Conférence donnée le 24 octobre 1972 à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) à l'occasion de la séance inaugurale de la 25e session. Lire la suite
Deux articles parus ici-même en mai 1972, l'un de Pierre Aigrain : « La politique scientifique de la France », l'autre de l'ingénieur en chef de l'armement Bongrain : « Aperçu de la défense scientifique » en appelaient un troisième, consacré celui-là aux recherches et études pour la défense. Son auteur, ingénieur en chef de l'armement, ancien élève de l’École Polytechnique, conseiller technique au cabinet du ministre d'État chargé de la Défense nationale et directeur du Centre de prospective et d’évaluations, souligne d'abord le caractère spécifique de la recherche consacrée aux armements. Lire les premières lignes
À l'heure où l'industrie aéronautique américaine met en service, après les Boeing 747, les Douglas DC-10 et les Lockheed Tristar, l'industrie européenne enregistre, de son côté, ses premières commandes fermes d’Airbus qui vole depuis le 28 octobre dernier et de Concorde qui a déjà accompli une bonne partie de ses essais en vol. Ainsi s’affirme, dans un secteur de plus en plus concurrentiel, la persistance d’une production nationale française qui, sur le plan de l’aviation commerciale, après son brillant succès des Caravelle et des Mystère 20 pudiquement rebaptisés Falcon jet aux États-Unis, montre qu’elle a su s’adapter en s’ouvrant largement à une coopération européenne. Ce qui ne va pas sans difficultés, si l’on songe notamment aux critiques dont Concorde n’a cessé de faire l’objet depuis ces dernières années de ce côté de l’Atlantique, tandis que les États-Unis renonçaient à construire leur Supersonic Transport (SST), et que les Britanniques voyaient s’effondrer l’immense empire de Rolls Royce. Lire la suite
Au moment où l'URSS signe avec les États-Unis un accord commercial d'une importance capitale pour son développement, nous avons demandé à l'un de nos spécialistes les mieux avertis en matière de questions économiques soviétiques de faire pour nos lecteurs une analyse prospective de l'avenir de l'Union soviétique à l'horizon de 1985. Lire les premières lignes
Dans ce premier article, l'auteur, ancien ambassadeur de France à Berne où il a gardé de nombreux amis, fait un tableau à grands traits du système complexe des institutions et de la vie politique de la Suisse. Leur connaissance est en effet indispensable à qui veut comprendre les principes directeurs de la politique helvétique et leur application aux grands problèmes européens de l'heure – sujets qu'abordera l'auteur dans un prochain article.
Dix-sept ans après l'exclusion quasi totale du péronisme de la vie publique argentine, le parti péroniste vient d'être reconstitué cette année en vue de sa participation aux élections de mars 1973. Aujourd'hui – 14 novembre 1972 – l'ancien dictateur quitte son exil madrilène pour regagner sa patrie. La reconnaissance juridique d'un mouvement susceptible de mobiliser entre 40 et 60 % de l'électorat est loin d'avoir résolu les problèmes que posent sa réintégration effective et celle de son chef dans la communauté nationale ; elle est, toutefois, la constatation inévitable d'un phénomène qui, en dépit des controverses et des passions qu'il suscite encore, a poussé ses racines assez profondément pour résister à tous les changements de régime et à toutes les tentatives de « démystification ». Le sujet étant trop vaste pour que l'on puisse en faire une étude exhaustive en quelques pages, cet article a seulement pour but défaire ressortir certains traits du péronisme, assez déterminants pour qu'ils permettent d'en saisir la nature et de comprendre le rôle qu'il a joué dans l'évolution politique de l'Argentine.
L'altération de l'environnement physique que chacun ressent plus ou moins dans sa vie quotidienne a des effets non négligeables sur les performances de l'homme au travail. Alors que l'homme, en milieu militaire notamment, se voit confier des tâches de plus en plus délicates, exigeant un effort intellectuel soutenu, les effets perturbants des nuisances ne doivent pas être sous-estimés. L'auteur, chef d'escadrons, breveté technique de l'Enseignement militaire supérieur, est actuellement chef de la division « Ergonomie », groupe « Biologie et Sciences Humaines » de la Direction des recherches et moyens d'essais.
