Mars 2021 - n° 838

Sommes-nous entrés dans l'ère post-occidentale ?

« L'Occident perdant de son influence, les idéologies qui symbolisent la civilisation occidentale passée déclinent… »

Samuel P. Huntington
136 pages

Les crises sont des « accélérateurs de l’Histoire », ou tout au moins elles mettent en évidence des mouvements de fond que l’on pressentait sans les voir. C’est le cas aujourd’hui avec la crise sanitaire provoquée par le coronavirus. Depuis plus de deux siècles – c’est-à-dire depuis l’éternité pour une mémoire humaine – les pays occidentaux étaient devenus le centre du monde, du fait de leur avance technologique, de leur expansion coloniale, de la puissance de leurs économies et de leur domination politique et culturelle. Lire la suite

  p. 1-1

Face à la compétition stratégique en cours et le risque de conflits de haute intensité, la France dispose de plusieurs atouts pour sa défense, mais cela exige de poursuivre l’effort soutenu par la LPM 2019-2025 en prévoyant notamment une logistique plus massive, en préservant l’état militaire et en y associant nos concitoyens. Lire les premières lignes

  p. 5-10

Sommes-nous entrés dans l’ère post-occidentale ?

Si le poids démographique relatif de l’Europe entraîne de facto un recul inévitable, il est cependant largement possible de rebondir à condition de réinventer notre modèle de gouvernance et de proposer une approche plus réaliste mais aussi ambitieuse. Les errements récents du monde occidental permettent d’en tirer des leçons pour l’avenir. Lire les premières lignes

  p. 13-17

Les temps actuels sont turbulents avec des puissances impériales aux ambitions contradictoires et en rivalité, notamment sur le plan idéologique. La Chine se veut la première puissance mondiale d’ici 2049. La France doit poursuivre ses efforts pour que le projet européen sorte renforcé et propose un modèle cohérent de développement. Lire les premières lignes

  p. 18-23

L’Occident jusqu’à présent percevait la globalisation comme positive car de conception néolibérale. Or, ce mouvement se retourne désormais au profit de l’Orient et singulièrement de la Chine. Le retrait du monde occidental est en partie dû à des causes endogènes et oblige celui-ci à repenser ses objectifs. Lire les premières lignes

  p. 24-30

L’Occident doute de plus en plus alors même que l’occidentalisation ne cesse de progresser, y compris dans des régions opposées au modèle occidental. Or le « chacun pour soi » et les égoïsmes nationaux ne sont pas une perspective réjouissante car introduisant une incertitude déstabilisatrice, faisant presque regretter le temps de la guerre froide. Lire les premières lignes

  p. 31-35

La Covid-19 a ébranlé le monde en aggravant ses incertitudes géopolitiques. L’Europe et ses institutions ont été fragilisées, or plus que jamais, celle-ci doit reprendre l’initiative pour surmonter collectivement la crise et affirmer une nouvelle ambition pour que le « vieux continent » en ressorte plus fort.
Cet article est une version adaptée d’un essai paru dans un volume collectif publié par le Centre de recherche stratégique du ministère turc des Affaires étrangères en 2020. Lire les premières lignes

  p. 36-39

Le désengagement américain au Moyen-Orient est une réalité depuis Obama, même si l’ampleur du mouvement a été relativement réduite. Cela oblige cependant les États de la région à revoir leur position, d’autant plus que l’instabilité reste une réalité et que d’autres puissances, comme la Russie ou la Chine, y ont des intérêts. Lire les premières lignes

  p. 40-48

L’Occident n’a pas su gérer l’après-URSS, au point que la Russie d’aujourd’hui rejette une relation pacifiée avec l’espace occidental d’autant plus que celui-ci semble remettre en cause ses propres fondements civilisationnels. Il est urgent que les dirigeants de l’Ouest se reprennent et trouvent des voies de dialogue avec Moscou. Lire les premières lignes

  p. 49-54

L’Occident est-il en déclin ? Dans certains domaines, indéniablement alors même que paradoxalement l’occidentalisation progresse. L’Europe vieillissante et fracturée semble peu capable de relever ce défi et s’oriente vers une marginalisation progressive et la fin de sa civilisation au profit de nouveaux empires. Lire les premières lignes

