On sait que le Commissariat à l’Énergie Atomique a été créé en 1945 par le gouvernement provisoire qui le chargeait « de prendre toutes mesures utiles pour mettre la France en état de bénéficier du développement de l’énergie nucléaire pour qu’elle puisse être utilisée dans les divers domaines de la science, de l’industrie et de la défense nationale ». Lire les premières lignes
Conférence donnée le 15 novembre 1969 à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Lire la suite
Le 12 novembre 1969, le Président de la République turque, M. Cevdet Sunay, arrivait en U.R.S.S. pour un voyage protocolaire de dix jours, qui devait le conduire successivement à Moscou, Leningrad, Kiev, Tiflis et Bakou. Bien que ce fût la première visite d’un chef d’État turc en Union Soviétique, les entretiens prévus avec les dirigeants du Kremlin étaient très limités. Ce fut sur l’insistance des autorités moscovites qu’à la fin de son séjour, M. Sunay eut une entrevue avec M. Brejnev. Le Secrétaire général du parti communiste s’efforça de convaincre son interlocuteur, demeuré sur une certaine réserve, de la volonté du gouvernement soviétique de développer avec la Turquie, sur un pied d’égalité, des relations amicales. Lire les premières lignes
Il est devenu banal de constater que notre siècle connaît d’extraordinaires mutations tant cela s’affirme de façon éclatante dans tous les domaines. Ces bouleversements ne vont, pas sans heurts et l’adaptation des hommes soulève de multiples problèmes. Il en est un qui concerne la société dans son ensemble mais intéresse tout particulièrement la société militaire : c’est celui de l’autorité. L’autorité est aujourd’hui fréquemment contestée, par conviction ou par contagion, dans ses conditions d’exercice ou son fondement même. Lire les premières lignes
En 1964, la Suède célébrait un record enviable : depuis cent cinquante ans, le pays était en paix. Le Premier Ministre, M. Tage Erlander, proposa de créer un Institut de recherche sur la paix internationale et saisit le Parlement de son projet ; ce projet fut accepté et ainsi fut créé, sous l’égide du gouvernement suédois, mais sans dépendre de lui, le SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute) qui commença à fonctionner en 1967. Au mois de novembre 1969, le SIPRI a publié un important volume : « Annuaire mondial des armements et du désarmement, 1968-1969 » (1). Lire les premières lignes
Chroniques
Que le président de la République – Georges Pompidou – ait rappelé la mission humanitaire des Nations unies alors que l’on se demandait comment les populations biafraises allaient faire face aux exigences élémentaires de la subsistance, voilà qui a mis indirectement en lumière l’impuissance de l’Organisation internationale face à des problèmes qui paraissent pourtant être de son ressort. Certes, M. Thant était peut-être respectueux de la Charte lorsque, le 8 janvier à Monrovia, il déclarait que l’ONU ne tolérerait ni ne reconnaîtrait une sécession, au Nigeria ou ailleurs, ce qui équivalait à fermer une des dernières portes de l’espoir au Biafra. Il n’avait peut-être pas entièrement tort de déclarer que les « Nations unies ne veulent pas une répétition de la sécession katangaise, qui a coûté à l’Organisation plus de 500 millions de dollars ». Mais que devient l’aspect humain d’un drame de cette envergure ? Lire la suite
Fin des conversations d’Helsinki sur la limitation des armements stratégiques Lire la suite
Intervention de l’Armée de l’air française en Tunisie Lire la suite
La Marine grecque Lire la suite
L’effondrement du Biafra Lire la suite
Bibliographie
Comme il arrive souvent, c’est le sous-titre et non le titre qui indique la véritable substance de l’ouvrage. La question traitée par l’auteur est des plus importantes, tant pour les relations actuelles entre les peuples que pour leur avenir. Les pays sous-développés devenus indépendants traversent, au moment où ils abandonnent les institutions coloniales pour adopter des structures nationales, une crise dont la gravité résulte à la fois de la brutalité du changement, de l’incapacité des masses à jouer leur rôle et, par suite, de la nécessité d’une autorité forte, indiscutée, dictatoriale. C’est alors que se produit la rencontre entre une situation sociologique complexe et la personnalité éminente d’un homme, capable d’assumer les charges du moment, ou tout au moins prétendant l’être. La tentation est grande, pour cet homme en quelque sorte providentiel, de se croire investi d’une mission et animé d’un souffle supérieur ; elle l’est aussi pour le peuple, volontiers crédule et transposant au domaine politique des croyances surnaturelles. D’où le caractère charismatique du pouvoir personnel qui s’impose et se trouve, non seulement reconnu, mais désiré et acclamé par les foules. D’où, à l’extrême, la « divinisation » du leader, à laquelle celui-ci se prête ou qu’il encourage. Lire la suite