Chroniques
À peine la conférence « au sommet » de Paris des 19-20 octobre était-elle terminée que s’engageaient des controverses sur l’importance et la signification de ses résultats, et chacun en dressait un bilan en fonction de ses sentiments quant à la nature politique de l’Europe. Les uns regrettaient qu’elle n’ait pas établi un plan audacieux en matière institutionnelle, les autres déploraient que les mécanismes prévus pour l’union économique et monétaire risquassent d’aboutir à des aliénations de souveraineté. Il est donc nécessaire d’en situer la place dans l’effort européen, puisqu’il est évident que la situation présente étant fondamentalement différente de celle des années 1950, les solutions envisagées alors ont perdu une part de ce qu’elles pouvaient représenter. À peine ces controverses s’apaisaient-elles que les ministres des Finances se réunissaient pour étudier, à la lumière d’un mémoire de la Commission des Communautés, les mesures qui pourraient être prises contre l’inflation, dont l’aggravation menace tous les membres de la Communauté (et bien d’autres pays). Lire la suite
Un décret du 24 octobre 1972 crée les fonctions d’inspecteur des forces extérieures et en détermine les attributions. Venant après le décret du 10 décembre 1971 fixant les attributions des chefs d’état-major en temps de paix (1) et celui du 31 juillet 1972 déterminant celles des inspecteurs généraux des trois armées (2), ce texte s’inscrit dans le cadre de la réorganisation des structures des armées commandée par le souci d’efficacité opérationnelle. À ce titre, la création de l’inspection des forces extérieures illustre la conception nouvelle d’emploi des forces, sans considération de leur appartenance à une armée déterminée, et remédie de plus aux insuffisances d’une situation inadaptée. Jusqu’à présent il n’existait, pour l’outre-mer, que deux inspections interarmées : l’une pour les forces armées d’Afrique centrale, l’autre pour celles de l’océan Indien. Il en résultait que les forces stationnées aux Antilles-Guyane, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie ne relevaient que des inspecteurs de leur armée d’appartenance. Il en était de même des unités stationnées en métropole composant ou susceptibles de renforcer les forces d’intervention (11e Division d’infanterie, 9e Brigade, éléments navals de transport ou de soutien, éléments aériens de transport ou d’appui). Cette disparité n’allait pas sans provoquer des difficultés de coordination, nuisibles en particulier à la conception d’emploi de ces forces donc à leur efficacité en cas d’intervention. Lire la suite
Comme chaque année à pareille époque, l’Institut international des études stratégiques (IISS) de Londres (1) vient de publier une brochure intitulée The Military Balance, intéressante par les informations qu’elle apporte sur le potentiel des différentes forces armées dans le monde. Lire la suite
Concorde 02 a fait, avec l’Airbus A300B, l’objet d’une présentation officielle à Toulouse le 28 septembre 1972, au cours d’une manifestation d’une ampleur exceptionnelle. Un mois après, l’Airbus effectuait son premier vol. Lire la suite
Le budget de la Marine pour l’exercice 1973 prévoit 6 096,26 millions de francs (MF) de crédits de paiement (CP) pour l’ensemble des titres III (Fonctionnement) et V (dépenses en capital) contre 5 543,60 MF en 1972. Lire la suite
Conscient de la priorité qu’il convient d’accorder aux problèmes de politique intérieure et, au premier chef, à celui posé par la réconciliation nationale, le général Nemeiry prend ses distances vis-à-vis de ses voisins du Nord. Les motifs de mécontentement entre le Soudan, la Libye et l’Égypte s’accumulent depuis un an. À Tripoli comme au Caire on reproche au général Nemeiry son ingratitude à l’égard des pays frères qui l’ont aidé à se remettre en selle au lendemain du coup d’état pro-communiste de juillet 1971. N’a-t-il pas limogé presque aussitôt les personnalités pro-nassériennes qui gravitaient dans son entourage, au sein du gouvernement ou à la tête de l’armée ? Ces exclusions manifestement destinées à faciliter les négociations avec les rebelles des provinces méridionales et à éluder, du même coup, l’adhésion du Soudan à l’Union des Républiques arabes, choquent les alliés du général Nemeiry : ceux-ci, déçus, irrités, commettent des écarts de langage fort maladroits et peu prisés à Khartoum où l’on a l’amour-propre aussi chatouilleux qu’ailleurs. Lire la suite