  p. 55-64

Opinions

Le retour du combat de haute intensité souligné par beaucoup peut être discuté, voire contredit. Il est nécessaire d’abord de revoir notre concept de sécurité et de remettre au cœur de notre défense, celle de notre territoire national, quitte à remettre en cause certaines opérations non essentielles. Lire les premières lignes

  p. 65-70

La coopération européenne dans le champ de la défense progresse mais nécessite beaucoup de patience et de dialogue pour que les États partenaires partagent une approche stratégique convergente. Le niveau d’ambition doit rester raisonnable, pragmatique et réaliste. Lire les premières lignes

  p. 71-75

Les armées sont régulièrement engagées sur le territoire national. Toutefois – à la lumière de la crise sanitaire – des progrès sont envisageables dans la coordination avec les moyens civils, par une meilleure anticipation et connaissance mutuelles. Une démarche proactive est désormais nécessaire pour éviter un effet de surprise. Lire les premières lignes

  p. 76-82

L’environnement est devenu une préoccupation majeure pour tous les États. Décarboner nécessite des efforts importants qui demandent une coopération internationale accrue. Il y a là une opportunité entre la Chine et l’UE, permettant de dépasser des antagonismes et de construire un projet ambitieux et bénéfique pour la planète. Lire les premières lignes

  p. 83-89

L’Indo-Pacifique est un espace stratégique majeur où la France, nation maritime, en est une puissance riveraine, l’obligeant à se doter d’une doctrine clairement affichée et de moyens adaptés. Dans un contexte évolutif fragile, il est nécessaire que Paris mesure pleinement les enjeux dans le nouveau centre de gravité mondiale.
Article publié en italien dans le n° 10/2020 (octobre) de la revue de géopolitique liMes consacré à l’Italie et la mer. Lire les premières lignes

  p. 90-95

Repères

Les politiques de renseignement sont très variables d’un pays à l’autre, en particulier leur transparence et leur système de contrôle par les citoyens. D’où ce projet d’évaluation à l’échelle européenne avec des critères d’analyse permettant de saisir les bonnes pratiques dans des États revendiquant leur caractère démocratique. Lire les premières lignes

  p. 96-102

Approches régionales

Le Golfe, région en crise quasi permanente, pourrait entrevoir de nouvelles perspectives plus positives, à l’aune des mutations imposées par les évolutions géopolitiques dont la pandémie de la Covid-19. Certes, les tensions subsistent mais des changements pourraient être possibles. Lire les premières lignes

  p. 103-106

L’océan Arctique subit de plein fouet le réchauffement climatique. De ce fait, l’accès aux hydrocarbures et la voie maritime deviennent des enjeux économiques majeurs pour lesquels la Russie a de grandes ambitions et s’est engagée dans des projets conséquents, dans un contexte de rivalité avec les États-Unis. Lire les premières lignes

  p. 107-114

L’Éthiopie reste un État complexe basé sur un fédéralisme ethnique mal défini, entraînant des fragilités politiques et désormais des tensions vivaces avec des affrontements entre pouvoir central et région du Tigray. Il est difficile d’évaluer les évolutions possibles entre conflits communautaires et compromis politiques. Lire les premières lignes

  p. 115-118

Chronique

La IVe République hérite d’une marine en piteux état après une guerre dévastatrice. La reconstruction de l’outil naval a été complexe et a bénéficié, à partir de 1962, de l’aide américaine. L’amiral Nomy, chef d’état-major de la Marine de 1951 à 1960, y a joué un rôle essentiel, préparant la Marine de la Ve République. Lire les premières lignes

  p. 119-125

Recensions

Jean-Sylvestre Mongrenier : Géopolitique de l’Europe  ; PUF, 2020 ; 126 pages - Thibault Lavernhe

