Colloque - L'Europe de l'Est
Je vous remercie d’être venus aussi nombreux à ce colloque consacré aux pays de l’Est. Conformément à l’usage, nous l’avons organisé avec l’aide de la Fondation pour les études de défense nationale. Son président, Pierre Dabezies, retenu par une séance exceptionnellement importante du Conseil supérieur de la magistrature, dont il fait partie, ne peut être là : nous avons le plaisir d’avoir, pour le représenter, le général de Llamby, ancien commandant de la 1re armée. Lire la suite
Les pays de l’Est sortaient du dernier conflit mondial avec une structure sociale encore partiellement féodale : depuis longtemps s’exerçait sur la région l’influence des grands propriétaires. Une partie de l’intelligentsia se recrutait parmi les membres appauvris de familles nobles. Il existait partout une nombreuse classe paysanne, ainsi qu’un prolétariat important et un sous-prolétariat agricole. La classe ouvrière était généralement peu nombreuse et surtout très inégalement organisée, sauf en Tchécoslovaquie. La classe moyenne n’était active que dans certaines régions ; à noter aussi la présence de quelques noyaux capitalistes et celle de juifs assimilés, qui ne constituaient pas une minorité nationale. Autre remarque : le niveau social extrêmement inégal de la paysannerie. Lire les premières lignes
Repères - Opinions - Débats
À propos de l'ouvrage de Paul Nitze, From Hiroshima to glasnost (Grove Weidenfeld, New York, 1989, 504 pages).
À partir du moment où l'Armée de l'air a décidé que tout pilote ou navigateur serait officier, il a fallu mettre en place des moyens capables d'absorber le passé et de réaliser l'avenir : 15 ans ont été nécessaires pour y parvenir. C'est ce que nous explique dans un article très complet l'auteur, directeur du personnel militaire de l'Armée de l'air.
Partout dans le monde développé, les gouvernements et les responsables militaires sont aux prises avec des difficultés de nature inhabituelle, qui naissent du désarmement. Les capacités d'adaptation de l'appareil de défense sont mises à l'épreuve, ce qui éclaire finalement d'une vive lumière la qualité de la gestion pratiquée. Au sein de celle-ci, les armées proprement dites occupent une place singulière ; l'auteur, chef de la mission de modernisation de la gestion des armées — Secrétariat général pour l'administration (SGA) —, recense et illustre les principes qui s'offrent dès maintenant aux trois armées et à la gendarmerie, transposables du reste aux autres organismes non industriels de la défense.
L'auteur nous présente, très documenté, le bilan pour l'année 1989 des mesures de confiance et de sécurité en Europe. Pour suivre l'évolution de celles-ci, le lecteur pourra se reporter aux précédents bilans établis par notre auteur : 1988 dans la livraison de mars 1989, et 1987 dans celle de février 1988. Lire les premières lignes
L'auteur, spécialiste éminent des questions allemandes, avait déjà analysé les élections en République fédérale d'Allemagne (RFA) dans notre livraison d'avril 1987. Aujourd'hui, il nous livre à nouveau ses réflexions sur les dernières élections en République démocratique allemande (RDA), qui ont particulièrement surpris nombre d'observateurs, y compris des hommes politiques. L'auteur nous décrit les raisons qui ont conduit au choix fait par le peuple Est-allemand, et précise les enseignements qu'il faut en tirer. Lire les premières lignes
Au moment où bien des événements majeurs se passent en Europe de l'Est, il est intéressant de savoir comment certains États, que l'on pourrait considérer peu ou pas impliqués, les perçoivent. C'est pourquoi nous paraît fort instructive l'interview inédite que notre fidèle auteur a obtenue de M. Pertti Paasio, ministre des Affaires étrangères de Finlande.
L'auteur, spécialiste des questions stratégiques et militaires au Proche-Orient, nous brosse un tableau des forces en présence dans cette zone. Ses réflexions sur l'évolution future de la situation ne sont guère optimistes, et il a sans aucun doute raison. Lire les premières lignes
Après la présidence de José Sarney, dont les résultats n'ont pas été à la hauteur des espérances, c'est au suffrage universel que le nouveau chef d'État, Fernando Collor de Mello, a été élu : c'est un événement « démocratique ». Mais la tâche sera rude, car l'économie brésilienne est au bord du gouffre, malgré des potentialités considérables. L'auteur fait un bilan des atouts et des handicaps de ce « sous-continent d'un continent », vers qui vont tout naturellement nos sympathies.
