Ce mois de juin est marqué par de multiples rendez-vous : celui, traditionnel, d’Eurosatory qui met en scène les évolutions de l’armement terrestre (14-18 juin) ; celui, nouveau et prometteur, des Assises nationales de la recherche stratégique (24 juin) qui prend sa vitesse de croisière à l’École militaire, puis comme chaque année celui de notre assemblée générale (15 juin). Lire la suite

  p. 1-1

L’équipe du CSFRS expose dans cette tribune son analyse de la conflictualité à venir et montre l’intérêt du travail prospectif de décèlement précoce des repères et périls, des défis et des vulnérabilités. Elle exprime ainsi le rôle de vigie du CSFRS. Lire la suite

  p. 7-9

Cette courte présentation montre qu’au-delà de la technologie et des concepts d’emploi des matériels d’armement terrestre, la réflexion s’infléchit vers les domaines nouveaux de la sécurité. Lire la suite

  p. 13-15

L’auteur rappelle ici l’actualité et la centralité de l’arme atomique, n’en déplaise à ceux qui la jugent dépassée tout comme le concept de dissuasion associé. Sans occulter le débat et les évolutions en cours, il la juge encore utile à notre défense et à la promotion de la paix. Lire les premières lignes

  p. 17-22

Comment empêcher un perturbateur de déclencher une cyberattaque contre les réseaux vitaux d’un pays ? Comment l’en dissuader et contrôler les armes cybernétiques qui prolifèrent ? Charles Bwele livre ici sa réflexion sur la cyberdissuasion. Lire la suite

  p. 25-30

La cyberguerre menace. La défense adéquate consiste en une coopération entre l’Otan et l’Union européenne : elle est indispensable à une approche intégrée pour la protection de l’infrastructure d’information critique, clé de voûte de la cyberdéfense. Lire les premières lignes

  p. 31-38

Systèmes d’information et systèmes spatiaux sont au cœur des conflits conventionnels. Va-t-on voir la conflictualité se déplacer au sein de ces systèmes ? Cyberguerre, cyberterrorisme et arsenalisation de l’espace sont-ils à redouter ? Lire les premières lignes

  p. 39-46

L’Union africaine s’est dotée d’une architecture de paix et de sécurité encore artisanale qui a développé progressivement instruments et procédés que nous présente l’auteur. Celui-ci pointe les défauts d’une dynamique qui hésite entre assistance extérieure et construction indigène. Lire les premières lignes

  p. 47-56

En revenant aux origines de l’indépendance de la Guinée, Mme Bangoura nous montre que la crise qui a éclaté à l’automne dernier s’inscrit dans un lent processus de normalisation des forces de défense et de sécurité dans la vie publique guinéenne. Lire les premières lignes

  p. 57-65

Les relations de sécurité et de défense entre l’UE et l’UA consacrent aujourd’hui un véritable partenariat stratégique interrégional. Une conjonction de circonstances favorables et de convergences objectives d’intérêts consolide les deux acteurs dans une relation d’interdépendance complexe. Lire les premières lignes

  p. 67-77

Repères - Opinions - Débats

L’auteur rappelle qu’au-delà des procédures opérationnelles et des règles de l’interopérabilité technique, c’est d’une véritable culture militaire commune que procède l’efficacité multinationale. Une école européenne d’officiers y contribuerait. Lire les premières lignes

  p. 81-86

Chacun voit bien la nécessité de règles d’engagement, notamment pour des opérations multinationales de crise. Elles ne sont pourtant pas la panacée et le militaire dispose aussi dans son paquetage éducatif de ressorts éthiques et tactiques pour gérer la complexité du terrain et subjuguer son adversaire. Lire les premières lignes

  p. 87-93

Les armées françaises développent un savoir-faire fondé sur le bon sens et l’ouverture d’esprit. Cette singularité permet d’adopter avec une certaine aisance une approche globale en contre-rébellion, comme l’illustre le travail du Regional Command-Capital mandat IV/2, en Afghanistan. Lire les premières lignes

