Juillet 1973 - n° 324

Texte extrait d'une conférence du ministre de la Protection de la Nature et de l'Environnement devant les auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), le 9 janvier 1973. Lire la suite

  p. 7-20

Le Chef d'état-major des armées, qui est chargé de l'emploi des forces, dénonce l'erreur qui consisterait à nier la nécessité d'une défense sous prétexte que la menace militaire peut paraître moins identifiable et caractérisée que pendant la première moitié de ce siècle. La composition, l'organisation et la qualité même de nos Armées dépendent de l'idée que les Français se font d'une défense nationale moderne. Lire les premières lignes

  p. 21-33

Sans vouloir faire de Berlin le foyer vers lequel convergent tous les rayons de la scène politique européenne, on doit convenir que l'ex-capitale du Reich joue le rôle d'une sorte de creuset où se fondent les efforts des anciens occupants pour tenter de mettre en pratique la détente au cœur de l'Europe. Dans cette optique, l'auteur, qui dirigeait jusqu'à la fin de cette année universitaire le Centre d’études juridiques français de l'Université de Sarre, analyse l'accord quadripartite sur Berlin de 1971 et les traités allemands avec l'Est, ratifiés par le Bundestag en 1972. Lire les premières lignes

  p. 35-50

« L'arabisme est aussi un humanisme » pourrait-on dire à la manière d'un philosophe célèbre. Mais les manifestations extérieures de l'arabisme, exacerbé par le conflit du Proche-Orient, tendent à nous en masquer les réalités et les progrès : profonde aspiration unitaire, ressourcement à l'Islam, effort pour l'édification d'États modernes et le développement de la technique au service de l'homme. Ces réalités, un spécialiste attentif comme l'est l'auteur à tout ce qui touche au monde arabe, en discerne les lignes principales dans l'écheveau des événements quotidiens dont l'arabisme est le théâtre. Lire les premières lignes

  p. 51-62

Une prise de conscience de la complexité du problème, lié à celui plus vaste de l'urbanisation, et un panorama des solutions offertes au plan technique par de nouveaux modes de transport « en site propre ». L'auteur, inspecteur des finances, est directeur général adjoint de la Société Centrale Immobilière de la Caisse des Dépôts (S.C.I.C). Il aura l'occasion de revenir sur cette lutte sans merci que se livrent actuellement voitures et villes, dans un article plus général sur « Aménagement du Territoire et développement urbain ».

  p. 63-82

On se souvient de l'émotion, particulièrement vive en Corse, soulevée par l’affaire des « boues rouges » déversées par la société italienne Montedison au large des côtes orientales de l'Ile de Beauté, et ceci peu de temps après qu'une Conférence internationale réunie à Londres en novembre 1972 ait élaboré une réglementation – encore embryonnaire – en matière d'immersion de résidus nocifs. Lire les premières lignes

  p. 83-94

Le mythe de la base navale secrète soviétique fait de temps à autre les gros titres d'une certaine presse mais il empêche l'opinion d'apprécier, peut-être même de percevoir une réalité plus importante : la présence sur toutes les mers d'une marine soviétique moderne de plus en plus active, capable de se contenter d'un soutien logistique souvent rustique. Lire les premières lignes

