Juin 2022 - n° 851

Guerres technologiques et rivalités politiques

« Il est une espèce de consentement à la guerre que donnent seulement l'atmosphère, l'acoustique et l'humeur du monde… »

Jean Giraudoux
160 pages

Trois mois d’une guerre qui semble sans fin. Une opération spéciale militaire d’un côté, une guerre totale de l’autre avec une nation unie face à l’ennemi. Une guerre dont la violence à l’heure de la technologie rappelle les heures sombres des deux guerres mondiales qui ravagèrent notamment le continent européen et dont visiblement les cicatrices ne sont pas guéries. Une guerre où la population ukrainienne est autant la cible que les combattants, malgré les dénégations de la partie russe. Une guerre où les systèmes d’armes – souvent identiques de part et d’autre, car de conception soviétique – sont utilisés avec des doctrines totalement différentes. Agilité et subsidiarité, complémentarité entre soldats professionnels, volontaires, miliciens et des citoyens solidaires d’un côté. Pesanteur hiérarchique, manque d’initiative, logistique défaillante, une opinion publique abreuvée d’une propagande s’efforçant de masquer l’ampleur des difficultés tactiques sur le terrain, de l’autre. Lire la suite

  p. 1-1

L’expression « Grande Muette » est devenue bien désuète au regard de la réalité. Le ministère des Armées est engagé depuis de nombreuses années dans une politique d’expression et de communication, afin de faire comprendre la réalité de notre défense. C’est une exigence de légitimité au regard de nos concitoyens. Lire les premières lignes

  p. 5-8

Guerres technologiques et rivalités politiques

Pour son 9e cycle de conférences, la Chaire Grands enjeux stratégiques contemporains de la Sorbonne (Université Paris 1) avait retenu comme thème et pour titre : « Guerres technologiques et rivalités politiques ». Derrière cet intitulé, un questionnement : comment antagonismes de puissance et compétition technologique se nourrissent-ils l’un l’autre, contribuant ainsi au renouvellement des formes de conflictualités ? Pour traiter du sujet, étaient successivement conviés à s’exprimer Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale ; Xavier Pasco, directeur de la FRS ; Michel Duclos, ancien ambassadeur ; Bruno Sainjon, président-directeur général de l’ONERA ; Éric Béranger, président exécutif de MBDA ; Joël Barre, Délégué général pour l’arme ment ; Isabelle Sourbès-Verger, directrice de recherche au CNRS ; Caroline Moricot, enseignante à Paris 1 ; l’Amiral Alexandros Diakopoulos, ancien conseiller à la sécurité nationale de la Grèce ; Alain Alexis, coordonnateur à la Direction générale de l’industrie de défense et de l’espace de l’UE. Et, comme chaque année, la Revue Défense Nationale publie, dans son numéro de juin, le contenu synthétique de leurs interventions. Lire la suite

  p. 11-13

La guerre en Ukraine pourrait être qualifiée de « bâtarde » tant elle mêle de nombreuses formes de guerre et donc de risques de dérapage. Guerre conventionnelle interétatique de haute intensité, guerre hybride avec des cyber-opérations et des manipulations des opinions publiques et chantage nucléaire assumé par Moscou. Lire les premières lignes

  p. 15-32

L’espace est redevenu un champ de compétition, non seulement entre les États comme dans les années 1960, mais avec de nouveaux compétiteurs dont l’industrie privée avec le « New Space » lié à Internet. Les ambitions sont affichées et les investissements de plus en plus importants tant la concurrence est forte. Lire les premières lignes

  p. 33-40

Les bouleversements géopolitiques des dernières années – accélérées par la guerre en Ukraine – remettent en question la position de la France. Celle-ci pourrait subir un déclassement sur la scène internationale, mais elle dispose d’atouts qu’il conviendra de renforcer dans les années à venir, notamment sur le plan économique. Lire les premières lignes