  p. 94-98

Ces réflexions morales s’inspirent de rencontres avec les sociétés musulmanes orientales que l’auteur a pu côtoyer de l’intérieur (au Tadjikistan et en Oman). Elles permettent d’approcher, avec recul et finesse, la perception de l’Occident par celles-ci. Lire les premières lignes

  p. 99-102

L’intervention militaire en Afghanistan a révélé les drones, notamment tactiques, qui ont prouvé leur utilité dans la surveillance d’un territoire vaste et compartimenté, donc difficile à contrôler. Leur rôle devrait encore croître considérablement dans les années à venir. Lire les premières lignes

  p. 103-109

Engagé sur plusieurs fronts contre l’insécurité endémique d’un environnement régional fragile, le Pakistan est souvent perçu comme un acteur ambigu. L’auteur détaille les facteurs qui régissent la posture antiterroriste du pays. (NB : Cet article a déjà été publié en mai 2010 dans le n° 59 de DSILire les premières lignes

  p. 110-115

Le désarroi actuel des opinions publiques occidentales face à la guerre en Afghanistan s’inscrit dans un lourd héritage historique. Le fantasme du barbare n’a pu être complètement dissipé au XXe siècle par les sciences sociales, durablement embarrassées dans leur tentative de définition de la guerre. Lire les premières lignes

  p. 116-121

Depuis longtemps, terrorisme et antiterrorisme bouleversent l’actualité. Le moment est venu d’analyser les moyens de l’antiterrorisme et d’en consolider les fondements afin de lutter efficacement contre ce « cataclysme universel ». Lire les premières lignes

  p. 122-127

La résilience ne se décrète pas, elle ne se constate pas, mais s’organise par des mesures de précaution et d’anticipation ; voilà ce qu’explique l’auteur qui souligne le caractère vital de la fiabilité de l’administration de la Défense lorsque la crise survient. Lire les premières lignes

  p. 128-132

Cet article présente deux concepts clés d’intégration et d’interaction pour la Serbie. Il dresse le rôle de ce pays, pivot géostratégique majeur pour l’Europe du Sud-Est, et facteur de rééquilibrage des rapports d’acteurs internationaux, notamment par la voie économique. Lire les premières lignes

  p. 133-138

Depuis 1990, l’OSCE dispose d’une présidence tournante. En 2010, pour la première fois, c’est un État issu de l’ex-Union soviétique, le Kazakhstan, qui s’est vu attribué cette présidence. Celle-ci peut-elle insuffler un élan nouveau à une organisation dont la dynamique semble enrayée ? Lire les premières lignes

  p. 139-144

Où il est question de la place des pénétrateurs nucléaires anti-bunkers dans la posture nucléaire américaine et le débat sur le désarmement aux États-Unis. Lire la suite

  p. 145-147

Une version détaillée d’un épisode contesté : la réalité et la destination des armes nucléaires de Saddam Hussein. Lire la suite

  p. 148-149

Le Net Assessment est une méthode de prospective utilisée au Pentagone depuis les années 70. Combinant un recensement systématique des capacités militaires d’adversaires potentiels et une analyse béhavioriste de ces derniers, elle débouche sur des scénarios qui irriguent le processus décisionnel. Lire les premières lignes

  p. 150-154

Analysant le fiasco diplomatique européen de la conférence climatique de 2009, l’auteur identifie six symptômes du nouvel ordre mondial qui constituent selon lui le Syndrome de Copenhague. Lire les premières lignes

