Discours de M. Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, devant le forum de la Wehrkune, à Munich, le 4 février 1995. Lire la suite
Les matières premières stratégiques
Ce texte résulte d'une refonte et d'une actualisation de deux articles : l'un de Pierre-Noël Giraud paru dans Dynasteurs en mars 1991, l'autre d'Olivier Bomsel paru dans Annales des Mines ; Réalités industrielles en février 1992.
Repères - Opinions - Débats
En avril 1994, l'auteur avait publié un article qui mettait en évidence certaines carences des armes « technologiques », notamment sur les champs de bataille terrestres, laissant ainsi à l'homme un rôle essentiel. Ce nouveau texte, au titre délibérément voisin, met l'accent sur les hommes.
Partant d'une étude approfondie des caractéristiques essentielles de ce siècle finissant, l'auteur s'efforce de définir le nouvel ordre international que pourrait nous apporter le XXIe siècle. Lire les premières lignes
Les hommes se sont toujours déchirés et se déchireront toujours. Avec le recul du temps, ces affrontements qu’ils ressentent comme essentiels, comme engageant leur être même, peuvent sembler vides de signification aux générations postérieures. Cependant, vient toujours un moment où les hommes, fatigués de s’être entre-tués, se rendent compte qu’il leur faudra finalement cohabiter. Cet ennemi qu’ils s’obstinaient à vouloir soumettre ou même anéantir, il est toujours là, il faudra vivre avec lui et donc se réconcilier — ou plutôt se concilier — avec lui. Alors commencent les négociations, toujours douloureuses (chacun devant mettre de côté sa susceptibilité, son orgueil), toujours longues et incertaines (chacun étant contraint de faire confiance à cet autre qu’il regarde encore comme un ennemi). Lire les premières lignes
En cette fin de siècle, les Français se posent de nombreuses questions concernant leur retraite : il apparaît en effet à l'évidence que l'âge d'or en ce domaine est révolu et que des réformes sont nécessaires. Qu'en est-il, dans ces conditions, du régime de pension des militaires ? L'auteur fait le point sur celui-ci et expose quelques propositions pour l'avenir.
L'avenir des industries françaises et européennes, d'armement en particulier, ne laisse pas de nous inquiéter dans la conjoncture mondiale qui semble actuellement se dessiner. La taille des entreprises n'est plus le facteur clé de la réussite et d'autres éléments entrent désormais en ligne de compte.
Après nous avoir présenté dans plusieurs articles l’évolution du conflit israélo-palestinien, l'auteur nous explique quelles sont, d’après lui, les conséquences du traité de paix qui a été signé le 26 octobre 1994 entre Israël et la Jordanie. Toutefois, étant donné les relations entre ces deux pays, cette étape est-elle vraiment significative pour la paix au Proche-Orient ? On peut se le demander en voyant les événements dramatiques qui se déroulent en Israël et à Gaza, et qui sont comme toujours le fait de mouvements extrémistes. Lire les premières lignes
Les îles Zebayir et Hanish dans le sud de la mer Rouge, sont toujours sans nationalité malgré leur position stratégique. Oubliées volontairement dans le Traité de Lausanne du 24 juillet 1923, qui démembrait l'Empire ottoman, en raison d'un désaccord entre la Grande-Bretagne et l'Italie, elles sont revendiquées aujourd'hui par le Yémen et l’Érythrée qui a pris la succession de l'Éthiopie. Aucune négociation n'est en vue entre ces deux pays. Elles ont fait l'objet, il y a quelques années d'un projet d'internationalisation pour l'établissement de laboratoires multinationaux spécialisés dans les domaines de l'écologie et de la géophysique. Des recherches pétrolières à proximité sont régulièrement entreprises par des groupes multinationaux. L'auteur, grand spécialiste de tous les différends maritimes mondiaux, nous expose cette question avec sa clarté habituelle. Lire les premières lignes
Durant l'été 1994, l'auteur s'est rendu en république d'Afrique du Sud pour faire le point sur les activités des organisations non gouvernementales (ONG) françaises présentes dans ce pays, et rencontrer un certain nombre de personnalités et d'organismes. Il nous présente la situation telle qu'il a pu la percevoir, avec ses aspects favorables mais aussi les difficultés, dont certaines ne seront pas aisées à surmonter, tout au moins à court terme.
