Monsieur Michel Debré, alors Premier ministre, faisait adopter par le Gouvernement en décembre 1960 la création d’un « Service militaire adapté aux conditions économiques et sociales des Antilles » (S.M.A.). Il assurait ainsi la réalisation d’un projet qu’il avait activement encouragé. M. Debré n’a pas cessé depuis lors, comme Premier ministre, comme membre du gouvernement, comme parlementaire, comme Ministre d’État chargé de la Défense Nationale, de soutenir une expérience qui fait participer directement le service militaire à la solution des problèmes de la formation et de l’emploi de la jeunesse dans des départements d’outre-mer en pleine explosion démographique mais encore insuffisamment développés (1). Lire les premières lignes
Le raid israélien du 28 décembre 1968 sur l’aéroport de Beyrouth marque, dans l’histoire du Liban moderne, un tournant qui sera sans doute, à maints égards, décisif. Lire les premières lignes
Paul Repiton-Préneuf est né en 1904 à Goncelin dans l'Isère. Polytechnicien de la promotion 1923, il débuta sa carrière dans le pétrole avec le manque de conformisme qui le caractérisa toujours, en s'embauchant comme simple ouvrier dans une exploitation du Texas. À sa mort, en 1962, il était vice-président de la Shell Française. Lire la suite
« L’Afrique du Sud est peut-être le pays qui fait l’objet des plus grandes controverses. Ses défenseurs vantent sa stabilité politique ; ses adversaires demandent à quel prix, dans le domaine des droits civiques, elle peut être obtenue. Son « boom » économique est la fierté de ses avocats ; son inégalité économique, la cible de ses détracteurs. Le « Développement séparé » des groupes ethniques est présenté par les uns comme la solution lumineuse des tensions raciales ; les autres le condamnent, non seulement parce qu’il est d’inspiration raciste, mais parce qu’il est inapplicable ». Lire les premières lignes
Chroniques
Le 20e anniversaire de la déclaration par laquelle M. Robert Schuman, alors ministre des Affaires étrangères, lança l’idée d’un pool franco-allemand du charbon et de l’acier – idée qui devait aboutir à la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) – a été le prétexte à de nombreux rappels de ce que furent les premiers pas de la construction de l’Europe et des étapes au terme desquelles la Communauté peut aujourd’hui envisager son élargissement. Est-ce projection d’un espoir sur l’avenir ? Toujours est-il que la décision de M. Wilson d’organiser des élections générales le 18 juin 1970 n’a pas affecté les prévisions établies pour l’ouverture des négociations entre les « Six » et la Grande-Bretagne, tout s’étant passé comme si, « sur le continent », on avait estimé que Londres serait un partenaire quel que soit le résultat des élections. Lire la suite
États-Unis : le projet « Armée de métier » Lire la suite
Quelques nouvelles de l’aviation commerciale Lire la suite
Dans la marine soviétique : fin de l’exercice Okean Lire la suite
La visite spectaculaire au Malawi du Premier ministre d’Afrique du Sud souligne le réalisme de la politique du président Banda et la volonté d’ouverture des Sud-Africains vers les États noirs modérés Lire la suite
Bibliographie
On ne saurait trop louer ce remarquable travail dû à l’équipe et aux correspondants du « Centre de recherches sur l’URSS et les pays de l’Est » qui est rattaché à la Faculté de droit des Sciences politiques et économiques de Strasbourg et associé au CNRS. Le directeur en est le Professeur Pierre Lavigne et la secrétaire générale Mme Marie Lavigne, sa femme. Les études qui composent cet important volume émanent des meilleurs soviétologues ; elles se répartissent en quatre groupes couvrant respectivement la société, le droit et l’économie soviétiques ainsi que les relations internationales de l’URSS. Les auteurs s’attachent à la compréhension profonde des phénomènes qu’ils étudient et au sens de leur évolution au cours de l’année 1968. Dans l’impossibilité d’énumérer les titres de tous les chapitres, bornons-nous à signaler ici les plus évocateurs. Lire la suite
Dans un style agréable et facile, l’auteur brosse, en rappelant ses souvenirs qu’illustrent de très nombreuses anecdotes, un tableau de l’évolution des chemins de fer en France et dans le monde au cours des dernières quarante années. Il insiste davantage sur l’action des cheminots français pendant l’Occupation, dans leurs multiples entreprises de résistance, et termine par un acte de foi dans l’avenir du chemin de fer. Lire la suite