Franz-Joseph Strauss, le célèbre homme d’État allemand (Union chrétienne-sociale en Bavière, CSU), envisage les rapports internationaux comme des rapports de force. Convaincu de la volonté soviétique de poursuivre, sous toutes les formes opportunes suivant les circonstances variables, la conquête idéologique et politique du monde, il développe, dans une argumentation serrée, ses idées sur la situation mondiale et plus particulièrement sur la position de l’Allemagne dont l’actuelle division n’est pas un fait national, mais la preuve de la séparation de l’Europe tout entière en deux ensembles que tout oppose. Lire la suite
Maintenant que les événements de 1968 à Prague s’éloignent dans le temps sans que l’actualité de la question tchécoslovaque s’estompe, on peut essayer d’en faire une synthèse et d’en donner une explication. Pavel Tigrid, réfugié politique, écrivain et journaliste connu, a voulu donner une vue d’ensemble du déroulement des événements. Alexander Dubcek est davantage ici un symbole qu’une figure principale. Timide, mal préparé aux grandes affaires, il fait face à la crise avec la volonté de demeurer communiste et le désir de libéraliser le communisme, mais n’a pas l’envergure voulue pour dominer cette dramatique contradiction. Lire la suite
Chez le même éditeur, paraissent en même temps deux livres écrits sur l’URSS par deux journalistes français qui y ont résidé, le premier comme correspondant de l’ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française), le second du Figaro. L’un et l’autre décrivent la vie quotidienne dans la capitale et dans les provinces, mais s’efforcent aussi d’établir un bilan des résultats de cinquante années de régime communiste. Georges Bortoli le fait sous forme de notes personnelles rapides, souvent amusantes, dans un ouvrage assez court ; Sacha Simon étoffe davantage ses propos et se livre à une étude plus complète du pays et du régime. Lire la suite
Les toutes récentes années ont vu renaître à Moscou une série de procès politiques dont celui d’Alexandre Guinzbourg et de Iouri Galanskov est le plus célèbre. Arrêtés en janvier 1967, ces deux intellectuels étaient des contestataires ; le premier fit publier en Occident un livre qui n’avait pas été soumis à la censure soviétique ; le second rédigeait un journal clandestin. Le procès se déroula un an plus tard, à huis clos, et aboutit à un verdict sévère (entre 7 et 8 ans de Goulag). Le présent livre se donne pour objet d’éclairer l’opinion à la fois sur les faits réels et sur la procédure illégale qui fut suivie par l’accusation. Il comprend de nombreux textes d’inspirations différentes, qui permettront au lecteur de se faire une opinion personnelle. ♦
La personnalité et le renom de l’auteur donnent à cette étude en grande partie technique une marque particulière. Les formules sur la dépendance, l’indépendance ne manquent pas ; elles sont frappées souvent en slogans politiques, et transformées ainsi en instrument d’action psychologique, hors de toute rationalité. Il convient donc, estime l’auteur, de procéder à une étude objective, scientifique, dépourvue de passion, des conditions dans lesquelles une nation peut conserver sa liberté de choix sans se laisser dominer par les puissances économiques du monde actuel ; il convient également d’appliquer à la France les résultats de l’étude théorique ainsi faite. D’où les deux grandes parties de l’ouvrage. Lire la suite
Plusieurs raisons motivent l’attention que ce livre mérite : l’auteur est déjà bien connu par ses précédents ouvrages ; il est actuellement l’un des conseillers techniques du ministre de l’Économie et des Finances, Valéry Giscard d’Estaing ; le sujet est d’une indiscutable actualité, et ne traite pas de la théorie de l’économie, mais de sa mise en application dans le domaine le plus immédiat et le plus concret. Lire la suite
La communication est un échange d’informations entre un émetteur et un récepteur qui sont normalement des personnes. Mais chacune d’elles émet ou reçoit en fonction de la situation dans laquelle elle se trouve, situation complexe par nature parce que ses éléments constituants sont nombreux, sinon innombrables. Il ne s’agit donc pas d’un simple échange de gestes, de signaux, de paroles dont chacun aurait un contenu défini et limité ; en fait, il s’établit entre l’émetteur et le récepteur une « situation de communication » propre à chaque échange et pouvant varier au cours de celui-ci. Lire la suite
De tous nos voisins immédiats, l’Espagne est sans doute le pays dont nous avons la connaissance la plus sommaire, bien que des dizaines de milliers d’entre nous y séjournent pendant leurs vacances. L’idée que nous nous en faisons procède de souvenirs personnels et de l’attitude que nous adoptons envers le régime franquiste en fonction d’opinions a priori. C’est pourquoi l’ouvrage de Max Gallo est le bienvenu, puisqu’il donne de l’Espagne une histoire détaillée, souvent minutieuse, par endroits même prolixe, des trente années du régime instauré par la force en 1939 après une longue guerre civile. Lire la suite