  p. 41-48

Les technologies aérospatiales sont des marqueurs de puissance pour les États ambitieux dans la défense. La France a développé des compétences exceptionnelles – dans une certaine discrétion – autour de la dissuasion. Cet effort doit être poursuivi et amplifié afin de conserver notre crédibilité et notre autonomie stratégique. Lire les premières lignes

  p. 49-56

L’autonomie stratégique de la France est un des piliers de notre politique de défense. Celle-ci s’inscrit dans une perspective européenne. Or, certaines critiques à l’égard des industries d’armement constituent une difficulté croissante pour les financements indispensables au développement de la Base industrielle et technologique de défense (BITD). Lire les premières lignes

  p. 57-63

La France a une ambition forte pour renforcer son autonomie stratégique avec une Base industrielle et technologique de défense (BITD) solide et soutenue par des programmes cohérents. La dimension européenne est un des axes de progression permettant de répondre aux défis de demain. La France, via la Direction générale de l’armement (DGA), y participera pleinement. Lire les premières lignes

  p. 64-72

L’espace, après avoir été l’objet d’une compétition majeure entre les États-Unis et l’URSS, est aujourd’hui un lieu particulier pour les rivalités politiques et technologiques d’acteurs de plus en plus nombreux, étatiques ou privés. Les projets sont ambitieux et montrent un intérêt croissant pour l’espace. Lire les premières lignes

  p. 73-78

Le pilotage des drones a modifié le rapport entre l’équipage et la machine par absence de liens physiques. Cela a entraîné des évolutions profondes pour la compréhension de la mission. Le temps et l’usage permettront d’améliorer l’appréhension d’un système complexe et novateur. Lire les premières lignes

  p. 79-90

La doctrine de la « Patrie bleue » développée par la Turquie révèle des ambitions expansionnistes souhaitées par Ankara. Utilisant la montée en puissance de sa force militaire et agissant sur un éventail très large de modes d’action, la Turquie bouscule l’ordre régional en Méditerranée. Lire les premières lignes

  p. 91-100

Il y a 50 ans

L’Europe en 1967 se retrouve coincée entre les deux grands que constituent les États-Unis et l’URSS. L’Ouest s’efforce de progresser avec la CEE dont la principale mission est économique, tandis que la question sécuritaire reste du ressort de l’Otan. À l’est, le COMECON (Council for Mutual Economic Assistance) reste un ersatz entièrement sous le contrôle de Moscou. La guerre froide est encore une réalité pesante. Lire la suite

  p. 102-102

Guerre en Ukraine

Tout le monde s’est illusionné sur Vladimir Poutine en croyant avec bonne foi sa bonne volonté. En fait, il a toujours agi comme un ancien agent du KGB, mû par une idéologie nationaliste et autoritaire, avec la nostalgie de l’Empire tant tsariste que soviétique. Le réveil est donc douloureux et inquiétant. Lire les premières lignes

  p. 103-113

Après des décennies de confrontation, la fin de la guerre froide vit l’arrivée à Bruxelles des premières délégations venant de l’Est et particulièrement de Russie. La curiosité pour cette ouverture et ces visites suscita alors un intérêt médiatique fort, les Russes apparaissant comme des quasi-extraterrestres. Lire les premières lignes

  p. 114-120

La guerre en Ukraine a de multiples conséquences dans le bassin méditerranéen et les pays limitrophes. Les inquiétudes sont nombreuses dont l’épineuse question alimentaire. Les États favorables à la Russie restent prudents et tous observent avec attention les évolutions du conflit. Lire les premières lignes

  p. 121-126

La guerre en Ukraine peut être lue à l’aune d’une approche géopolitique prenant en compte la dualité continents-océans. Ce conflit n’est pas uniquement entre deux États et s’inscrit dans un cadre bien plus large avec la Chine qui devient le premier compétiteur des États-Unis. Lire les premières lignes