  p. 155-161

On se perdrait facilement dans les voiles où se dissimulent les femmes musulmanes : hijâb, niqâb, burqu’, khumur, on en passe ! Retenons donc hijab pour le voile de tête et burqa pour la housse intégrale. Le premier ne devrait pas nous tracasser. Nos mères se couvraient d’une mantille pour entrer à l’église, selon la recommandation de Paul (Première épître aux Corinthiens, 1 14. « À cause des anges »). Sans doute le hijab est-il devenu dans nos cités signe de reconnaissance, plus facilement arboré que la kippa et plus visible que la croix que portaient autrefois nos jeunes filles. Mais laissons cela aux malheureux qui sont en charge de notre identité et venons-en à la burqa. Le malaise que son usage suscite doit être tiré au clair. La burqa ne laisse voir que les yeux, et souvent à travers un grillage de prison. C’est plus qu’il n’en faut, dira-t-on, pour troubler les fripons. Les femmes houssées le savent, qui rehaussent l’éclat de leurs prunelles de maquillages coquins. Mais c’est de visage qu’il s’agit. Robert Redeker a récemment rappelé que sa mobilité expressive est le propre de l’homme, par quoi il entre en communication avec ses semblables. Sans visage, ou celui-ci confisqué par le mari, la femme, hors la chambre, n’existe plus. Pas besoin de loi nouvelle pour interdire la chose, le bon sens y suffit. Lire la suite

  p. 162-162

Revues - Rapports

La Méditerranée n’est pas une mer ordinaire. Son histoire, sa physionomie et sa place sur l’échiquier mondial en font même un des espaces les plus centraux du monde ; mais également un des plus préoccupants. Ce phénomène découle de sa principale particularité, qui est de constituer le point de jonction de trois continents : l’Europe en sa partie gréco-latine, l’Asie en son extrémité occidentale et l’Afrique en sa partie Nord. Sa deuxième particularité est sa morphologie étirée d’est en ouest, qui en fait un espace très étendu ; l’historien Fernand Braudel disait même que la Méditerranée n’est « pas une mer, mais une succession de mers ». Enfin son histoire ancienne la lie, selon la thèse du géographe Yves Lacoste, à un double concept de géopolitique et de géohistoire, qu’il est nécessaire de comprendre et d’intégrer afin de mieux cerner les enjeux de cette zone. Lire les premières lignes

  p. 165-169

Dans un article intitulé « La place des femmes dans les armées » (1), Michel Klen explique que seuls le Canada et la Norvège « ont tenté une expérience militaire au féminin sous la surface de l’eau ». Pourtant, la Marine suédoise a affecté des femmes à bord de ses sous-marins dès 1990. Aujourd’hui, il y a même une femme qui en commande un. Il s’agit du capitaine de corvette Paula Wallenburg qui commande actuellement le HMS SödermanlandLire la suite

  p. 169-170

La connaissance des langues étrangères est une nécessité absolue pour les militaires de tous grades, en particulier pour les officiers. Les forces françaises sont en effet de plus en plus engagées dans des opérations multinationales au cours desquelles les membres de nos armées doivent communiquer avec les populations locales et les militaires des autres pays. Au cœur de cette thématique essentielle, il apparaît que la maîtrise de la langue anglaise doit être une priorité. Dans le grand village planétaire caractérisé par la mondialisation des échanges, l’anglais est devenu l’outil indispensable pour communiquer dans le monde entier, non seulement avec les anglophones, mais aussi avec les personnes non anglophones. Le commandement a pris conscience de cette donnée majeure en privilégiant l’enseignement de l’anglais dans sa politique des langues. Cette initiative va bien au-delà du domaine strictement militaire. Elle s’inscrit dans une logique économique et sociale où les flux d’échanges de marchandises et de communications entre les hommes s’appuient sur la langue de Shakespeare. Cette évidence concerne notamment le milieu des affaires, le secteur informatique (où seul l’anglais a droit de cité) et l’industrie touristique (tout voyageur n’est vraiment à l’aise que s’il pratique correctement l’anglais y compris dans les pays non anglophones). Lire la suite

  p. 170-172

Recensions

Jean-Philippe Immarigeon : La diagonale de la défaite. De mai 1940 au 11 septembre 2001  ; François Bourin Éditeur, 2010 ; 230 pages - Claude Le Borgne, Pierre-Dominique Ornano (d')