Docteur en géopolitique, J.-S. Mongrenier propose avec cette Géopolitique de l’Europe une étude rigoureuse et réaliste, bien loin des approximations et des poncifs européistes qui constituent trop souvent l’unique horizon d’une construction européenne de plus en plus subie. Dans cette analyse claire et concise, le premier mérite de J.-S. Mongrenier est de définir ce qu’est l’Europe, et surtout ce qu’elle n’est pas. Lire la suite

  p. 127-128

Estelle Poidevin : La Politique étrangère des États-Unis en Amérique latine : interventionnisme ou influence ? L’OEA comme régulateur ?  ; (Préface de Jean-Jacques Kourliandsky) ; L’Harmattan, 2020 ; 128 pages - Philippe Boulanger_

Mise en œuvre par la Charte de Bogota du 30 avril 1948, l’Organisation des États américains (OEA) est la première et la seule instance à encadrer politiquement les relations entre le Nord et le Sud du continent américain. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis, co-vainqueurs des forces de l’Axe, concentrent 45 % du PIB mondial et leur emprise sur le sous-continent est redoutée par les Latino-Américains. Lire la suite

  p. 128-129

Georges-Henri Soutou (dir.) : L’Action extérieure de la France  ; PUF, 2020 ; 598 pages - Nathalie Kaniv (de)

Après deux grandes étapes, celle de la guerre froide et celle de la construction européenne, l’action extérieure de la France semble rentrer dans une nouvelle phase, conditionnée et exigée par une situation mondiale en mouvement et par le recul des États-Unis de la scène mondiale, de la montée de la Chine, de la remise en cause des organisations internationales et du multilatéralisme fondé en 1945. Lire la suite

  p. 130-130

Joseph Confavreux et Mediapart : Une Décolonisation au présent — Kanaky Nouvelle-Calédonie : notre passé, notre avenir  ; Éditions La Découverte, 2020 ; 242 pages - Emmanuel Desclèves

Publié peu avant le scrutin d’octobre 2020, deuxième vote contre l’indépendance après celui de 2018, cet ouvrage bien documenté présente un point complet de la situation originale de la Nouvelle-Calédonie. C’est un travail de journalistes professionnels, qui s’appuient sur des éléments historiques et des témoignages actuels. On y retrace l’histoire locale depuis la prise de possession par la France en 1853 suivie de l’installation des bagnards puis des communards, mais aussi des insurgés Kabyles déportés, l’insurrection Kanak de 1878, l’instauration du régime de l’indigénat en 1887, le soulèvement de 1917 qui marque le début d’une renaissance identitaire, la suppression du régime de l’indigénat en 1946 comme dans le reste de l’Empire. Lire la suite

  p. 130-131

Pauline Dreyfus : Paul Morand  ; Biographies-NRF-Gallimard, 2020 ; 496 pages - Jérôme Pellistrandi

Si Paul Morand n’a jamais écrit dans la RDN, son nom apparaît dans plusieurs textes publiés dans la revue au cours des décennies précédentes. Son influence dans la vie littéraire, intellectuelle et mondaine française en a fait un personnage essentiel de la République des lettres que l’on qualifierait aujourd’hui de véritable « influenceur ». Lire la suite

  p. 131-132

Revue Défense Nationale - Mars 2021 - n° 838

Sommes-nous entrés dans l'ère post-occidentale ?

France possesses numerous assets to ensure its defence in the face of current strategic competition and the risk of high-intensity conflict. The country nevertheless needs to pursue the effort supported by the Military Programming Law that covers the years 2019 to 2025 and, in particular, to provide for far greater logistic support, to preserve the military profession and to associate our citizens with it.

Have we Entered the Post-Western Era?

Whilst Europe’s relative demographic weight is witnessing an inevitable reduction, it is quite possible to recover as long as we change our model of governance and offer a more realistic, but equally ambitious approach. We should draw lessons from the recent failings of the Western world in preparing for the future.

We live in troubled times in which rival imperialist powers pursue contradictory ambitions, particularly with regard to their ideologies. China is seeking to become the primary world power by 2049. France needs to continue its efforts so that the European project emerges stronger and proposes a coherent model for development.