  p. 95-116
  p. 117-122
  p. 123-128
  p. 129-144

Chroniques

Les rencontres Pompidou-Heath, Nixon-Brandt, Brejnev-Brandt, Pompidou-Nixon, etc. sans parler des entretiens Nixon-Brejnev qui, au début du mois de juin 1973, restaient inscrits au calendrier diplomatique en dépit de certaines tensions intérieures américaines, l’éventualité d’un second voyage du président américain Richard Nixon en Chine, etc., ces entretiens de chefs d’État illustrent l’une des modifications fondamentales de la diplomatie. Il y a quelques dizaines d’années encore, les nouvelles ne se répandaient qu’avec retard, et l’on comprenait qu’il avait fallu deux mois pour que Paris apprit la mort de Napoléon ou la bataille de Fachoda. Aujourd’hui, le développement des moyens d’information et de transmission fait qu’un événement est, dans les heures qui le suivent, connu de tous les pays qui sont suffisamment développés pour disposer d’un réseau de réception, et en tout état de cause de tous les gouvernements. L’institution diplomatique bénéficie de ce progrès des moyens de connaissance, mais on peut se demander si le rôle des ambassadeurs ne s’est pas profondément modifié, s’il ne se situe pas plus au plan de l’explication et du commentaire qu’à celui de l’information. Par ailleurs, les facilités des communications permettent aux chefs d’État de se rencontrer bien plus facilement qu’auparavant. Tout chef d’État est aujourd’hui un grand voyageur. Ceci n’est pas étranger au thème général de cette chronique. Deux phénomènes se superposent : la personnalisation du pouvoir, l’importance des institutions internationales. Un exemple illustre spectaculairement cette superposition. Ce que l’on a appelé le « Nixon round » [NDLR 2023 : 7e session de l’accord général sur les droits de douane et le commerce (GATT) de 1973 à 1979] devait théoriquement, comme le « Kennedy round » [NDLR 2023 : 6e session du GATT de 1964 à 1967], se dérouler dans le cadre de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT). Puis les questions commerciales se sont révélées dans leur véritable nature, celle d’un simple paramètre, et les questions monétaires, militaires et finalement politiques se sont imposées. Du niveau d’une institution internationale, la confrontation s’est, très vite, située au plan des responsables politiques, c’est-à-dire des chefs d’État ou de gouvernement. Il n’y a pas dessaisissement des institutions internationales, mais retour aux autorités nationales des décisions les plus importantes. Lire la suite

  p. 145-154

Par décret du 12 avril 1973, M. Aymar Achille-Fould a été nommé secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, fonction précédemment exercée par M. André Fanton mais qui avait été supprimée lors de la nomination du premier cabinet Messmer en juillet 1972. Lire la suite

  p. 155-157

M. Elliot Richardson, alors Secrétaire à la Défense (1), a présenté le 3 avril 1973 son rapport annuel devant la commission des crédits militaires de la Chambre des Représentants. Complément logique du programme de politique étrangère du président Richard Nixon, ce rapport définit la politique militaire américaine pour la période 1974-1978 et précise plus particulièrement la situation des forces armées au cours de la prochaine année budgétaire. Lire la suite

  p. 158-168

Le XXXe Salon international de l’Aéronautique et de l’Espace s’est déroulé du 25 mai au 3 juin 1973. L’on sait le drame qui a marqué la dernière journée, ou sous les yeux d’une foule de spectateurs (estimée à 300 000 personnes) le supersonique soviétique Tupolev Tu-144 s’est abattu sur une agglomération située à quelques kilomètres du Bourget. Lire la suite

  p. 169-173

Le 1er juin 1973, le secrétaire d’État aux Forces armées, M. Achille-Fould, a présidé la cérémonie de mise à l’eau dans la grande forme de l’arsenal de Lorient de la seconde frégate ASM type F-67, le Duguay-Trouin, et celle du prototype des avisos type A69, le PHM type A69 D’Estienne d’OrvesLire la suite

  p. 174-177

La sécheresse, ce fléau épouvantable qui sème trop souvent la désolation dans le Tiers-Monde, dévaste le Sahel africain où, faute d’eau, les pâturages disparaissent, les bêtes meurent de faim, les hommes fuient vers le sud. Lire la suite

  p. 178-185

Bibliographie

SIPRI : World Armaments and Disarmament  ; Almqvist et Wiksell, 1973 ; 507 pages - André Nolde

L’annuaire de l’Institut international de recherche pour la paix de Stockholm (SIPRI) paraît pour la quatrième fois. Il est devenu un instrument de travail précieux et presque indispensable pour tous ceux – hommes politiques, diplomates, militaires, ingénieurs – qui sont, de près ou de loin, concernés par l’évolution des armements dans le monde. La valeur objective de la documentation exploitée par l’Institut de Stockholm, non seulement pour l’établissement de l’annuaire, mais aussi, en cours d’année, pour la publication de brochures et de périodiques sur des sujets particuliers, semble maintenant universellement reconnue, malgré les quelques réticences qu’auraient pu faire naître à l’origine les buts ouvertement pacifistes de l’Institut. Lire la suite

  p. 186-188

Paul Balta et Claudine Rulleau : La politique arabe de la France  ; Éditions Sinbad, 1973 ; 279 pages - P. S. R.