Les souvenirs de l’auteur opposent deux périodes et deux façons d’être de la diplomatie. Avant la Seconde Guerre mondiale, le monde diplomatique jouait un rôle que l’éloignement des capitales rendait important ; vivant « à part », formant une sorte d’aristocratie internationale à l’intérieur duquel chaque diplomate défendait pourtant avec attention les intérêts de son pays, il procédait de la « belle époque » ; pour parodier une expression connue, c’était une « diplomatie en dentelles », quelle que fût la vigueur des luttes engendrées par les rivalités nationales. Après la guerre, les dirigeants se rencontrent personnellement ; les ambassadeurs ont une activité qui n’est plus du premier rang, mais qui reste cependant capitale dans les innombrables domaines de l’économie et de la culture, pour lesquels leur action par la présence demeure indispensable. L’auteur a eu l’heureuse fortune de vivre les deux époques : la première, en accompagnant son père, ambassadeur de France à Lisbonne, à Athènes, à Bruxelles ; la seconde par lui-même, lorsqu’il représentait la France en Argentine et à Rome. Lire la suite
L’auteur se donne pour objet de raconter, en deux forts volumes, l’histoire de la France entre les années 1945 et 1965. C’est une vaste entreprise qui, malgré le nombre des pages consacrées au sujet, ne permet guère d’entrer dans les nuances et conduit fatalement à des simplifications auxquelles les contemporains, acteurs ou témoins des événements relatés, doivent apporter des compléments et des correctifs. Ce premier tome, Le guêpier, est celui de la décolonisation, de la fin de la guerre au début de 1954, avec les conflits armés et les difficultés de toute sorte qu’ils entraînent. Son métier de journaliste a permis à Claude Paillat, à cette époque, de faire de nombreux voyages et d’avoir une opinion personnelle sur les hommes et les faits. Il l’exprime clairement, ce qui donne à son ouvrage un ton très vivant. Il s’agit donc bien davantage d’un témoignage que d’une œuvre historique. ♦
Il est difficile de rendre compte d’un ouvrage qui ne sera complet qu’après la publication du second tome ; tentons cependant de donner une impression sur la présente étude, puisqu’aussi bien elle porte sur une période bien définie de notre histoire. Toute étude sociologique se heurte à la difficulté de grouper, en une véritable synthèse, les conclusions des multiples analyses qu’elle nécessite : l’histoire, la géographie, l’économie, le comportement individuel et collectif, la politique, les passions profondes ou temporaires, la littérature, l’art, sont autant de domaines dans lesquels s’exprime une nation. Lire la suite
Il s’agit d’une étude historique dont l’objet est de retracer : Lire la suite
Cette histoire du Japon est la première qui paraisse en France depuis une quarantaine d’années, c’est-à-dire qu’elle tient compte des travaux des historiens japonais, libérés depuis 1945 des tabous qui pesaient sur l’étude scientifique des origines du peuple japonais et les premiers siècles de son développement. Elle comble donc un vide dans nos bibliothèques. Présentée sous forme de chapitres généralement courts, d’une lecture facile, elle raconte, dans la mesure où il est possible de la reconstruire ou de la conjecturer, les luttes intérieures qui opposèrent les différents clans ; elle décrit les systèmes politiques et administratifs successifs, explique les institutions souvent subtiles des doubles hiérarchies d’autorité et n’omet pas d’indiquer succinctement le développement des arts et de la littérature. Elle consacre évidemment ses derniers chapitres aux premiers contacts avec les Européens et à l’exploitation que le Japon en sut faire. Instrument de travail et de documentation plutôt qu’ouvrage de lecture courante de délassement, ce livre est important par son sujet et plus encore par l’explication qu’il fournit du Japon actuel. ♦
Après avoir brossé un large tableau de la situation en France et en Europe au début du XVe siècle, l’auteur donne avec beaucoup de détails dont les plus nombreux ont un intérêt militaire, un récit très vivant de l’action de Jeanne d’Arc à Orléans, puis expose les conséquences de cette opération pour la France et pour l’Europe. L’ouvrage est relativement court, mais il est enrichi de nombreuses annexes et de chronologies qui confirment et précisent le texte. Replacée dans son cadre historique, l’extraordinaire aventure de Jeanne est plus saisissante encore qu’elle ne le paraît dans sa légende et invite davantage à croire au miracle. ♦
Frère cadet du Guide Ouest africain (que nous avons signalé dans la Bibliographie du numéro de février 1970 de la Revue) cet ouvrage résulte de la fusion des deux précédents guides, publiés en 1963 et 1964 par le même éditeur ; le Guide Afrique équatoriale et le Guide Cameroun. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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