Bibliographie
Un homme est avant tout ce qu’il fait, ce qu’il crée, tout autant que ce qu’il croit profondément. L’homme d’État est celui qui croit à quelque chose de grand pour son pays, s’en donne une vue claire et y consacre sa vie. C’est bien ainsi qu’apparaît Michel Debré tout au long de ses entretiens avec Alain Duhamel, qui nous sont restitués presque à l’état brut, comme il convenait afin de ne pas altérer la force de conviction qui s’en dégage. Lire la suite
Il n’est pas certain que l’opinion publique en France ait fait preuve d’une grande maturité politique dans son appréciation courante des événements du Bengale. Elle a eu, nous semble-t-il, trop tendance à les confondre avec un de ces cataclysmes naturels comme il s’en était produit souvent – et encore tout récemment – dans ce pays : affaire de charité publique et de solidarité du ressort de l’abbé Pierre ; péripétie locale, plutôt que tournant historique à l’échelle mondiale. Lire la suite
Robert Payne est un spécialiste de la biographie très légèrement romancée. Il manifeste dans le choix de ses héros – Lénine, Marx, Staline, Albert Schweitzer, Pasternak, Tchékhov – sa prédilection pour les mystères de l’âme, la toute-puissance du verbe et le triomphe de l’intelligence sur la matière. Il a aussi beaucoup de métier. Gandhi est un des plus grands génies politiques de l’histoire universelle. Sa vie, de bout en bout, a été une prodigieuse aventure. Le personnage a rencontré l’auteur qu’il lui fallait. La réussite est complète. ♦
Les guerres, dit le polémologue, ne sont que maladies des sociétés ; il n’est pour les prévenir que d’en connaître les causes, au pis, d’en déceler à temps les symptômes. Le conflit nippo-américain est sans doute le fruit d’une contagion, mais il a été surtout un mal spécifique « né de l’incompréhension mutuelle, des difficultés de langage, de mauvaises traductions, de l’opportunisme japonais, de sa fierté, de son honneur, du préjugé racial des Américains, de leur méfiance, de leur ignorance de l’Orient » et de leur conviction de détenir, pour être le peuple le plus puissant du monde, l’unique vérité. Lire la suite
Cet ouvrage est une juxtaposition de textes, les uns extraits du livre bien connu Vietnam, sociologie d’une guerre de Paul Mus paru en 1952 et aujourd’hui épuisé, les autres empruntés à une étude datant de 1970 d’un spécialiste américain des problèmes vietnamiens. John McAlister, professeur à l’Université de Stanford, qui avait été formé à l’étude de ces problèmes par Paul Mus lui-même, à l’époque où celui-ci donnait à Yale un cours sur les civilisations extrêmes-orientales. Un autre texte inédit de Mus, où il fait, dans une lettre pour sa femme, le récit détaillé de son évasion de Hanoï le jour du coup de force japonais du 9 mars 1945, est reproduit en annexe. Lire la suite
31 juillet 1914. « Un abominable attentat vient d’être commis » dans un café de la rue du Croissant. Jean Jaurès git sur deux tables de marbre, assassiné par un inconnu. Dans les rues de Paris les marchands de journaux annoncent que pour l’Europe « l’heure est critique », que l’on se trouve « au bord du gouffre ». À l’instant où un homme meurt pour en avoir dénoncé l’horreur, le plus meurtrier des conflits que le monde ait connu est sur le point d’éclater. Il en est la première victime. Lire la suite
