fois, un article du mystérieux Nicolas Polystratu dans son numéro d’avril 1982. Le sujet traité cette fois-ci est : « Des officiers pour la France ». Lire les premières lignes
Étrange affaire que celle des Malouines (Falkland). Un analyste du jeu d’échecs expliquerait que la Dame ne disposant que d’un champ d’action restreint (échiquier ou Accords de Nassau) éprouve le besoin de manifester sa propre indépendance en affichant une détermination incomparable : Ludimus effigiem belli. Deux puissances moyennes prouvent ainsi combien il peut être difficile à l’un des Grands de maîtriser leurs soubresauts. Pour Alexander Haig (secrétaire d’État des États-Unis), cette affaire est avant tout un gâchis diplomatique lourd de conséquences. Après avoir jeté sur l’événement un regard plutôt amusé, la presse, devant la gravité des combats, a finalement dû en prendre l’exacte mesure. Lire les premières lignes
L’occupation des îles Falkland et de la Géorgie du Sud, le 2 avril 1982, par les Forces armées de la République argentine, a révélé soudainement à l’opinion publique mondiale un différend vieux de 150 ans. L’ampleur des réactions diplomatiques, la dimension des opérations militaires, l’incertitude de la situation, font de ces régions, isolées et méconnues, l’enjeu d’une crise dont l’acuité semble, à première vue, disproportionnée avec leur importance économique, politique et stratégique. Lire les premières lignes
Il peut sembler, à première vue, paradoxal de placer un tel article dans la rubrique « Défense en France ». Ce paradoxe, nous le verrons, n’est qu’apparent. Lire les premières lignes
La réorganisation dont a été l’objet l’Armée de terre ces cinq dernières années a touché non seulement l’organisation des forces mais également, de façon profonde, les statuts des personnels militaires. À ce titre, le corps des majors, créé par le Décret75-1211 du 22 décembre 1975, est venu s’intégrer de façon logique au sein des différents corps statutaires qui constituent l’encadrement des forces et de leur environnement. Lire les premières lignes
Les États-Unis possèdent 4 porte-avions et 9 croiseurs lance-missiles à propulsion nucléaire, l’URSS un seul croiseur à propulsion mixte nucléaire et classique. Parmi les bâtiments en construction ou en projet, seuls des porte-avions adopteront la propulsion nucléaire. Les grandes marines ne sont donc pas encore passées systématiquement au « tout nucléaire » pour les bâtiments majeurs de surface, alors que la majorité des futurs sous-marins seront à propulsion nucléaire. Lire les premières lignes
Les performances des avions sont en grande partie liées aux progrès réalisés dans le domaine de la propulsion. Depuis plus de 30 ans, le turboréacteur équipe les avions de combat et, durant cette période, l’accroissement des performances a été considérable. Les améliorations les plus significatives ont couvert les domaines suivants : Lire les premières lignes
Le Mozambique tire son intérêt international actuel des critères qui ont présidé à sa naissance, au XIXe siècle. Profitant de la rivalité des puissances européennes dans cette partie d’Afrique, les Britanniques s’efforçaient alors d’empêcher les Allemands du Tanganyika de faire jonction avec les Boers du Transvaal. Par le Traité de Berlin de 1885, ils obtinrent la reconnaissance de leurs droits, et de ceux du Portugal qu’ils protégeaient, sur la région située au Sud de la Rovuma, fleuve qui sépare la Tanzanie du Mozambique. Une convention luso-britannique de 1891 fixa les frontières des zones d’expansion respectives des deux États, mais elle donnait à Londres des privilèges en matière de communications et d’installations portuaires sur le territoire appelé à devenir le Mozambique, territoire que Lisbonne avait placé sous administration directe et dont la pacification ne fut achevée qu’en 1923. De cette manière, les puissances rivales des Britanniques avaient pu s’estimer satisfaites d’avoir coupé les pays séparant le Transvaal du Tanganyika et contrôlés par la Grande-Bretagne, de leurs débouchés vers la mer, puisque ceux-ci étaient confiés à une puissance de second plan sur laquelle, à l’occasion, elles seraient capables d’exercer des pressions. Les Britanniques, de leur côté, avaient jugé que le compromis leur était favorable, les bonnes relations qu’ils entretenaient avec le Portugal les laissant libres d’organiser au Sud de la colonie allemande et au Nord du Transvaal une zone d’influence aux économies interdépendantes. Ils étaient surtout satisfaits d’avoir privé le Transvaal de tout débouché qui ne fût pas placé, directement ou non, sous leur dépendance. Lire les premières lignes