  p. 127-135

L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a failli en Ukraine en raison des limitations à son action, sciemment voulues par les États-membres. L’outil lancé à partir de 1975 conserve cependant une pertinence et pourrait avoir un rôle à jouer post-conflit. À condition que certains États, dont la Russie, acceptent de soutenir l’OSCE en lui donnant les moyens d’agir. Lire les premières lignes

  p. 136-140

Les premières analyses des tactiques du conflit russo-ukrainien sont riches d’enseignements sur l’organisation du commandement et le soutien. Les retombées du Retex seront nombreuses pour l’Armée de terre avec la nécessité d’en tirer les bonnes conclusions pour conduire des opérations dans une guerre symétrique. Lire les premières lignes

  p. 141-148

Chronique

Après la chute du mur de Berlin, l’Otan a connu des difficultés pour s’adapter aux évolutions géopolitiques. Le 11 septembre 2001 a relancé l’Alliance, mais celle-ci avait perdu en dynamisme en raison du désintérêt américain. La guerre en Ukraine a brutalement rebattu les cartes. Lire les premières lignes

  p. 149-152

Recensions

Chantal Delsol : La Fin de la Chrétienté  ; Les Éditions du Cerf, 2021 ; 171 pages - Thibault Lavernhe

Le sujet de la fin de la Chrétienté en tant que civilisation n’est pas nouveau, et nous en avons déjà parlé dans ces colonnes (1). Cette disparition est une évidence sociologique dont les manifestations sont omniprésentes, en dépit des marques historiques de la Chrétienté qui jalonnent encore nos paysages. Mais, si le constat est partagé, il est intéressant de se pencher, avec Chantal Delsol, sur les causes et sur les conséquences concrètes de cet effacement survenu après seize siècles de régulation de l’Occident par la religion chrétienne. Et si Chantal Delsol s’adresse au premier chef, au fil de cet ouvrage, aux catholiques français, son analyse claire et concise revêt un grand intérêt pour qui veut comprendre et mettre des mots sur le phénomène d’inversion morale qui s’est brusquement accéléré au tournant du XXIe siècle. Non pour en tirer une forme de nostalgie – encore que la rupture décrite par Chantal Delsol ne laisse pas insensible, mais bien pour cerner quels sont les équilibres moraux et spirituels qui régentent désormais notre société : à l’heure où la cultivation des « forces morales » est érigée en priorité pour affronter le retour du tragique de l’Histoire, une telle réflexion n’est en effet pas inutile. Lire la suite

  p. 154-154

Tout a commencé le 14 novembre 1972 lorsque Michel Debré, ministre de la Défense, signe le cahier de définition du programme de l’avion de combat du futur (ACF). La lettre de mission confiée à la société des avions Marcel Dassault donnera le Mirage 2000. Ce récit est signé Hervé Beaumont, expert avisé de l’histoire des forces nucléaires françaises, qui nous présente avec Mirage 2000 son quatrième ouvrage consacré aux avions d’armes de la firme de Saint-Cloud. La série fut inaugurée en 2005 par un brillant ouvrage sur le Mirage IV. Cette fois-ci, l’expertise de l’auteur se consacre au Mirage 2000. Lire la suite

  p. 154-155

Xénophon : Les Dix-Mille  ; Éditions Phébus, 2022 ; 624 pages - Emmanuel Desclèves

Vingt-quatre siècles se sont écoulés depuis l’Anabase ou le périple des Dix-Mille. L’Athénien Xénophon est à la fois acteur et chroniqueur des événements qu’il relate, dans un style étonnamment moderne et très agréable à lire grâce à une nouvelle traduction due à Pascal Charvet et Annie Collognat. Lire la suite

  p. 155-156

Revue Défense Nationale - Juin 2022 - n° 851

Guerres technologiques et rivalités politiques

The army is on occasion referred to as La Grande Muette—the great dumb (voiceless) one. Current reality has rendered that expression anachronistic, since the Ministry for the Arrmed Forces has for a number of years been committed to a policy of expression and communication, to make the realities of our defence more widely understood. As far as our fellow citizens are concerned, it is a requirement for its legitimacy.