À partir des ouvrages de John K. Fairbank, La grande révolution chinoise 1800-1989 (Flammarion, 1989, 548 pages) ; Marie-Claire Bergère, Lucien Bianco et Jurgen Domès, La Chine du XXe siècle : d’une révolution à l’autre, 1985-1949 (Fayard, 1989, 440 pages) ; Guy P. Schulders, Turbulences chinoises (L’Harmattan, 1989, 210 pages) ; Agnès Gaudu, Chine, l’Empire déchiré (Ramsay, 1989, 273 pages) ; Patrice de Béer, Le Réveil du dragon (Centurion, 1989, 379 pages) ; n° spécial de la Revue critique (août-septembre 1989) ; Francis Déron, Les Cinquante jours de Pékin : chronique d’une révolution assassinée, 15 avril-3 juin 1989 (Christian Bourgois, 1989, 305 pages) ; Éric Meyer, Pékin, place Tien-an-Men (Actes Sud et l’Asie, 284 pages) ; Pierre-Antoine Donnet, Tibet mort ou vif – Au vif du sujet (Gallimard, 1990, 350 pages) ; Jacques de Goldfiem, Personnalités chinoises d’aujourd’hui (L’Harmattan, 1989, 377 pages) ; et L’État de la Chine (La Découverte, 1989, 454 pages).
Dans la série de nos articles sur l'informatique, voici un texte sur l'apport de cette technologie au commandement des grandes unités de l'Armée de terre. Le SIC-SJG a été développé par Thomson-CSF sous maîtrise d'ouvrage de la DAT-SEFT (Direction des armements terrestres, Section d'études et de fabrication des télécommunications) en collaboration étroite avec le bureau d'études de l'État-major de l'Armée de terre et la 1re Armée.
Chroniques
Au début de ce printemps les questions économiques ont pris le pas sur les problèmes politiques issus des transformations à l’Est. C’est dans la logique des choses, car si on peut admettre que l’essor économique rend possible des progrès politiques, on ne peut en déduire que la politique soit un facteur secondaire. Lorsque gronde l’émeute, il n’est plus permis de simplement calculer. Les échecs en Europe de l’Est comme dans nombre de pays du Tiers-Monde sont dus à l’absence d’une « bonne politique » comme disait le baron Louis. Lire les premières lignes
Chronique de Georges Outrey et Jean Rives-Niessel Lire les premières lignes
Chronique de Hérille Lire la suite
Vecteur indispensable de toute mise sur orbite de satellite, le lanceur spatial est l’élément le plus spectaculaire de la conquête de l’espace. L’évolution des lanceurs est par nature intimement liée à celle des satellites. Ainsi, l’augmentation continue de la masse de ceux-ci depuis Spoutnik I en 1957 a entraîné celle des lanceurs. Cependant, l’apparition de petits satellites à l’aube du XXIe siècle ouvre un nouveau marché de petits lanceurs. Lire les premières lignes
La chronique de mai 1990 a montré l’évolution de la politique des personnels militaires : du dégagement brutal des cadres de 1945, on est passé à partir de 1962 à une politique d’aides diversifiées à la reconversion, y compris pour les personnels appelés et pour les conjoints des cadres. Il reste à préciser le dispositif mis en place pour ces aides, à en apprécier les résultats et les perspectives d’avenir. Lire les premières lignes
L’École supérieure et d’application du matériel (ESAM) est exceptionnelle à bien des titres. Elle forme à la fois des techniciens de toutes les armes de l’Armée de terre et des personnels civils des grands corps de l’État ou même d’armées et d’institutions étatiques étrangères. Le site est unique dans les armées par son volume de formation : on y enseigne chaque année, à 3 500 stagiaires répartis en 250 types de stages différents, les techniques de maintenance de tous les matériels en service. Elle est d’ailleurs aussi unique par sa capacité d’accueil : c’est le plus grand hôtel de France avec 1 200 lits. Sur 80 hectares, pas moins de 40 000 mètres carrés de halls d’instruction et un amphithéâtre de 500 places, sont à la disposition des 600 instructeurs de l’école qui ont formé 60 000 stagiaires en 23 ans. Une grosse machine, mais qui reste à une dimension humaine dans chaque groupe de travail. La qualité de l’instruction l’exige. Lire la suite