Chroniques
À la demande du Conseil de sécurité le 30 janvier 1992. le secrétaire général de l’ONU avait publié un rapport intitulé « Agenda pour la paix ». Le Conseil souhaitait accroître l’efficacité et les capacités de l’Organisation dans les domaines de la diplomatie préventive, du maintien et du rétablissement de la paix. Le secrétaire général y avait ajouté le domaine de la consolidation de la paix après les conflits. À partir des enseignements extraits des nombreux engagements de l’ONU, Boutros Boutros-Ghali fait le bilan des opérations de maintien de la paix (OMP) et propose un certain nombre d’améliorations dans le rapport intitulé « Supplément à l’Agenda pour la paix » du 3 janvier 1995. Lire les premières lignes
• « La sécurité en Asie du Nord-Est » est abordée sous différents aspects dans le numéro hiver-printemps 1995 du Journal of East Asian Affairs publié par le Research Institute for International Affairs de Séoul. Lire la suite
Le Cambodge compte encore aujourd’hui plusieurs millions de mines (de 4 à 7 millions, selon le département d’État américain) : elles constituent un réel obstacle à son redressement. Les importantes pertes humaines qu’elles ont provoquées et provoquent toujours ont pesé sur le retour des réfugiés et empêché l’exploitation de nombreuses terres et rizières, pourtant essentielle à la relance économique. Conscientes de ce défi, les parties signataires des Accords de Paris pour le règlement du conflit cambodgien avaient demandé que l’assistance dans le déminage soit inscrite au mandat de l’opération des Nations unies que le Conseil de sécurité était invité à créer. Lire les premières lignes
La nouvelle organisation de la DGA est entrée officiellement en vigueur le 10 janvier 1995. Les décisions qui viennent d’être prises représentent une étape importante dans le processus engagé, il y a maintenant un peu plus d’un an et demi, pour tenir compte des récents bouleversements internationaux. Le Livre blanc sur la Défense, puis la Loi de programmation militaire (LPM) ont donné « un cap et un horizon » à notre défense. Le premier a fixé le cadre de la politique de défense de la France pour les vingt années à venir en prenant en compte les nouvelles données géostratégiques et économiques. La LPM a défini les moyens affectés à la défense pour la période 1995-2000. Ces textes mettent en évidence l’importance de la politique d’armement dans ses différentes dimensions. Lire les premières lignes
Depuis 1974, nos forces ont participé à une centaine d’opérations extérieures qui se répartissent en une soixantaine à caractère purement militaire, en une vingtaine d’évacuations de ressortissants et une vingtaine d’interventions à caractère humanitaire. Sur quinze opérations dans lesquelles notre pays se trouve actuellement engagé, douze sont placées sous mandat de l’ONU. Avec 5 500 hommes la France reste le second pourvoyeur de troupes de l’ONU (8 % du total) derrière le Pakistan. L’ex-Yougoslavie, où notre participation atteint 4 900 hommes, reste le théâtre d’opération principal. Lire la suite
Un total de 27,5 millions de repas servis chaque année, 565 millions de dotation budgétaire, 4 600 agents, 120 organismes nourriciers, telle est, résumée en quelques chiffres, la place qu’occupe le service de l’alimentation dans l’Armée de l’air. Lire les premières lignes
Assurant la présidence de l’Union européenne (UE) depuis le 1er janvier 1995 pour une période de 6 mois, la France s’est retrouvée chargée d’un dossier difficile, mais d’une importance capitale pour l’Afrique, celui de l’aide communautaire des Quinze aux 70 pays dits ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) signataires des Accords de Lomé. La négociation a porté sur le renouvellement de la dotation du Fonds européen de développement (FED) pour la période 1995-2000. Le septième FED, qui couvrait la période 1990-1995, s’était élevé à 10,9 milliards d’écus (l écu = environ 6,5 francs français). Pour les prochaines années, les pays concernés, dont la situation économique est loin de s’être améliorée, comptent particulièrement sur leur partenaire privilégié qu’est devenue l’Union européenne. Lire la suite
Après la fin de la guerre froide, les événements de la place Tian’anmen du 4 juin 1989, puis l’effondrement de l’URSS, la Chine semblait non seulement avoir perdu une posture stratégique favorable, mais aussi être l’objet d’un ostracisme difficile à surmonter. Pourtant, elle reste un pays avec qui il faut compter, plus par sa capacité de nuisance que par l’existence d’une réelle puissance planétaire. Cela est particulièrement dû au renforcement de son poids régional et à son statut de membre permanent du Conseil de sécurité. Lire les premières lignes