On connaissait le pamphlétaire, Jean-Philippe Immarigeon se fait ici stratège, stratège fort subtil qu’une vaste érudition conforte. Si vous n’avez pas, ce qui est possible, la même subtilité et, ce qui est probable, la même érudition, il vous faudra vous accrocher, mais chacun sait qu’un livre compréhensible ne mérite pas d’être lu. Nous sommes sur les plots, plongeons ! Lire la suite

  p. 173-177

Maréchal Alphonse Juin : Trois siècles d'obéissance militaire  ; L'esprit du Livre, 2009 ; 125 pages - Pierre Morisot

Il peut paraître étonnant de voir sortir des presses en 2009 un texte d’un Maréchal de France mort il y a plus de quarante ans, préfacé par un dignitaire militaire qui naissait alors que l’auteur recevait le bâton. Il s’agit évidemment d’une réédition, bienvenue tant en raison de la personnalité d’Alphonse Juin que de l’intérêt et de la pérennité d’un sujet souvent controversé, celui de l’obéissance des armées au pouvoir établi. Pied-noir attaché à sa terre natale, fils de gendarme, Juin reste sans doute, à côté d’autres chefs de guerre de l’époque peut-être plus étincelants et plus mis en avant, le plus proche de la troupe et du terrain. Par ailleurs, même s’il n’a pas fait carrière parmi les « gendelettres » et si son entrée à l’Académie fut selon la tradition liée au nombre de ses étoiles, il s’exprima toujours dans un style d’une clarté et d’une vigueur exemplaires. Lire la suite

  p. 177-178

François Heisbourg : Vainqueurs et vaincus, lendemains de crise  ; Stock, 2010 ; 136 pages - Jérôme Pellistrandi

Il n’est plus besoin de présenter François Heisbourg tant sa place et son rôle dans la réflexion stratégique française sont essentiels. Même si ses prises de position sont parfois critiquées, il n’en demeure pas moins vrai que ses analyses et ses propositions sont pertinentes et participent au débat géopolitique. Lire la suite

  p. 178-182

François Géré : Iran, l'état de crise  ; Karthala-Lignes de repères, 2010 ; 250 pages - Eugène Berg

Le président de l’Institut français d’analyse stratégique (IFAS), auteur de nombreux ouvrages, ne pouvait pas ne pas s’intéresser à l’Iran, et en particulier à la question nucléaire, qu’il qualifie à juste titre de question internationale la plus aiguë de notre temps. Il ne s’est pourtant pas seulement livré à une analyse de textes, mais s’est rendu à plusieurs reprises dans le pays des mollahs. Il y a découvert des réalités humaines, culturelles et idéologiques, religieuses bien éloignées des stéréotypes couramment en vogue. Comment en aurait-il été autrement dans le pays des héritiers de Cyrus II le Grand ? Cette ouverture vers le peuple iranien ne lui a pas fait oublier l’attitude des dirigeants iraniens sur l’Holocauste et la volonté déclarée du président Mohamed Ahmedinejad de rayer Israël de la carte. Mais là n’est pas son propos essentiel, même s’il expose en détail au préalable quelques-uns des mythes ou des réalités de l’Iran moderne : celui de la Perse et de la diversité ethnique du pays, celui de l’opulence pétrolière confrontée à la réalité du sous-développement, celui de la tyrannie, en fait de la complexité politique, iranienne. Par quel curieux détour les États-Unis, la France et Israël sont-ils devenus les trois « satans » de Téhéran. Est-ce simplement parce qu’ils avaient été si proches du shah ou qu’ils s’opposent avec le plus de fermeté à la nucléarisation de l’Iran ? Lire la suite

  p. 182-183

Ministère de la Défense : Rapport plan Égalité des chances 2009  ; La Documentation française, 2010 ; 118 pages - Siméon Montrose