Le moins qu’on puisse dire de l’ouvrage de Paul Balta et de Claudine Rulleau, c’est qu’il est un ouvrage d’actualité, puisque son sous-titre porte : « De de Gaulle à Pompidou ». Mais il s’agit de la défense et de l’illustration d’une entreprise politique dont les auteurs marquent non seulement la nécessité présente, mais aussi le lien historique : loin de « renverser les alliances », comme certains ont pu le dire hâtivement, le général de Gaulle a renoué avec un passé prestigieux qui, de Charlemagne à lui-même, passe par les Valois, les Bourbon, Bonaparte (qui disait : « L’Europe est une taupinière ; il n’y a jamais eu de grands empires et de grandes révolutions qu’en Orient »), Louis-Philippe (qui aida l’indépendance égyptienne contre les visées anglo-saxonnes), et enfin l’aventure coloniale de la IIIe République, aventure dont on peut dire, comme de celle des Croisades, qu’en fin de compte elle a laissé de la France, là-bas, une certaine idée ambassadrice. Lire les premières lignes

  p. 188-189

Jean Bernard : Grandeur et tentations de la médecine  ; Éditions Buchet-Chastel, 1973 ; 332 pages - André Nolde

Le professeur Jean Bernard n’est pas seulement un chercheur infatigable auquel la médecine – particulièrement l’hématologie – est redevable de quelques-uns de ses plus récents progrès. Il s’intéresse tout autant au rôle du médecin dans la cité et aux conséquences humaines, sociales et économiques du développement médical. Son dernier livre est un diptyque dont chaque volet est consacré à l’un de ces problèmes essentiels. Les deux volets sont articulés par de solides charnières. De sorte que l’unité de l’œuvre est réelle, ce qui justifie ce genre de présentation. Lire la suite

  p. 189-189

René Dumont : L’utopie ou la mort  ; Éditions du Seuil, 1973 ; 186 pages - Georges Vincent

Écrivain et expert agronome, parcourant le monde de la faim et des « paysanneries aux abois », du Bangladesh à l’Afrique noire et aux Andes, pour tenter de trouver des solutions aux tragiques manifestations du sous-développement, René Dumont en est venu, on le sait, à la conviction que seuls les modèles de développement inspirés par une visée socialiste peuvent rendre quelque espoir au Tiers-Monde. Lire la suite

  p. 190-190

Nicolas Martin : La Prusse Rouge  ; Presses de la Cité, 1973 ; 250 pages - André Nolde

Depuis bientôt vingt ans, en rangs de plus en plus serrés, les Français – qu’il s’agisse d’hommes politiques, de fonctionnaires, d’ingénieurs ou de simples touristes – visitent l’URSS. La vie « quotidienne » des Russes et non seulement leurs œuvres d’art, leurs théâtres, leurs usines et leurs paysages, sont de mieux en mieux connus, bien que diversement appréciés. Lire la suite

  p. 190-191

Collectif (présenté par Jiri Pelikan) : « Ici Prague » : l’opposition intérieure parle  ; Éditions du Seuil, 1973 ; 428 pages - Georges Vincent

Cinq ans après le « Printemps de Prague », l’opposition intérieure tchécoslovaque se révèle vivace et profonde en dépit des affirmations d’une administration qui a fait de la « normalisation » l’un de ses objectifs. Les procès de l’été 1972, un peu partout à Prague, Brno et Bratislava, avaient déjà révélé que tout n’allait pas pour le mieux dans le paradis de Gustav Husak. Le livre de Jiri Pelikan, ancien directeur de la télévision à Prague, en apporte les preuves en abondance. Lire la suite

  p. 191-193

Collectif (présenté par Dr Boris Pregel) : Maîtriser le futur   ; Éditions Albin Michel, 1973 ; 232 pages - André Nolde