Le 13 mars 1990, à Toulon, le directeur des constructions navales remettait officiellement au major général de la Marine le dernier-né des simulateurs pour sous-marin nucléaire d’attaque : Saturne, acronyme de Simulateur Améthyste tactique unité Ruelle normalement évolutif. Lire les premières lignes
Les systèmes d’armes, qu’ils soient aéroportés ou liés au fait aérien, ont comme caractéristique d’être des produits de haute technicité ; ils doivent, de manière à rester compétitifs sur le plan opérationnel, évoluer rapidement face à la menace, qui elle-même se modifie. Cet impératif conduit à des systèmes de plus en plus complexes, au coût croissant, fabriqués en petite série et dans des délais qui devraient être de plus en plus réduits, ou à des systèmes conçus comme évolutifs afin d’assurer pour quelques années la supériorité indispensable à l’exécution de la mission. Lire les premières lignes
Les accords de Lancaster House, signés le 17 décembre 1979 par la Grande-Bretagne, le gouvernement rhodésien de l’évêque Muzorewa (1) et les dirigeants du « front patriotique », MM. Robert Mugabe et Joshua Nkomo, prévoyaient, entre autres dispositions, que la représentation privilégiée de la communauté non africaine demeurerait constante en nombre et en proportion (2) jusqu’en 1987, et que le régime constitutionnel resterait pluripartiste pendant dix ans à compter de l’entrée en vigueur des accords (avril 1980). Le front patriotique, qui réunissait la ZANU (Zimbabwe African National Union) et la ZAPU (Zimbabwe African People’s Union), sans leur enlever leur autonomie ni la libre disposition de leurs forces armées respectives, avait été formé, à la demande de l’OUA (Organisation de l’unité africaine), en octobre 1976, à la suite de la rupture de l’African National Council que présidait Mgr Muzorewa et qui avait concrétisé pour un temps l’union de tous les mouvements nationalistes, partisans de la violence ou non. Le front ne resta pas longtemps uni, il ne résista pas au contentieux opposant les dirigeants des formations qui ne le composaient ni aux effets complexes sur leur comportement de leurs affinités idéologiques et des alliances qu’ils avaient contractées. Avant l’indépendance, M. Nkomo, bien qu’il fût d’origine bourgeoise et qu’il se fût assez peu engagé lui-même sur le plan des idées, avait accepté d’être sinon l’instrument de la politique soviétique, du moins l’unique bénéficiaire de son aide militaire ; M. Robert Mugabe s’était recommandé d’un « socialisme à l’africaine », apparenté à celui que cherchait à installer M. Julius Nyerere en Tanzanie et dans lequel on aurait pu déceler un peu de pragmatisme « à la chinoise ». M. Nkomo était favorable à un compromis avec la communauté blanche ; M. Mugabe paraissait l’être moins. Lire les premières lignes
* Une structure européenne de défense résultera davantage d’accords d’étroite coopération entre des armées qui resteront nationales que d’une intégration pure et simple au sein d’une armée européenne. L’esprit d’une armée est forcément lié au sentiment d’appartenance à une communauté nationale. Lire les premières lignes
Bibliographie
M. Pierre Maillard vient d’écrire un livre très intéressant parce que très documenté et très objectif sur un sujet qui, depuis trente ans, fait l’objet de débats passionnés et la plupart du temps très injustes. Premier essai d’analyse globale et nuancée de la politique allemande du général de Gaulle, ce livre mériterait de trouver une large audience auprès de tous ceux qui portent intérêt à la politique étrangère de la France et aux relations franco-allemandes. Lire la suite
Il est rare qu’un ouvrage, écrit juste avant une accélération inattendue de l’histoire, ne soit pas dépassé aussitôt paru. La politique internationale des années quatre-vingt : de Reagan à Gorbatchev fait partie de ces brillantes exceptions. Cet ouvrage remarquable est, entre autres, une mine de références pour professeurs et étudiants. Lire la suite
