En février 1983, l'auteur nous avait donné une étude sur le poids des dépenses de défense sur l'économie soviétique. Ici son travail est un peu différent mais connexe sur les effets que peut avoir le commerce des pays occidentaux avec ceux de l'Est. On pourrait aussi mettre en exergue la dernière phrase dans son article précédent : « C'est quand ils disent la vérité que les Soviétiques cessent d'être crus. C'est décidément là un bien curieux privilège ». Lire les premières lignes
Le terme de stratégie est utilisé par tout le monde : mathématiciens, économistes, politologues, etc. Il en résulte que l'on ne sait plus très bien ce qu'il signifie. L'auteur cherche à mettre de l'ordre dans le domaine militaire en montrant qu’en français le mot « stratégie » couvre la réflexion autant que l'action, domaines que les Soviétiques prennent soin de distinguer quand ils parlent de science militaire et d'art militaire. Dans un second article, l'auteur cherchera à faire le lien entre la théorie et la pratique.
Notre revue n'a pas pour habitude de publier des articles historiques. Il nous a semblé cependant que cet article méritait une entorse à cette règle. Son auteur a été en effet directement impliqué dans des événements dont nous portons encore le poids et qui sont très souvent déformés. Il est en particulier très remarquable de constater que le tracé actuel de la frontière entre RFA et RDA, couramment appelée « Rideau de Fer », n'a pas été défini à Yalta ni par l'avance des troupes américaines et britanniques, mais à Londres dès janvier 1944, suivant sa ligne actuelle, « Lübeck-Eisenach ». En lisant ce récit, il faut également tenir compte de l'époque qui est décrite, où tous les projets alliés et français se ressentaient très directement des traumatismes de la guerre.
L'auteur se demande ici s’il faut transformer Gandhi en saint. Il interroge l’histoire en s’appuyant sur de nombreux documents authentiques, pour essayer de rétablir la part de l’humain dans un personnage qui tend à devenir un mythe. Lire les premières lignes
Depuis que cet article a été écrit, le Japon s'est senti menacé par les SS-20 soviétiques mis en place à l'Est de l'Oural. Ce fait nouveau ne modifie cependant pas fondamentallement les conclusions de l'étude menée par l'auteur sur ce pays lointain et mal connu des Français. Lire les premières lignes
L’auteur de cet article, habitant la Thaïlande depuis de nombreuses années, est particulièrement bien placé pour observer tout ce qui se passe dans le Sud-Est asiatique. Son attention se porte aujourd’hui sur les Philippines, où le régime du président Marcos paraît fort contesté, après l’assassinat de Benigno Aquino. Lire les premières lignes
Si la conjoncture internationale — dont on a dit qu’elle n’a jamais été plus dangereuse depuis la crise des fusées de 1962 — invite à l’examen critique de l’ensemble des éléments sur lesquels est fondée notre politique de sécurité, les progrès techniques, l’apparition de nouvelles armes ou le perfectionnement des armes existantes peuvent également remettre en question les principes de cette politique. Celle-ci comporte, si l’on peut dire, deux volets : un volet occidental ou atlantique, à savoir notre appartenance à l’Alliance, et un volet proprement français constitué pour l’essentiel par notre capacité nationale de dissuasion nucléaire. Dans les conditions nouvelles, à la fois politiques et technico-militaires, des années 1984-1990, chacun d’eux mérite un examen distinct, encore que les décisions prises au titre de l’Alliance — en réalité par le gouvernement des États-Unis — sont susceptibles d’affecter plus ou moins directement notre capacité de dissuasion et par conséquent notre politique de sécurité. Lire les premières lignes
L’industrie reste au cœur de la confrontation technologique et commerciale mondiale d’aujourd’hui. Les liens sont étroits entre la recherche scientifique, l’innovation technologique et le développement industriel. Ce thème a donné récemment lieu à divers ouvrages. Pierre Papon, directeur général du CNRS dresse un panorama d’ensemble du progrès scientifique et technique, de sa place dans la stratégie économique et de son insertion dans la société (1). Lire les premières lignes
Chroniques
L’année 1983 s’est terminée dans un climat d’incertitudes et de tensions, les premières aggravant les secondes. Prenant prétexte de l’arrivée en République fédérale d’Allemagne (RFA) des premiers éléments des Pershing, le gouvernement soviétique a mis fin aux 2 négociations qui se déroulaient à Genève, sur les euromissiles et sur les armements stratégiques, et à celle qui, à Vienne depuis 10 ans, avait pour objet une réduction « mutuelle et équilibrée » des forces classiques en Europe. Lire les premières lignes
• La revue Études, dans son numéro de décembre 1983, publie un article signé Gérard Defois intitulé : « Armements modernes et responsabilités éthiques ». On sait que le père Defois, actuellement professeur à l’Institut catholique, a joué un rôle important dans la rédaction du document « Gagner la paix » de l’épiscopat français (La Croix, jeudi 10 novembre 1983). Lire les premières lignes
Serait-ce l’effet d’une lassitude ? Il faut bien reconnaître que les dernières semaines de l’année écoulée n’ont guère donné lieu à des analyses militaires. Les journaux ont enregistré comme des faits inéluctables, voire attendus, l’interruption des 2 conférences de Genève (sur les Forces nucléaires intermédiaires [FNI] et les Traités de réduction des armes stratégiques [START]) puis celle de Vienne sur le Réduction mutuelle et équilibrée des forces (MBFR). Il est vrai que le mois de novembre 1983 avait porté la controverse sur les euromissiles à son paroxysme et que l’approche des fêtes incitait les commentateurs à d’autres discours. Lire les premières lignes
Parmi les sujets évoqués par le président Reagan au cours de sa récente visite officielle au Japon, celui de la sécurité a figuré en bonne place. Il ne pouvait d’ailleurs pas en être autrement. Lire la suite