Ces deux ouvrages, parus dans la même collection, se complètent en donnant des Allemagne une vue d’ensemble actuelle dans l’étude de François Reitel et une explication du présent par le passé dans celle de François-Georges Dreyfus. Présentés sous la forme de manuels, dont le texte est complété par quelques documents (certains sont en allemand, dans le livre de François Reitel), ils ne développent pas de thèse particulière, mais donnent un ensemble de connaissances dont l’étudiant et le lecteur ont à tirer eux-mêmes les conclusions ; ils sont aidés à cette fin par une abondante bibliographie, des croquis et des tableaux fort clairs. Lire la suite
Au moment où le SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne) perd quelques-uns de ses électeurs parce que le Chancelier Willy Brandt a entamé des pourparlers avec les représentants de la République démocratique allemande, cet ouvrage est d’actualité. Il contient une étude claire et objective de la situation de la Gauche en République fédérale d’Allemagne en même temps qu’un aperçu de communisme en RDA. Lire la suite
Écrit par deux journalistes allemands pour le public allemand, cet ouvrage a une valeur historique certaine. Il expose dans le détail la genèse juridique difficile du procès de Nuremberg contre les criminels de guerre nazis, ainsi que les péripéties du procès lui-même, sans jamais tomber dans le sensationnel ni la facilité et donne ample matière de réflexion sur la justice transposée à l’échelle internationale. L’objectivité des auteurs nous a paru entière dans une affaire qui aurait pu déchaîner des passions. ♦
L’histoire des crimes nazis, si grand que puisse être le nombre des livres déjà lus sur le sujet, est toujours aussi dramatique et aberrante. On a peine à imaginer que ce qui en est dit est vrai, et pourtant on sait bien que cela est véridique. L’ouvrage des docteurs Ternon et Helman, par les précisions qu’il contient, par l’absence de toute recherche d’un « effet psychologique » sur le lecteur, est de ceux qui portent l’accusation la plus grave contre les Nazis, dans un domaine où les sentiments d’humanité devraient pourtant prévaloir. Les auteurs ont cherché dans les archives et les documents, à comprendre comment des médecins avaient pu être les complices actifs, voire les instigateurs de crimes qui dépassent l’imagination ; ils n’ont trouvé aucune justification, ni morale, ni scientifique, à l’action des médecins SS, dont certains étaient – il n’est pas inutile de le souligner – des hommes dont la valeur technique était certaine. Aveuglés par un idéal politique, par une manie pseudo-scientifique ou même par un fanatisme de collectionneurs, ils ont accompli sciemment, volontairement, des forfaits dépassant ceux que pourrait imaginer l’esprit le plus sadique. Lire la suite
Seul pouvoir supranational organisé et institutionnalisé sur l’ensemble de la Planète, le Saint-Siège est placé dans une situation toute particulière, à la fois « dans le temps et pas de ce temps ». Le Pape détient l’infaillibilité en matière de dogme, à l’époque de la contestation généralisée, situation paradoxale et difficile. Les croyances religieuses interfèrent avec les aspirations sociales et politiques, alors que, comme l’a dit Paul VI, « la théologie ne doit pas devenir une sociologie ». La prise de conscience de leur état, par les déshérités du monde, conduit à la violence ; l’Église, fidèle à son idéal de charité et de fraternité humaines, approuve le principe de la révolte, mais ne peut pas en approuver les moyens. Le monde est dur à ceux qui poursuivent des idéaux élevés ; ceux qui ont la charge de diriger l’Église sont hommes de foi et tout ensemble hommes d’action ; « hommes de foi, ils ont à prier comme si rien ne se produisait que par la Providence ; hommes d’action, ils doivent s’employer comme si la Providence n’existait pas ». Enfin, à notre époque de communication instantanée, la diplomatie change de méthode et même de nature, puisque chefs d’État et souverains peuvent aisément se rencontrer et que le pouvoir journalistique publie largement des articles sur des sujets autrefois enfermés dans le secret des chancelleries ; « avoir bonne presse » est aujourd’hui l’équivalent de l’ancien « être bien en cour ». Lire la suite
L’auteur commence son histoire en l’an 1000 et la poursuit jusqu’à nos jours, en cherchant à montrer sa « continuité ininterrompue et persévérante de travail et de peine ». Lorsqu’il s’agit de l’histoire d’un peuple, et non de celles des événements politiques et militaires qui la jalonnent, ne pourrait-on pas en dire autant de tous les peuples ? Les toutes dernières pages font ressortir l’importance du Parti communiste italien, et l’espérance qu’un jour viendra où ceux qui sont défavorisés seront enfin rassasiés. Mais peu importe l’intention politique, si elle existe ; l’ouvrage est bien de nature historique. La continuité qu’il fait le plus nettement apparaître est celle d’une civilisation raffinée, même chez des illettrés, qui comporte une philosophie heureuse et réaliste de l’existence, malgré les vicissitudes et les angoisses du moment. Lire la suite