La guerre du Golfe a clairement révélé certaines insuffisances des forces américaines engagées face à la menace d’une attaque chimique : protection insuffisante, incapacité à détruire les arsenaux, inefficacité partielle des défenses antimissiles balistiques. Lire les premières lignes
Bibliographie
L’amiral (CR) Labouérie est déjà bien connu des lecteurs de cette revue puisqu’il y a publié récemment trois articles très remarqués, dans lesquels, après avoir disserté « des principes de la guerre » (avril 1992), il s’est interrogé sur l’éventualité « des menaces nouvelles » (avril 1993), puis sur l’avenir « du stratomonde » (mars 1994), néologisme qu’il propose, à la façon de l’« écomonde » suggéré jadis aux économistes par Braudel, pour exprimer l’idée que notre monde doit être appréhendé désormais par les « stratégistes » dans son aspect global (et globalisant). Par ailleurs, nous avons eu personnellement l’occasion ici, dans un article où nous partions « à la recherche de la pensée navale » (novembre 1993), de commenter son précédent ouvrage, intitulé : Stratégie : réflexions et variations, dans lequel il réagissait contre l’abandon par les militaires de la réflexion stratégique. Nous avions ajouté alors qu’il le faisait « avec vigueur pour ne pas dire avec sévérité », et « en s’élevant parfois jusqu’au plan de la morale et même de la spiritualité ». Lire la suite
Ce livre est un dossier qu’a établi un groupe réuni par la Fondation nationale des sciences politiques autour de Francis Gutmann, ambassadeur de France. Le groupe rassemblait auprès du maître d’ouvrage Jean-Luc Iacconi, colonel, Rémy Leveau, spécialiste du Maghreb, et Philippe Moreau Defarges, qu’il n’est pas nécessaire de présenter ici ; il avait pour mission d’élaborer « les nouvelles données de base sur lesquelles pourrait se fonder la politique étrangère de la France ». Pour réaliser ce projet ambitieux, l’équipe a recueilli l’avis d’éminentes personnalités, au cours d’entretiens dont certains sont restitués dans le livre, pris en sandwich entre deux synthèses, d’introduction et de conclusion. Lire la suite
L’auteur de ce livre de plus de 500 pages est un jeune universitaire canadien, spécialiste d’études stratégiques, des questions de défense et de sécurité. Il a été professeur au Collège militaire royal de Saint-Jean et professeur invité à l’université de Californie à Los Angeles de 1990 à 1992. Parfaitement francophone, il s’est fait connaître par la publication d’ouvrages spécialisés, notamment : La France face aux nouveaux enjeux stratégiques (Montréal, Éditions du Méridien, 1988), Les études stratégiques : approches et concepts (Montréal, Éditions du Méridien, Québec, CQRI, en collaboration avec la FEDN, Paris, 1989) et La guerre du Golfe : l’illusion de la victoire ? (Montréal, Éditions Art global, 1991). Le livre qu’il vient de consacrer à la « formulation de la politique étrangère des États-Unis » de Truman à Clinton, c’est-à-dire les décisions diplomatiques prises par les dix présidents américains depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, est sans équivalent dans la littérature française. En effet, il centre l’analyse de ces décisions présidentielles en examinant à la loupe le rôle, l’influence et la structure d’un organe original que la France ne connaît pas, à savoir le Conseil national de sécurité (CNS). Lire la suite
La biographie complète de Paul Delouvrier constitue un événement à plus d’un titre. D’une part, elle permet d’apporter des éclairages intéressants sur des épisodes politiques qui ont marqué les cinquante dernières années, d’autre part, elle montre les qualités (indispensables) d’un haut fonctionnaire qui a toujours su mettre en application la distinction nécessaire entre le politique et le technocrate, c’est-à-dire entre l’homme de pouvoir et le serviteur de l’État. Celui qui est au service de la Fonction publique ne doit pas, en effet, se limiter à un certain domaine du savoir, mais il doit, en outre, approfondir la connaissance de « l’âme humaine » et les réactions possibles du citoyen. Cette notion du « technocrate humaniste » constitue l’un des points forts de la vie de cet ancien inspecteur des finances dont le parcours a été jalonné de combats et d’actions en faveur de son pays. Lire la suite
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