Fruit d’études approfondies, bourré de références extrêmement détaillées, cet ouvrage n’est pas d’un accès facile. Il implique de la part du lecteur une très bonne connaissance de la période considérée : aucun rappel des principaux événements qui ont émaillé la guerre de Cent ans et les règnes de Charles VII (1403-1422-1461), Louis XI (1423-1461-1483) et Charles VIII (1470-1483-1498), aucun tableau chronologique ne viennent à l’aide de celui qui ne serait déjà un familier de cette époque. On peut le regretter d’autant plus que l’évolution des forces armées est intéressante à suivre, conditionnée qu’elle est par les guerres, elles-mêmes conséquences aussi bien que causes du lent processus par lequel le pouvoir royal se renforça aux dépens de la féodalité et de la progressive prise de conscience nationale face aux menaces extérieures. Lire la suite
Il était bon que l’on rappelât le sacrifice du Vercors… comme il est toujours bon de rappeler que les grandes causes n’aboutissent point sans le martyre de quelques-uns. Mais était-il bien nécessaire que Gilbert Joseph, en distribuant les rôles de ce drame, fît une discrimination aussi manichéenne entre ses héros et leur faire-valoir. Il nous dit que la république du Vercors s’est enlisée dans l’inaction par la faute de ceux dont la vocation même était d’agir. Lire la suite
Voici la première étude d’ensemble sur le marché monétaire de Paris. Le hasard a fait qu’elle est parue alors que, répondant à un souci du gouvernement, la « commission Baumgartner » s’efforçait de libérer la Bourse de Paris de sa « morosité ». Il n’y a là rien de surprenant. Nul ne songe maintenant à minimiser le rôle de premier plan joué par le marché monétaire dans le développement économique : il est au XXe siècle ce que les marchés financiers ont été au XIXe. Or la France est, à cet égard, restée très en arrière, « la tradition “escompteuse” des banques françaises (et de la Banque d’Émission) a constitué un obstacle au développement d’un large marché de capitaux interbancaire ». Lire la suite
L’auteur, professeur de géophysique à l’Université de Columbia, est attaché à la National Aeronautics and Space Administration (NASA) où il dirige le Goddart Institute for Space Studies. Cet ouvrage donne au lecteur une vision globale de l’univers et en même temps éclaire certains secrets dans le domaine de la physique atomique et de la biologie cellulaire. Lire la suite
La quatrième édition de l’Histoire de l’Aviation, entièrement revue par l’auteur, s’augmente de plusieurs chapitres fort importants, notamment sur l’aviation spatiale et la conquête de la Lune. On assiste ainsi à l’extraordinaire aventure de l’Espace qui marque une étape capitale dans l’évolution de l’humanité. Lire la suite
Ce livre en anglais d’un universitaire-diplomate (cumul très courant aux États-Unis) actuellement professeur de Relations internationales à l’Université de Denver, est consacré à un sujet très actuel : dans quelle mesure la politique de détente entre l’Est et l’Ouest, inaugurée en Europe il y a une dizaine d’années, est-elle vraiment en mesure d’abaisser la tension inhérente aux oppositions idéologiques et d’ouvrir ainsi la voie vers une réelle et durable entente ? Accessoirement, l’auteur se demande si l’indifférence apparemment manifestée pour cette politique de détente par les États-Unis, trop occupés ailleurs, ne risque pas de frustrer ce pays de tout bénéfice dans les résultats éventuellement obtenus. Lire la suite
Consacré aux problèmes militaires de la construction européenne, le tome V de l’A.B.C. de l’Europe, dans la collection « Économie et législation européennes », dirigée par Roger Bloch, reste dans la ligne que l’auteur s’était tracée en commençant son œuvre en 1966 : la mise au point d’un instrument de travail et de référence sous la forme d’une encyclopédie pratique et de valeur scientifique destinée à rendre service aux militants européens aussi bien qu’à toutes les personnes éprouvant le besoin d’une étude sérieuse de la construction européenne et de son développement historique. Lire la suite
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