* Il n’existe qu’une seule solution efficace, intellectuelle, politique et morale : le contrôle et la réduction des armements nucléaires tout en maintenant la dissuasion. Les enjeux sont trop importants et les conséquences d’une erreur trop catastrophiques pour échanger la dissuasion contre un saut dans l’inconnu. Lire la suite
Bibliographie
De ce livre riche et sérieux plusieurs lectures sont possibles. C’est d’abord un précieux ouvrage documentaire. Paul Balta est un incontestable spécialiste du Proche-Orient, du Maghreb (dont il dirige la rubrique au Monde) et de l’Algérie. Au-delà des opinions, les contacts directs qu’il entretient avec les dirigeants algériens font de son livre un témoignage de première main. Lire la suite
La décision ! Voilà un beau sujet de méditation pour tous ceux qui, peu ou prou, dans leur vie professionnelle, dans leur vie familiale, voire personnelle, ont eu à faire un choix dans leur manière d’agir, surtout quand ils détenaient une part de responsabilité. Et bien souvent, ceux qui n’ont pas fait de choix, « parce qu’il était urgent d’attendre », ont quand même pris une décision, celle de suivre le courant dans une forme de politique décrite méchamment, entre les deux guerres, comme étant celle « du chien crevé au fil de l’eau ». Lire la suite
C’est un nouvel aspect, dans ce problème combien essentiel, qu’explorent ces auteurs qui ont déjà livré dans la même collection un intéressant OPEP (« Que sais-je ? », n° 1903) que nous avons signalé. De la prépondérance historique des Majors au rôle croissant des compagnies nationales des pays producteurs, de la recherche du « nouveau pétrole » à la diversification des compagnies pétrolières qui s’étendent au domaine minier, c’est toute la chaîne pétrolière qui se déploie devant nous avec ses dimensions techniques, organisationnelles et financières hors de pair. ♦
Refuser la défaite, s’évader d’un camp de Poméranie pour gagner Londres par l’Union soviétique et le Spitzberg non sans avoir subi 5 mois de captivité dans les geôles staliniennes, revenir enfin à Paris en libérateur à la tête de l’escadron de protection du général Leclerc : un jeune saint-cyrien frais émoulu en 1939 de l’École de Saumur pouvait-il rêver aventure plus extraordinaire ? Se voir confier par le chef de la France Libre des missions particulières importantes, devenir l’un de ses proches par son mariage, en 1945, avec Élisabeth de Gaulle, c’est là, on en conviendra un destin marqué par une chance insigne ; une chance à laquelle les mérites du jeune officier – son ardeur, son courage, sa ténacité – ne sont pas étrangers. Lire la suite
En donnant à son ouvrage le sous-titre de : « Plaidoyer pour le recours à des techniques intermédiaires et différenciées », Denis Clair-Lambert apporte une réponse mesurée à la traditionnelle question de savoir si les transferts de technologie sont-ils ou non adaptés aux besoins techniques économiques et sociaux des pays acquéreurs. Il part de la constatation, assez évidente, mais qu’il étaye à l’aide d’une série de chiffres très significatifs et de schémas plus explicites, selon laquelle l’économie mondiale n’est pas un espace homogène reproduisant en tout point de l’espace des structures identiques. Aussi le mimétisme technologique s’enracine-t-il dans les mêmes mécanismes psychologiques que l’effet d’imitation ou de démonstration. Trois dimensions de ce mimétisme sont identifiées. Lire la suite
Ce volume donne, en une centaine de pages, un rapport fait pour l’Institut international d’études stratégiques de Londres à la suite de deux voyages effectués par l’auteur dans deux provinces de l’Afghanistan (Paktyâ et Kunar) et à Pesharvar, en juin et en octobre-novembre 1980. Il contient 9 cartes très claires et, en annexe, une chronologie allant de 1747 à mars 1981, un texte de Toukhatchevski sur « la lutte contre le banditisme », un relevé de nouvelles économiques en 1979 et en 1980 données par l’agence Tass et l’agence afghane Bakhtar. Lire la suite
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