Loi de finances rectificative et présentation du budget 1984 au Sénat, session de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), mise en place du Conseil national d’étude des réserves, autant d’événements qui ont été l’occasion pour le ministre de la Défense de faire des déclarations importantes sur des sujets de pleine actualité : le nouveau concept d’emploi des forces lié à leur réorganisation et la coopération avec nos alliés européens. Mais avant d’en venir à ce sujet voyons d’abord quels compléments financiers la loi de finances rectificative pour 1983 apporte à la défense. Lire les premières lignes
La visite de personnalités suédoises en France et celle de personnalités françaises en Suède ont, ces derniers mois, attiré l’attention sur les solutions originales apportées par ce grand pays nordique à ses propres problèmes de défense. Lire les premières lignes
La Conférence sur le droit de la mer a exercé une influence notable sur les contraintes à imposer aux navires, au moins dans les deux domaines de la navigation et de la protection de l’environnement marin, même si ce sont d’autres instances, comme l’organisation maritime internationale (OMI), qui les ont mises en vigueur. Il a donc paru plus opportun de faire ici le point sur l’ensemble des contraintes en vigueur que de se limiter à celle que la Convention a pu introduire ou modifier. Lire les premières lignes
La réussite parfaite des deux derniers tirs L6 et L7, vient de conforter l’Europe dans les espoirs qu’elle avait mis sur le programme Ariane. Le dernier succès est d’autant plus significatif qu’il s’agissait d’un lancement commercial destiné à placer en orbite géostationnaire, un satellite de télécommunications Intelsat 5. Lire la suite
Les puissances européennes, qui, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, conservaient leur empire africain, n’ont pas procédé à la décolonisation de ces possessions après concertation. On peut même dire que cette décolonisation a été liée davantage à l’histoire particulière de chacune de ces puissances qu’à une évolution globale du monde. D’une part, les pressions soviétique et américaine ne s’exerçaient pas sur ces États avec la même intensité et ne produisaient donc pas les mêmes effets, sans doute en raison de traditions coloniales différentes – les uns aspirant, en général, à former des nations viables, d’autres à assimiler les peuples colonisés –, peut-être aussi par suite d’une moindre sensibilité aux influences extérieures de certains régimes en place dans les métropoles. D’autre part, des rivalités d’intérêt et surtout le fait que l’économie de plusieurs puissances coloniales était un peu dépendante de la richesse de leurs territoires d’outre-mer ont amené ces dernières à concevoir une politique qui, en obligeant les autres à décoloniser dans de moins bonnes conditions, leur permettrait d’avoir la possibilité d’étendre leur influence à des pays qu’elles n’avaient jamais administrés. Lire les premières lignes
* Plus encore que les autres les dirigeants doivent être convaincus que la guerre est en soi irrationnelle. La complexité même des mécanismes d’exercice du pouvoir n’impose pas qu’il y ait une responsabilité de la conscience individuelle dans la préparation, le déclenchement ou l’extension d’un conflit. La conscience des responsables politiques devrait leur interdire de se laisser impliquer dans des aventures dangereuses où la passion prévaut sur la justice, de sacrifier inutilement les vies de leurs propres concitoyens, d’attiser des conflits de prendre prétexte de la précarité de la paix en une région pour étendre sa propre zone d’hégémonie à de nouveaux territoires. Lire la suite
Bibliographie
Ce livre contient les versions révisées de communications faites à un symposium de Pugwash tenu à Oslo en mai 1982 et intitulé : « Initiatives nordiques pour des limitations d’armements en Europe ». L’ensemble est présenté par un membre du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) qui est en même temps président du groupe norvégien de Pugwash assisté par le rédacteur en chef du Bulletin of Peace Proposals du SIPRI. L’ouvrage est constitué de 18 articles discutant des voies et moyens permettant d’établir des zones dénucléarisées en Europe. Lire la suite
Paul Balta, excellent praticien du monde arabe, chef de rubrique au Monde, est bien connu des lecteurs de cette revue (cf. numéro de juin 1982 l’analyse de son précédent ouvrage, L’Algérie des Algériens, vingt ans après). Avec Claudine Rulleau, il rassemble ici un choix important d’écrits, discours, entretiens de Gamal Abdel Nasser. Assorti d’une présentation, de brefs commentaires et d’une chronologie précieuse, cet ensemble restitue dans son authenticité la personnalité, riche et longtemps controversée, du raïs. L’historien y trouvera son compte, le lecteur soucieux d’actualité également. Le message de Gamal, grandiose et familier, chante encore aux oreilles arabes. Boumediène a suivi ses traces, Kadhafi reste son disciple infidèle et les mourabitoun libanais s’en réclament. Lire la suite
Professeur à la Sorbonne et à l’Institut d’études politiques de Paris, Hélène Carrère d’Encausse est une spécialiste bien connue des questions soviétiques. L’Empire éclaté nous avait permis d’apprécier ses qualités de précision et de clarté. L’auteur nous propose ici de « suivre pas à pas l’URSS dans cette aventure européenne de quatre décennies ». Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’URSS s’est implantée durablement (qui en douterait ?) en Europe de l’Est. Comment s’est affirmée la domination soviétique, quels types de relations entretient l’URSS avec les « pays frères » et quelles en sont les conséquences pour ces Nations ? Lire la suite
Cet ouvrage important et fort bien illustré est l’adaptation française du Time Atlas of the Oceans publié par Times Book Limited de Londres. Mais il s’agit en fait d’une œuvre originale rédigée par des auteurs français, spécialistes des problèmes maritimes, chacun dans leur partie, et non d’une traduction littérale. La valeur du travail et l’agrément que l’on prend pour le consulter en sont considérablement rehaussés. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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