Technological Wars and Political Rivalries

The war in Ukraine might well be called a bastard war in that it is bringing together many different forms of warfare and with them a risk of escalation: inter-state high-intensity conventional warfare, hybrid warfare with cyber operations and manipulation of public opinion, and Moscow’s nuclear blackmail.

Space has once again become a competitive field, not only between countries, as in the 1960s, but also with new competitors, including private industry, via New Space and its access through internet. Ambitions are clearly stated and, given the strong competition, we see ever-greater investment.

The geopolitical upsets of recent years, accelerated by the war in Ukraine, are calling into question the position of France. Although France risks losing status internationally, it has assets and advantages which should be strengthened in coming years, especially on an economic level.

Aerospace technologies are markers of power for states that have ambitions for defence. Using a degree of discretion, France has developed exceptional competences through its deterrence programme. This effort should be continued and increased in order to retain our credibility and strategic autonomy.

France’s strategic autonomy is one of the pillars of our defence policy, operating within a European perspective. A number of criticisms of armament industries nevertheless constitute a growing difficulty for the financing that is essential to development of the Defense Industrial and Technology Base (DITB).

France has a clear ambition to strengthen its strategic autonomy via a sound Defense Industrial and Technology Base (DITB), in turn supported by coherent programmes. The European dimension is one of the fields of progress which will offer the ability to respond to future challenges. Through the DGA (Directorate General for Armament, the French procurement organisation), France will be a committed participant.

Once the subject of major competition between the United States and the USSR, space has today become a somewhat privileged place for political and technological rivalry between an increasing number of players, both state and private. Their ambitious projects reveal a growing interest for space.

The way drones are piloted has changed the relationship between the crew and the machine by virtue of the lack of physical links between them. It has led to a significant evolution in understanding the mission. Experience of drone use over time has led to improved understanding of a complex and innovative system.

The Blue Homeland doctrine developed by Turkey reveals Ankara’s expansionist ambitions. Employing the increasing strength of its military force and acting across a very wide range of modes of action, Turkey is shaking up the Mediterranean regional order.

War in Ukraine

Everyone has been deluded by Vladimir Putin, in good faith believing in his goodwill. In fact, he has always acted like a former KGB agent, driven by a nationalist and authoritarian ideology and nostalgia for empire, whether Tsarist or Soviet. This wake-up call is both painful and worrying.

After decades of confrontation, the end of the Cold War led to the arrival in Brussels of the first delegations from Eastern countries—from Russia in particular. Curiosity about this opening-up, the visits in particular, attracted considerable media interest at the time—the Russians seeming somewhat like extra-terrestrials.

The war in Ukraine is having numerous consequences in the Mediterranean Basin and the surrounding countries. It raises many concerns, not least of which is the thorny problem of food supply. Countries friendly to Russia are remaining prudent, and all are closely following developments in the conflict.

The war in Ukraine can be read from a geopolitical perspective covering both continents and oceans. The conflict is not simply one between two states: it is part of a far wider picture which involves China, growing to be the biggest competitor of the United States.

The Organization for Security and Co-operation in Europe (OSCE) has failed in Ukraine because of limitations—knowingly adopted by its member states—on its ability to act. The organisation, founded in 1975, nevertheless remains relevant and could have a post-conflict role to play as long as certain states, Russia included, continue their support of the OSCE by giving it the means to act.

Initial analysis of tactics employed in the Russia-Ukraine conflict affords much information on the organisation of command and support. There are numerous lessons for the Army to be learned from this feedback: it needs to draw the right conclusions to conduct operations in a symmetrical war.

Chronicle

After the fall of the Berlin Wall, NATO found it difficult to adapt to geopolitical developments. Although the events of 11 September 2001 revived the Alliance, it had lost much of its dynamism through lack of American interest. With a shock, the war in Ukraine has redealt the cards.