Until now the West has seen the neo-liberal concept of globalisation in a positive light, and yet the movement is now changing to the benefit of the Orient, and especially of China. The retreat of the Western World stems in part from internal causes which oblige it to review its objectives.

Despite the increasing doubts of the West, Westernisation continues to progress even in regions opposed to the Western model. Every man for himself and national egotism hardly offer an encouraging prospect, since they bring with them a destabilising precariousness, which makes us almost regret the passing of the days of the Cold War.

Covid-19 has shaken up the world and aggravated its geopolitical uncertainties. Europe and its institutions have been weakened and yet Europe needs to regain the initiative in order to overcome the crisis collectively and to assert a new ambition so that the old continent comes out of the crisis stronger.

American disengagement from the Middle East started with Obama, albeit the rate of withdrawal has since reduced. It is nevertheless compelling countries in the region to review their position—particularly since instability is ever-present and other powers, such as Russia and China, have interests there.

The West has not proved capable of managing the post-USSR era, to the extent that modern Russia is rejecting a more peaceful relationship with the Western World, a position all the more significant given that the West appears to be questioning the very foundations of its own civilisation. There is an urgent need for Western leaders to put an end to this and to find new channels for dialogue with Moscow.

Is the West in decline? In some areas undeniably so, although in others, Westernisation continues apace. An ageing and divided Europe barely seems able to rise to this challenge: it is gradually moving towards marginalisation and the end of its civilisation, to the benefit of new empires.

Opinions

The return of high-intensity combat, highlighted by many, is open to debate or even contradiction. We first need to review our concept of security and to put the security of our national territory back into the core of our defence, even if that means questioning some non-essential operations.

Defence cooperation in Europe is progressing, but requires much patience and dialogue if European partners are to share a convergent strategic approach. The level of ambition must remain reasonable, pragmatic and realistic.

The armed forces are regularly committed on national territory. In the light of the health crisis it remains clear that more can be achieved regarding coordination with civil organisations through better anticipation and mutual knowledge. A pro-active approach is needed from now on if surprises are to be avoided.

The environment has become a major issue for all countries. Reducing carbon emission requires significant effort, which in turn requires greater international cooperation. There is an opportunity in this for China and the EU to overcome antagonism and to build an ambitious and beneficial project for the planet.

The Indo-Pacific region is a major strategic area in which France, a maritime nation, is a resident power. This requires France to have a clearly-stated doctrine and the means to support it. In an evolving yet delicate context Paris needs to have a clear grasp of the stakes involved in this new centre of gravity of the world.

Viewpoints

Policies on intelligence vary considerably from one country to another, especially regarding transparency and systems of control by private citizens. Hence this pan-European assessment project with analysis criteria intended to identify good practices in member states that claim to be democratic.

Regional Approaches

The Gulf region, although in almost permanent crisis, could glimpse new and more positive perspectives by dint of the changes imposed by geopolitical developments, not least of which the Covid-19 pandemic. Tensions remain, of course, but change could be possible.

The Arctic Ocean is bearing the full brunt of climate change. As a result, access to hydrocarbons and the maritime route are becoming matters of high economic stakes. Russia has great ambitions regarding them and has committed to some sizeable projects in a context of rivalry with the United States.

Ethiopia is a complex state, founded on an ill-defined ethnic federalism which carries with it political weaknesses, and now raw tension and confrontation between the central power and the Tigray region. It is difficult to assess what developments might be possible amid community conflicts and political compromises.

Chronicle

The Fourth Republic inherited a Navy in a pitiful state after a devastating war. Reconstruction of the naval force was complex, and from 1962 benefitted from US aid. Admiral Nomy, Naval chief of staff from 1951 to 1960, played an essential role in that reconstruction, which prepared the Navy of the Fifth Republic.