L’égalité des chances et la lutte contre l’exclusion constituent un enjeu stratégique pour la cohésion et le dynamisme de notre société. À travers leur action d’intégration et de promotion sociale, les armées ont toujours joué un rôle essentiel dans ce domaine. « C’est même une exigence morale en démocratie, qui correspond à une tradition du rôle social des armées, dans la droite ligne tracée par nos grands anciens comme les maréchaux Lyautey et Galliéni » (1)Lire la suite

  p. 184-185

Gérard Chaliand et Pascal Rageau : Géopolitique des empires : des pharaons à l'imperium américain  ; Arthaud/Libération, 2010 ; 430 pages - Olivier Kempf

Inventeur des atlas géostratégiques, MM. Chaliand et Rageau livrent ici leur dernière production, un atlas sur les empires. Sur la forme, si le format est pratique et le texte imprimé lisible et agréable, on est moins convaincu par la signalétique (avec notamment de curieux hexagones noirs). On est particulièrement déçu par la qualité des cartes : il s’agit en effet de cartes copiées au hasard des ouvrages, sans unité de typographie, de légende, de couleurs ou d’échelle. Les auteurs réussissent l’exploit de présenter deux fois la même carte, recopies d’éditions successives du même ouvrage mais avec des couleurs différentes, pour illustrer deux thèmes différents à quarante pages d’écart ! On est ainsi surpris de constater qu’au crédit iconographique, les droits de copie appartiennent en majorité à N. Rageau et S. Mousset : je ne suis pas sûr que les différents éditeurs des ouvrages d’origine soient bien satisfaits du procédé. Bref, les cartes ont été copiées. L’assemblage hétéroclite est finalement peu plaisant, et gâche beaucoup la lecture, en donnant en permanence une impression de mauvaise qualité. Lire la suite

  p. 185-186

Revue Défense Nationale - Juin 2010 - n° 731

In this forum the team from the Conseil supérieur de la formation et de la recherche stratégique (CSFRS—Higher Council for Training and Strategic Research) presents its analysis of future possible conflicts and demonstrates the advantages of trend analysis and the early identification of indicators and dangers, challenges and vulnerabilities. It explains the CSFRS’s early warning role. Read more

In this short exposé, the author shows that, in addition to presentations on technical subjects and operational concepts for army equipment, a conference-based event facilitates dialogue and discussion, especially on new aspects of security. Read more

In this article, Ambassador Gutmann reminds us of the topicality and pivotal importance of nuclear weapons, regardless of the opinions of those who see them as redundant or who consider the concept of deterrence to be outdated. Without ignoring such current debates and developments, his view is that they still have an effective role to play in our defence and in the promotion of peace.

How can a state or organisation be prevented from launching a cyberattack against its vital systems? How can they be deterred from this and how can the proliferation of cybernetic weapons be monitored? Charles Bwele gives his thoughts on cyber-deterrence. Read more

Cyberwarfare is a threat. Appropriate defence requires collaboration between NATO and the EU. Such cooperation is an essential prerequisite if we are to develop an integrated approach to the protection of critical information infrastructure, which is the keystone of cyber-defence.

Information and space-based systems are at the heart of conventional conflicts. Are we to expect fields of conflict to shift to within their component subsystems? Should we fear cyberwarfare, cyberterrorism and the weaponization of space?

The African Union created for itself a fairly basic peace and security architecture that has progressively developed the instruments and procedures that the author describes here. The defects of a process that hesitates between external assistance and indigenous development are identified.

By recalling the origins of Guinean independence, Mme Bangoura demonstrates that the crisis that erupted last autumn was part of a slow process of normalisation for the defence and security forces within Guinean public life.

Relations between the European Union and the African Union in the security and defence fields have now developed into a genuine interregional strategic partnership. Within this relationship, arising from a juxtaposition of favourable circumstances and a tangible convergence of interests, the two players have been individually consolidating their positions as part of a complex interdependence-based relationship.

Opinions and Viewpoints

The author reminds us that above and beyond operational procedures and technical interoperability standards, multinational effectiveness can only result from a genuine shared military culture. A European Staff College would contribute to this.