Il faut la foi et l’ardeur d’un polémiste possédant parfaitement son dossier et convaincu de la justesse de la cause qu’il défend pour écrire un livre courageux comme celui-là. Lire la suite
Le titre permet de croire à une thèse sur la guerre de 1870, que l’adjectif « folle » caractérise nettement. Mais l’ouvrage contient un récit événementiel, assez détaillé, de la campagne. Celle-ci est présentée de façon très orthodoxe, avec ses deux grandes parties séparées par la chute de l’Empire et l’installation du gouvernement de la Défense nationale. L’ensemble se lit aisément. ♦
On se plaint rarement que la mariée soit trop belle ; mais en fermant cet essai abondant, le lecteur est en droit, nous semble-t-il, de juger que la matière y est trop copieuse. La thèse est simple, intéressante et dans son principe difficilement discutable. La science est une arme à double tranchant ; elle peut être – et l’expérience quotidienne montre en fait qu’elle est – à la fois bénéfique et maléfique. Il faut donc en apprendre le bon usage, au-delà de toutes les frontières, de toutes les traditions abusives, de toutes les réticences instinctives et de toutes les oppositions plus ou moins ouvertement déclarées. Devant l’immensité de la catastrophe que la science mal conduite pourrait faire naître – et non seulement dans le domaine de l’utilisation militaire de l’atome – il faut avoir le courage de « planétariser » les connaissances actuellement appliquées de façon anarchique et suivant les besoins ou l’humeur de chaque peuple. Lire la suite
Le texte de ce livre a été établi d’après celui d’un rapport datant de 1966 sur la reconversion des activités de recherches et de l’industrie américaines dans le cas où les dépenses occasionnées par la Défense seraient très largement diminuées. C’est une question de toute première importance, en raison du pourcentage élevé des dépenses publiques consacrées par le Gouvernement américain à ces domaines et de l’imbrication qui en résulte entre l’Administration et les entreprises. Transformer l’économie actuelle très complexe des États-Unis est de toute évidence une tâche considérable et ardue ; la fin recherchée de la guerre du Vietnam, les accords éventuels sur le désarmement, pourraient imposer dans des délais relativement courts de procéder à une telle opération. Après la Seconde Guerre mondiale comme après la guerre de Corée, les États-Unis ont déjà effectué une reconversion de leur économie, mais dans des conditions moins complexes que celles qui se présenteraient maintenant ou dans un proche avenir. Les exemples passés peuvent donc suggérer des solutions, mais non servir de modèles. Lire la suite
L’histoire de l’aviation militaire française avant et pendant la Première Guerre mondiale est faite ici sous forme de témoignage, car l’auteur, l’un des tout premiers brevetés pilotes de l’armée, en a été l’un des artisans dans les services de fabrication et de contrôle du matériel livré aux unités au combat. Aussi est-ce essentiellement un ouvrage qui insiste sur la technique aérienne, et non sur le combat. Lire la suite
Dans un style aisé, récit bien documenté des opérations qui se sont déroulées en juillet et août 1944, entre la tête de pont de Normandie et la Seine. Ce volume est lui-même la suite d’un ouvrage (Stalingrad en Normandie) que nous avions signalé en novembre 1966. ♦
Dirigée par André Labaste, André Merlier et Paul Wagret, cette collection ajoute un nouveau fleuron à la collection universitaire, riche de titres et célèbre, d’Armand Colin. Elle traite des grands problèmes actuels dont les racines historiques plongent plus ou moins dans le passé. Dans les premiers opuscules sortis, Serge Berstein rassemble les pièces essentielles du dossier de « la décolonisation et de ses problèmes » actuels, Jean Guiffan présente celui de « la surpopulation et de la malnutrition », Pierre Milza celui des « fascismes et les idéologies réactionnaires en Europe (1919-1945) » et Serge Berstein celui de « 1936, année décisive en Europe ». Lire la suite
Nous signalons bien volontiers ce manuel dont il est inutile de souligner l’intérêt pour tous, soit dans la famille, soit dans le sport, soit dans les mille circonstances où chacun peut être appelé à venir en aide à un malade ou un blessé ; et, plus évidemment encore pour ceux qui désirent être secouristes. Lire la suite
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