Book Reviews

Jean-Sylvestre Mongrenier : Géopolitique de l’Europe  ; PUF, 2020 ; 126 pages - Thibault Lavernhe

Estelle Poidevin : La Politique étrangère des États-Unis en Amérique latine : interventionnisme ou influence ? L’OEA comme régulateur ?  ; (Préface de Jean-Jacques Kourliandsky) ; L’Harmattan, 2020 ; 128 pages - Philippe Boulanger_

Georges-Henri Soutou (dir.) : L’Action extérieure de la France  ; PUF, 2020 ; 598 pages - Nathalie Kaniv (de)

Joseph Confavreux et Mediapart : Une Décolonisation au présent — Kanaky Nouvelle-Calédonie : notre passé, notre avenir  ; Éditions La Découverte, 2020 ; 242 pages - Emmanuel Desclèves

Pauline Dreyfus : Paul Morand  ; Biographies-NRF-Gallimard, 2020 ; 496 pages - Jérôme Pellistrandi

Revue Défense Nationale - Mars 2021 - n° 838

Sommes-nous entrés dans l'ère post-occidentale ?

Les crises sont des « accélérateurs de l’Histoire », ou tout au moins elles mettent en évidence des mouvements de fond que l’on pressentait sans les voir. C’est le cas aujourd’hui avec la crise sanitaire provoquée par le coronavirus. Depuis plus de deux siècles – c’est-à-dire depuis l’éternité pour une mémoire humaine – les pays occidentaux étaient devenus le centre du monde, du fait de leur avance technologique, de leur expansion coloniale, de la puissance de leurs économies et de leur domination politique et culturelle.

Et puis soudain, la crise financière de 2008, l’émergence des « tigres » asiatiques, le désengagement relatif des États-Unis, les difficultés de la construction européenne, la montée d’une contestation islamiste, le retour d’ambitions impériales de certains pays, la pression démographique de l’Afrique… font que « notre monde » paraît bouleversé et que nous avons le sentiment de ne plus en être tout à fait le maître. C’est ce qui amène de nombreux observateurs à se poser la question : « Sommes-nous entrés dans l’ère post-occidentale ? »

Naturellement, les pays occidentaux demeurent très influents et conservent un certain nombre d’atouts importants, qui ne disparaîtront pas du jour au lendemain. Par ailleurs, la crise de la Covid-19 a amené les pays européens à franchir une étape significative en mutualisant leurs dettes autour d’un plan de redressement économique ambitieux. Elle a aussi contribué largement à la non-réélection du président Trump, qui laisse la place à une nouvelle administration américaine soucieuse de renouer les liens avec les partenaires stratégiques des États-Unis, dans l’espoir de contenir la montée en puissance du concurrent chinois.

Mais ce « retour » de l’Amérique sur la scène internationale ne sera pas une simple « restauration » et il comporte le risque de tensions fortes avec Pékin, notamment au sujet de Taïwan. En outre, le Conseil de sécurité des Nations unies est aujourd’hui bloqué par les divergences entre ses membres permanents et la perspective d’une réforme du Conseil – pour mieux refléter les réalités d’aujourd’hui – est encore floue. Pékin, Moscou, Ankara et Téhéran tiennent un discours antioccidental et n’hésitent plus à contester le caractère « universel » des valeurs démocratiques. Sur le plan économique, enfin, le balancier penche de plus en plus vers l’Asie. Bref, nous sommes entrés dans une phase de transformation en profondeur de l’ordre international, sans que de nouveaux équilibres n’apparaissent encore clairement.

C’est la raison pour laquelle la Revue Défense Nationale a pensé utile d’interroger un certain nombre de personnalités compétentes venant d’horizons divers, afin de mieux mesurer les différentes facettes d’un phénomène – l’entrée dans une ère post-occidentale ? – qui ne peut que nous interpeller. Je voudrais donc – au nom de la direction de la RDN – remercier chaleureusement tous les auteurs qui ont accepté d’apporter leur contribution à cette réflexion collective qui, je l’espère, éclairera la lanterne de nos lecteurs. ♦

Bertrand Besancenot

Revue Défense Nationale - Mars 2021 - n° 838

Sommes-nous entrés dans l'ère post-occidentale ?

La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.

Jérôme Pellistrandi, Débat - 02 avril 2021

Merci à tous ceux qui contribueront au débat et participeront ainsi à faire progresser la RDN.