The need for rules of engagement (ROE) is generally accepted, especially for multinational crisis-management operations. General Yakovleff reminds us that they are no universal panacea, and that the military, in its training packages, already possesses the ethical and tactical resources needed to manage the complexity of the terrain and to subjugate its adversaries.

The French Armed Forces have capabilities based on common sense and an open mind, and this enables them to adopt with ease a global approach to counterinsurgency. The work of the Regional Command Capital mandate IV/2, in Afghanistan, is an eloquent example.

The thoughts of a moral nature that are expounded in this article, were mainly informed by personal meetings with eastern Muslim societies that the author experienced from the inside (in Tajikistan and in Oman). They offer the chance to better understand the views of the West held by such societies, with less uncertainty and greater refinement.

Operations in Afghanistan have resulted in increased interest in UAVs (drones), especially those with a tactical role; they have demonstrated their worth in the surveillance task in a territory that is particularly extensive and compartmented, and hence difficult to monitor. Their role should increase considerably in the years to come.

Pakistan is engaged on several fronts in the fight against the endemic insecurity resulting from a fragile regional environment and is often viewed as an ambiguous player. The author describes in detail the factors governing Pakistan’s anti-terrorist posture.

Western public opinion’s current confusion over the war in Afghani-stan has its roots in the long and tragic history of the region. This fantasy of the barbarian was not entirely eradicated by twentieth century social sciences, which are still very conscious of their failure to define warfare.

For many decades now, terrorism and counter-terrorism have dominated the news. The time has now come to analyse resources available to oppose terrorism with a view to consolidating certain fundamental aspects so that what is seen by some as a global cataclysm can be effectively countered.

The author emphasises that resilience cannot be made to order; it is not self- evident but arises out of precautionary and preventive measures. He explains that Defence administration must be dependable when a crisis occurs.

The main theme of the article arises from an analysis of the two key concepts of integration and interaction for Serbia. This thought process presents the role of this country as a major geostrategic pivot for South-East Europe, while in parallel representing a factor for synergy and readjustment of the balance between international players.

Since 1990, the Organisation for Security and Cooperation in Europe (OSCE) is presided over on an annual basis. In 2010, for the first time, it is an ex-Soviet Union nation, Kazakhstan, which has been appointed to this presidency. How should this outcome be interpreted, and is this presidency likely to bring innovation or breathe new life into an organisation that seems to have lost the drive it showed in the 1990s?

This article questions the position of nuclear bunker-penetration weapons in the United States’s nuclear posture and its debate on disarmament. Read more

A detailed explanation of a controversial episode: the reality and the destination of Saddam Hussein’s nuclear weapons. Read more

Net Assessment is a planning technique that has been used within US defence circles since the 1970s. Combining a systematic survey of the military capability of potential adversaries with a behavioural assessment of the latter, this method generates scenarios and war games that inform the Pentagon’s decision-making process.

By analysing the diplomatic fiasco of the Climate Change Conference of 2009, the author identifies six symptoms of the emerging new world order that in his view constitute the Copenhagen Syndrome.

Book reviews

Jean-Philippe Immarigeon : La diagonale de la défaite. De mai 1940 au 11 septembre 2001  ; François Bourin Éditeur, 2010 ; 230 pages - Claude Le Borgne, Pierre-Dominique Ornano (d')

Book Reviews

Maréchal Alphonse Juin : Trois siècles d'obéissance militaire  ; L'esprit du Livre, 2009 ; 125 pages - Pierre Morisot

Book reviews

François Heisbourg : Vainqueurs et vaincus, lendemains de crise  ; Stock, 2010 ; 136 pages - Jérôme Pellistrandi

François Géré : Iran, l'état de crise  ; Karthala-Lignes de repères, 2010 ; 250 pages - Eugène Berg

Ministère de la Défense : Rapport plan Égalité des chances 2009  ; La Documentation française, 2010 ; 118 pages - Siméon Montrose