« Un livre ne me retenait que le temps qu’il fallait à mon imagination pour s’envoler », confie le narrateur : son lecteur ne peut céder à la même frivolité. Non en raison de l’intrigue car elle n’existe pas et si l’éditeur mentionne sur la couverture, au demeurant fort belle, qu’il s’agit d’un roman, sans doute est-ce pour nous avertir que l’imagination y a sa part. En fait nous abordons et goûtons ce livre comme une chronique minutieuse. N’est-il pas le récit d’un jeune marin breton, Joachim, dont le trois-mâts s’échoua en 1855 sur la côte africaine, apparemment à hauteur du tropique du Cancer, et qui devint prisonnier des Maures en compagnie de Tiberge, son lieutenant ? Voici donc une histoire quotidienne, sans autre fil que la géographie animée par les transhumances saisonnières et dont on ne peut soupçonner la fin. Lire la suite
Les bouleversements en cours en Europe de l’Est ont incité les experts de Renouveau-Défense à reprendre leurs réflexions sur la sécurité européenne, qui avait fait l’objet de leurs documents de février 1988 et janvier 1989. Présidé par le général d’armée aérienne (CR) Claude Grigaut, ce groupe comprend 24 membres : diplomates et officiers généraux ayant quitté le service actif, industriels et universitaires. On sait que leurs propositions, longuement mûries, sont le résultat d’un travail d’équipe recueillant l’assentiment de tous : c’est dire la précision des idées exprimées. Lire la suite
La revue Politique internationale a diffusé un « annuaire géopolitique mondial 1990 », vaste entreprise aux limites imprécises dans laquelle il convient de ne pas se perdre dans un fouillis encyclopédique, tout en sélectionnant les sujets majeurs parmi les innombrables problèmes qui assaillent un monde en ébullition. L’ouvrage comporte essentiellement un recueil copieux d’articles sous les signatures connues des classiques experts évoluant sur leur terrain favori. Il est articulé par régions géographiques, avec deux parties en facteur commun (« Défense et armements » et « La vie du monde »), soit au total douze chapitres comprenant en moyenne 7 ou 8 articles. Lire la suite
Tâche ambitieuse et méritoire que l’élaboration d’un traité (si l’on ose dire, en pareille matière !) de politique internationale, destiné à fournir des règles applicables à la compréhension et à l’étude des situations inattendues et mouvantes qui surgissent sur le devant de la scène mondiale. Lire la suite
À l’heure où le continent européen traverse de tels bouleversements, tous les observateurs des faits internationaux sont à la recherche de points de repère, de sources d’information précises et abondantes et d’analyses sérieuses. Saluons donc à sa juste valeur l’arrivée de cet impressionnant ouvrage, étonnant d’érudition et d’une ampleur considérable qui, sans nul doute, fera date en France et dans le monde. Que l’on juge : près de 1 600 pages d’une écriture dense, parmi lesquelles 344 pages de notes bibliographiques, recensant des milliers d’ouvrages. Lire la suite
À l’heure où de toutes parts et après le spectaculaire effondrement de calamiteuses idéologies, l’accent est mis sur les origines judéo-chrétiennes de la civilisation européenne, le livre de M. Olender vient fort à propos faire le point sur un débat qui s’ouvre au début du XIXe siècle avec la découverte du sanscrit, la langue sacrée des Aryas. Grâce à une science qui va alors prendre un incroyable essor, la philologie, les Européens vont découvrir avec étonnement et ravissement que toutes les langues parlées en Europe (sauf le hongrois, le finnois et le basque) et dans une partie de l’Asie (Caucase, Perse, Inde) procèdent d’un tronc commun dit indifféremment indo-européen, indo-germanique ou aryen. Ces adjectifs se rapportent essentiellement à une communauté linguistique qui n’implique pas nécessairement une homogénéité raciale. Grande était et demeure pourtant la tentation d’attribuer à ses locuteurs – tellement forte est chez l’être humain la hantise de ses racines – une origine ethnique commune. Jusque-là, l’hébreu, langue sémitique comme l’arabe, était considéré comme le premier lexique de l’âme humaine (« Ursprache »). Saint Augustin incline à le croire, mais avec Leibniz (1646-1716) déjà la suprématie de l’hébreu en tant que « langue du paradis » est battue en brèche. Lire la suite
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