Les problèmes qu’affronte aujourd’hui la société humaine ne sont pas intrinsèquement nouveaux. Le progrès humain est une lutte ininterrompue contre la faim, la maladie, la guerre et l’ignorance. La gravité actuelle et la nature périlleuse de ces aspects familiers de la condition humaine viennent de leur dimension amplifiée. Leur échelle et leur grandeur considérablement accrue se sont combinées paradoxalement avec les progrès heureux des sciences et des technologies qui sont les principaux moyens de les combattre. Seules des solutions à l’échelle du monde pourront surmonter les dilemmes qui mettent l’humanité en danger. Lire la suite

  p. 193-193

Jacques Suant : Vietnam 45  ; Éditions Arthaud, 1972 ; 316 pages - André Nolde

Ce livre, rédigé avec beaucoup d’honnêteté et de sérieux, est une des premières tentatives faites, à notre connaissance, pour présenter la guerre du Vietnam dans sa continuité historique, c’est-à-dire sans tenir compte plus qu’il ne convient de la césure de 1954 (accords de Genève) qui, dans la perception courante des événements, a incité à tort le public à faire une distinction fondamentale entre la guerre « française » et la guerre « américaine ». Lire la suite

  p. 193-194

Prince Mozaffar Firouz : L’Iran face à l’imposture de l’histoire  ; Éditions de l’Herne, 1972 ; 169 pages - P. S. R.

Le Prince Mozaffar Firouz appartient à la dynastie Kadjar mais, néanmoins, il a été, après la première guerre, vice-président du Conseil puis ambassadeur de son pays à Moscou : son opposition au régime des Pahlevi est donc plus essentiellement politique que dynastique. Aussi bien, c’est un survol complet de l’histoire politique et philosophique de toute la Perse qu’il a choisi de nous donner dans son ouvrage, ce qui lui donne un intérêt très varié et très complet. Lire la suite

  p. 194-195

Hubert Deschamps : Histoire de Madagascar  ; Éditions Berger-Levrault, 1972 ; 360 pages - H. N.

À l’instant où se cherchent, non sans difficultés, à Tananarive les bases d’une nouvelle politique de coopération, cet ouvrage vient fort à propos nous rappeler les liens qui nous unissent à la « Grande île ». Mais l’histoire que nous propose ici Hubert Deschamps n’est pas seulement, il s’en faut, celle de nos approches et de notre conquête. Nos soixante-cinq ans de vie commune ne sont en effet qu’une péripétie dans une « marche à l’unité » qui nous apparaît depuis les origines de ce pays singulièrement cohérente et progressive. Lire la suite

  p. 195-196

Émile de Curton : Tahiti 40  ; Sociétés des Océanistes, 1972 ; 176 pages - André Nolde

Ce bref et très alerte récit du ralliement à la France libre des Établissements français d’Océanie a été fait par un des protagonistes des événements, Émile de Curton. Il était, en juin 1940, médecin-capitaine des Troupes de Marine, en poste aux Îles sous le Vent (Polynésie), où il remplissait également les fonctions d’administrateur. Il fit partie du petit groupe de Français qui, au lendemain de l’armistice de juin 1940, imposèrent le départ du Gouverneur attentiste et le maintien des colonies du Pacifique dans la guerre aux côtés des Anglais. Émile de Curton remplit même, pendant près d’un an, jusqu’en octobre 1941, les fonctions de gouverneur, puis fut rappelé à Londres à la suite d’une série d’intrigues, et continua ailleurs le même combat pour la libération de la France. Lire la suite

  p. 196-196

Robert O. Paxton : La France de Vichy 1940-1944  ; (traduit par Claude Bertrand) Éditions du Seuil, 1972 ; 275 pages - André Nolde

Robert O. Paxton est américain, professeur à la Columbia University où il enseigne l’histoire de l’Europe contemporaine. Pour lui (et comment lui en faire grief ?), Vichy est un épisode comme un autre de l’histoire de France. Déjà relativement lointain d’ailleurs : l’auteur n’avait, quant à lui, que 8 ans à l’époque. Lire la suite

  p. 196-196

Revue Défense Nationale - Juillet 1973 - n° 324

Revue Défense Nationale - Juillet 1973 - n° 324

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Juillet 1973 - n° 324

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