Book Reviews

Chantal Delsol : La Fin de la Chrétienté  ; Les Éditions du Cerf, 2021 ; 171 pages - Thibault Lavernhe

Xénophon : Les Dix-Mille  ; Éditions Phébus, 2022 ; 624 pages - Emmanuel Desclèves

Revue Défense Nationale - Juin 2022 - n° 851

Guerres technologiques et rivalités politiques

Trois mois d’une guerre qui semble sans fin. Une opération spéciale militaire d’un côté, une guerre totale de l’autre avec une nation unie face à l’ennemi. Une guerre dont la violence à l’heure de la technologie rappelle les heures sombres des deux guerres mondiales qui ravagèrent notamment le continent européen et dont visiblement les cicatrices ne sont pas guéries. Une guerre où la population ukrainienne est autant la cible que les combattants, malgré les dénégations de la partie russe. Une guerre où les systèmes d’armes – souvent identiques de part et d’autre, car de conception soviétique – sont utilisés avec des doctrines totalement différentes. Agilité et subsidiarité, complémentarité entre soldats professionnels, volontaires, miliciens et des citoyens solidaires d’un côté. Pesanteur hiérarchique, manque d’initiative, logistique défaillante, une opinion publique abreuvée d’une propagande s’efforçant de masquer l’ampleur des difficultés tactiques sur le terrain, de l’autre.

Et depuis ce 24 février, les pièces de l’échiquier géopolitique ne cessent de se mouvoir et de surprendre. La Suède et la Finlande, membres de l’Union européenne, mais à la neutralité longtemps affirmée, demandent à rejoindre l’Otan. L’UE, si peu concernée par les questions de défense, constate que le soft power ne suffit plus et remet en cause bien des aspects de sa politique dont le financement des industries de défense jugé hier négativement et aujourd’hui perçu comme prioritaire. Effectivement, un nouveau rideau de fer s’est abattu à l’Est, avec des conséquences dont on mesure mal encore l’ampleur. Déjà, la mondialisation de la guerre est un fait avec l’accélération de la hausse de certaines matières premières comme les céréales. Déjà, on s’interroge pour savoir comment nourrir certaines nations, en particulier du Sud. Les schémas économiques qui avaient vu la Russie être intégrée dans les réseaux de la mondialisation doivent être revus dans l’urgence. Les incertitudes stratégiques ne cessent de croître chaque jour car, jusqu’à présent, seules les armes parlent. Le temps de la diplomatie n’est pas encore venu.

Le paradoxe du moment ou le hasard des choix font que le dossier de la chaire des Grands enjeux stratégiques de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, dirigée par Louis Gautier, porte sur les guerres technologiques et les nouveaux espaces de conflictualité. Les réflexions proposées ici se révèlent particulièrement pertinentes au regard de la guerre actuelle aux portes de l’Europe. Certes, on a souvent écrit sur l’hybridité de la guerre, les approches indirectes via le cyber et la désinformation, la transformation des tactiques avec le numérique comme outil principal. Cette guerre mêle surtout aussi bien des armements mis en service au début du XXe siècle que les technologies du XXIe. D’où cette formule de guerre « bâtarde » qui s’applique à ce conflit majeur.

Celui-ci va nous obliger à s’assurer que notre politique de défense puisse répondre à ce contexte stratégique qui va modifier durablement les déséquilibres du monde. C’est un chantier majeur qui s’ouvre avec la question des déficits publics, mais il ne faudrait pas sacrifier telle capacité, car peu concernée au regard de cette guerre essentiellement terrestre, alors même que la Chine, notamment, poursuit son jeu de go ailleurs.

La RDN poursuivra ces réflexions sur ces mutations tout au long des mois à venir. Il y va de l’avenir de notre indépendance, de notre souveraineté et donc de nos libertés. ♦

Jérôme Pellistrandi

Revue Défense Nationale - Juin 2022 - n° 851

Guerres technologiques et rivalités politiques

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