Gérard Chaliand et Pascal Rageau : Géopolitique des empires : des pharaons à l'imperium américain  ; Arthaud/Libération, 2010 ; 430 pages - Olivier Kempf

Revue Défense Nationale - Juin 2010 - n° 731

Ce mois de juin est marqué par de multiples rendez-vous : celui, traditionnel, d’Eurosatory qui met en scène les évolutions de l’armement terrestre (14-18 juin) ; celui, nouveau et prometteur, des Assises nationales de la recherche stratégique (24 juin) qui prend sa vitesse de croisière à l’École militaire, puis comme chaque année celui de notre assemblée générale (15 juin).

En préambule de ce numéro de juin plus fourni qu’à l’accoutumée, le thème de l’arme nucléaire est campé avec force, puis sont abordés plusieurs sujets importants. Quelques pistes sont ainsi ouvertes sur la conflictualité latente dans les domaines de compétition en expansion du XXIe siècle que sont l’Internet ou l’espace sidéral. Ils méritent désormais notre attention comme champs de prédation et de bataille potentiels, à l’instar des routes océaniques et plus généralement de tous les espaces non administrés. Ensuite, un point est esquissé sur les réalités stratégiques africaines, cinquante ans après la décolonisation au moment où l’Afrique subsaharienne attire bien des convoitises et cherche à se structurer. Il y a là matière à nombreux débats. Dans les autres sections de la revue vous trouverez des angles de vue variés sur les Balkans occidentaux, la Méditerranée, l’OSCE, et les opinions d’officiers en service sur le Pakistan, l’Afghanistan… Vous constaterez que les débats ouverts sur l’écologie, la féminisation militaire, la résilience, l’antiterrorisme, les drones ou les armes nucléaires se poursuivent et s’étoffent.

Sur le Forum de notre site (www.defnat.com) vous pourrez lire une adresse encourageante de René Cagnat sur le Kirghizstan, un vigoureux diagnostic de la crise actuelle par le professeur Serge Sur et une réflexion inspirée de Xavier Sallantin qui expose des recherches qui l’ont progressivement conduit de la géostratégie à l’holostratégie (son dernier article dans notre revue remonte à 1976 !). Une analyse du potentiel de crise du Proche-Orient et des litiges de la mer de Chine complètent cette riche livraison numérique.

Le prochain numéro (n° 732), couplé juillet/août, présentera des innovations et ouvrira une nouvelle ligne de publication. Il sera thématique, et cette année le thème choisi, vous n’en serez pas surpris, est le désarmement. Il fera un large appel à des signatures prestigieuses extraites des archives de la RDN avec une actualisation soignée du dossier par des experts de qualité. Il se présentera sous la forme d’un ouvrage envoyé aux abonnés vers le 10 juillet et publié en partenariat avec les éditions Économica qui le commercialiseront en librairie au mois de septembre. Pour le lancer, les abonnés peuvent dès maintenant, et jusqu’au 1er juillet, souscrire des exemplaires supplémentaires, à offrir ou à diffuser au prix d’un numéro normal. Voyez en fin de revue le bon de commande. Assurez-en la promotion !

Notre assemblée générale annuelle qui se déroulera le 15 juin à 15h dans l’amphi du CESA de l’École militaire permettra de faire le point sur les évolutions de la revue, qu’il s’agisse de nos lettres d’infos, de notre activité sur les réseaux sociaux comme Facebook, ou de notre site Internet, et également de recueillir vos avis sur la ligne éditoriale à venir, au moment où nous préparons l’année académique 2011. Nous aurons également l’honneur de recevoir la visite de l’Ambassadeur d’Afghanistan à Paris qui viendra évoquer à 16h les perspectives de son pays soumis au défi pressant de la normalisation politico-économique sur fond de contre-insurrection. Nous vous attendons nombreux.

Jean Dufourcq

Revue Défense Nationale - Juin 2010 - n° 731

La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.

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